Dominique Rabard

Dominique Rabard, né à Tarbes en 1761 et mort le en Vendée[1], est un homme d'Église français.

Biographie

Il est attaché en 1791 au collège de la Flèche, avec Noël-Gabriel-Luce Villar, qui l'attire près de lui. Prêtre de la doctrine chrétienne, il devient vicaire épiscopal de la Mayenne après l'élection de Villar comme évêque constitutionnel de la Mayenne. Il est mis à la tête du collège de Laval en 1791.

Principal du collège de Laval, il publie un Prospectus[2]. On y voit que les objets de renseignement sont : Les principes d'une saine morale, l explication des lois de la république, les langues, l'histoire, les mathématiques, l'éloquence et la poésie[3].

Avec Joseph Laban, il est l'un des fondateurs du journal qui paraissait chez l'imprimeur Michel Faur, sous le titre de Patriote, puis plus tard de Sans-Culotte du département de la Mayenne en 1793. Pendant l'absence de Villar, plusieurs cures s'étaient adressées au citoyen Rabard pour obtenir de lui, en sa qualité de vicaire épiscopal, quelques éclaircissements sur la loi qui ôtait l'état civil au clergé. Il leur adresse une réponse collective qu'il leur adressa par la voie de son journal du .

Le Patriote de la Mayenne : « Citoyens collègues et amis, je n'ai d'autre réponse à vous faire qu'à vous inviter à l'exécution scrupuleuse de la loi. File est si sage, cette loi qui rend à César ce qui appartient à César, c'est-à-dire aux magistrats du peuple, ce que les prêtres avoient usurpé. Pour dissiper toutes vos erreurs sur ces matières (si vous en avez) je vous engage à acheter chez le citoyen Faur et C.ie, un ouvrage simple et instructif qui est actuellement sous presse. Répandez-le dans le sein des campagnes, lisez-le dans les églises. Faites tous vos efforts pour propager les lumières parmi tous les bons villageois. Extirpez de leur cœur le germe du fanatisme et des préjugés. Prêchez l'amour des lois; soyez des professeurs de morale et les apôtres de la liberté. Je finis ma lettre en vous adressant les paroles du vertueux Roland au Pontife de l'Église romaine. Ayez la profession de ces principes évangéliques qui respirent la plus pure démocratie, la plus tendre humanité. Les siècles d'ignorance sont passés; les hommes ne peuvent plus être soumis que par la conviction et la vérité. ».

Rabard et Philippe Séguela, quoique confrères dans le conseil épiscopal et au collège de Laval, étaient fort divisés d'opinions politiques; le premier était du parti de la Montagne, l'autre de celui des Girondins. Ils s'attaquaient souvent au club, avec aigreur, et en ennemis déclarés.

Il rejoint le collège de Château-Gontier le . Il est marié à Thérèse Pennard, et accepte le poste de directeur. Quatre Lavallois le suivent[4], avec René Homo, maire de Château-Gontier et maître d'écriture. Il cherche à passer ses idées : transfert du collège aux Ursulines de Château-Gontier, programmes scolaires fondés sur les sciences, le civisme et des exercices militaires. Mobilisé avec le bataillon populaire de Château-Gontier, il part en Vendée où il est tué le .

Notes et références

  1. Dans de prospectus, le mot de religion ne se trouve pas une seule fois cité.
  2. Voici quelques passages de ce prospectus : Pour faire goûter leurs leçons, les maîtres n'emploieront que la voie de la douceur, de l'amitié et de la raison. Ces leçons sont les seules qui jettent de profondes racines dans le cœur de la jeunesse, et habituent facilement le caractère à la pratique de toutes les vertus. L'exercice militaire et plusieurs autres exercices du corps se feront deux fois la semaine. À différentes époques de l'année, on célébrera des fêtes civiques, où des prix seront distribués aux élèves qui, par leur tenue, leur application et leur conduite, auront mérité les suffrages de leurs condisciples., signé : Le citoyen Rabard.
  3. Dont Augustin Garot et François Huchedé.

Bibliographie

  • Émile Queruau-Lamerie, Les conventionnels du département de la Mayenne ;
  • Émile Queruau-Lamerie, L'église constitutionnelle de la Mayenne ;
  • Isidore Boullier, Mémoires ecclésiastiques
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