Datation par l'uranium-plomb

La datation par l'uranium-plomb est une méthode de datation radiométrique comme la datation par l'uranium-thorium ou par le carbone 14.

L'uranium naturel est formé majoritairement de deux isotopes, et . L'isotope est présent en quantité plus faible, mais mesurable, habituellement par spectrométrie de masse (TIMS), ou par ICP-MS multicollection.

Les autres isotopes de l'uranium ne sont pas connus dans les échantillons terrestres normaux (excluant le site de l'ancien réacteur nucléaire naturel d'Oklo), ils sont produits dans des réacteurs nucléaires, mais sont utilisés comme « spike » ou traceurs dans la méthode de dosage de l'uranium par dilution isotopique.

L'uranium 235 se désintègre avec une demi-vie de 700 millions d'années environ, son produit final de désintégration, stable, est le plomb 207. L'uranium 238 se désintègre avec une demi-vie d'environ 4,5 milliards d'années, son produit final de désintégration est le plomb 206. Dans des minéraux qui initialement ne contenaient pas de plomb, mais dont le réseau cristallin pouvait intégrer des atomes d'uranium (minéraux comme le zircon), la mesure des rapports 207Pb/235U et 206Pb/238U permet de dater la formation du minéral, les deux mesures aboutissant à des dates dont la concordance permet de s'assurer de la fiabilité de la méthode (courbe de référence, la concordia, dans un diagramme concordia-discordia de rapports isotopiques croissants).

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • Philippe Vidal (préf. Jean Aubouin), Géochimie, Dunod, coll. « Sciences Sup », (1re éd. 1994), 190 p., chap. 4 (« Isotopes radiogéniques »)
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