Effet Matthieu
L'effet Matthieu (Matthew Effect) désigne, en sociologie des sciences, les mécanismes par lesquels les scientifiques, les établissements d'enseignement supérieur et les entreprises les plus reconnus tendent à entretenir leur domination dans le monde de la recherche et de l'innovation technologique.
Origine
Le terme est dû au sociologue américain Robert King Merton[1]. Cette appellation fait référence à une phrase de l'Évangile selon Matthieu : « Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a. »[2].
Autres domaines d'application
D'autres chercheurs ont par la suite réutilisé la formule d'effet Matthieu dans d'autres contextes, notamment dans des études montrant pourquoi, lors d'un processus d'apprentissage, les meilleurs tendent à accroître leur avance.
Références
- Robert K. Merton, « The Matthew Effect », Science, vol. 159, n° 3810, 1968, p. 56-63.
- Mt 13:12, traduction de L. Segond
Voir aussi
Articles connexes
- Sociologie des sciences
- Innovation technologique
- Effet Matilda (femmes scientifiques)
Bibliographie
- (en) Robert K. Merton, « The Matthew Effect », Science, vol. 159, no 3810, 1968, pp. 56-63 [PDF] [lire en ligne].
- (en) Herbert J. Walberg et Siow-Ling Tsai, « Matthew Effects in Education », American Educational Research Journal, vol. 20, no 3, 1983, pp. 359-373 [PDF] [lire en ligne].
- Margaret W. Rossiter, « L’effet
MatthieuMathilda en sciences », Les Cahiers du CEDREF, 11, 2003 [lire en ligne] - W. McLaughlin et S. Miller, « Félix Tisserand et l'effet Matthieu posthume », Pour la Science, no 21, - , pp. 24-27 [PDF] [lire en ligne].
- (en) Keith E. Stanovich, « Matthew Effects in Reading: Some Consequences of Individual Differences in the Acquisition of Literacy », Reading Research Quarterly 1986, 21 (4), 360–407. [lire en ligne] [PDF]
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