Dolomedes fimbriatus

Dolomedes fimbriatus, la Dolomède des marais, est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Pisauridae[1].

Dolomedes fimbriatus
Dolomedes fimbriatus avec sa toile-pouponnière
Classification selon le World Spider Catalog
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida
Ordre Araneae
Sous-ordre Araneomorphae
Famille Pisauridae
Genre Dolomedes

Espèce

Dolomedes fimbriatus
(Clerck, 1757)

Synonymes

  • Araneus fimbriatus Clerck, 1757
  • Araneus undatus Clerck, 1757
  • Aranea fimbriata Linnaeus, 1758
  • Aranea virescens Linnaeus, 1758
  • Aranea palustris Linnaeus, 1758
  • Aranea schaefferi Scopoli, 1763
  • Aranea paludosa De Geer, 1778
  • Aranea marginata De Geer, 1778
  • Aranea elongata Olivier, 1789
  • Aranea elegans Meyer, 1790
  • Aranea quatuordecimpunctata Schrank, 1803
  • Argyroneta bicolor Risso, 1826
  • Dolomedes limbatus Hahn, 1831
  • Dolomedes italicus Thorell, 1875

Distribution

Distribution

Cette espèce se rencontre en zone paléarctique[1].

C'est une araignée assez répandue en France et en Europe mais elle se raréfie du fait de la disparition de son biotope : les marécages où l'eau reste en permanence.

Habitat

Cette espèce est très répandue en France, de nos jours rare à de nombreux autres endroits, elle vit exclusivement sur les rives d'eaux stagnantes ou à courant où l’écoulement est laminaire. On peut voir les araignées adulte généralement de mai à août[2].

Description

Dolomedes fimbriatus

Les mâles mesurent de 9 à 15 mm et les femelles de 9 à 22 mm[3].

Le corps sombre est brun avec une bande latérale jaunâtre.

L'araignée peut s'immerger dans l'eau sans se noyer. Elle se nourrit d'insectes aquatiques, d'alevins, de petits batraciens.

Les femelles pondent plus d'un millier d'œufs qu'elles répartissent dans deux (parfois plus) cocons verdâtres.

Aspect

Avec son corps d'une longueur de 15 à 20 mm, la femelle de la dolomède est un peu plus grande que le mâle, qui ne dépasse pas 10 mm. La couleur de fond varie chez les deux sexes du brun-jaune au brun-noir, le corps porte sur les côtés des bandes longitudinales blanchâtres ou jaunâtres[2].

Mode de vie

Araignée-pêcheuse, elle reste normalement à proximité immédiate de l'eau. Elle est également capable de marcher sur l'eau, voire de plonger. Elle attrape principalement les insectes qui habitent les plantes des berges, elle peut aussi capturer des têtards, ou même de petits poissons. Vers la fin du printemps le mâle parade longuement en bougeant les pattes antérieures devant la femelle jusqu'à ce qu'elle accepte l’accouplement. Deux à trois semaines après l’accouplement, la femelle commence à tisser des cocons jusqu'à la quatrième semaine dans lesquels elle entoure les œufs. Elle porte les cocons avec elle pendant quelques semaines et les installe dans une toile pouponnière lorsque les jeunes araignées sont prêtes à éclore[2].

Développement

Les araignées enfants sont surveillées avec soin par leur mère durant leurs premières semaines de vie, elle n'atteignent leur maturité sexuelle qu’au bout de deux ans[2].

Capacité à marcher sur l'eau

La dolomède ou araignée radeau possède la capacité de « marcher » sur l'eau (comme de nombreuses araignées). En effet, la résultante de la force de la cohésion de l'eau (l'ensemble des liaisons hydrogène établies entre les molécules permet cette cohésion) est supérieure à la force appliquée par l'araignée sur la surface de l'eau[4].

Elle court ainsi sur l'eau, plonge pour la fuite ou la capture des proies, tout en restant attachée à la végétation semi-submergée (tapis flottants d’Hypericum elodes, petits hélophytes, sphaignes) par les pattes arrière[5].

Publication originale

  • Clerck, 1757 : Svenska spindlar, uti sina hufvud-slågter indelte samt under några och sextio särskildte arter beskrefne och med illuminerade figurer uplyste. Stockholmiae, p. 1-154.

Liens externes

Notes et références

  1. WSC, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. Helga Hofmann, Insectes. Identification et observation, Hachette, coll. « Guides nature », , 191 p., p. 175
  3. araneae
  4. Jane Reece, Lisa Urry, Michael Cain, Steven Wasserman, Peter Minorsky, Robert Jackson, Biology, Campbell, , 1610 p. (ISBN 978-0-321-55823-7), p. 51
  5. Maurice Thomas, Vie et mœurs des araignées, Payot, , 339 p., p. 214.
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