Diptera

Les diptères (Diptera) (du grec di, deux, et ptéron, aile) sont un ordre de la classe des insectes. Il s'agit de l'un des ordres dominants en matière de nombre d'espèces. On retrouve plus de 150 000 espèces de mouches décrites[1]. Ce groupe comprend des espèces désignées par les noms vernaculaires de mouches, syrphes, moustiques, taons, moucherons, etc.

Description

Pièces anatomiques d'un diptère. Photographie d'Eugène Trutat conservée au muséum de Toulouse.

Une cinquantaine de ces familles ont une importance de par leur rôle dans la transmission d'agents parasites ou pathogènes à l'homme ou au bétail (Culicidae, Simuliidae, Glossinidae, Phlebotominae, Ceratopogonidae, Huttoninidae), de myiases (Calliphoridae…) ou bien en tant que phytophages des cultures (Cecidomyiidae, Agromyzidae (mouches mineuses), Tephritidae (mouches des fruits), Psilidae…) ou au contraire auxiliaires des cultures (Syrphidae pour partie, Tachinidae…).

N'oublions pas leur rôle déterminant en tant que coprophages, nécrophages ou détritiphages.

Ils occupent enfin le second rang mondial, après les hyménoptères en tant que pollinisateurs (Syrphidae, Bombyliidae et Muscoidea). [réf. nécessaire]

Ils sont caractérisés par la possession d'une seule paire d'ailes membraneuses. L'étymologie désigne d'ailleurs l'unicité de la paire d'ailes (di deux ; ptères ailes). Cependant, certaines espèces sont aptères telles les hippobosques qui vivent leur stade adulte sur l'animal qu'elles parasitent. L'autre paire d'ailes s'est transformée en « haltères », de minuscules massues qui servent de balanciers pour la stabilité du vol.

Les pièces buccales sont de type suceur (par exemple les mouches), montrant toujours une trompe (proboscis) qui est parfois vulnérante ou de type piqueur (par exemple les moustiques, taons). Quelques syrphides broient des grains de pollen[2].

L'étude des diptères en tant que spécialité de l'entomologie s'appelle la diptérologie. Comme de nombreux autres groupes d'invertébrés, les mouches, moustiques et autres diptères sont très peu étudiés et le nombre de spécialistes est très réduit. Cela pose de nombreux problèmes, notamment pour évaluer l'action de l'être humain sur l'environnement. Seules les espèces touchant aux domaines de l'agriculture ou de la santé font l'objet d'investigations en règle, ces espèces ne formant toutefois qu'une très petite minorité et n'étant pas caractéristiques de l'ensemble du groupe. Quelques espèces, en particulier les drosophiles, sont très étudiées sur un plan génétique.

Écologie des diptères

Malgré le caractère désagréable ou dangereux de certaines espèces, la plupart jouent un rôle écologique important. Non seulement elles participent pour une large part à l'élimination des excréments (espèces coprophages) et des cadavres (espèces nécrophages), mais leurs larves qui vivent souvent dans le sol produisent des quantités importantes d'humus.

29 % des espèces connues sont phytophages[3].

Taxonomie

Endopterygota



Megaloptera



Raphidioptera



Neuroptera




Coleoptera



 ?

Strepsiptera







Diptera



Mecoptera



Siphonaptera





Trichoptera



Lepidoptera






Hymenoptera





Le terme diptère dérive du grec di pour deux et pteron pour aile. On distingue deux grands sous-ordres de diptères : Nematocera et Brachycera.

Sous-ordre des nématocères

Les nématocères sont un sous-ordre (certainement paraphylétique), de diptères dont les antennes (grec ceros : corne) sont en forme de fil (grec nematos), avec des ailes longues et plus de trois articles par antenne (moustiques, anophèles), tipule, chironomes.


Sous-ordre des brachycères

Les brachycères sont les mouches muscoïdes aux antennes courtes (du grec brachy signifiant « court » et ceros « corne »), avec 3 articles par antenne et une tête très mobile, correspondant grossièrement aux mouches (la mouche commune, la mouche tsé-tsé, le taon et la drosophile…).

Syrphe (noter la tête très mobile)


Voir aussi

Références taxonomiques

Notes

  1. Wiegmann, B. M.; Yeates, D. K. (1996). "Tree of Life: Diptera".
  2. Hervé Le Guyader, Guillaume Lecointre, Classification phylogénétique du vivant (tome 2), Belin, , 831 p. (ISBN 978-2-410-00385-7, lire en ligne), p. 366
  3. Jose Luis Viejo Montesinos (1998). Evolución de la fitofagia en los insectos, Boletín de la Real Sociedad Española de Historia Natural (Actas), 95 : 23-30 (ISSN 0583-7499).
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