Elsa Einstein

Elsa Einstein, née le et morte le , était la seconde épouse et une cousine d'Albert Einstein. Elsa Einstein est née sous ce nom, avant d'adopter le nom de son premier mari, Max Löwenthal, puis de reprendre son nom en 1919 en épousant Albert Einstein. Les mères d'Elsa et d'Albert Einstein sont sœurs, ce qui fait d'eux des cousins directs, tandis que leurs pères sont cousins germains[1].

Biographie

Jeunesse

Fille de Rudolf Einstein, Elsa Einstein naît à Hechingen en . Elle a deux sœurs : Paula (c. 1878–c. 1955) et Hermine (1872-1942). Rudolf est un fabricant de textile à Hechingen. Lors de ses visites régulières avec la famille à Munich, elle joue souvent avec son cousin Albert, qu'elle appelait « Albertle » dans son dialecte souabe[2]. Ils sont séparés en 1894, lorsqu'Albert quitte l'Allemagne pour suivre sa famille à Milan.

Mariages

En 1896, Elsa se marie au marchand de tissu Max Löwenthal (1864-1914) originaire de Berlin. Ils ont trois enfants : Ilse, Margot et un fils né en 1903 et mort peu de temps après la naissance[3]. Ils vivent à Hechingen. En 1902, Max Löwenthal prend un emploi à Berlin, mais la famille reste à Hechingen. Elsa Einstein divorce de Max le [4] et s'installe avec ses deux filles dans un appartement au-dessus de chez ses parents au 5 Haberlandstrasse à Berlin.

Elsa Einstein avec son mari, Albert Einstein.

Elle débute une relation avec son cousin Albert Einstein à Pâques 1912[5], alors qu'Albert est encore marié à sa première femme, la physicienne Mileva Marić. Einstein divorce de Maric le et Albert et Elsa Einstein se marient trois mois et demi plus tard, le [6]. Avec les filles d'Elsa Einstein Ilse et Margot, les Einstein forment une famille unie. Bien qu'Albert et Elsa n'aient pas d'enfants communs, il élève Ilse et Margot comme ses propres filles. Ils vivent dans la région de Berlin, tout en ayant une maison d'été à Caputh, aux environs de Potsdam[7].

Elsa Einstein se comporte la plupart du temps de son mariage comme la gardienne d'Albert, le protégeant des visiteurs indésirables et des charlatans [8]. Elle est également à l'origine de la construction de leur maison d'été en 1929.

Décès

En 1933, Albert et Elsa Einstein émigrent à Princeton, New Jersey, aux États-unis. À l'automne 1935, ils s'installent dans une maison au 112 Mercer Street[9], achetée en août de la même année. Peu de temps après, Elsa Einstein développe un gonflement des yeux, avant d'être diagnostiquée avec des problèmes cardiaques et rénaux. Une fois diagnostiquée, Albert Einstein décide de consacrer l'essentiel de son temps à ses recherches. Selon l'ouvrage de Walter Isaacson, Einstein: His Life and Universe, Einstein se serait échappé de ses difficultés en se concentrant sur un travail, qui lui aurait permis de s'occuper, au lieu de songer à Elsa Einstein en train de mourir[10]. Bouleversé par le diagnostic de sa femme, cette dernière écrit qu'Albert Einstein aurait « erré comme une âme perdue », ce qui montre combien il semble difficile pour Einstein de gérer sa maladie. À la mort de celle-ci, Einstein a le cœur brisé. Selon son ami Peter Bucky, Einstein aurait pleuré, alors qu'il ne l'avait jamais vu verser une larme auparavant. Elsa meurt au terme d'une maladie douloureuse, le , dans leur maison de Mercer Street.

Références

  1. The Private Lives of Albert Einstein 1994, p. 193.
  2. Short life history: Elsa Einstein.
  3. The Private Lives of Albert Einstein 1994, p. 146,287.
  4. The Private Lives of Albert Einstein 1994, p. 146.
  5. The Private Lives of Albert Einstein 1994, p. 147.
  6. (en) Alok Jha, « Letters reveal relative truth of Einstein's family life », the guardian, (lire en ligne).
  7. The Private Lives of Albert Einstein 1994, p. 203.
  8. The Private Lives of Albert Einstein 1994, p. 190,196.
  9. The Private Lives of Albert Einstein 1994, p. 2016.
  10. « strenuous intellectual work and looking at God's nature are the reconciling, fortifying yet relentlessly strict angels that shall lead me through all of life's troubles » (en) Walter Isaacson, Einstein : His life and Universe, Londres, Simon and Schuster, , xxii-675 p. (ISBN 978-0-7432-6474-7 et 0743264746, OCLC 876218895, lire en ligne).

Bibliographie

  • (en) Roger Highfield et Paul Carter, The Private Lives of Albert Einstein, New York, St Martin's Press, , xii-353 p. (ISBN 978-0-312-11047-5, OCLC 921932833). .
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