Dontrien

Dontrien est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Dontrien

L'hôtel de ville.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Reims
Intercommunalité Communauté urbaine du Grand Reims
Maire
Mandat
Philippe Chardonnet
2020-2026
Code postal 51490
Code commune 51216
Démographie
Population
municipale
268 hab. (2018 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 24″ nord, 4° 24′ 47″ est
Altitude Min. 104 m
Max. 172 m
Superficie 12,66 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Reims
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mourmelon-Vesle et Monts de Champagne
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Dontrien
Géolocalisation sur la carte : Marne
Dontrien
Géolocalisation sur la carte : France
Dontrien
Géolocalisation sur la carte : France
Dontrien

    Géographie

    Dontrien est un petit village du nord de la Marne situé à 35 kilomètres à l'est de Reims, à 40 kilomètres au nord de Châlons-en-Champagne.

    Son terroir accueille le confluent entre la Suippe et la Py, toutes deux rivières hautement poissonneuses, et riches en truites et brochets. Dans l'un des méandres de cette même Suippe, Baloré, une plage de grève fine a fait les beaux jours des baigneurs dans les années 1970.

    Urbanisme

    Typologie

    Dontrien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,5 %), forêts (6,1 %), zones urbanisées (2,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Différentes origines du nom du village sont avancées, parmi lesquelles la notion de « don de rien », cadeau fait au Moyen Âge par un seigneur à un de ses vassaux, ou auprès d'une prieuré. À cette époque, Dontrien se résumait à une forêt, implantée sur un sol crayeux, inapte à l'agriculture.

    En 1247, la présence d'une léproserie est attestée[8].

    Pendant la Première Guerre mondiale, la commune a été le théâtre de plusieurs combats, notamment pendant la bataille des monts de Champagne en 1917 et pendant la quatrième bataille de Champagne en 1918. Lors de cette dernière bataille a eu lieu le coup de main du Mont-sans-Nom[9],[10].

    Le village de Dontrien et la mairie détruite lors de la Première Guerre mondiale.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1873 1885 Étienne Amable Gangand    
      1905 Jules Aimé Gaillot    
        Henri Boucquant    
        Marcel Quenet    
    avant 1981   Robert Baronnet    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1987 2014 Régis Allart[11] UMP[12]  
    2014[13] En cours
    (au 4 juillet 2014)
    Philippe Chardonnet    

    Population et société

    Démographie

    Le nom de ses habitants reste une énigme. Une tradition locale les affuble d'un hypothétique « cliche-cul », reste de la concurrence avec les villages voisins.[réf. nécessaire]

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

    En 2018, la commune comptait 268 habitants[Note 3], en augmentation de 24,65 % par rapport à 2013 (Marne : −0,45 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    420300318342375389400434468
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    470473444420416378393378348
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    316333259241259263252250264
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    249248217225179194202207243
    2018 - - - - - - - -
    268--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 1905 (Matot-Braine), 955 hectares de terres étaient labourables et 300 hectares étaient des bois. Le village comptait 325 habitants dont 107 électeurs répartis dans 109 maisons. Parmi eux : vingt-et-un sapeurs-pompiers, un chef de gare, trois aubergistes, un entrepôt de bière, un boulanger, un bourrelier, un café de la gare, un charron, un charcutier, un coquetier, un cordonnier, douze cultivateurs, trois épiciers, trois farine et grains, un fil et tissus, un laines, une maçon, un maréchal-ferrant, une mercerie, un meunier, quatre rentiers, une sage-femme, un marchand de tabac, trois tissages mécaniques et un entrepreneur de transports.

    Sports

    Son stade de football accueille tous les 15 jours les joueurs et supporters du club du village : le FC Dontrien. À noter que ce club A, à la fin de la saison 2007-2008, accédé à la catégorie supérieure tout en étant invaincu.

    Économie

    C’est un village à vocation agricole (principalement céréalière et betteravière).

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Émile Zola, célèbre écrivain, a écrit quelques lignes sur le village de Dontrien dans son livre la Débâcle. En voici un extrait :

    « Enfin, vers quatre heures, le 106e s'arrêta à Dontrien, un village bâti au bord de la Suippe. La petite rivière court parmi des bouquets d'arbres, la vieille église est au milieu du cimetière, qu'un marronnier immense couvre tout entier de son ombre. Et ce fut sur la rive gauche, dans un pré en pente, que le régiment dressa ses tentes. Les officiers disaient que les quatre corps d'armée, ce soir-là, allaient bivouaquer sur la ligne de la Suippe, d'Auberive à Heutrégiville, en passant par Dontrien, Béthiniville et Pont-Faverger, un front de bandière qui avait près de cinq lieues. »

    Dontrien a également été l’arrivée d'une étape du Tour de France de Guy Amalfitano. Ce sportif s'est lancé dans un nouveau record du monde de "PLUS LONG TRAJET COURU SUR UNE JAMBE, SANS UN SEUL JOUR DE REPOS ", validé par le Guinness Book des Records, pour aider à la lutte contre le cancer. Ainsi le 10 juillet 2013, Guy Amalfitano terminait son étape du jour à Dontrien après un départ de Reims. Accueilli comme il se doit par la commune et les habitants, il y passa la nuit et y pris du repos pour repartir dès le lendemain pour continuer son périple de 5 500 km.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Nouvelle revue Champagne et Brie, t. IV, , p. 118-119.
    9. « Un coup de main historique exécuté par la 132e D.I. le 14 juillet 1918 », sur BnF Gallica le site de la bibliothèque numérique Gallica de la Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
    10. Joseph Darnand, « Rapport DARNAND », sur memoiresdesmontsdechampagne.fr, (consulté le ).
    11. Liste des maires de la Marne au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
    12. Annuaire des mairies de la Marne, EIP/ Les Editions Céline, coll. « Annuaire des mairies de France », 2006-2007 (ISBN 9782352581512), p. 76.
    13. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Notice no ACR0000521, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. Notice no EA51000004, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. Notice no ACR0000522, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. Notice no EA51000005, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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