Dralion

Cirque 1999, nom du projet lors de sa conception, a été l’un des premiers spectacles à avoir été fait sans Franco Dragone. Après une fructueuse collaboration entre le Cirque et lui, Franco Dragone avait décidé de se tourner vers des projets plus personnels. La réalisation de ce spectacle fut donc confiée tout d’abord à un metteur en scène Français qui abandonna. En urgence, Guy Laliberté, fondateur du cirque, a fait appel à son vieil ami Guy Caron. En 1986, Guy Laliberté et Guy Caron avaient effectué un voyage en Asie. Ce spectacle était donc l’occasion de réaliser un projet qui leur tenait à cœur, celui de créer un spectacle mêlant la tradition chinoise et leur approche avant-gardiste. Dralion était né.

Dralion était un défi dans le sens où Franco Dragone avait laissé son empreinte dans la compagnie avec les précédentes créations qui furent toutes des succès. Il fallait donc se différencier de Dragone tout en créant un spectacle aussi bon que les précédents. Guy Caron réunit autour de lui Julie Lachance (chorégraphe), Violaine Corradi (compositrice), Stéphane Roy (scénographe), François Barbeau (costumes), Guy Desrochers (concepteur sonore) et Luc Lafortune (concepteur des éclairages).

La première partie de la conception a consisté en un voyage en Asie pour recruter les artistes Chinois dans diverses écoles du pays. Après ce voyage, les artistes chinois sélectionnés furent amenés à Montréal pour la mise en place du spectacle avec les autres artistes de la production. Finalement, après un accueil un peu froid parmi les membres du cirque en raison du changement de style (changement de metteur en scène), Dralion fut très vite un succès pour devenir l’un des spectacles les plus rentables. Dralion montre que l’on peut s’unir malgré les différences culturelles.

Dralion est basé sur un squelette acrobatique qui forme la base du spectacle et autour duquel évolue le spectacle.

Actuellement le spectacle se compose d’un numéro de double trapèze, d’antipodisme, d’équilibre sur canne, d’oriflammes, d’équilibre sur ampoule, de cordes à sauter, de cerceaux aériens, de cerceaux au sol (les artistes plongent dans les cerceaux), d’un numéro de pas de deux aériens, de jonglerie et bien sûr de clowns. Parmi les numéros les plus insolites il y a le dralion (numéro de culbutes), et un numéro d’esprit. Quant aux numéros disparus, il s'agit des numéros de planches coréennes, de hula-hoop, déplacé de Quidam à Dralion fut un temps, et d’un numéro de contorsion (qui est toutefois revenu en tant que numéro en rotation depuis 2012).

Dralion met en scène les quatre éléments personnifiés qui selon les anciennes croyances régissaient la nature. Le feu est incarné par Yao qui avec son costume fait de rouge et d'or symbolise la force des guerriers et des chamans. L’eau est représentée par Océane, tout de vert vêtue, qui avec ses danses exotiques symbolise la grâce et la sensualité. Gaya incarne la terre. Avec ses danses tribales pleines de rythme et son allure africaine, Gaya incarne la chaleur humaine. Enfin Azala représente l’air. Vêtue de bleu, elle survole l’univers de Dralion et protège ceux qui se trouvent sous ces cieux. Le spectacle s’ouvre sur la danse des éléments, fusion suprême de l’eau, du feu, de l’air et de la terre donnant ainsi vie à l’univers de Dralion. Tout au long du spectacle, l’âme force accompagne le spectacle. De leurs chants dans une langue dont seul le Cirque du Soleil a la clef, ils symbolisent l’harmonie entre les quatre éléments et l’universalité. Enfin il y a les dralions, créatures mythiques de la tradition chinoise en forme de dragon. Tous les costumes évoquent cette fusion entre l’orient et l’occident.

La scène forme un disque décoré comme un mur de temple avec des fresques colorées. Sur le mur de fond de la scène se localise des trampolines verticaux permettant de défier les lois de la gravité. Cette structure de fond qui fait penser à des bambous et à un squelette d’un dragon est surmontée d’une structure aérienne permettant aux personnages dont Azala de partir et d’arriver par le ciel.

Enfin Dralion c’est aussi un univers musical au service du spectacle. Composé par Violaine Corradi, la musique du spectacle évoque cette fusion entre les sonorités de l’est et de l’ouest. Allant de l’électrique au lyrique, les influences de la bande sonore du spectacle vont des sonorités d'Andalousie à celle d'Afrique, d'Europe centrale et de l'Ouest. Parmi les instruments utilisés, citons des tambours, des violons, des instruments à vent, des claviers, des guitares et instruments à percussion. Quant aux chanteurs, ils doivent pouvoir facilement passer d’un style à l’autre.

• (fr) Site officiel
• (en) Site dédié au Cirque du Soleil
• (en) Galerie photo du spectacle.

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