David Talbot Rice

David Talbot Rice (11 juillet 1903, à Rugby - 12 mars 1972, à Cheltenham) est un historien de l'art anglais. Son père portait le nom de «Talbot-Rice » et lui et sa femme publièrent sous le nom de « Talbot Rice », mais sont aussi parfois sous le nom de « Rice » seul. Né à Rugby, il grandit dans le Gloucestershire (Angleterre). Il fit ses études à Eton avant d’étudier l'archéologie et l'anthropologie à Christ Church. À Oxford, son cercle d'amis comprenait Evelyn Waugh et Harold Acton ainsi que sa future femme (Elena) Tamara Abelson (1904-1993) qu’il épousa en 1927. Elle était une émigrée russe qu’il avait d'abord connue à Oxford. Elle était aussi historienne de l'art écrivant sur l'art byzantin et d’Europe orientale ainsi que sur d'autres sujets sous le nom de Tamara Talbot Rice[1].

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Après avoir obtenu son diplôme, Rice entreprit un certain nombre de fouilles archéologiques à l'étranger et développa une passion pour Byzance. Son expertise dans le domaine de l'art islamique fut établie lorsqu’en 1932, Samuel Courtauld dota l’Institut Courtauld à l'Université de Londres et que Rice fut parmi les premiers embauchés, prenant un poste de maître de conférences.

Rice fut ensuite nommé à la chaire Gordon Watson, des beaux-arts à l'Université d'Edimbourg en 1934, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort en 1972. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il servit comme chef de la section Proche-Orient du renseignement militaire (MI3b), qui était responsable de l'Europe de l'Est, comprenant la Yougoslavie, mais à l'exclusion de la Russie et de la Scandinavie. Listé à l'origine sur la liste spéciale en 1939, il fut transféré à l'Intelligence Corps en 1943. Il termina la guerre avec le grade de major.

Lorsque la paix revint, il retourna en Écosse et créa un diplôme à l'université qui combinait histoire de l'art et de l'art visuel en studio et est encore décerné aujourd'hui. Son ambition de créer un centre des arts à l'Université fut réalisée à titre posthume lorsque la galerie Talbot Rice fut ouverte et nommée d'après lui.

De 1952 à 1954, il dirigea les fouilles du Grand Palais de Constantinople à Istanbul, en Turquie[2].

Quelques publications

  • The Birth of Western Painting: a History of Colour, Form, and Iconography Illustrated from the Paintings of Mistra and Mount Athos, of Giotto and Duccio, and of El Greco. London, Routledge, 1930.
  • Byzantine Art. Oxford, Clarendon Press, 1935 (last revised edition Penguin, 1968).
  • Byzantine Painting at Trebizond. London, Allen & Unwin, 1936.
  • Russian Icons. London, Penguin Books, 1947.
  • English Art, 871-1100. Oxford, Clarendon Press, 1952.
  • The Beginnings of Christian Art. London, Hodder and Stoughton, 1957.
  • The Art of Byzantium. London, Thames and Hudson, 1959.
  • Byzantine Icons. London, Faber and Faber, 1959.
  • Constantinople: Byzantium - Istanbul. London: Elek Books, 1965.
  • Dark Ages: the Making of European Civilization. London, Thames and Hudson, 1965.
  • Byzantine Painting: the Last Phase. New York, Dial Press, 1968.
  • Icons and their Dating: a Comprehensive Study of their Chronology and Provenance. London, Thames and Hudson, 1974.

Références

  1. (en)Tamara Talbot Rice dans le Dictionary of Art Historians.
  2. (en) « Palace of the Emperors Excavation », sur Research, British Institute of Archaeology at Ankara (consulté le )

Liens externes

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