Eastmancolor

Moins connu que le Technicolor, qui est même devenu un nom commun, l’Eastmancolor est un procédé de reproduction de la couleur lancé par Kodak et imité de l’Agfacolor, dont la technologie est passée dans le domaine public à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est utilisé dans de nombreux films des années 1950.

Plus léger et moins coûteux que le Technicolor, où l’on impressionne trois couches sensibles séparées pour chaque couleur primaire, il a progressivement remplacé ce procédé. L’Eastmancolor superpose les trois couleurs primaires soustractives (jaune, magenta et cyan) sur trois couches sensibles de la même pellicule, ce qui a permis une meilleure fidélité aux couleurs — et l’élimination des franges colorées qui apparaissent parfois au tirage du Technicolor — mais a l’inconvénient de ne plus permettre un étalonnage différent pour chaque couleur de base.

La conservation des couleurs s’est trouvée aussi davantage liée à celle des colorants, alors que le Technicolor à trois bandes conserve séparément l’image des trois couleurs primaires additives (rouge, vert et bleu). De plus, tout comme le Technicolor, et indépendamment du soin apporté au stockage et à la conservation des films tirés selon ce principe, la pellicule Eastmancolor vire dans le temps, présentant généralement des images à dominante violette. Si les couleurs de nombre de films tournés en Eastmancolor ont été très bien conservées, c'est grâce à la pratique qui consistait à tirer, à partir du négatif monopack Eastmancolor après montage, quatre matrices monochromes pour l'impression de copies en Technicolor trichrome.

Elle a été commercialisée sous différents noms selon les studios qui l’utilisaient : Deluxe color (20th Century Fox), Warnercolor, Metrocolor, Pathecolor ou Columbiacolor.

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