Emmanuel Louis Marie Guignard de Saint-Priest

Emmanuel Louis Marie Guignard, vicomte de Saint-Priest, créé par le roi d'Espagne, Ferdinand VII, duc d'Almazan de Saint-Priest et grand d'Espagne de première classe le [1], est un militaire et diplomate français, né le à Paris, au Louvre et mort à Seur[2], Loir et Cher, le .

Blason espagnol de la famille Guignard de Saint-Priest en tant que ducs d'Almazán de Saint-Priest et grands d'Espagne de première classe
Devise : « ESSE QUAM VIDERI »[1]
Manteau héraldique des Grands d'Espagne

Pour les articles homonymes, voir Saint-Priest et Guignard.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Guignard.

Biographie

La famille Guignard de Saint-Priest était une ancienne famille noble du Dauphiné connue depuis la fin du XIIIe siècle (Jean de Guignard, Eyr., sgr. d’Arbonne et d’Oncy dénombra noblement en 1543 ; Jacques de Guignard, Chr., président au Parlement de Metz, prévôt des marchands de Lyon en 1654 fut titré vicomte de Saint-Priest par lettres patentes prises en sa faveur par le roi Louis XIV en 1653)[3].

Troisième fils de François-Emmanuel Guignard, comte de Saint-Priest, il était filleul de Marie-Antoinette. Comme son frère aîné, il prit part à l'invasion de la France en 1814.

Sous la Restauration il fut attaché au service du duc d'Angoulême et, pendant les Cent-Jours, il essaya de soulever le Dauphiné en faveur du roi. Il se distingua pendant la guerre d'Espagne en 1823 et fut promu lieutenant-général des armées du roi, tout comme l'était son père avant lui[4].

Après deux ans passés à Berlin il devint ambassadeur de France en Espagne, où il négocia en 1828 le règlement de la dette espagnole.

Quand la Révolution de Juillet le contraignit à se retirer, le roi d'Espagne Ferdinand VII le fit peu après le Grand d'Espagne de première classe, avec le titre de duc d'Almazan de Saint -Priest[1], en reconnaissance de ses services. Il rejoignit alors le cercle de la duchesse de Berry à Naples et organisa son équipée malheureuse de 1832 en Provence. Il fut arrêté et libéré après un emprisonnement de dix mois. Ayant fait le nécessaire pour procurer en Autriche un asile à la duchesse, il revint à Paris, où il fut une des personnes les plus en vue de la société légitimiste jusqu'à sa mort.

Député légitimiste

Aux élections législatives de 1849, il se présente dans l'Hérault sur une liste formée « pour combattre et pour vaincre les ennemis de la religion, de la famille et de la propriété ». Cette liste d'union royaliste est dominée par les légitimistes, même si les orléanistes y sont aussi représentés[5]. Il est élu le , avec 35,168 voix sur 82,706 votants, ce qui le place en troisième position des huit représentants élus[6]. Le général de Saint-Priest est l'un des quatre députés légitimistes à représenter l'Hérault à l'Assemblée, avec Eugène de Grasset, Gustave de Girard et Amédée Vernhette[5].

Solidaire avec la majorité monarchiste du parti de l'Ordre, il se prononce pour l'intervention française contre la République romaine, pour la loi Falloux-Parieu et pour la loi du 31 mai 1850 sur le suffrage universel. À la suite du coup d'État du 2 décembre 1851, il élève de vigoureuses protestations qui mettent fin à sa carrière parlementaire[6].

Famille

Il épouse en 1817 Louise de Riquet de Caraman (1798-1849) qui lui donnera quatre enfants :

  • François Marie Joseph Guignard de Saint-Priest, duc d'Almazan (1818-1894), qui épousera en 1841 Émilie Michel de Saint-Albin (1823-1878).
  • Marie Louise Thérèse Guignard de Saint-Priest (1848-1929), qui épousera en 1865 le comte Ambroise Ferdinand de La Forest de Divonne (1839-1922), dont postérité (une fille et sa descendance).
  • Marie Amanda Guignard de Saint-Priest (1824-1891), qui épousera en 1844 le comte Edmond Collinet de La Salle (1821-1891), dont postérité.
  • Charles Ferdinand Guignard de Saint-Priest (1831-1871), qui épousera en 1859 Marguerite Louise Eléonore de Lavergne de Cerval (1840- ). Ils auront pour fils Henri Guignard de Saint-Priest, vicomte puis comte de Saint-Priest (1860-1930), officier d'infanterie, qui épousera en 1894 Mlle Madeleine Guy, sans postérité.
    Étant le dernier représentant en nom et en titre de la Maison de Saint-Priest et n'ayant pas d'enfant, il adopta en 1930, par jugement du tribunal de la Rochelle, son petit-cousin par alliance, Henri Le Marchand (époux de Solange Collinet de La Salle, petite-fille du comte Edmond Collinet de la Salle et de Marie Amanda Guignard de Saint-Priest).

Distinctions

Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis

Commandeur de la Légion d'honneur[2]

Grand croix de l'ordre royal de Charles III d'Espagne

Grand croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Ferdinand d'Espagne[7].

Ordre de Sainte-Anne 2° classe

Ordre de Saint-Vladimir 4° classe

Ordre de Saint-Georges 3° classe

Sources

Notes et références

  1. Jougla de Morenas « Grand Armorial de France », tome 4, pages 249 à 250
  2. Base Léonore : dossier de la Légion d'honneur d'Emmanuel Louis Marie Guignard, vicomte de Saint-Priest
  3. Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 4, pages 249 à 250.
  4. Biographie de François Emmanuel, comte de Saint Priest, son père, sur le site du Sénat par ce lien :
  5. Secondy, Philippe., La persistance du Midi blanc L'Hérault (1789-1962), Presses universitaires de Perpignan, (ISBN 978-2-35412-208-9 et 2-35412-208-X, OCLC 960812257, lire en ligne), p. 42
  6. « Emmanuel Louis Marie Guignard de Saint-Priest », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
  7. L. de la Roque, Armorial de la noblesse de Languedoc, Page 245, VIII, Paris 1860, lire en ligne

Articles connexes

Armes de la
famille Guignard de Saint-Priest
Devise :
« Fort et Ferme ».

Liens externes

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