Diméthylmercure

Le diméthylmercure est un composé chimique de formule (CH3)2Hg. Cet organomercuriel est l'une des neurotoxines les plus puissantes connues. Il se présente sous la forme d'un liquide incolore très volatil et très inflammable, susceptible de former des mélanges explosifs avec l'air, et pratiquement insoluble dans l'eau. Il aurait une odeur douceâtre, sentir cette odeur impliquant de respirer des vapeurs de ce composé, ce qui est potentiellement fatal.

Diméthylmercure



Structure du diméthylmercure
Identification
Nom UICPA diméthylmercure
No CAS 593-74-8
No ECHA 100.008.916
No CE 209-805-3
No RTECS OW3010000
PubChem 11645
ChEBI 30786
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C2H6Hg
Masse molaire[1] 230,66 ± 0,02 g/mol
C 10,41 %, H 2,62 %, Hg 86,97 %,
Propriétés physiques
fusion −42 °C[2]
ébullition 92 °C[2]
Masse volumique 3,052 g/cm3[2] à 20 °C
Point d’éclair 5 °C[2]
Pression de vapeur saturante 6,6 kPa[2] à 20 °C
Précautions
SGH[2]

Danger
H300, H310, H330, H373, H410, P260, P264, P273, P280, P284 et P302+P350
Transport[2]
66
   2024   

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le diméthylmercure a été l'un des premiers composés organométalliques connus, conséquence de sa très grande stabilité. On l'obtient en traitant un amalgame de sodium avec des halogénures de méthyle :

Hg + 2 Na + 2 CH3IHg(CH3)2 + 2 NaI.

On peut également l'obtenir par alkylation du chlorure de mercure(II) avec le méthyllithium :

HgCl2 + 2 LiCH3Hg(CH3)2 + 2 LiCl.

La molécule de diméthylmercure adopte une configuration linéaire, avec une liaison HgC longue de 208,3 pm.

Toxicité

Quelques gouttes suffisent à provoquer la mort, comme ce fut le cas pour la chimiste Karen Wetterhahn[3].

Notes et références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. Entrée « Dimethylmercury » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 3 mai 2013 (JavaScript nécessaire)
  3. « Karen Wetterhahn. Biographie, activité scientifique, Accident, Aftermath », sur boowiki.info (consulté le )
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