Dominique Venner

Dominique Venner, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un essayiste et militant politique français.

Pour les articles homonymes, voir Venner.

Classé à l'extrême droite, il est auteur de plusieurs livres d’histoire sur la période allant de 1914 à 1945, et notamment sur la révolution russe, les corps francs de la Baltique, la collaboration et la Résistance en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Lauréat du prix Broquette-Gonin de l'Académie française, il est également un spécialiste reconnu des armes, sur lesquelles il a écrit de nombreux ouvrages.

Sous-officier au 4e bataillon de chasseurs à pied pendant la guerre d'Algérie, il milite à Jeune Nation dans les années 1950, puis adhère à l'Organisation armée secrète (OAS) et fonde le groupe Europe-Action dans les années 1960. Il contribue en 1968 à la fondation du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE) et crée la même année un éphémère Institut d'études occidentales. Il se retire par la suite du militantisme politique pour se consacrer à l’écriture et à l’édition, en fondant et dirigeant successivement les revues Enquête sur l'histoire et La Nouvelle Revue d'histoire. Il se suicide par arme à feu le 21 mai 2013 devant le maître-autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Biographie

Les années de militantisme

Il est le fils d'Odette Manson et de Charles Venner, architecte, membre du Parti populaire français, qui a dirigé plusieurs sociétés immobilières[1] et qui a notamment réalisé l'église Saint-Jean-Baptiste-du-Plateau d'Ivry-sur-Seine et l'église Sainte-Odile d'Antony[N 1] [réf. souhaitée]. Dominique Venner étudie au collège Bossuet à Paris, à l'Oaklands College, puis à l'École supérieure des arts modernes[2]. Il se détourne alors du catholicisme qu'il rejette.

À 17 ans, « pour fuir l'ennui de la famille et du lycée », il s'engage à l'école militaire de Rouffach. Volontaire pour la guerre d'Algérie, il est sergent au sein du 4e bataillon de chasseurs à pied, et combat le FLN dans les montagnes près de la frontière tunisienne (à proximité de Tébessa, région du Constantinois) jusqu'en . Cette guerre, pour laquelle il est décoré de la croix du combattant[2], compte beaucoup dans sa formation[3].

À son retour en Métropole, c'est en constatant le soutien du Parti communiste français au FLN qu'il s'engage en politique. Il entre au mouvement Jeune Nation[N 2] et prend part, à la suite de l'insurrection de Budapest, à la mise à sac du siège du PCF le [4],[5]. En 1958, il participe avec Pierre Sidos à la fondation de l'éphémère Parti nationaliste, et adhère également au Mouvement populaire du 13-Mai du général Chassin. Pour son soutien au putsch des généraux[6], il passe par la suite dix-huit mois au quartier des détenus politiques de la prison de la Santé, d’où il ne sort que très peu en promenade du fait de sa participation à la structuration de l'OAS-Métropole.

À sa sortie de prison à l'automne 1962, il écrit un manifeste intitulé Pour une critique positive  parfois comparé au Que faire ? de Lénine[7] et « longtemps considéré comme un texte fondateur par toute une fraction de l'ultra-droite[8] »[N 3] , dans lequel, prenant acte de l'échec du putsch d'avril 1961 et du fossé existant entre « nationaux » et « nationalistes »[N 4], il préconise la création d'une organisation nationaliste révolutionnaire, « destinée au combat », « une, monolithique et hiérarchisée », « formée par le groupement de tous les militants acquis au nationalisme, dévoués et disciplinés ». Dominique Venner entend alors incarner la formule de Charles Maurras : « Nous devons être intellectuels et violents. » Très influencé par Karl Marx et Lénine, il analyse le communisme non seulement comme un programme politique, mais aussi comme un mode d'organisation et une approche stratégique et tactique efficaces que les militants nationalistes doivent adopter, en se structurant intellectuellement et en menant le combat sur les plans idéologique et culturel, reprenant ici les analyses d’Antonio Gramsci. Il s’inspire également des luttes anticolonialistes et développe rapidement l'idée que les mouvements nationalistes européens doivent adopter la rhétorique des mouvements d'indépendance nationale. Critique envers le christianisme, Dominique Venner prône une réhabilitation des traditions et des identités, une défense des cultures face au melting-pot, et une valorisation élitiste de la force et de l'héroïsme.

En , il fonde, puis dirige, le journal et mouvement d'extrême droite Europe-Action  ainsi que les Éditions Saint-Just[N 5] [réf. souhaitée], mises au service de celui-là  qui rassemble, autour de convictions nationalistes et européistes[N 6], des membres de la Fédération des étudiants nationalistes, des rescapés de l'OAS-Métropole, d'anciens intellectuels collaborationnistes comme Lucien Rebatet, et de nombreux jeunes militants. En 1968, il contribue  sous le pseudonyme « Julien Lebel »  à la fondation du GRECE[9]. Il utilise aussi le nom « Jean Gauvin »[10].

La même année 1968, avec Thierry Maulnier, il crée l'Institut d'études occidentales. Il lui adjoint en 1970 la revue Cité-Liberté« entreprise à la fois parallèle, concurrente et ouverte vis-à-vis du GRECE[11] », rassemblant plusieurs intellectuels (Robert Aron, Pierre Debray-Ritzen, Thomas Molnar, Jules Monnerot, Jules Romains, Louis Rougier, Raymond Ruyer, Paul Sérant, etc.) autour de l'anticommunisme, la lutte contre « la subversion mentale » et pour « les valeurs occidentales[N 7] ». Après avoir organisé des colloques et publié sept numéros de Cité-Liberté, l'Institut disparaît en 1971. La période de militantisme politique de Dominique Venner prend fin au cours des années 1965-1970[12],[13],[N 8], Alain de Benoist donnant précisément la date du [14].

L'œuvre d'essayiste

Il embrasse alors une carrière d'historien[15],[16],[17],[18], hors des cadres universitaires[N 9]. Parmi ses principaux ouvrages, on peut citer : Baltikum (1974), Le Blanc Soleil des vaincus (1975), Le Cœur rebelle (1994), Gettysburg (1995), Les Blancs et les Rouges (1997, Prix des intellectuels indépendants), Histoire de la Collaboration (2000), Histoire du terrorisme (2002). Son travail lui a valu les critiques d'un politologue, Gwendal Châton[19], selon lequel Dominique Venner instrumentaliserait « l'histoire pour la mettre au service [d'un] combat culturel[20] ». Son Histoire de l'Armée rouge a obtenu le prix Broquette-Gonin de l'Académie française en 1981. Dominique Venner a également consacré de nombreux livres aux armes et à la chasse, dont il était un spécialiste reconnu[21].

En 2007, il reçoit le prix Renaissance des lettres[22].

En 1995, sur les conseils de feu son ami François de Grossouvre (ancien résistant, spécialiste des services secrets, ami et conseiller de François Mitterrand), il publie une Histoire critique de la Résistance, qui insiste sur la forte présence d'éléments issus de la droite nationaliste au sein de la Résistance. Cependant, selon Bénédicte Vergez-Chaignon, le débat engendré par l'ouvrage sera limité par l'absence de jugement de l'auteur sur l'attitude du maréchal Pétain face à la Résistance[23].

Parmi ses derniers ouvrages, on notera en particulier Histoire et tradition des Européens (2002), dans lequel l'auteur propose le concept de « traditionisme » : la tradition conçue, non comme ce qui est commun à tous les peuples, comme c’est le cas chez René Guénon, mais comme ce qui fait à travers le temps leur singularité.

Il fonde en 1991 la revue Enquête sur l'histoire qu'il dirige jusqu'à sa disparition en 1999. En 2002, il fonde le bimestriel La Nouvelle Revue d'histoire[24] (rebaptisé temporairement La NRH en 2006 en raison d'une action en justice portant sur son titre) dans lequel écrivent des personnalités comme Bernard Lugan, Jean Tulard, Aymeric Chauprade, Alain Decaux, François-Georges Dreyfus ou Jacqueline de Romilly et dont il conserve la direction jusqu’à sa mort. Il participe également régulièrement sur Radio Courtoisie au Libre journal des historiens, émission qui s'appuie souvent sur le dernier numéro de La Nouvelle Revue d'histoire. À la suite de celle-ci, son travail est poursuivi par l'Institut Iliade, qui dit vouloir œuvrer « dans la continuité de la pensée et de l’action de Dominique Venner[25] ».

Le suicide

Le Chevalier, la Mort et le Diable, d'Albrecht Dürer. Une estampe chère à Dominique Venner, mise en couverture de son ouvrage testamentaire : Un samouraï d'Occident.

Le , Dominique Venner déjeune avec quatre amis proches : Philippe Conrad, Bernard Lugan, Jean-Yves Le Gallou et Fabrice Lesade, leur demandant de créer ce qui deviendra l'Institut Iliade[26]. Ensuite, vers 16 h, il se donne la mort par arme à feu  une ancienne arme belge à un seul coup[27]  devant le maître-autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris[28]. Il aurait, d'après Mgr Jacquin, recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, laissé une lettre à destination des enquêteurs[29].

Il donne les raisons de son geste dans une lettre envoyée à ses amis de Radio Courtoisie et à Robert Ménard, qui la publiera sur le site Boulevard Voltaire[30]. Il y explique « croi[re] nécessaire », « devant des périls immenses pour [sa] patrie française et européenne », « de [se] sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable ». Il dit « offr[ir] ce qui [lui] reste de vie dans une intention de protestation et de fondation », et précise ensuite qu'il « [s]'insurge contre les poisons de l'âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille » et également « contre le crime visant au remplacement de nos populations ». Concernant le lieu de son suicide, il indique « choisi[r] un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre-Dame de Paris qu['il] respecte et admire, elle qui fut édifiée par le génie de [ses] aïeux sur des lieux de cultes plus anciens, rappelant nos origines immémoriales. »

Dans un texte publié quelques heures auparavant sur son blog et intitulé « La manif du 26 mai et Heidegger », il avait appelé à des actions « spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences »[31], expliquant que « nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes »[32]. Il y écrit que les manifestants contre le mariage homosexuel ne peuvent ignorer « la réalité de l'immigration afro-maghrébine » et que « leur combat ne peut se limiter au refus du mariage gay », le « péril » étant selon lui « le « grand remplacement » de la population de la France et de l'Europe »[32],[33],[34], faisant ainsi référence aux thèses développées par Renaud Camus.

Peu après l'annonce de sa mort, plusieurs personnalités de l'extrême droite française lui rendent hommage. Marine Le Pen écrit ainsi, sur Twitter : « Tout notre respect à Dominique Venner dont le dernier geste, éminemment politique, aura été de tenter de réveiller le peuple de France[34]. » Bruno Gollnisch parle d'un « intellectuel extrêmement brillant », qui s'est donné la mort pour exprimer « une protestation contre la décadence de notre société »[34]. Sur le site Boulevard Voltaire, le journaliste et essayiste Benoît Rayski écrit : « Aucune des idées de Dominique Venner n'était mienne. Mais l'homme peut parfois échapper par son courage et sa noblesse à la gangue idéologique qui lui tient lieu d’armure[35]. » En Italie, le mouvement néofaciste CasaPound colle sur les murs de plusieurs dizaines de villes des affiches où l’on peut lire « Onore a Dominique Venner, samurai d’Occidente » (« Honneur à Dominique Venner, samouraï d’Occident »)[36],[37]. Un hommage public lui est rendu le à Paris[38],[39], avec notamment une intervention d’Alain de Benoist[40].

Dans un ouvrage de 2013, le sociologue Raphaël Liogier choisit Dominique Venner pour illustrer le paradoxe des intellectuels populistes : « [Il] laisse un dernier message où il enjoint les [sic] manifestants anti-mariage gay de ne pas oublier — la réalité de l'immigration afro-maghrébine —. Or, franchement, quel rapport y a-t-il entre ces deux éléments ? Après ce dernier message, lui, le militant issu de la droite païenne et athée, ira se suicider sur l'autel de Notre-Dame de Paris[41]. »

L'universitaire Magali Boumaza, dans un article de 2015, relevant comment, dans les heures qui ont suivi sa mort, le site identitaire François Desouche a cherché à en faire un héros martyr, souligne que « la tentative de sanctuariser Venner échoue, la mise en ordre des émotions ne se fait pas, car aucun cadre n’émerge et rapidement des voix discordantes s’affichent dont celle de Jean-Marie Le Pen. — L’appel au combat en se flinguant n’a rien d’une évidence —, twittera-t-il le 22 mai 2013. On peut dire que la figure de Venner n’est pas véritablement rentrée dans le panthéon de l’extrême droite française, le geste choque par sa violence, il heurte les catholiques traditionalistes qui réprouvent un suicide, qui plus est, sur l’autel de Notre-Dame de Paris[42]. »

En 2018, Jean-Yves Camus relève que perdure la « représentation erronée » d'un suicide commis au nom seulement de son opposition au mariage homosexuel. Il considère que ses motivations « sont quasiment incompréhensibles pour celles et ceux qui n’appartiennent pas à sa famille de pensée » : il y voit « d’abord une dimension éthique de l’honneur et de la vie, celle des anciens Romains et des anciens Grecs, qui voulaient choisir leur mort », ainsi que la volonté d'éveiller ses concitoyens contre une menace plus globale : « la destruction programmée, voire déjà largement achevée, de la civilisation européenne par le « mondialisme » ». Bien que Dominique Venner se soit toujours opposé aux religions monothéistes, son choix de se suicider à Notre-Dame-de-Paris est selon lui « cohérent : pour lui comme désormais pour nombre de militants de sa mouvance, le catholicisme n’est pas affaire de croyance mais de culture et les églises sont l’expression du génie européen »[43].

Vie privée

Père de cinq enfants[44], il épouse en troisièmes noces Clotilde Le Moël trois ans avant son suicide[45].

Publications

Livres ou essais historiques

Livres sur les armes ou la chasse

  • Pistolets et revolvers, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 1), , 326 p., 22 cm (notice BnF no FRBNF35111951).
  • Monsieur Colt, Paris, Éditions Balland, coll. « Un Homme, une arme », , 242-[40] p., 24 cm (notice BnF no FRBNF35304763).
  • Carabines et fusils de chasse, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 2), , 310 p., 22 cm (notice BnF no FRBNF35119272).
  • Armes de combat individuelles, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 3), , 310 p., 22 cm (notice BnF no FRBNF34566211).
  • Les Armes de la Résistance, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 4), , 330 p., 22 cm (notice BnF no FRBNF34702250).
  • Dominique Venner (dir.), Les Armes de cavalerie, Paris, Argout, coll. « Gazette des armes, hors-série » (no 4), , 144 p., 30 cm (ISBN 978-2-902297-05-4, notice BnF no FRBNF36143342).
  • Dominique Venner et Christian Henry Tavard, Les Armes blanches du IIIe Reich, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 5), , 298 p., 22 cm (notice BnF no FRBNF34619497).
  • Les Armes américaines, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 6), , 309 p., 22 cm (notice BnF no FRBNF34619190).
  • Les Armes à feu françaises, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 7), , 334 p., 22 cm (ISBN 978-84-499-0686-2, notice BnF no FRBNF34653222).
  • Les Armes russes et soviétiques, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 8), , 276 p., 22 cm (notice BnF no FRBNF34730865).
  • Le Grand Livre des armes, Paris, Jacques Grancher, , 79 p., 29 cm (notice BnF no FRBNF34685611).
  • Le Mauser 96, Paris, Éditions du Guépard, , 94 p. (ISBN 978-2-86527-027-9, notice BnF no FRBNF34756107).
  • Les Armes de poing de la nouvelle génération, éditions J. Grancher, 1982.
  • Dagues et couteaux, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 9), , 318 p., 22 cm (ISBN 978-2-7339-0075-8, notice BnF no FRBNF34906082).
  • Histoire des armes de chasse, Paris, Jacques Grancher, , 219-[16] p., 25 cm (notice BnF no FRBNF34767772).
  • Les Armes blanches : Sabres et Épées, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 10), , 317 p., 22 cm (ISBN 978-2-7339-0160-1, notice BnF no FRBNF34906083).
  • Les Armes de poing : De 1850 à nos jours, Paris, Éditions Larousse, , 198 p., 31 cm (ISBN 978-2-03-506214-7, notice BnF no FRBNF34992343).
  • Les Armes des services spéciaux, Paris, Jacques Grancher, , 320 p., 21 cm (ISBN 978-2-7339-0221-9).
  • L'Arme de chasse aujourd'hui, Paris, Jacques Grancher, coll. « Le Livre des armes » (no 11), , 350 p., 22 cm (notice BnF no FRBNF35288332).
  • Les Beaux-Arts de la chasse, Paris, Jacques Grancher, coll. « Passions », , 241 p., 29 cm (ISBN 978-2-7339-0372-8, notice BnF no FRBNF35541829).
  • Le Couteau de chasse, Paris, Crépin-Leblond, coll. « Saga des armes et de l'armement », , 134 p., 31 cm (ISBN 978-2-7030-0099-0, notice BnF no FRBNF36210864, présentation en ligne).
  • Les Armes qui ont fait l'histoire, t. 1, Montrouge, Crépin-Leblond, coll. « Saga des armes et de l'armement », , 174 p., 23 cm (ISBN 978-2-7030-0148-5, notice BnF no FRBNF37021295).
  • Dominique Venner, Philippe Fossat et Rudy Holst, Revolvers et pistolets américains : L'Univers des armes, Éditions Solar, coll. « L'Univers des armes », , 141 p., 30 cm (ISBN 978-2-263-02429-0, notice BnF no FRBNF35848945, présentation en ligne).
  • Encyclopédie des armes de chasse : Carabines, Fusils, Optique, Munitions, Paris, Maloine, , 444 p., 25 cm (ISBN 978-2-224-02363-8, notice BnF no FRBNF36178216, présentation en ligne).
  • Dictionnaire amoureux de la chasse, Paris, Plon, coll. « Dictionnaire amoureux », , 586 p., 20 cm (ISBN 978-2-259-19198-2, notice BnF no FRBNF37213452, présentation en ligne).

Autres ouvrages

Notes et références

Notes

  1. Voir notamment : Patrimoine d'Antony et la page Ivry-sur-Seine.
  2. Pierre Milza rattache le mouvement Jeune Nation au « paysage de l'ultra-droite » et au « néofascisme » (Milza 2004, p. 64-68).
  3. Milza 2004, p. 443, note 1 indique par ailleurs : « En décembre 1982, lors du congrès du Parti des forces nouvelles, Roland Hélie, membre du bureau politique, conviait les militants à une relecture du texte de Venner. Cf. Taguieff 1984, p. 13-52. »
  4. « Zéro plus zéro, cela fait toujours zéro. L'addition des mythomanes, des comploteurs, des nostalgiques, des arrivistes, des “nationaux” donc, ne donnera jamais une force cohérente. Conserver l'espoir d'unir les incapables, c'est persévérer dans l'erreur. Les quelques éléments de valeur sont paralysés par les farfelus qui les entourent. Le jugement populaire ne s'y trompe pas. Aussi font-ils un mal considérable au nationalisme avec lequel ils sont fréquemment confondus. Ils font fuir les éléments sains et tarissent tout recrutement de qualité.
    Avec eux, il ne peut être question d'union. Il faut, au contraire, proclamer les différences fondamentales qui les séparent du nationalisme. Les farfelus doivent être impitoyablement écartés. À cette condition, il sera possible d'attirer des éléments neufs, des partisans efficaces. »
  5. Le choix du nom du révolutionnaire français s'expliquant par la volonté de se différencier de l'extrême droite catholique.
  6. Pierre Milza présente Europe-Action comme affichant des « convictions à la fois européennes et nationalistes » (Milza 2004, p. 131). C'est pourquoi Pierre-André Taguieff le qualifie de « national-européiste » (Taguieff 1994).
  7. L'Institut d'études occidentales se présentait comme un « centre de réflexion, d'information, de concertation, ouvert à tous ceux qui refusent le chaos et recherchent dans la tradition occidentale les solutions aux problèmes posés par la société de développement » (cité par Pierre-André Taguieff dans (Taguieff 1994)).
  8. Cf. présentation par l'éditeur du livre Venner 1994, ouvrage entièrement consacré à ses mémoires de militant, lesquels se concluent par le récit de la fin de l'Institut d'études occidentales (début des années 1970). Il note également, en post-scriptum de Venner 2006 : « Très engagé dans des actions partisanes à l'époque de ma jeunesse, je m'en suis écarté de façon définitive. Elles m'ont beaucoup appris. J'ai pu alors me définir comme un cœur rebelle, rebelle par fidélité aux valeurs de droiture de mon enfance. »
  9. « Je suis écrivain dans la mesure où je m'attache à la forme de ce que j'écris. Je suis historien par vocation, désir passionné de comprendre et souci d'honnêteté. Je me veux avant tout un esprit libre, sans attache politique ou idéologique, ayant décidé de travailler en dehors des contraintes universitaires. » (Venner 1994).

Références

  1. Notice biographique dans Coston 1967.
  2. Lafitte-Hébrard 1997.
  3. Voir principalement son autobiographie (Venner 1994).
  4. « Les actualités françaises : édition du 14 novembre 1956 », sur Ina (consulté le ), de la 4e à la 6e minute.
  5. « Pendant ce temps à Paris », La Nouvelle Revue d'histoire, no 27 « 1956. Budapest, Alger, Suez », , p. 52.
  6. « Dominique Venner, historien engagé de la droite radicale », Le Figaro.
  7. Milza 1988, p. 320.
  8. Milza 2004, p. 193.
  9. Milza 2004, p. 196 : « Autour de cet idéologue de vingt-cinq ans [Alain de Benoist], l'équipe du GRECE et de Nouvelle École comprend une quarantaine de personnes parmi lesquelles […] Dominique Venner (Julien Lebel) », suivi de la note 13 (p. 444) indiquant que « la liste des membres fondateurs du GRECE a été publiée par la revue Nouvelle École dans son numéro d'août-septembre 1968 ».
  10. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 115, no 4.
  11. Selon Pierre-André Taguieff.[réf. incomplète]
  12. « Biographie : Restituer la longue mémoire du passé », sur site officiel de Dominique Venner (consulté le ) : « Vers 1970, il a rompu définitivement avec les engagements politiques qui, dira-t-il, ne correspondaient pas à sa vocation. ».
  13. Dans Camus et Monzat 1992, p. 264-265, Jean-Yves Camus et René Monzat notent « D. Venner, plus ou moins retiré de l'action politique depuis le milieu des années 1970 ».
  14. Alain de Benoist, « Entretien avec Alain de Benoist : Dominique Venner, un homme qui a choisi de mourir debout… », sur Boulevard Voltaire, (consulté le ).
  15. Paul-François Paoli, « Dominique Venner, historien engagé de la droite radicale », Le Figaro, (lire en ligne).
  16. Tugdual Denis, « Qui était vraiment Dominique Venner, le suicidé de Notre-Dame? », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
  17. Le Monde avec AFP et Reuters, « Dans un message, Dominique Venner expliquait les raisons de son suicide », Le Monde, (lire en ligne).
  18. (en) « Far-right French historian, 78-year-old Dominique Venner, commits », The Independent, (lire en ligne, consulté le ).
  19. Châton 2005, p. 213-243.
  20. Châton 2005, p. 221-222.
  21. Tugdual Denis, « Qui était vraiment Dominique Venner, le suicidé de Notre-Dame ? », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  22. « Prix Renaissance (lettres) », sur cerclerenaissance.info.
  23. Vergez-Chaignon 2008, p. 721.
  24. « La Nouvelle Revue d'histoire » (consulté le ).
  25. Institut Iliade.
  26. Institut Iliade (ILIADE) sur france-politique.fr
  27. AFP, « Un homme se suicide dans la cathédrale Notre-Dame, évacuée par la police », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  28. Marc-Antoine Bindler, Guillaume Biet, « Suicide d'un anti-mariage gay dans Notre-Dame », sur europe1.fr, (consulté le ) ; Christophe Forcari, « Le dernier coup d'un routard d'extrême-droite », Libération, 22 mai 2013, p. 15.
  29. AFP, « Qui est Dominique Venner, le suicidé de la cathédrale Notre-Dame », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  30. Dominique Venner, « La dernière lettre de Dominique Venner : les raisons d’une mort volontaire », sur Boulevard Voltaire, (consulté le ).
  31. Élise Delève, « Un homme se suicide dans la cathédrale Notre-Dame de Paris », sur franceinfo.fr, (consulté le ).
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  34. AFP, « Le FN « respecte » le suicidé d'extrême droite de Notre-Dame », sur liberation.fr, (consulté le ).
  35. Benoît Rayski, « Que Dominique Venner repose en guerre… », sur Boulevard Voltaire, (consulté le ).
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  40. Alain de Benoist, « Les raisons de vivre et les raisons de mourir sont bien souvent les mêmes », sur Polémia, (consulté le ).
  41. Raphaël Liogier (conversation avec Régis Meyran), Ce populisme qui vient, Paris, Textuel, coll. « Conversations pour demain », , 109 p. (ISBN 978-2-84597-472-2), p. 82.
  42. Magali Boumaza, « La martyrologie de l’extrême droite française depuis 1945 : mise en ordre des émotions et réécriture de l’histoire », Signes, Discours et Sociétés [en ligne], no 15, (lire en ligne, consulté le ).
  43. Jean-Yves Camus, « Dominique Venner et la mort », sur tempspresents.com, (consulté le ).
  44. https://www.whoswho.fr/decede/biographie-dominique-venner_7172.
  45. Tugdual Denis, « Qui était vraiment Dominique Venner, le suicidé de Notre-Dame? », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Ouvrages utilisés pour la rédaction de l'article

  • Jean-Yves Camus et René Monzat, Les droites radicales et nationales en France, Presses universitaires de Lyon, , 528 p. (ISBN 978-2-7297-0416-2).
  • Gwendal Châton, « L'histoire au prisme d'une mémoire des droites extrêmes : Enquête sur l'Histoire et La Nouvelle Revue d'histoire, deux revues de Dominique Venner », dans Johann Michel (dir.), Mémoires et Histoires : Des identités personnelles aux politiques de reconnaissance, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Essais », (ISBN 978-2-7535-0141-6).
  • Henry Coston, Dictionnaire de la politique française, vol. 1, Publications Henry Coston, .
  • Pierre Milza, Fascismes français : Passé et Présent, Flammarion, .
  • Pierre Milza, L'Europe en chemise noire : Les extrêmes droites en Europe de 1945 à aujourd'hui, Éditions Flammarion, [détail de l’édition].
  • Pierre-André Taguieff, « La stratégie culturelle de la « Nouvelle Droite » en France (1968-1983) », dans Robert Badinter (dir.), Vous avez dit fascismes ?, Paris, Arthaud/Montalba, .
  • Pierre-André Taguieff, Sur la Nouvelle Droite : Jalons d'une analyse critique, Descartes & Cie, , 425 p. (ISBN 978-2-910301-02-6).
  • Bénédicte Vergez-Chaignon, Les Vichysto-résistants : de 1940 à nos jours, Éditions Perrin, .

Autres ouvrages sur le sujet

  • Stéphane François, Les néo-paganismes et la Nouvelle Droite (1980-2006) : Pour une autre approche, Milano/Paris, Éditions Archè, , 316 p. (ISBN 978-88-7252-287-5).
  • Basile Cérialis, Dominique Venner. Soldat politique, Synthèse nationale, 200 p. (ISBN 978-2-36798-012-6).

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