David Keith (ingénieur)

David W. Keith est professeur de physique appliquée à la Harvard John A. Paulson School of Engineering and Applied Sciences de Harvard et professeur de politique publique à la Harvard Kennedy School[1]. Il est aussi le fondateur et directeur exécutif de la société Carbon Engineering.

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Ses intérêts de recherche couvrent plusieurs domaines, notamment l'évaluation des technologies de contrôle climatique et les sciences de l'atmosphère[2].

Parcours

Il a passé son enfance à Ottawa. Après un baccalauréat en physique à l'Université de Toronto (1986), il obtient son doctorat en physique expérimentale au Massachusetts Institute of Technology (1991) et y reçoit le prix d'excellence en physique expérimentale avec la mise au point du premier interféromètre pour l'étude des atomes. Il développe ensuite un spectromètre infra-rouge de haute précision pour la NASA[2].

Intéressé par la géo-ingénierie, il publie dès 1992 une des premières propositions d'intervention en ce domaine[3]. Au cours des années suivantes, il consacre plusieurs articles aux problèmes que pose la géo-ingénierie. Il synthétise sa position en 2013 dans le livre A Case for Climate Engineering (paru en France en 2015 sous le titre Pour une ingénierie climatique planétaire[4]), dans lequel il présente une stratégie pour réduire le changement climatique. Sa position est critiquée par Mike Hulme, de King's College, qui en souligne les principaux dangers[5].

En 2004, Keith obtient une Chaire de recherche du Canada en énergie et environnement à l'Université de Calgary. Pour réduire la quantité de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, il envisage la mise au point d'un procédé d'extraction, tâche difficile car ce gaz est dissous à 0,04%. Avec une subvention initiale de la fondation Bill Gates et l'appui technique de la compagnie MDA, sa société Carbon Engineering met au point à Squamish, en Colombie-Britannique, un procédé qui extrait le dioxyde de carbone de l'air ambiant et le transforme en un combustible susceptible de remplacer l'essence dans un moteur ou d'être stocké dans d'anciens puits de pétrole[2]. En 2019, ce procédé est en voie d'exploitation en partenariat avec la compagnie Occidental Petroleum à Houston. L'usine en construction coûterait un milliard de dollars. Si elle est alimentée par de l'énergie solaire, l'empreinte carbone du processus de transformation sera nulle[2].

Keith est aussi le co-directeur, avec Gernot Wagner, du programme de Solar Geoengineering Research fondé à Harvard en 2017[6].

Publication

anglais
  • A Case for Climate Engineering, 2013.
français
  • Pour une ingénierie climatique planétaire, 2015.

Références

  1. (en) The Keith Group
  2. (en) Richard Littlemore, «Can this B.C. company be part of the climate change solution?», The Globe and Mail, Report on business magazine, octobre 2019
  3. (en) « A Serious Look at Geoengineering », Eos, Transactions American Geophysical Union, vol. 73, no 27, , p. 289 and 292–293 (lire en ligne)
  4. (notice BnF no  FRBNF44407093)
  5. (en) «Climate science: can geoengineering save the world?», The Guardian, 29 novembre 2013.
  6. (en) James temple, « Harvard Scientists Moving Ahead on Plans for Atmospheric Geoengineering Experiment », MIT Technology Review, (lire en ligne)

Voir aussi

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