Denosumab

Le denosumab est une substance active de médicaments développée par la société AMGen (commercialisés sous les marques Prolia et Xgeva[1]) utilisés contre l'ostéoporose et les métastases osseuses, et présentés en solution pour injection sous-cutanée. C'est un anticorps monoclonal humain de type IgG2 qui a pour cible le système RANK/RANKL (receptor activator of nuclear κ B ligand). Il inhibe la formation, la fonction et la survie des ostéoclastes, diminuant ainsi la résorption osseuse dans l’os cortical et trabéculaire. Il permet une diminution de l’incidence de fractures vertébrales[2]. Il est également indiqué « pour réduire le risque de développer des complications osseuses chez les patients atteints de métastases osseuses découlant du cancer du sein, du cancer de la prostate, du cancer du poumon non à petites cellules et d'autres tumeurs solides »[3].

Denosumab

Le denosumab se lie spécifiquement et d'une façon importante au Ligand de RANK, ce qui empêche son interaction avec le récepteur RANK sur les cellules de la lignée ostéoclastique[4].

Ce produit montre une augmentation de la masse osseuse équivalente ou supérieure à celle observée avec les bisphosphonates, une étude montrant l’augmentation de la masse osseuse au niveau de la colonne lombaire allant de 3,0 % à 6,7 %[4].

L'arrêt du traitement par le denosumab peut se traduire par une élévation des marqueurs du remodelage osseux, des fractures vertébrales multiples (FVM) ainsi qu'une perte de densité minérale osseuse (DMO), parfois même jusqu'à un niveau inférieur à celui constaté avant le début du traitement[5],[6] et provoquer des fractures vertébrales multiples[7],[8].

Notes et références

  1. (en) « Denosumab (Prolia, Xgeva) », sur General cancer information, Cancer Research UK, (consulté le ).
  2. Asmaa Nasreddine, Wafae Rachidi, Saadia Janani, Ouafae Mkinsi, « Les ostéoporoses iatrogènes », Rev Mar Rhum, vol. 25, , p. 28-36 (ISSN 1113-206X, lire en ligne).
  3. « XGEVA MC – Prévention des événements osseux (cancer du sein) », Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) - Québec, (consulté le ).
  4. J.-J. Body, « Traitement de l’ostéoporose post-ménopausique : actualités et perspectives », Revue médicale de Bruxelles, vol. 29, , p. 301-309 (lire en ligne).
  5. Serge Ferrari, Olivier Lamy, « Les métamorphoses du traitement de l’ostéoporose », Revue médicale suisse (RMS), vol. 13, , p. 835-836 (lire en ligne).
  6. HCI Solutions SA, « Prolia® », sur Compendium Suisse des Médicaments, (consulté le ).
  7. « Ostéoporose: le remède peut être pire que le mal - Vidéo - Play RTS », sur Play RTS (consulté le )
  8. Lise Barnéoud, « Ostéoporose : le piège du Prolia, médicament « miracle » », Le Monde, 25 juin 2018
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