Eldred Pottinger

Eldred Pottinger (Comté de Down, Hong Kong,  ) était un officier de l'armée de la Compagnie britannique des Indes orientales et un diplomate.

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Biographie

Eldred Pottinger était le fils de Thomas Pottinger, de Mountpottinger, dans le comté de Down, en Irlande (aujourd'hui en Irlande du Nord), et de Charlotte Moore. Né le , il a fait ses études à l'Addiscombe Seminary (institution n'ayant rien de religieux, mais formant les futurs officiers de l'armée des Indes ; il était situé à Addiscombe, aujourd'hui partie de Londres, dans le borough londonien de Croydon) et entra dans le régiment d'artillerie de Bombay en 1827. Après quelques années de service dans ce régiment, il fut nommé au département politique sous les ordres de son oncle, le colonel (plus tard sir) Henry Pottinger.

En 1837, il voyagea à travers l'Afghanistan sous un déguisement de musulman pieux pour une mission classique de renseignement. Après être passé par Peshawar et Kaboul, il arrive à Hérat le . Apprenant qu'une armée perse menée par Mohammad Shah Qajar en personne et conseillée par des officiers russes faisait marche vers la ville, il décida d'y rester pour observer les évènements, puis il proposa au vizir ses services, qui furent accueillis avec empressement. Le siège débuta le . Après plusieurs mois de harcèlement et de blocus sans grand résultats, les assiégeants lancèrent l'assaut le . Galvanisés par Pottinger, les défenseurs parvinrent in extremis à repousser l'assaut. Mais le siège se prolongea jusqu'au . Le shah finit par le lever lorsqu'il apprit qu'un détachement britannique avait pris l'île de Kharg, dans le golfe Persique[1]. Après la fin du siège, Pottinger fait la connaissance de Charles Stoddart, secrétaire militaire de l'ambassadeur John McNeill, et sur le point d'être envoyé en mission à Boukhara[2].

Cette action d'éclat valut à Eldred Pottinger les félicitations du gouverneur général, lord Auckland, sa promotion au grade de major, et sa nomination dans l'ordre du Bain. Il fut également affecté à Hérat comme officier politique. En 1841, il occupait les mêmes fonctions dans le Kouhistan lorsqu'y éclata une révolte contre Shah Shuja. Pottinger se réfugia au sein de la garnison gurkha de Tcharikar, où il soutint un siège de quatorze jours, avant une périlleuse retraite jusqu'à Kaboul, au cours de laquelle il fut blessé. Moins d'une quinzaine de jours après son arrivée, sir William Hay Macnaghten, représentant britannique auprès de Shah Shuja, fut tué dans un traquenard, et Eldred Pottinger lui succéda. Mais l'apathie du major-général Elphinstone, commandant militaire, minait toute résistance, et Pottinger fut contraint de négocier le retrait britannique. Gardé comme otage par Wazir Akbar Khan, le chef de la révolte, Pottinger échappe ainsi au massacre de la garnison lors de la bataille de Gandamak en . Après quelques mois de captivité, il parvient à se libérer avec les autres otages grâce à l'arrivée de l'armée de Sir George Pollock (en), et à l'intervention de Richmond Shakespear[3], et retourne en Inde.

Il meurt le lors d'une visite à Hong Kong (dont son oncle sir Henry Pottinger était gouverneur).

Références

Bibliographie

  • [Le Grand Jeu, P. HOPKIRK, 2011] Peter Hopkirk (trad. de l'anglais par Gerald de Hemptinne, préf. Olivier Weber), Le Grand Jeu : Officiers et espions en Asie Centrale [« The great game: On secret service in high Asia »], Bruxelles, Nevicata, (réimpr. 2013), 3e éd. (1re éd. 2011), 569 p. (ISBN 978-2-87523-096-6). 

Lien externe

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