Eloy Suárez Lamata

Eloy Vicente Suárez Lamata, né le , est un homme politique espagnol membre du Parti populaire (PP).

Eloy Suárez Lamata

Eloy Suárez en .
Fonctions
Député aux Cortes Generales
En fonction depuis le
(9 ans, 9 mois et 15 jours)
Élection
Réélection

Circonscription Saragosse
Législature Xe, XIe, XIIe et XIIIe
Groupe politique Populaire
Biographie
Nom de naissance Eloy Vicente Suárez Lamata
Date de naissance
Lieu de naissance Tudela (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PP
Diplômé de Université de Saragosse
Profession Fonctionnaire

Il est élu député de la circonscription de Saragosse lors des élections générales de .

Biographie

Vie privée

Il nait à Tudela en Navarre alors que ses parents sont en déplacement à Alfaro dans La Rioja, petite ville où réside sa famille maternelle. Son père exerce la profession de vétérinaire à Alcubierre et il avait l'habitude de l'accompagner deux fois sur trois pour s'occuper des animaux. Il quitte le domicile familial à ses huit ans et part étudier à Saragosse en internet chez les Frères du Sacré-Cœur.

Lors de sa deuxième année de licence, il rencontre Mercedes, sa future femme avec laquelle il se mariera. Une fois revenu de son voyage de noces, un cancer lui est diagnostiqué mais il parvient à le surmonter notamment grâce à la pratique du sendérisme et au soutien de sa famille et de sa femme en particulier[1].

Études et profession

Il réalise ses études supérieures à l'université de Saragosse où il obtient une licence en droit en 1985 puis un master en comptabilité et audit. Diplômé en droit agraire, il est titulaire d'un master en gestion publique, obtenu à l'Institut d'études supérieures de commerce (IESE) de l'université de Navarre. Réussissant le concours national de secrétaire de l'administration locale, il devient fonctionnaire et travaille notamment à Robres, Torralba de Aragón et Senés de Alcubierre dans la comarque de Monegros. Antonio Torres, le président du Parti populaire de la province de Huelva, déclare que dans « certaines de ces communes, il reste encore des gens qui se souviennent de lui » et souligne son perfectionnisme. Entre 1997 et 1999, il travaille comme chef de cabinet à la députation provinciale de Huesca.

Député aux Cortes d'Aragon

Entre 2000 et 2002, il est vice-secrétaire à l'Organisation du Parti populaire d'Aragon alors dirigé successivement par Santiago Lanzuela, Manuel Giménez Abad et Gustavo Alcalde. De 2002 à 2007, il devient coordonnateur adjoint auprès d'Alcalde. Il est investi en sixième position sur la liste d'Antonio Torres présentée par le parti dans la circonscription autonomique de Huesca lors des élections aragonaises de [2]. Avec 37 479 voix et 29,72 % des suffrages exprimés, la liste remporte six mandats suffisants à permettre son élection aux Cortes d'Aragon[3]. Membre de la commission agraire, de la commission de l'Environnement et de celle de l'Organisation territoriale, il intègre la députation permanente en tant que titulaire. Il se représente lors des élections suivantes de et est remonté à la troisième place pour l'occasion[4]. Il retrouve aisément son siège puisque le parti remporte à nouveau six mandats grâce à 29,22 % des voix[5]. Membre titulaire de la commission du Règlement et du Statut des députés, il intègre celle des Travaux publics, de l'Urbanisme et des Transports. Avec l'arrivée de Luisa Fernanda Rudi à la présidence du PP régional, il est nommé porte-parole du groupe parlementaire populaire en remplacement d'Antonio Suárez. Il ne se représente lors des élections de 2011 et abandonne la chambre législative régionale en .

Deux échecs à la mairie de Saragosse

Le maire de Saragosse, Juan Alberto Belloch, en .

Alors que la solution naturelle aurait été que Dolores Serrat, porte-parole municipale, soit candidate lors des élections municipales de à la mairie de Saragosse, la présidente du PP d'Aragon, Luisa Fernanda Rudi, annonce le que Suárez sera le candidat du parti. Assumant le défi avec « satisfaction », il promet d'abandonner la « politique de grands fastes » menée par le socialiste Juan Alberto Belloch dans le but de contrôler le trou économique de la municipalité et « améliorer la qualité de vie » des citoyens. Il déclare vouloir être un maire « qui pense comme un saragossan de plus, au niveau de la rue, qui propose des solutions » et un « projet de futur » ; tout en critiquant la « déconnexion » entre Belloch et le président régional Marcelino Iglesias[6]. La candidature est validée par le comité électoral régional du PP en suivant et réintègre des anciens conseillers municipaux de l'époque où Rudi dirigeait la mairie, à l'image de Jorge Azcón et María Jesús Martínez del Campo[7].

Au soir du scrutin, sa liste se classe en première position en obtenant le soutien de 131 350 électeurs et 41,26 % des votants devant la candidature de Belloch (27,14 %), de l'Union aragonaisiste (9,24 %) et d'Izquierda Unida (7,92 %)[8]. Il remporte quinze des trente-et-un sièges du conseil municipal et rate d'un siège la majorité absolue. Défendant sa légitimité à être investi maire, un pacte entre le PSOE, le CHA et IU permet à Juan Alberto Belloch de conquérir un troisième mandat[9]. Envoyé dans l'opposition, il s'adonne aux fonctions de porte-parole du groupe municipal, notamment en proposant la rénovation du plan des transports urbains et une nouvelle organisation urbanistique[10].

À l'image d'Ana Alós et Manuel Blasco, respectivement réinvestis à Huesca et Teruel, il conduit à nouveau la liste lors des élections municipales de [11] et conserve son équipe[12]. Comme le prévoyaient les sondages internes au Parti populaire, la formation politique enregistre une baisse de près de 44 000 voix et recule à dix conseillers municipaux. Devant l'impossibilité d'être élu maire, il propose au candidat socialiste Carlos Pérez Anadón, arrivé troisième, de former une grande coalition et de lui donner son soutien lors de l'investiture dans le but d'éviter que le candidat de Saragosse en commun, la marque blanche de Podemos ne s'empare de la mairie. Le refus des socialistes entraine l'élection de Pedro Santisteve au fauteuil de maire[13].

Le , il annonce sa démission du conseil municipal pour se consacrer à ses fonctions parlementaires, indique « être raisonnablement satisfait pour le travail effectué en ces presque cinq ans » et souligne qu'il laisse une « équipe solide et préparée pour son successeur et, surtout, avec un projet urbain qui a gagné les élections »[14]. Alors que Jorge Azcón prend le témoin au poste de porte-parole[15], Suárez est remplacé par le suivant sur la liste ; il s'agit en l'occurrence de José Ignacio Senao Gómez, ancien président de la députation provinciale de Saragosse[16].

Député national

Quelques mois après son échec à devenir maire de la capitale régionale, il est choisi pour mener la liste de coalition du PP et du Parti aragonais à l'occasion des élections générales de dans la circonscription de Saragosse[17]. Sa liste remporte le soutien de 241 074 électeurs, réalise un score de 46,91 % et obtient quatre des sept mandats en jeu, occupés par ses collègues Baudilio Tomé, Ramón Moreno et Pilar Cortés. Il siège alors à la commission de l'Économie et de la Compétitivité, à la commission des Finances et des Administrations publiques et à la commission bicamérale pour l'Union européenne. Il est, en outre, porte-parole titulaire à la commission bicamérale chargée des Relations avec le Tribunal des comptes. Le , il est victime d'un escrache devant son domicile de Saragosse où se trouvait sa femme par un groupe de plusieurs dizaines de personnes de la PAH venues protester contre les délogements. Identifiés par la police nationale, cinquante-et-un individus sont visés par une procédure disciplinaire[18].

Confirmé comme tête de liste en vue des élections législatives de [19], il obtient 30,29 % des voix et 3 sièges de députés mais accuse d'une perte nette de près de 80 000 votes due notamment à la montée de Ciudadanos qui totalise un score de 17,82 %. Devenu porte-parole à la commission du Règlement et premier secrétaire de la commission de la Sécurité routière et des Déplacements durables, il abandonne ses responsabilités à la commission des Relations avec le Tribunal des comptes pour siéger comme simple membre. Il intègre la commission d'étude pour l'Étude du changement climatique et la commission du Suivi et de l'Évaluation des accords du pacte de Tolède. Il conserve son mandat parlementaire au palais des Cortes après la tenue du scrutin législatif anticipé de et augmente son score de 4,63 % en reprenant plus de 17 000 voix[20]. Rétrogradé simple membre de la commission du Règlement, il est choisi pour présider la commission bicamérale des Relations avec le Tribunal des comptes et demande à ses membres un « important effort » dans le but de réduire le nombre de rapports en attente d'examen[21].

Le , il suscite la polémique en publiant un message sur les réseaux sociaux dans lequel il critique le choix du président catalan Carles Puigdemont de délivrer la médaille d'honneur du Parlement de Catalogne aux Mossos d'Esquadra alors qu'ils n'ont « rien fait pour empêcher 16 morts et 100 blessés » lors des attentas du mois précédent à Barcelone. Il présente ses excuses quelques heures plus tard et déclare qu'il « n'y a pas plus coupable, dans un attentat, que les terroristes »[22].

Notes et références

  1. (es) « Eloy Suárez, candidato del PP a la alcaldía de Zaragoza. », sur elperiodicodearagon.com, (consulté le ).
  2. (es) « Candidaturas proclamadas para las elecciones a las Cortes de Aragón de 2003. », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  3. (es) « Resultados de las elecciones a las Cortes de Aragon de 2003. », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  4. (es) « Candidaturas a las elecciones a las Cortes de Aragón de 2007. », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  5. (es) « Resultados de las elecciones a las Cortes de Aragón de 2007. », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  6. (es) « Eloy Suárez será el candidato del PP a la alcaldía de Zaragoza. », sur abc.es, (consulté le ).
  7. (es) « El PP renueva su lista al Ayuntamiento de Zaragoza e incluye a Jorge Azcón y María Jesús Martínez del Campo. », sur europapress.es, (consulté le ).
  8. (es) « El PP logra un gran triunfo en el Ayuntamiento de Zaragoza que no garantiza la Alcaldía. », sur aragondigital.es, (consulté le ).
  9. (es) « Eloy Suárez, hombre de Derecho, funcionario público de profesión y político de vocación. », sur 20minutos.es, (consulté le ).
  10. (es) « Eloy Suárez: "El horizonte está en intentar ser candidato en 2015. Para ello llevo trabajando toda la legislatura". », sur aragondigital.es, (consulté le ).
  11. (es) « Rudi repetirá como candidata a la Presidencia del Gobierno. », sur elperiodicodearagon.com, (consulté le ).
  12. (es) « Suárez (PP) destaca la continuidad de la mayoría de concejales en la lista por su "buen trabajo". », sur 20minutos.es, (consulté le ).
  13. (es) « El PSOE votará al candidato de Zaragoza en Común 'por responsabilidad'. », sur elmundo.es, (consulté le ).
  14. (es) « Eloy Suárez: "Me voy del Ayuntamiento con una satisfacción muy importante". », sur elperiodicodearagon.com, (consulté le ).
  15. (es) « Eloy Suárez se despide del Pleno como concejal, pero "no como zaragozano". », sur heraldo.es, (consulté le ).
  16. (es) « Senao toma posesión del cargo de concejal en sustitución de Eloy Suárez. », sur heraldo.es, (consulté le ).
  17. (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 1329/2011, de 26 de septiembre. », sur BOE.es, (consulté le ).
  18. (es) « Abren un expediente a 51 personas por el escrache al diputado del PP Eloy Suárez. », (consulté le ).
  19. (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 977/2015, de 26 de octubre. », sur BOE.es, (consulté le ).
  20. (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 184/2016, de 3 de mayo. », sur BOE.es, (consulté le ).
  21. (es) « El diputado del PP Suárez Lamata preside la Comisión del Tribunal de Cuentas. », sur lavanguardia.com, (consulté le ).
  22. (es) « Un diputado del PP acusa a los Mossos de no haber hecho “nada” para impedir el atentado. », sur okdiario.com, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Fiche sur le site des Cortes d'Aragon : VIe et VIIe législatures.
  • Fiche sur le site du Congrès des députés : Xe, XIe, XIIe, XIIIe, XIVe législatures.
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