Diocèse de Chambéry

Le diocèse de Chambéry est un ancien diocèse catholique, créé en 1779, situé en Savoie. Il comprenait une soixantaine de paroisses de la province de la Savoie Propre et quelques-unes de l'Albanais. Son siège se trouvait à Chambéry.

Archidiocèse de Chambéry
(la) Diocesis Camberiensis
Pays France
Église catholique
Rite liturgique romain
Type de juridiction diocèse uni
Création 1779, 1801
Affiliation Église catholique en France
Province ecclésiastique Lyon
Diocèses suffragants aucun
Conférence des évêques conférence des évêques de France
Titulaire actuel Mgr Philippe Ballot
Langue(s) liturgique(s) français
Calendrier grégorien
Prêtres 78
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Créé en 1779, il est supprimé et recréé par la bulle Qui Christi Domini du pape Pie VII (novembre 1801). Il est érigé en archevêché en 1817. En 1966, il est uni æque principaliter aux diocèses de Maurienne et de Tarentaise pour former l'archidiocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise, c'est-à-dire qu'il n'y a désormais plus qu'un seul évêque pour l'archidiocèse de Chambéry, le diocèse de Maurienne et le diocèse de Tarentaise. Les trois diocèses restent cependant indépendants.

Histoire

Jusqu'en 1779

Toutefois, dès 546, l'église de Lémenc était devenue le siège religieux de la région chambérienne. Par ailleurs, par deux fois les souverains de Savoie avaient tenté d'ériger la ville en siège d'un archevêché. Ainsi, le pape Léon X érige, par une bulle , l'église du Saint-Suaire, ou chapelle du château des ducs de Savoie, en église métropolitaine. Urbain de Miolans est nommé archevêque. Cependant, l'évêque de Grenoble s'y oppose, ainsi que François Ier. Le pape cédera[1].

Au XVIIe siècle, le décanat de Chambéry (66 paroisses et 16 prieurés) dépendait de l'évêché de Grenoble.

1779-1801

Le siège épiscopal est fondé en 1779[2]. L'Église Saint-François-de-Sales devient à cette date une cathédrale.

1801-1966

En 1801, Chambéry sur trouvait sur le territoire de la République française. La bulle Qui Christi Domini, prise en exécution du Concordat de 1801, supprime et recrée le siège de Chambéry en lui assignant comme diocèse les deux départements du Mont-Blanc et du Léman, Genève, Annecy et le Pays de Gex compris, appelé diocèse de Chambéry et Genève. Il était suffragant de Lyon. L'évêque de Chambéry portait en outre le titre d'évêque de Genève.

En 1817-1823, la Savoie étant redevenue sous souveraineté savoisienne, le pape réorganise les circonscriptions religieuses :

  • le diocèse d'Annecy est créé. Le diocèse de Chambéry est amputé d'une partie de son territoire, destinée à former le diocèse de ce nouveau siège.
  • le diocèse de Chambéry est amputé du Pays de Gex, qui rejoint le diocèse de Belley.
  • les paroisses du canton de Genève lui sont retirées, et attribuées au diocèse de Lausanne. L'archevêque de Chambéry perd alors le titre d'évêque de Genève.
  • Chambéry est érigé en archevêché, avec pour suffragants les évêchés d'Annecy, d'Aoste.

En 1825, il reçoit comme suffragants les nouveaux diocèses de Tarentaise et de Maurienne[3].

L'annexion de la Savoie à la France, en 1860, ne change pas le statut de l'archidiocèse de Chambéry. Aoste est transféré de province ecclésiastique au profit de Turin en 1862.

De 1966 à nos jours

Le 26 avril 1966, une Constitution apostolique de Paul VI unit les diocèses de Chambéry, de Tarentaise et de Maurienne en un diocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise. Ce décret indique que les diocèses de Tarentaise et de Maurienne sont réunis aeque principaliter à l'archidiocèse de Chambéry « de telle sorte qu'il y ait un seul et même évêque à la tête des trois diocèses et qu'il soit en même temps Archevêque de Chambéry, Évêque de Maurienne et Évêque de Tarentaise ». Ce même jour est acceptée la démission de Mgr de Bazelaire, archevêque de Chambéry. Mgr Bontemps, évêque de Maurienne, devient donc ipso facto archevêque de Chambéry et évêque de Tarentaise.

En 2002, la province de Chambéry est supprimée. Les quatre diocèses deviennent membres de la Province ecclésiastique de Lyon.

Références

  1. Alexis de Jussieu, La Sainte-Chapelle du château de Chambéry, Perrin, , p. 53.
  2. Sorrel 1995, p. 9.
  3. Sorrel 1995, p. 22.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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