Doete de Troyes
Doëte de Troyes (-1220 -1265) est une trouveresse et ménestrelle du Moyen Âge.
Biographie
Doëte faisait partie des trouvères et ménestrels présents à la cour de Conrad IV de Hohenstaufen (1228-1254) ; ce fait est relaté dans Le roman de la Rose ou Guillaume de Dôle (ne pas confondre avec Roman de la Rose de Guillaume de Loris et Jean de Meung) : « On écoutait les chants des menestrels et de Doete de Troyes »[1].
L'épithète « belle » lui est resté attachée et ses talents étaient reconnus. L'empereur lui faisant une cour trop pressante, la belle lui répondit par ces quelques vers L'aigle, ez haultz cieulx, oit dolce colombe.
Traduction-imitation du couplet Quant revient la seyson que l'herbe reverdoie (par Auguste de Labouïsse-Rochefort dans Les Amours à Éléonore)
Quand revient la saison de la tendre verdure[2]
Ce couplet se retrouve dans cette autre chanson de Doëte, citée dans Le Roman de la Rose :
De Troies la bêle Doete
I chantoit ceste chançonete :
Quant revient la seson
Que l'herbe reverdoie[3],
La belle Doete de Troyes
y chantait cette chansonnette :
“Quand revient la saison…/…
(Jean Renart, Guillaume de Dole ou Le Roman de la Rose, traduction en français moderne par Jean Dufournet, Jacques Kooijman, René Menage et Christine Tronc)[4].
Postérité
Une chanson de toile commence par les deux mots « Belle Doëte » (cependant on ne peut affirmer qu'il s'agit de Doëte de Troyes).
« Belle Doëtte à sa fenêtre se tient »[5].
Notes et références
- On écoutait les chants des ménestrels et de Doete de Troyes
- Imitation d'une petite pièce de Doete
- chançonette de Doete Roman de la Rose ou de Guillaume de Dôle archive.org p. 137
- En raison des droits d'auteur il n'est pas possible de citer davantage que cet extrait.
- Chanson de toile : Belle Doette sur le site des AESI FM de Tournai
Annexes
Liens internes
Liens externes
- Poésies inédites de Marguerite-Eléonore Clotilde de Vallon et Chalys, depuis Madame de Surville, poète français de XVe siècle ; publiées par Mrs de Roujoux et Ch. Nodier ; ornées de gravures Nepveu (Paris) 1827 p. 239
- Idem, p. 240
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