Cryptoxanthine

La cryptoxanthine est un pigment caroténoïde naturel. Il a été isolé de diverses sources, parmi lesquelles les pétales et les fleurs de plantes du genre Physalis, le zeste d'orange, la papaye, le jaune d'œuf, le beurre, la pomme et le sérum de sang de bovin[1].

Chimie

En termes de structure, la cryptoxanthine est étroitement liée au β-carotène, avec seulement l’ajout d’un groupe hydroxyle. C'est un membre de la classe des caroténoïdes connue sous le nom de xanthophylles.

Dans sa forme pure, la cryptoxanthine est un solide cristallin rouge au lustre métallique. Il est librement soluble dans le chloroforme, le benzène, le pyridine et le disulfure de carbone[1].

Biologie et médecine

Dans le corps humain, la cryptoxanthine est convertie en vitamine A (rétinol) et est donc considérée comme une provitamine A. Comme les autres caroténoïdes, la cryptoxanthine est un antioxydant qui peut aider à prévenir les dommages causés par les radicaux libres aux cellules et à l'ADN, ainsi qu'à stimuler la réparation des dommages oxydatifs causés à l'ADN[2].

La découverte récente d'association inverse entre la β-cryptoxanthine et le risque de cancer du poumon dans plusieurs études épidémiologiques d'observation suggère que la β-cryptoxanthine pourrait potentiellement agir en tant qu'agent chimio-préventif contre le cancer du poumon[3]. D'un autre côté, dans le groupe d'histologie de grade IV de patients adultes chez qui on a diagnostiqué un gliome malin, un apport modéré à élevé de cryptoxanthine (pour le deuxième tertile et pour le tertile supérieur comparé au tertile inférieur, dans tous les cas) était associé à une survie moindre[4].

Autres utilisations

La cryptoxanthine est également utilisée en tant que colorant alimentaire (numéro SIN E161c). Son utilisation n'est pas approuvée dans l'Union européenne[5] ni aux États-Unis, cependant, elle est approuvée en Australie et en Nouvelle-Zélande[6].

Notes et références

  1. Merck Index, 11e édition, 2612.
  2. (en) Y. Lorenzo, A. Azqueta, L. Luna, F. Bonilla, G. Dominguez et A. R. Collins, « The carotenoid β-cryptoxanthin stimulates the repair of DNA oxidation damage in addition to acting as an antioxidant in human cells », Carcinogenesis, vol. 30, no 2, , p. 308–314 (DOI 10.1093/carcin/bgn270).
  3. (en) Lian, Fuzhi, Hu, Kang-Quan, Russell, Robert M. et Wang, Xiang-Dong, « β-Cryptoxanthin suppresses the growth of immortalized human bronchial epithelial cells and non-small-cell lung cancer cells and up-regulates retinoic acid receptor b expression », International Journal of Cancer, vol. 119, no 9, , p. 2084–2089 (DOI 10.1002/ijc.22111).
  4. (en) Gerald N Delorenze, Lucie McCoy, Ai-Lin Tsai, Charles P Quesenberry, Terri Rice, Dora Il'yasova et Margaret Wrensch, « Daily intake of antioxidants in relation to survival among adult patients diagnosed with malignant glioma », BMC Cancer, vol. 10, , p. 215 (DOI 10.1186/1471-2407-10-215, lire en ligne).
  5. (en) « Current EU approved additives and their E Numbers » (consulté le ).
  6. (en) « Standard 1.2.4 - Labelling of ingredients » (consulté le ).
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