Edmond Rigal

Edmond Rigal, né le à Paris (13e arrondissement), et mort le à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne)[1], à la Maison Nationale des Artistes, est un graveur et peintre français.

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Il a notamment été Meilleur ouvrier de France en 1927 en gravure-impression taille-douce.

Biographie

En 1917, Edmond Rigal entre à l’École des arts et du livre à Paris (devenue École Estienne), d’où il sort major de sa promotion en 1922 avec quatre premiers prix. Il devient professeur dans cette même école en 1930 et y forme de jeunes artistes et artisans de la gravure en taille-douce.

Il épouse Augusta Cabridens en 1925. De cette union naît, en 1926, un fils, J.J.J. Rigal, lui-même graveur.

En 1927, Edmond Rigal crée son propre atelier d’impression de gravure en taille-douce à Fontenay-aux-Roses. En tant qu'imprimeur il participera à l'édition de livres de bibliophilie, comme Colloque entre Monos et Una d'Edgar Poe[2].

De 1942 à 1984, il enseigne la gravure à Fontainebleau dans son nouvel atelier. Dès 1942, la municipalité de Fontainebleau organise au théâtre municipal une exposition de ses œuvres. En 1984, elle présente une importante rétrospective dans ce même lieu.

Edmond Rigal participe à de nombreux Salons et expositions de groupes tant à Paris, qu'en province et à l’étranger.

Membre de la fondation Taylor depuis 1936, celle-ci présente ses œuvres dans sa nouvelle galerie en 1987.

« Il faut savoir gré à Edmond Rigal de nous rappeler ce que représentent pour l’art graphique les techniques (dans le sens le plus noble du terme) de la pointe-sèche et de l’eau-forte. Pendant un demi-siècle Edmond Rigal a cherché les motifs les plus caractéristiques pour imposer des gravures qui justifient ces techniques et qui nous obligent à trouver de nouvelles voies au graphisme. Toute la vie d’un obstiné qui n’a jamais voulu s’humilier devant la publicité et le snobisme est un exemple de ce qu’il y a de plus important chez un artiste : la pureté. »

 Philippe Soupault, 1973[réf. nécessaire]

Il est enterré au cimetière de Fontenay-aux-Roses.

Prix et distinctions

  • 1927 : Prix national des meilleurs ouvriers de France
  • 1949 : Palmes académiques, officier d’Académie pour services rendus aux Arts
  • 1953 : Insigne d’honneur de lauréat du travail décerné, à titre honorifique, par le Royaume de Belgique
  • 1976 : Grand prix de la gravure au Grand Palais
  • 1980 : Chevalier de l’ordre national du Mérite

Postérité

  • « Les Amis d'Edmond et J.-J.-J. Rigal », association loi 1901 est fondée en 1999. Elle décerne chaque année depuis 2002 un « prix Rigal », à un jeune graveur de moins de 37 ans. L'Association des Amis d'Edmond et J.J.J. Rigal perpétue depuis plusieurs années la mémoire du père et du fils, notamment par l'édition d'un bulletin[3].

Notes et références

  1. À la Maison nationale des artistes.
  2. Traduction de Charles Baudelaire, avant-propos de Philippe Soupault, gravures en taille-douce d'Alexandre Alexeïeff.
  3. Notice bibliographique d'un de leurs bulletins dans le catalogue général de la BNF.

Liens externes

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