Daniel Bell (sociologue)

Daniel Bell, né le dans le Lower East Side à New York (États-Unis) et mort le à Cambridge au Massachusetts, est un sociologue et essayiste américain.

Cet article concerne le sociologue américain. Pour le DJ et compositeur de techno, voir Daniel Bell (musicien).

Professeur émérite à l'université Harvard (Faculté des arts et lettres), il a aussi enseigné la sociologie à l'université Columbia. Ses nombreux livres et articles, notamment dans les revues The Public Interest, Fortune et The New Leader, en font une figure majeure de la sociologie américaine de l’après-guerre.

Œuvre

Daniel Bell est, avec le français Alain Touraine, à l’origine du courant sociologique post-industrialiste[1]. Manuel Castells définira également Bell et Touraine comme les pères de l’informationalisme, qu’il considère comme le paradigme sociologique dominant depuis le milieu des années 1990.

C’est dans son ouvrage le plus connu, l’essai de prospective sociale Vers la société post-industrielle (1973), que Daniel Bell expose sa vision de la société de l’an 2000. Ce qu’il conçoit comme une prépondérance naissante d’éléments immatériels (connaissance et information) dans l’organisation sociétale lui fait conclure à un dépassement du paradigme industriel. Cette vision avait été amorcée dans La fin des idéologies (1960), ou le sociologue annonçait l’avènement d’un large consensus idéologique explicable par le dépassement des priorités matérielles. On peut ainsi voir dans l’œuvre de Bell une volonté de déconstruction du matérialisme historique. Toutefois son troisième ouvrage majeur, Les Contradictions culturelles du capitalisme (1976), développe un point de vue sensiblement différent, le sociologue s’inquiétant des avancées spectaculaires de la société de consommation.

Compte tenu du contexte académique de l’après Seconde Guerre mondiale et de la passion inébranlable de Daniel Bell pour la sociologie, on peut considérer cet auteur comme ayant contribué à la confirmation de sa discipline au rang de science. Certains l’ont vu comme conservateur et technocrate, d’autres comme un utopiste précurseur de la culture hippie. Bell a toujours prétendu décrire des principes sociétaux et leur fonctionnement sans se préoccuper de conclusions politiques.

Son œuvre est aujourd’hui moins étudiée et ses livres n’ont pas été réédités en français. Pour autant, son influence déterminante sur des sociologues comme Anthony Giddens, Ulrich Beck ou Manuel Castells est largement reconnue[réf. souhaitée].

Il meurt le 25 janvier 2011 à 91 ans[2],[1].

Distinctions

Publications

en anglais

  • Marxian Socialism in America, 1952
  • The New American Right, 1955
  • The End of Ideology, 1960
  • The Radical Right, 1963.
  • The Coming of Post-Industrial Society : A Venture in Social Forecasting, 1973
  • The Revolution of Rising Entitlement, 1975
  • The Cultural Contradictions of Capitalism, 1976

traductions en français

  • Les Contradictions culturelles du capitalisme [« The Cultural Contradictions of Capitalism »], PUF, , 292 p. (ISBN 978-2-13-035976-0)
  • La fin de l'idéologie [« The End of Ideology »], PUF, , 416 p. (ISBN 978-2-13-048031-0)
  • Vers la société post-industrielle [« The Coming of Post-Industrial Society : A Venture in Social Forecasting »], Robert Laffont, (ISBN 978-2-221-01501-8)

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes


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