David di Nota

David di Nota est un écrivain français né le .

Formation

David di Nota suit des études de danse classique à l'Opéra de Paris sous la direction de Rudolf Noureev (compagnie qu'il quittera à la parution de son premier roman) et de philosophie à la Sorbonne. Lauréat du Concours Général, diplômé de l'Institut français de géopolitique, il est docteur en science politique.

Interventions

Parmi ses diverses intervensions dans les médias, il a notamment pris la défense de Patrick Besson lors de la polémique autour de la chronique prétendument "raciste" que le romancier aurait "commis" à l'encontre d'Eva Joly, et dans laquelle Besson fait surtout montre d'un indéniable talent comique.[non neutre]

« Dans une société victimaire où la souffrance fait la loi, l’homme qui rit a toujours tort. Tous les hommes sont égaux, mais ceux qui n’ont pas d’humour sont plus égaux que les autres. »[1].

David di Nota est très engagé dans le champ politique. Ses deux cibles de prédilection sont le néo-puritanisme d'inspiration anglo-saxonne et la pensée "woke". David di Nota est également hostile à "la culture du respect" qui commande de limiter la liberté d'expression afin de respecter la sensibilité des croyants.

«Chacun est bien entendu libre de croire ou ne pas croire, mais le fait de croire en Dieu ne vous donne pas le droit de modifier le comportement des autres, et moins encore de soumettre les autres à des interdits religieux. C'est aussi simple que ça, mais ce qui est simple, disait Clausewitz, est justement ce qui est le plus difficile à défendre.»

Œuvre

Son œuvre suit deux formes distinctes.

D'une part, des romans qui font la part belle à l'érotisme et à l'humour, comme Ta femme me trompe (Gallimard, 2013) ou Projet pour une révolution à Paris (Gallimard, 2004). Ces deux livres en particulier furent très bien accueillis par la critique. ("Projet pour une révolution à Paris est d'ores et déjà un livre culte", Eric Neuhoff).

D'autre part, des enquêtes réalistes à la croisée du journalisme et de la littérature. On citera dans cette veine J'ai épousé un casque bleu, roman sur la guerre de Bosnie, ou Bambipark, enquête littéraire sur le bombardement de Belgrade de 1999. Ce livre sera suivi d'une pièce de théâtre,Têtes subtiles et têtes coupées (tragi-comédie en deux actes avec morale à la fin).

Mais son ouvrage le plus marquant est un livre inclassable, J'ai éxecuté un chien de l'Enfer. Rapport sur l'assassinat de Samuel Paty (Le Cherche Midi, 2021), ouvrage que l'éditeur résume ainsi : "Contre-enquête fascinante sur une série d'incohérences institutionnelles, récit d'un mensonge orchestré par des islamistes, déconstruction méthodique d'un antiracisme dévoyé qui semble résumer toute une époque, ce livre restitue cet évènement politique majeur avec un sens du détail et une clarté redoutables"

Remarquée par Jean-Luc Godard et Milan Kundera, sa démarche a reçu le soutien de plumes célèbres (Rolin, Duteurtre, Sollers[2]) mais également la vive critique d'autres personnalités (Lançon, Donner).

Bibliographie

  • Festivité locale, Gallimard 1991
  • Apologie du plaisir absolu, Gallimard 1993
  • Quelque chose de très simple (nouvelles), Gallimard 1995
  • Traité des élégances, Gallimard 2001
  • Projet pour une révolution à Paris, Gallimard, Paris, 2004
  • J'ai épousé un Casque bleu, suivi de Sur la guerre, Gallimard, coll. « L'Infini », 176 p.[3]
  • Bambipark, suivi de Têtes subtiles et tête coupées (théâtre) Gallimard, 2009
  • Manager les victimes ? Contribution à une sociologie du consultant humanitaire, thèse de doctorat, direction Violaine Roussel.
  • Ta femme me trompe, Gallimard, 2013.
  • Lettres à Shakespeare (org. Dominique Goy-Blanquet), Thierry Marchaisse, 2014.
  • J'ai exécuté un chien de l'Enfer. Rapport sur l'assassinat de Samuel Paty, Le cherche midi, 2021.
  • Solitude de Gulliver (à paraître).

Sous le nom de David Lévine :

  • Le Christ s'est arrêté à Bagnolet (et autres récits improbables), Puf, Perspective critique, no 3

Traductions

  • Os privilegios, poésie de Marcelin Pleynet, traduction en brésilien, Ironie, 2011
  • Notes on the other (Apuntes sobre el otro), film de Sergio Oksman sur Ernest Hemingway, version française. Pantalla Partida, Documenta Films, 2009
  • Desaprender, film brésilien de Luiz Rosemberg Filho, 2013.
Préface
  • Le Manuscrit de Tchernobyl, Nunzio D'Annibale, bozon2X, 2019.

Théâtre en anglais

  • The Hell of It, 2019.
  • Manspreading. A tragedy, 2021.

Prix

  • Prix Amic de l'Académie française pour l'ensemble de ses livres, 2008
  • Prix Mousquetaire Les stylistes de la vie 1999 pour Traité des élégances, I
  • Prix Hermès, 1991
  • Lauréat du concours général (lettres)

Notes et références

  1. Causeur.fr
  2. Cf. Sollers : « La connerie se porte bien », cliquer sur le numéro.
  3. Critique par Christophe Donner, « Stylo sans cartouche », Le Monde 2, nº 209, semaine du 16 au 22 février 2008, p. 10.

Liens externes

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