Djelfa


Djelfa (arabe: الجلفة El Djelfa, en berbère: ⴹⵊⴻⵍⴼⴰ Djelfa), est une ville du centre de l'Algérie, située au pied de l'Atlas saharien, à 300 km au sud d'Alger. Elle est le chef-lieu de la wilaya du même nom.

El Djelfa

Vue sur la ville.
Noms
Nom arabe الجلفة
Nom berbère ⴹⵊⴻⵍⴼⴰ
Administration
Pays Algérie
Wilaya Djelfa
Daïra Djelfa[1]
Code ONS 1701
Démographie
Population 289 226 hab. (2008[2])
Densité 533 hab./km2
Géographie
Coordonnées 34° 40′ 00″ nord, 3° 15′ 00″ est
Superficie 542,17 km2
Localisation

Localisation de la commune dans la wilaya de Djelfa
Géolocalisation sur la carte : Algérie
El Djelfa
Géolocalisation sur la carte : Algérie
El Djelfa

    Sa population est estimée à 272 991 habitants en 2010.

    Géographie

    Djelfa, centre des monts des Ouled Naïl, est située à mi-chemin entre Alger et Ghardaïa. Elle est bâtie à 1 140 m d'altitude au sein d'une large dépression dans le mont S'Hari. La ville a toujours été un important centre de transit.

    Situation

    Le territoire de la commune de Djelfa se situe au centre de la wilaya de Djelfa dont elle est le chef-lieu.

    Histoire

    Tissage nomade de la région de Djelfa

    Le , Napoléon III décrète la création d'un regroupement de populations au lieu-dit Djelfa. La ville dépendait administrativement et militairement de Laghouat[3]. La ville est formée par le regroupement des tribus des Ouled Nail. Une église fut construite en 1862. La mosquée fut édifiée en 1864, elle portait le nom de Si Belgacem Benlahrech, frère de Si Chérif Benlahrech, le cheikh qui combattit avec l'émir Abd el-Kader, et qui fut assassiné l'année même (1864).

    Benchendouka et une partie de la population se révoltent contre l'autorité française en 1861. En 1864, les Ouled Cheikh se soulèvent dans la région de Djelfa.

    En 1889 sur les 54 agriculteurs européens installés au début de la colonisation, il n'en reste que 9 et en 1930 sur les 2 824 habitants, plus aucun colon n'y habite.

    Un camp d'internement sert à emprisonner 800 réfugiés républicains espagnols à la fin de la guerre civile espagnole (voir Retirada)[4],[5]. Le camp est installé à près de 2 000 mètres d’altitude, dans la montagne[5]. Les Espagnols du début sont rejoints par les juifs internés par le régime de Vichy[6], ainsi que par 300 anciens brigadistes, des communistes, des résistants[5], soit au total 2 500 prisonniers[7]. Environ 650 survivaient à la libération du camp, après le débarquement allié en Afrique du Nord[7].

    Un des internés, Max Aub, a mis en vers pour le théâtre, un récit de son internement[6],[7]. Le camp est supprimé en 1943[8].

    Politique

    Rachid Nekkaz, homme politique algérien et candidat à l'élection présidentielle algérienne de 2014 et 2019 a proposé dès 2013 que la ville de Djelfa devienne la capitale administrative de l'Algérie, du fait de sa position plus proche du centre du pays et que la ville d'Alger reste la capitale politique de l'Algérie.[9]

    Économie

    Rue principale de Djelfa

    La ville reste un centre important de la vente des moutons pendant l'Aïd.

    La ville est le terminus de la ligne de chemin de fer Alger-Djelfa, utilisée principalement pour le fret.

    Culture et éducation

    La ville possède l'Université Ziane Achour[10]. Sept facultés sont présentes dans le campus[11].

    Personnalités liées

    Notes et références

    1. « Décret executif n° 91-306 du 24 août 1991 fixant la liste des communes animées par chaque chef de daïra. 17 - Wilaya de Djelfa », Journal officiel de la République Algérienne, (consulté le ), p. 1303
    2. « Wilaya de Djelfa : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
    3. « Djelfa » (consulté le )
    4. Evelyn Mesquida, La Nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Paris, Le Cherche-Midi, 2011, collection « Documents ». (ISBN 978-2-7491-2046-1), p. 47
    5. Mesquida, op. cit., p. 52
    6. Norbert Bel-Ange, Quand Vichy internait ses soldats juifs d'Algérie : Bedeau, Sud Oranais, 1941-1943, L'Harmattan, 2005, p. 100.
    7. Mesquida, op. cit., p. 53
    8. Voir par exemple la biographie de Léo Lev.
    9. (ar) nekkazpresident, « Rachid Nekkaz : Djelfa capitale administrative de l'Algérie », sur youtube,
    10. « -جامعة زيان عاشور- الجلفة », sur www.univ-djelfa.dz (consulté le )
    11. « Université de Djelfa » (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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