Dimanche à Orly

Dimanche à Orly est une chanson de Gilbert Bécaud, sortie en 1963.

Dimanche à Orly
La terrasse de l'aérogare sud d'Orly
dans les années soixante
Chanson de Gilbert Bécaud
Face A Dimanche à Orly
Trop beau
Face B Au revoir
Heureusement y a les copains
Sortie 1963
Genre Chanson française
Auteur Pierre Delanoë
Compositeur Gilbert Bécaud
Producteur EMA BMG

Elle a été écrite par Pierre Delanoë et Gilbert Bécaud. Cette chanson est généralement présentée comme un hommage au nouvel aéroport d'Orly dont l'aérogare a été inaugurée deux ans auparavant, mais qui évoque également le sort des classes moyennes qui ne peuvent pas encore s'offrir des voyages en avion.

Histoire et contexte

L'aéroport d'Orly

Lorsque Gilbert Bécaud et Pierre Delanoë écrivent la chanson Dimanche à Orly en 1963, l'aérogare sud vient d'être inauguré deux ans auparavant par le président Charles de Gaulle.

Cette période correspond à l'exploitation commerciale des caravelles, un des premiers avions à réaction que beaucoup de Français peuvent venir admirer sur les terrasses d'Orly. À cette époque, trois millions de visiteurs se rendent sur le site[1].

Thème

La chanson décrit la vie monotone d’un jeune homme vivant dans un appartement « tout confort » d'un grand ensemble, typique des années 1960, avec ses parents et qui, pour tromper son ennui, le dimanche, s'en va à l'aéroport d'Orly décoller les avions, un passe-temps qui ne lui coûte rien et qui lui permet de rêver à une autre vie :

«  Je m'en vais le dimanche à Orly.
Sur l'aéroport, on voit s'envoler
Des avions pour tous les pays.
Pour l'après-midi, j'ai de quoi rêver.  »

avec, cependant, en écoutant les deux dernières strophes, l'évocation d'un espoir, pour le narrateur d'être un jour, être dans un de ces avions[2]...

Distribution

Gilbert Bécaud à l'aéroport de Schiphol en 1965

En plus du super 45 tours, distribué en 1963, la chanson fait partie de l'album Bécaud à l'Olympia, en première position de la face B et enregistré le 17 octobre 1963 en direct dans la salle parisienne.

Influence et postérité

La chanson a popularisé La terrasse panoramique de l’aéroport d’Orly ouverte en partie aux visiteurs et qui leur permettait d'aller observer les avions. Celle-ci fut fermée en 1975 après un attentat manqué du terroriste Carlos[3].

Le refrain de la chanson Orly, écrite, composée et interprétée par Jacques Brel, parue dans son dernier album Les Marquises fait référence à cette chanson : « La vie ne fait pas de cadeau / et nom de Dieu, c'est triste Orly le dimanche / Avec ou sans Bécaud »[4]

Notes et références

  1. Site rtl.fr, article "Gilbert Bécaud et son ode à l'aéroport d'Orly", consulté le 9 mai 2020
  2. Site lachansonfrançaise.net, article "Bécaud et Orly, le dimanche", consulté le 9 mai 2020
  3. Site francetvinfo.fr, article "Un dimanche à Orly. Balade sur les terrasses d’Orly", consulté le 9 mai 2020.
  4. Ian Pickup, « La chanson française et la critique littéraire », dans Ian Pickup (dir.) et Philippe Baron (dir.), Aspects de la critique : Colloque des Universités de Birmingham et de Besançon, Besançon, Annales littéraires de l'Université de Franche-Comté, coll. « Centre Jacques Petit - CNRS », , 149 p. (ISBN 2-251-60638-6), p. 137–150 (145).

Article connexe

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