Dipterocarpaceae

La famille des Diptérocarpacées (Dipterocarpaceae Bl.) est une famille d'arbres émergents qui regroupe des plantes dicotylédones de l'ordre des Malvales. Ces très grands arbres à feuilles persistantes des régions tropicales poussent principalement dans des forêts humides tropicales, plus particulièrement dans les forêts pluviales des basses terres de la péninsule indochinoise.

Étymologie

Le nom vient du genre type Dipterocarpus composé des mots grecs δύο / dio, deux, πτερων / pteron, « aile ; plume », et καρπός / karpos, fruit[2], désignant un fruit qui a deux ailes[3].

Caractéristiques

Contreforts de Diptérocarpacée dans le jardin botanique de Bogor en Indonésie
Planche botanique de Dipterocarpus retusus.

Les Diptérocarpacées sont des arbres dits « arbres émergents » qui dominent la canopée à plus de 40 m de hauteur. Ils atteignent parfois 70 m de hauteur.

Le sol des forêts tropicales étant pauvre en aliments nutritifs, les racines de l'arbre ne s'enfoncent que de 15 à 20 cm de profondeur (alors que dans les forêts tempérées les arbres s'enracinent jusqu'à 1,5 m de profondeur) : c'est pourquoi, pour que l'arbre soit stable et ne tombe pas, il développe des contreforts[4].

Les diptérocarpacées sont souvent caractérisées par un phénomène de « timidité des houppiers » qui fait que les couronnes de ces arbres ne se touchent pas entre elles.

Parmi les 260 espèces de diptérocarpes au monde, 155 sont natives de l'île de Bornéo en Asie du Sud-Est[5].

Classification

Cette famille a été décrite pour la première fois en 1825 par le botaniste germano-hollandais Blume.

En classification phylogénétique APG III (2009) cette famille est classée dans l'ordre des Malvales, tandis qu'en classification classique de Cronquist (1981) elle faisait partie des Theales.

Les genres les plus importants de cette famille sont Shorea (196 espèces), Hopea (104 espèces), Dipterocarpus (70 espèces) et Vatica (65 espèces) [6].

Selon quelques auteurs elle comprend seulement des plantes asiatiques d'Indonésie et Malaisie[réf. nécessaire].

Certains auteurs[réf. nécessaire] incluent aussi les plantes acceptées comme la famille Monotaceae par d'autres auteurs. Dans ce cas les Diptérocarpacées comprennent deux sous-familles additionnelles :

Liste des genres

Selon GRIN (5 mars 2017)[1] :

Selon Tropicos (5 mars 2017)[7] (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :

  • Anisoptera Korth.
  • Antherotriche Turcz.
  • Anthoshorea Pierre
  • Baillonodendron F. Heim
  • Balanocarpus Bedd.
  • Caryolobis Gaertn.
  • Cotylelobium Pierre
  • Cotylolobium Post & Kuntze
  • Dilleniopsis Baill. ex Pierre
  • Dioticarpus Dunn
  • Dipterocarpus C.F. Gaertn.
  • Doona Thwaites
  • Dryobalanops C.F. Gaertn.
  • Duvaliella F. Heim
  • Dyerella F. Heim
  • Hemiphractum Turcz.
  • Hopea Roxb.
  • Hopeoides Cretzoiu
  • Isauxis Rchb.
  • Isoptera Scheff. ex Burck
  • Kuenckelia F. Heim
  • Mocanera Blanco
  • Monoporandra Thwaites
  • Monotes A. DC.
  • Neisandra Raf.
  • Neobalanocarpus P.S. Ashton
  • Pachychlamys Dyer ex Ridley
  • Pachynocarpus Hook. f.
  • Panoe Adans.
  • Parahopea F. Heim
  • Parashorea Kurz
  • Pentacme A. DC.
  • Petalandra Hassk.
  • Pierrea F. Heim
  • Pseudomonotes A.C. Londoño, E. Alvarez D. & Forero
  • Pteranthera Blume
  • Pterigium Corrêa
  • Retinodendron Korth.
  • Retinodendropsis F. Heim
  • Richetia F. Heim
  • Ridleyinda Kuntze
  • Scaphula R. Parker
  • Seidlia Kostel.
  • Shorea Roxb. ex C.F. Gaertn.
  • Sohrea Steud.
  • Stemonoporus Thwaites
  • Sunaptea Griff.
  • Sunapteopsis F. Heim
  • Synaptea Kurz
  • Trillesanthus Pierre
  • Trillesianthus Pierre ex A. Chev.
  • Trisellanthus Pierre
  • Upuna Symington
  • Vatera Cothen.
  • Vateria L.
  • Vateriopsis F. Heim
  • Vatica L.
  • Vesquella F. Heim

Notes et références

Autrefois, dans le royaume du Siam, pour s'éclairer la nuit de 6 heure du soir à 6 heure du matin, on utilisait quotidiennement des lampes à huile et des torches de pin de Sumatra : l'huile était extraite d'une grande variété de diptérocarpacées. L'utilisation des chandelles à la cire d'abeille était plus rare[8].

  1. USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. 2021. Germplasm Resources Information Network (GRIN Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 5 mars 2017
  2. (en) Maarten J M Christenhusz, Michael F Fay et Mark W. Chase, Plants of the World : An Illustrated Encyclopedia of Vascular Plants, Chicago, The University of Chicago Press, , 792 p. (ISBN 978-0-2265-2292-0, lire en ligne), p. 400
  3. J. et K. MacKinnon (trad. Janine Cyrot), Les animaux d'Asie : Écologie de la région indo-malaise, Fernand Nathan, , 172 p., page 30
  4. Richard C. Vogt (trad. Valérie Garnaud-d'Ersu), La forêt vierge à la loupe [« Rain Forest »], Larousse, , 64 p. (ISBN 978-2-03-589818-0), Extraordinaires racines et feuilles pages 22 et 23
  5. Richard C. Vogt (trad. Valérie Garnaud-d'Ersu), La forêt vierge à la loupe [« Rain Forest »], Larousse, , 64 p. (ISBN 978-2-03-589818-0), p. Les plus grands arbres pages 10 et 11
  6. Ashton, P.S. Dipterocarpaceae. In Tree Flora of Sabah and Sarawak, Volume 5, 2004. Soepadmo, E., Saw, L. G. and Chung, R. C. K. eds. Government of Malaysia, Kuala Lumpur, Malaysia. (ISBN 983-2181-59-3)
  7. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 5 mars 2017
  8. Michel Jacq-Hergoualc'h, Le Siam, Société d'édition Les Belles Lettres, coll. « Guide Belles Lettres des civilisations », , 256 p. (ISBN 978-2-251-41023-4), p. La vie économique : les ressources naturelles page 101

Liens externes

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