Dissémination des graines

Les plantes se propagent dans leur environnement le plus souvent grâce à la dissémination de leurs graines, on parle aussi de « dispersion des graines ». Les plantes n'étant pas des êtres mobiles, plusieurs stratégies existent dans la nature pour amener de nouvelles plantes à croître loin de la plante mère.

Pour les articles homonymes, voir Dissémination.

Pour un article plus général, voir Dispersion (biologie).

Les aigrettes d'un pissenlit est un exemple bien connu de dissémination par le vent, ou anémochorie
Dispersion de ses graines par l'épilobe à grandes fleurs (Epilobium hirsutum).

Avantages évolutifs

Cette dispersion spatiale a été favorisée par la sélection naturelle, car elle permet :

  • d'atteindre des habitats propices et favorables au développement des futures pousses,
  • de diminuer la compétition entre individus en les disséminant sur un plus large territoire,
  • d'échanger des individus entre populations et de favoriser ainsi le brassage génétique dans ces populations végétales,
  • de créer de nouvelles populations, en colonisant de nouveaux milieux.

Finalement, les dispositifs de dissémination présentent un avantage sélectif, puisqu'ils favorisent la perpétuation de l'espèce. La dissémination est le procédé assurant la dispersion aussi lointaine que possible des graines.

Agents de la dissémination

Fruit de Balsamine de balfour après son éclatement (autochorie)

Les modes de dissémination des graines utilisent les agents disperseurs suivants :

Par la plante elle-même : autochorie

Cône femelle et graines de Picea likiangensis qui possèdent une aile qui favorise l'anémochorie

Dispersion par des mouvements brusques des plantes :

  • par turgescence du fruit à maturité et projection des graines dans une pulpe liquide lorsque le pédoncule se détache ;
  • par éclatement des fruits mûrs, les valves s'enroulant brusquement sur elles-mêmes; on parle alors plus spécifiquement de ballochorie ou bolochorie ;
  • ...

Par le vent : anémochorie

Par la gravité : barochorie

  • par gravité au pied et à proximité de la plante mère des semences les plus lourdes
  • mécanisme essentiel lorsque la zoochorie est moins efficace
  • phénomène d'« alluvionnement » dans les secteurs pentus (accumulation en bas de la pente)[1]

Par l'eau : hydrochorie

Entada phaseoloides - Nautochorie
  • eaux de ruissellement + ombrochorie (gouttes de pluie qui en tombant sur les plantes, dispersent les graines par effet splash)
  • plantes aquatiques, cas du nénuphar
  • nautochorie : flottaison sur l'eau, principalement les courants marins (cas du cocotier et du chou marin)

Par les animaux non-humains : zoochorie

Les bractées florales munies de crochets du fruit de la bardane favorisent l'accrochage sur les poils des mammifères
  • après ingestion
  • transport par le pelage d'un mammifère, grâce à la présence de crochets ou d'aiguillons sur le fruit de la bardane ; cela a inspiré l'inventeur du velcro
  • par les fourmis (plantes myrmécophiles), c'est la myrmécochorie
  • par la mise en réserve par des écureuils, rongeurs, ou autres animaux (bec croisé) à mémoire courte (châtaigne, noisette)

Par les humains : anthropochorie, hémérochorie ou polémochorie

Notes et références

  1. Philippe Joseph, La végétation forestière des Petites Antilles, Karthala Editions, , p. 250

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Aline Raynal-Roques, La botanique redécouverte, Paris, Belin, , 505 p. (ISBN 2-7011-1610-4)
  • (es) P. Font Quer, Diccionario de Botánica, Barcelona: Editorial Labor, S. A., (réimpr. 8ª reimpresión)
  • (es) Strassburger, E. 1994. Tratado de Botánica. 8va. edición. Omega, Barcelona, 1088 p.
  • (es) Gola, G., Negri, G. y Cappeletti, C. 1965. Tratado de Botánica. 2da. edición. Editorial Labor S.A., Barcelona, 1110 p.
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