Druid Order

Selon l'historien et politologue Stéphane François (enseignant associé au CNRS), spécialiste des relations entre l'ésotérisme et les mouvements d’extrême droite, il existe deux types d'histoires : l'histoire réelle basée sur l'étude scientifique des différentes sources historiques, et l'histoire mythique c'est-à-dire une histoire fabriquée par les mouvements néo-druidiques pour se reconstruire un enracinement antique que les sources historiques n'ont jamais démontré[1].

Afin de restituer la complexité du débat qui oppose l'histoire au mythe, l'idée a été de mettre ces deux histoires à la connaissance de tous car, comme le dit la formule faussement attribuée à Voltaire : « Je ne suis pas d'accords avec ce que vous dites, mais je me battrais pour que vous puissiez le dire. »

Histoire réelle

Les bases de l'histoire réelle

The Druid Order - Ordre des Druides, est issu du premier rassemblement connu du néodruidisme[2].

Il est constitué le 22 septembre 1717, à la Taverne du Pommier (The Appel Tree Taverne), à Londres, sous l'impulsion de l'irlandais John Toland. C'est un an et un jour après avoir lancé son appel (le 21 septembre 1716) sur la colline de la Primevère (Primrose Hill), que J. Toland tenait cette réunion. Elle réunissait les délégués de clans de dix comtés du Royaume-Uni (Grande-Bretagne et Irlande), et également une délégation de Bretagne Armoricaine.

Son objectif était de créer une fédération de "bosquets" de l'Ancien Ordre Druidique (The ancient Druid Order). Les bosquets représentés le 22 septembre 1717 venaient de Londres, York, Oxford, Pays de Galles, Cornouaille britannique, île de Man, Anglesey, Écosse, Irlande, Nantes.

L'idéologie en était essentiellement de promouvoir un ordre de paix et de bonheur sur la terre et un retour aux sources naturelles.

La Loge Mère (Mother Grove) originelle s'est appelée "An Tigh Geata Gairdeachas" (le foyer du gardien de la joie).

Au XXIe siècle, le Druid Order est toujours actif. C'est actuellement le seul collège autorisé à célébrer un rituel druidique (une fois l'an) à Stonehenge. Il existe en Europe plusieurs groupes druidiques qui sont rattachés à - ou reconnus par - la lignée du D.O. Pour la France ce sont ceux associés[réf. nécessaire] à l'OCCTD (Union des Ordres Conventionnés Conformes à la Tradition des Druides), dont entre autres :

  • Assemblée de l'Ordre des Druides Gaëls.
  • Assemblée du Graal.
  • Collège des Gaules.
  • Kredenn Geltiek (KG, Croyance Celtique) (ne pas confondre avec la Kredenn Geltiek Hollvedel).
  • Assemblée de l'Ordre des Druides d’Arvernia.
  • Assemblée du Chaudron des Druides.
  • Assemblée Rénovée des Druides.


Groupes de filiation D.O., mais non membres de l'OCCTD :

  • Oaled Drwized Kornog (ODK, Foyer druidique du ponant)[réf. nécessaire]
  • Kenvreuriezh Drwized An Dreisthanternoz (KDAD, Compagnonnage druidique d'hyperborée)[réf. nécessaire]

Compléments à l'histoire réelle

Deux tendances vont émerger dans le Druid Order, une première qui était représentée par Toland et qui était panthéiste et philosophique, et une deuxième tendance qui était plus culturel et prônait un retour au celtisme, était représentée par William Stukeley, un archéologue d'Oxford et vicaire[1].

En 1792, le poète gallois Edwards Williams (Iolo Morgwang) quitte à son tour le Druid Order pour fonder son propre ordre, la Gorsedd druidique[1].

Histoire mythique

L'Ordre des Druides / Druid Order (OD/DO) existe depuis la plus haute antiquité. Longtemps dans la clandestinité à cause de l'intolérance religieuse, cette organisation est réapparue progressivement au XVIIIe siècle. Ce n'est pas John Toland qui l'a créé, comme beaucoup le croient, mais ce dernier qui a été accepté et reconnu dans cette tradition philosophique qui existait bien avant lui. D'origine chrétienne et maçonnique, il est indéniable qu'il a néanmoins beaucoup contribué à sa résurgence. L'OD/DO n'est en aucun cas un mouvement néo druidique, ni un mouvement maçonnique, mais a beaucoup de convergences avec la Franc Maçonnerie.[réf. nécessaire]

Cette organisation est strictement philosophique au sens premier antique et n'est en rien religieuse et sectaire. L'Ordre des Druides n'est en rien lié à des mouvements politiques de quelque tendance que ce soit, contrairement aux allégations de S François.[non neutre] [réf. nécessaire]

Cette appellation est l'identité exclusive des assemblées qui la composent[réf. nécessaire]

Elle ne peut en rien être qualifiée de néo-druidique.[réf. nécessaire]

Elle a pour but de permettre à l'être humain de retrouver ses racines spirituelles et sa place dans la création par la prise de conscience et l'accroissement des connaissances et savoirs de ses membres.[réf. nécessaire]

Au XXIe siècle, l'Ordre des Druides/Druid Order est toujours actif. C'est actuellement la seule organisation autorisée à célébrer une célébration druidique (une fois l'an) à Stonehenge.[réf. nécessaire]

Sont membres de l'Ordre :

  • Druid Order
  • Assemblée de l'Ordre des Druides Gaëls.
  • Assemblée du Graal.
  • Kredenn Geltiek (KG, Croyance Celtique) (ne pas confondre avec la Kredenn Geltiek Hollvedel ).
  • Assemblée de l'Ordre des Druides d’Arvernia.
  • Assemblée du Chaudron des Druides.
  • Assemblée Rénovée des Druides.
  • Assemblée de Druvidia
  • Oaled Drwized Kornog (ODK, Foyer druidique du ponant),
  • d'autres assemblées qui ont demandé la non publication de leur appartenance.
  • Il y a des assemblées et clairières en Amérique du Nord et du Sud (Brésil, Canada....)

En juin 2009, tout comme aujourd'hui, le Collège des Gaules ne fait pas partie de l'Ordre.

  • Maintes Traditions comme celles des amérindiens, taoïsme, confucianisme, certaines écoles de l'hindouisme et du bouddhisme, de la tradition Yoruba, etc., sont considérées comme issues de la Tradition Primordiales au même titre que celle des Druides.

Notes et références

  1. Stéphane François, Les paganismes de la Nouvelle Droite (1980-2004), doctorat en sciences politique soutenu le 29 septembre 2005 à l'université de Lille II.
  2. Les Druides - Les sociétés initiatiques celtiques contemporaines, Michel Raoult (éd. du Rocher, coll. « Documents », Monaco 1983 - Autre source : Jean-Pierre Bayard, les sociétés secrètes et les sectes, éd. Philippe Lebaud, 1997.

Voir aussi

Lien externe


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