Daubeuf-près-Vatteville

Daubeuf-près-Vatteville est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.

Daubeuf-près-Vatteville

Le château de Daubeuf-de-Nanteuil.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Seine Normandie Agglomération
Maire
Mandat
Serge Colombel
2020-2026
Code postal 27430
Code commune 27202
Démographie
Gentilé Daubevien
Population
municipale
462 hab. (2018 )
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 16′ 08″ nord, 1° 18′ 13″ est
Altitude Min. 23 m
Max. 141 m
Superficie 11,35 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Louviers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Andelys
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Daubeuf-près-Vatteville
Géolocalisation sur la carte : Eure
Daubeuf-près-Vatteville
Géolocalisation sur la carte : France
Daubeuf-près-Vatteville
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Daubeuf-près-Vatteville

    Ses habitants sont appelés les Daubeuviens et Daubeuviennes.

    Géographie

    Localisation

    • Située dans un vallon dans la marne de la Seine.
    • Hameaux : Aumare, les Buspins, Fretteville et le Mont-Joyeux
    Communes limitrophes de Daubeuf-près-Vatteville[1]
    Vatteville, Heuqueville
    Connelles La Roquette
    Herqueville Muids

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 749 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louviers », sur la commune de Louviers, mise en service en 1960[9] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 723,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 15 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Daubeuf-près-Vatteville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59 %), forêts (24,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %), mines, décharges et chantiers (4,5 %), zones urbanisées (3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %), prairies (1,1 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Dalbodo en 1025[23] et française Dauboe en 1197. La commune s'est appelée Daubeuf-en-Vexin jusqu'au XXe siècle.

    Il s'agit d'un type toponymique répandu en Normandie, issu de l'ancien scandinave et composé des éléments dalr « vallon, vallée » et bóð « cabane, habitation » (ancien danois both, danois bod), par extension « village »[23], d'où le sens global d'« habitation ou village du vallon ».

    Daubeuf possède quelques homonymes en Haute-Normandie, dont Daubeuf-la-Campagne (le Neubourg, Dalbuoth 1011, Dalbuth vers 1025)[23], c'est d'ailleurs pour cette raison qu'a été ajouté le déterminant complémentaire -en-Vexin, remplacé depuis par -près-Vatteville. Les toponymes anglais et scandinaves de type Dalby possèdent la même étymologie bóð ayant été remplacé dans certains cas par by de sens proche. Dalbúð (Islande), formé sur le vieux norrois de l'est / vieil islandais búð « cabane, habitation », est rigoureusement semblable à la forme Dalbuth relevée vers 1027 pour l'homonyme Daubeuf-la-Campagne.

    Les appellatifs scandinaves dalr « vallée » et bóð « cabane, habitation » sont fréquents dans la toponymie normande : le premier dalr apparait généralement comme deuxième élément d'un composé toponymique, par exemple : Saint-Vaast-Dieppedalle, Oudalle, Eurdal, Mordal, etc. le passage de Dal- à Dau- s'explique par l'évolution phonétique régulière du [l] devant une autre consonne en français (vocalisation). Bóð a régulièrement donné beuf en français, d'où les nombreux Elbeuf, Criquebeuf, Marbeuf, etc.

    Histoire

    Antiquité et Haut Moyen Âge

    Le lieu-dit les Sablons présente des traces d'occupation humaine datant de la fin du néolithique, c'est-à-dire des environs de l'an 3 000 avant Jésus-Christ[24].

    L'ancienne paroisse de Daubeuf-près-Vatteville était placée sous le vocable de saint Martin de Tours (316-397), patron du royaume franc puis de la dynastie mérovingienne, dont le culte atteignit son apogée aux VIe et VIIe siècles et qui indique l’ancienneté de la plupart des 3 700 églises de France qui lui sont dédiées[25].

    Un cimetière mérovingien[26] fut découvert au Mont-Joyeux à Daubeuf-près-Vatteville au début du XIXe siècle. En 1868, maître Émile Guillard, avoué à Louviers, possédait une médaille dite pannoniène provenant de ce site archéologique[27].

    Le hameau de Fretteville est une ancienne villa gallo-romaine qui, avec Amfreville-la-Campagne, fit partie du domaine ducal sous les Normands, avant d’être cédée à l’archevêque de Rouen dans la première moitié du Xe siècle par le comte de Rouen Guillaume Ier de Normandie (av. 910-942)[27].

    Moyen-Âge

    La seigneurie et le patronage de la paroisse Saint-Martin de Daubeuf appartinrent au moins entre 1226 et 1390 à la famille éponyme, qui posséda également le Moulin-Thorel à Guiseniers, Le Thuit et Tilly. Au début du XVe siècle, damoiselle Catherine de Daubeuf (...-1434) apporta ce fief par mariage au fils du seigneur de Muids, à savoir Jehan IV de Boissay (ca 1365-av. 1425), seigneur de Boissay et de Mesnières-en-Bray, chambellan du Roi et capitaine du château de Lyons en 1400.

    Manifestement veuf de Catherine de Jouy, ce seigneur portait d’hermine, à un lion de gueules et semble être mort sans postérité. Dans un procès qui se tint en 1412-1415 aux assises d’Andely, Jehan IV de Boissay disputa le patronage de Daubeuf à Isabeau de Hangest (ca 1347-ca 1419), dame et baronne de Pont-Saint-Pierre et de Heuqueville, et à Louis d’Harcourt (1382-1422), archevêque de Rouen en 1409-1422. Au moment de l’invasion anglaise, Daubeuf était passé avec Mesnières-en-Bray et Bailleul à sa sœur Isabeau de Boissay (av. 1400-ap. 1437), épouse successive des chevaliers Thibault de Chantemerle, Alain Le Lay et Jehan de Masquerel, lui-même baron de Bosc-Geoffroy, seigneur de Clères, Hénouville, Hermanville, Imbleville, Cailly, Saint-Germain-sous-Cailly et Thiédeville. Ayant fait allégeance aux Anglais, Isabeau de Boissay et son deuxième mari Alain Le Lay, qui portait d’argent, à une fasce d’azur accompagnée en chef de trois annelets et en pointe d’une aigle éployée de sable, becquée et membrée de gueules, rentrèrent en possession de Daubeuf et reçurent même Cailly et Saint-Germain-sous-Cailly, fiefs vacants à cause de la résistance de leur neveu Laurent de Boissay (1435-1482) à la couronne anglaise. Ainsi, Alain Le Lay prétendait en 1419 au patronage de la paroisse de Daubeuf, dont le bénéfice passa alors des mains de Jehan d’Harcourt à celles de Robert de Bressy, tous deux prêtres[27].

    Enfin, en 1460, soit sept ans après la fin de la guerre de Cent Ans, Laurent de Boissay rentra en possession de ses terres, dont Daubeuf. Son fils et héritier Louis de Boissay (1460-1504), d'abord placé sous la tutelle de Guillaume Le Picart d'Ételan, grand-maître de l'artillerie de Louis XI, fut ensuite baron de Mesnières-en-Bray, seigneur de Daubeuf, de Muids et de Saint-Germain-sous-Cailly. Avec son épouse damoiselle Hélène Lhuillier, descendante du célèbre prévôt de Paris Étienne Marcel (...-1358), il fit don de Daubeuf et de Muids à Roger de Longchamps, chevalier, et à son fils Jehan, aussi chevalier. D'où un procès soutenu vers 1494 par Alain de Hellenvilliers (ca 1450-...), baron de La Ferté-Frênel, époux de Marie de Boissay et beau-frère de Louis.

    Époque moderne

    Les registres paroissiaux de Saint-Martin de Daubeuf-près-Vatteville figurent parmi les plus anciens conservés dans le département de l’Eure, puisqu’ils commencent avec le baptême de Louise Fiquet, à la date du 20 mars 1550. Ils comportent notamment des actes de catholicité relatifs aux familles Le Picard de Radeval, Lambert du Londe, de Roncherolles, de Malvende et Allorge de Senneville, et indiquent en particulier qu’un horsain, Adam de La Bazoge, chevalier, seigneur de Chasseguey et conseiller au parlement de Rouen depuis 1667, vendit par acte passé le 6 septembre 1679 devant les tabellions de Heuqueville, une terre de 103 acres, pour la somme de 500 livres, à Louis Lambert, écuyer, sieur du Londe. Cette transaction dut se faire sur la base de quelque assise légale et, en effet, en 1683, le même Adam de La Bazoge se disait patron de Daubeuf, à cause de sa baronnie et haute-justice de Heuqueville et de Heudicourt, dont il avait hérité d’un oncle nommé Le Chevrel. Marié en 1667 à Péronne Muysson (1639-...), il portait : d’or, à une fasce endentée d’azur chargée d’une épée d’argent et accompagnée de trois casques de sable[28]. Par fidélité à la foi protestante, il gagna les Pays-Bas lors de la Révocation de l’édit de Nantes et y mourut vers 1710, sans doute à Rotterdam. Entre-temps, ses terres d’Heuqueville et de Chasseguey avaient été confisquées et données par le roi à la comtesse d’Isigny, qui en jouit au moins entre 1685 et 1690.

    En 1690, la baronnie d’Heuqueville, dont relevait toujours Daubeuf, passa d’une manière ou d’une autre entre les mains d’un autre protestant, en la personne de Jean-Gédéon de Gosselin, baron du Caule, seigneur du Londe, de La Haulle et du Bosc, qui n’en jouit portant paisiblement qu’après avoir versé la somme de 150 000 livres aux héritiers du sieur de La Bazoge. Écuyer ordinaire du Roi en 1726-1736, le nouveau baron d’Heuqueville portait pour sa part : d’azur, à trois fasces ondées d’argent surmontées en chef d’un vol du même.

    Pendant l’intervalle, la seigneurie de Daubeuf avait elle-même fait retour à la famille de Roncherolles, qui l’avait déjà possédée avec les baronnies d’Heuqueville et de Pont-Saint-Pierre après l’alliance contractée le 13 novembre 1367 entre Jehan de Roncherolles (ca 1345-ap. 1382) et Isabeau de Hangest (ca 1347-ca 1419), et qui portait : d’argent, à deux fasces de gueules, l’escu environné de la devise Honor et virtus. C’est ainsi que Gabriel de Roncherolles (1641-1676) s’intitulait comte de Planquery, seigneur de La Bazoge, du Buspin et de Daubeuf. Mort capitaine de cavalerie au régiment de son cousin le marquis de Roncherolles, il avait épousé en 1669 Jeanne-Angélique Néel de Tierceville, dame de Brémoy, d’Angoville et de Bucq, qui lui donna d’une part Charles-Nicolas de Roncherolles (1671-1761), comte de Planquery, seigneur de La Bazogue, La Londe, Le Buspin et Daubeuf, capitaine au régiment royal des Carabiniers, parrain le 26 décembre 1695 à Daubeuf, marié en 1699 à Madeleine Le Cornier de Saint-Hélène (ca 1673-…), avec laquelle il continua la branche des comtes de Planquery, et d’autre part Antoine Charles François de Roncherolles (1673-1729), chevalier, seigneur, patron et comte de Daubeuf, reçu chevalier de Malte le 30 octobre 1690, parrain les 27 juin 1702 et 30 août 1707 à Daubeuf, marié en 1713 à Daubeuf à Marie-Céleste Dedun, veuve en premières noces de Tranquille II Allorge (ca 1653-1711), écuyer, seigneur de Senneville. De cette dernière alliance vint notamment Charles Antoine Tranquille de Roncherolles (1714-1786), marquis de Roncherolles, seigneur, patron honoraire et comte de Daubeuf, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine de cavalerie au régiment de royal-Cravates. Quoique La Chesnaye des Bois et Badier le disent célibataire en 1769[29], ce dernier épousa en 1762 à Rouen damoiselle Marie, Thérèse, Gabrielle du Bosc de Radepont (1739-1789), laquelle s’éteignit « étant en la communauté des dames des nouvelles catholiques de la paroisse de Saint-Patrice de la ville de Rouen [mais] ayant requis d’être inhumée près de son époux » et fut donc inhumée au cimetière de Daubeuf, non sans avoir laissé une postérité à feu son mari.

    Par acte passé le 14 janvier 1789, Raoul IV de La Barre de Nanteuil (1743-1833) et sa seconde épouse Marie, Sophie, Ursule Hallé de Rouville (1755-1828), acquirent la seigneurie de Daubeuf, autrefois vavassorie noble des Buspins, alors constituée d’un château briques-et-pierre, de domaines fieffé et non-fieffé, d’une chapelle médiévale en colombages et d’un droit de patronage, pour le prix principal de 277 750 livres, sur Anne Charles Léonor, comte de Roncherolles (1766-1840)[30]. Le roi Louis XVI fit bientôt aux époux Nanteuil une faveur insigne en érigeant cette seigneurie dont le château était le chef-moi, en demi-fief de haubert, sous le nom de « Daubeuf-de-Nanteuil », par lettres patentes données en juin 1789 à Marly-le-Roi et enregistrées le 14 août 1789 en la chambre des Comptes de Rouen[31]

    XIXe et XXe siècles

    Raoul IV de La Barre de Nanteuil succéda à Tranquille III Goumeaux (1742-1824), jardinier et propriétaire, comme maire de Daubeuf, de février 1804 à décembre 1810. Après que son fils Jean Charles Raoul (1781-1868) lui eut succédé de janvier 1810 à avril 1811, il fut de nouveau maire de Daubeuf de mai 1811 à novembre 1815.

    Entre 1906 et 1922, Louis Renault (1877-1944) crée et développe un important domaine agricole, dit domaine Louis Renault, par l'acquisition des domaines des Buspins, d’Herqueville, de Fretteville et de Mont-Joyeux. L’industriel conserve alors le château des Buspins et son colombier, rénove et agrandit les bâtiments de l’exploitation contiguë, transformant cette dernière en ferme expérimentale pour ses machines agricoles. Il fait également construire deux hangars qui appuyés sur le mur du parc du château, un silo à grains, un endroit pour stocker les betteraves et un paddock. La maison d’habitation, aménagée dans la seconde moitié du XIXe siècle, a ensuite été habillée d’une façade néoclassique. Un autre hangar a été construit plus récemment au fond de la cour, un autre encore à l’extérieur, à proximité du silo. En 1939, le château accueille les filles des ouvriers mobilisés des usines Renault de Billancourt. Malgré ses tentatives pour convertir l’important domaine de son père en un domaine agricole produisant par exemple de la luzerne déshydratée et la fécule de pomme de terre, puis en un domaine industriel produisant du matériel de bureau, Jean-Louis Renault (1920-1982) l’abandonne au début des années 1960[32].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Serge Colombel DVD Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].

    En 2018, la commune comptait 462 habitants[Note 7], en diminution de 4,94 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    446482449394415432436455492
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    508442447432422375361342341
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    350319321304312279287319285
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    341337296307393425461466483
    2017 2018 - - - - - - -
    468462-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commune de Daubeuf-près-Vatteville compte plusieurs édifices inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :

    • le château des Buspins (XVIIe)[37]. Il est édifié tout en longueur avec la chapelle attenante et le colombier, le parc et les bâtiments agricoles contigus. Il est construit en vieilles briques avec des encadrements alternant pierre de taille et brique. Le toit, recouvert d'ardoises, est à deux-eaux ouvert de lucarnes en chiens-assis et de frontons triangulaires alternés. ;
    • l'église Saint-Martin (XIIIe et XVe)[38]. La tour-clocher carrée est percée en hauteur de baies jumelles et ornée de modillons, offrant un porche sous une voûte sur croisée d'ogive. La nef est dépourvue de transept mais ouverte de quatre travées d'étroites baies ogivales, dont plusieurs furent agrandies après l'époque de la construction, avec ouverture en plein cintre bouchée au sud, et sacristie hexagonale ajoutée tardivement à l'est. L'édifice est construit en moellons, et appareillage de pierre de taille pour la majeure partie de la tour-clocher et les contreforts de la nef. La voûte est charpentée en carène de navire renversée. Le toit, couvert d'ardoises, est à deux-eaux pour la nef ;
    • le manoir de Fretteville (XVIIe et XVIIIe siècles). La grange date du XVIIe siècle et le colombier du XVIIIe siècle[39] ;
    • une ferme du Mont-Joyeux (XVIIe et XVIIIe siècles). La grange et le logis datent du XVIIe siècle. Ils ont été remaniés au XVIIIe siècle (le logis porte la date 1757)[40] ;
    • une croix de chemin au lieu-dit le Mont-Joyeux du XIXe siècle[41].

    Sont également inscrits à cet inventaire quatre édifices aujourd'hui détruits :

    • la chapelle Notre-Dame-des-Jardins au lieu-dit Fretteville[42] ;
    • le manoir de Saint-Ouen (XIIIe). Il s'agit d'un manoir qui appartenait à l'abbaye Saint-Ouen de Rouen. La salle a été construite par Jehan de Courcheles en 1287[43] ;
    • un moulin au lieu-dit le Moulin[44] ;
    • un cimetière mérovingien datant du Haut Moyen Âge[45].

    Patrimoine naturel

    Site inscrit

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    d’azur au chevronnel d’argent accompagné en chef de deux gerbes de blé et en pointe d’une croisette ancrée soutenue d’un arbre terrassé accosté de deux abeilles volantes, celle de dextre en barre et celle de senestre en bande, le tout d’or, au chef cousu de gueules chargé de deux léopards aussi d’or.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Louviers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Daubeuf-près-Vatteville et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Louviers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Daubeuf-près-Vatteville et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
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    23. François de Robillard de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 101.
    24. Cf. Préfet de l'Eure, Commune de Daubeuf-près-Vatteville. Élaboration du plan local d'urbanisme, avril 2012, 48 p., p. 25.
    25. Gaëlle de La Brosse, « Renaissance des chemins de saint Martin », Pèlerin Magazine, 27 mars 2014..
    26. « Cimetière mérovingien. », notice no IA00017543, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. Louis-Étienne Charpillon et l’abbé Anatole Caresme, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l’Eure, Les Andelys, Delcroix, , 960 p., p. 945..
    28. Henri Lambert, marquis de Frondeville (1884-1971), Les Conseillers du Parlement de Normandie sous Henri IV et sous Louis XIII (1594-1640). Recueil généalogique établi sur la base du manuscrit Bigot de la Bibliothèque de Rouen, Rouen, A. Lestringant, tome 3 (1964), 371 p., p. 333-334..
    29. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois (1699-1684), Recueil de généalogies pour servir de suite ou de supplément au dictionnaire de la noblesse, Paris, Antoine Boudet, tome 12 (1778), 930 p., p. 291-300..
    30. Cf. Liasse E 953 aux archives départementales de l’Eure à Évreux.
    31. Baron Joseph de La Barre de Nanteuil (1853-1927), Maison de La Barre de Nanteuil, S.l., , 196 p., p. 108-113..
    32. Yvette Petit-Decroix et Bernard Bodinier, « Les fermes du domaine Renault d’Herqueville dans l’Eure », In Situ. Revue des patrimoines, no 21, (ISSN 1630-7305, DOI 10.4000/insitu.10350, lire en ligne, consulté le ).
    33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    35. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    37. « Château des Buspin », notice no IA00017537, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    38. « Eglise paroissiale Saint-Martin », notice no IA00017536, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    39. « Manoir », notice no IA00017540, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    40. « Ferme », notice no IA00017539, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. « Croix de chemin », notice no IA00017538, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. « Chapelle Notre-Dame-des-Jardins », notice no IA00017545, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    43. « Manoir de Saint-Ouen », notice no IA00017542, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    44. « Moulin », notice no IA00017544, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    45. « Cimetière Mérovingien », notice no IA00017543, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    46. « Les Falaises de l'Andelle et de la Seine », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
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