Ceratodontimorpha

Dipneustes, Poissons pulmonés

Les Ceratodontimorpha (Dipneustes ou Poissons pulmonés) sont un super-ordre de poissons osseux de la classe des Sarcopterygii et le seul de la sous-classe des Dipnoi[1],[2].

Ces espèces ont la particularité d'être dotées d'un poumon[3]. Elles étaient répandues dans le monde entier au Dévonien et au Trias, mais l'aire de distribution des six espèces et trois genres survivants au XXIe siècle est réduite à l'Amérique du Sud, à l'Afrique et à l'Australie, faisant de ces taxons des espèces reliques.

Ce groupe est connu depuis 1836, date à laquelle est décrite l'espèce Lepidosiren paradoxa par le zoologue viennois Leopold Fitzinger grâce à son collègue Johann Natterer qui l'a rapporté d'une expédition au Brésil, dans le bassin de l'Amazone[4].

Étymologie

Du grec ancien δίς (dís, « deux fois ») et πνεύμων (pneúmôn, « poumon »). Ces animaux pratiquent en effet la respiration branchiale et pulmonaire.

Description

Ils sont caractérisés par la présence d'un poumon fonctionnel en plus des branchies. Cet organe dérive de structures primitives qui ont évolué vers des vessies natatoires dans les lignées aquatiques comme les actinoptérygiens ou vers des poumons fonctionnels dans les lignées plus adaptées à la vie terrestre comme les dipneustes et les premiers tétrapodes.

  • Comme les autres sarcoptérygiens, leurs nageoires ventrales s'attachent sur la ceinture scapulaire par un seul os, annonçant les membres des tétrapodes. À savoir :
    • nageoire pectorale allongée, avec de nombreux mésomères ;
    • tubules rostraux ;
    • ramifications postérieures dans les ailerons dorsaux postérieurs.
  • Ils sont aussi caractérisés par des plaques dentaires broyeuses. L'émail de leurs dents entrant dans les cavités constituant la cosmine.
  • Os pinéal non entouré par les pariétaux.
  • Le canal sensoriel infraorbital suit la suture prémaxillaire.

Les dipneustes respirent à l'air libre et peuvent descendre jusqu'à 30 mètres de profondeur. Ils peuvent ramper dans la boue (Neoceratodus fosteri d'Australie). Certains dipneustes (Protoptère d'Afrique et Lépidosirène d'Amérique) s'enkystent en été : ils creusent un terrier dans la vase hors de l'eau en début de saison sèche et sécrètent un mucus qui les enferme dans un cocon ; ils peuvent y rester plusieurs années (en fonction de la durée de la sécheresse) avant d'en ressortir dès la première pluie[5],[6].

Liste des ordres, familles, genres et espèces

Sous-classe des Dipnoi

Notes et références

  1. Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  2. Définitions lexicographiques et étymologiques de « dipneuste » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  3. De l'eau à la terre, site du parc national de Miguasha
  4. (en) William E. Bemis, Warren W. Burggren, Norman E. Kemp, The Biology and Evolution of Lungfishes, A.R. Liss, , p. 7
  5. « Protopterus : définition de « protopterus » », sur La langue française (consulté le )
  6. Documentaire : Congo - Le fleuve de l'extrême (2014), Réalisation : Thomas Behrend

Voir aussi

Article connexe

Sous-classe Dipnoi

Super-ordre Ceratodontimorpha

Liens externes

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