Dilemme de Triffin

Le dilemme de Triffin ou paradoxe de Triffin tire son origine du système de Bretton Woods, lequel rendait nécessaire le déficit de la balance courante des États-Unis pour alimenter le monde en moyens de paiement internationaux. Une telle situation contribue à un affaiblissement progressif de la confiance des agents économiques étrangers envers la monnaie de référence. Les besoins importants de l'économie mondiale en une devise fiable aboutissent donc paradoxalement à la perte de confiance envers cette monnaie.

Ce problème a été exposé par Robert Triffin dans Gold and the Dollar Crisis: The Future of Convertibility (1960)[1].

Ce paradoxe peut aussi être lié à une création monétaire trop élevée.

En effet, soit la balance globale du pays de la monnaie internationale est déficitaire, ce qui permet aux autres pays de disposer d'instrument de paiement, mais ce qui sape à terme toute confiance dans cette monnaie, ou sa balance globale est excédentaire, ce qui provoque un manque de liquidités internationales et donc ralentit la croissance des échanges : une monnaie nationale ne peut servir durablement de monnaie internationale. Les Etats-Unis qui détenaient 66 % de l'or mondial en 1946, n'en détiennent plus que 38 % en 1961 et 24 % en 1971, à la veille de la fin de la convertibilité du dollar[2].

Ainsi, le dilemme de Triffin conduit à penser que tout système monétaire international assis sur une devise clé unique, en l’occurrence le dollar, est instable.

Notes et références

Voir aussi

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