Dampremy

Dampremy (en wallon standard Dårmè ; en ouest-wallon Dârmè[2] ou Darmet) est une section de la ville belge de Charleroi située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Cet article concerne la section de Charleroi. Pour la station du métro léger, voir Dampremy (métro de Charleroi).

Dampremy

Château Passelecq, actuellement occupé par les services communaux de la ville de Charleroi.

Héraldique
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Hainaut
Arrondissement Charleroi
Commune  Charleroi
Code postal 6020
Zone téléphonique 071
Démographie
Gentilé Dam(p)rémois(e)[1]
Population 6 760 hab. (2008)
Densité 2 440 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 25′ 07″ nord, 4° 25′ 46″ est
Superficie 277 ha = 2,77 km2
Localisation

Localisation de Dampremy dans la commune de Charleroi
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
Dampremy
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Dampremy
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Dampremy

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Elle comprenait à cette date 8 500 habitants.

    Elle a eu un grand passé industriel au temps des mines de charbon. Accueillant nombre de grandes industries qui participèrent à la prospérité du bassin industriel de Charleroi : les verreries de Dampremy, les concessions des Charbonnages de Sacré-Madame...

    Étymologie

    Villa domni Remigii : paroisse dédiée à saint Remi[3].

    Géographie

    Limites

    La localité est bordée par Lodelinsart, Charleroi, Marcinelle et Marchienne-au-Pont.

    Hydrographie

    La rivière Sambre, un affluent de la Meuse, longe le territoire de la localité au sud. Le ruisseau Piéton et le canal Bruxelles-Charleroi, creusé dans sa vallée, y confluent avec la Sambre. À l'est, le ruisseau de Lodelinsart, affluent de la Sambre forme la quasi-totalité de la limite avec Charleroi. Au nord, le ruisseau Warchat, affluent du ruisseau de Lodelinsart, forme la limite avec Lodelinsart[4].

    Quartier

    • La Planche
    • Le Camp de Moscou
    • Le Phenix
    • La-Haut
    • Le Fond des Piges
    • Le Pont du Canal
    • Le Fond Beghin

    Histoire

    Le nom de « Dampremi » est cité pour la première fois en 868 dans le polyptyque de l'abbaye de Lobbes[5].

    La commune fut fondée autour de la vieille église (actuelle chapelle Saint-Ghislain) en 868, donc en 2018 la commune a fêté son 1150e anniversaire.

    Le , la Société du charbonnage de Sacré-Madame est fondée[6].

    Démographie

    Évolution de la population[7],[8]
    1801 1846 1900 1947 1977[9] 2001
    366 2 306 10 867 11 678 8 578 6 677

    Armoiries officieuses

    Les armoiries d'Antoine-François-André de Lados, seigneur de Dampremy, créé baron le [10], sont utilisées comme blason non officiel.
    Blasonnement : D'argent à la fasce de gueules, chargée d'une divise vivrée d'or[11]

    Bâtiments

    Bâtiments disparus

    • La première église Saint-Rémy fut bâtie vers 1600. Aujourd'hui démolie à la suite de mouvements miniers, son choeur a été sauvegardé pour devenir la chapelle Saint-Ghislain.
    • La seconde église Saint-Rémy, était située sur la place communale (Actuelle place De Crawhez). Elle est l'œuvre de l'architecte Justin Bruyenne et était de style néo-roman. La première pierre fut posée 8 mai 1870. À la suite de mouvements miniers, de grosses fissures apparurent dans la maçonnerie du choeur, l'église a été fermée par sécurité et des travaux de réparation sont entrepris en 1890. En 1916 l'église est rendu au culte mais elle se dégrade rapidement. L'église a été démolie en 1981 et 1982. Aujourd'hui l'emplacement de l'édifice est devenu une place où se déroule la ducasse Saint-Rémy.
      Vue de l'ancienne église de Dampremy détruite en juin 1981.
    • Le Château De Crawhez appartenait à la famille Dumont. Il se situait à gauche de la seconde église. Il a été démoli en même temps que celle-ci pour le tunnel du métro.
    • A gauche de la chapelle Saint-Ghislain, il y avait un presbytère (aujourd'hui disparut). Dans la nuit du 27 au 28 février 1911 le curé De Jong fut assassiné.

    Bâtiments actuels

    • Le château Passelecq fut érigé en 1860 dans le parc installations des Charbonnages de Sacré-Madame. Philippe Passelecq, directeur-gérant au Charbonnage de Sacré-Madame, dispose de ce logement de fonction au début du XXe siècle. La demeure devient ensuite le Château Roisin, du nom de son successeur à la tête du charbonnage, Louis Roisin. Le château devient enfin une propriété communale, et est reconverti en hôtel de ville de Dampremy[12].
    • Nouvelle église Saint-Rémy : construite en 1978, elle remplace l'ancienne église de la place De Crawhez ; de style moderne et avec un campanile de 9 mètres de haut, l'église est construite à côté du parc.
    • Un temple protestant situé rue Jean Jaurès près de la place du Haut du Village.

    Folklore

    Ducasse Saint-Remy et cortège de La Marsaude

    La Marsaude en 2014 au parc du Crahwa.

    Chaque année depuis 2005, la ducasse Saint-Remy est célébrée fin septembre ou début octobre. La fête débute officiellement par la reconstitution de la Marsaude, une lampe de mineur géante, et un cortège.

    « Marsaude » est le terme local pour désigner une lampe de mineur[15]. La Marsaude est divisée en cinq pièces conservées durant l'année dans les « clans » (écoles) : le clan des bleus d'or (école Saint-Joseph), les verts d'argent (école du Phénix), les terres d'Orange (école du Centre), les jaunes cosmos (école de Devoirs), et les feux violets (école du Camp)[16]. Le samedi matin, chaque clan apporte solennellement sa partie de la Marsaude à la chapelle Saint-Ghislain, lieu de naissance présumé de Dampremy. Elle est alors reconstituée par la confrérie de la Marsaude et de Saint-Remy. Symbole de diversité locale (quand ses éléments sont séparés), elle devient symbole d'unité une fois reconstituée. La statue de Saint-Remy sort de la chapelle. La Marsaude et Saint-Remy sont alors promenés dans les rues de Dampremy, accompagnés de groupes représentant les différents quartiers. Chaque clan possède son char et son géant : le loup garou, le Golem, la Sirène, le jardin extraordinaire. Ils représentent les anciens gardiens du trésor des Damrémois. Les verriers, porteuses de canon, mineurs, sidérurgistes arbalétriers, pelotons de marcheurs avec leur fanfare et batterie complètent le cortège conduit par les échassiers.

    À la mi-parcours, le cortège s'arrête pour la danse de la Marsaude. Un peu plus tard un nouvel arrêt permettra aux clans de s'affronter dans une série d'épreuves afin de remporter le trophée que le gagnant gardera jusqu'à la ducasse suivante. Le parcours se termine au parc du Crawha où durant toute la ducasse Saint-Remy, elle veillera sur le « trésor » des Damrémois, enfoui en 2005 à cet endroit[17]. La ducasse peut alors commencer.

    Personnalités

    • Émile Fourcault et Émile Gobbe : les Verreries de Dampremy ont abrité le développement et le peaufinage du procédé de production, en continu, du verre à vitre par étirage à partir du four à bassin. Le procédé "Fourcault" est le fruit de la recherche, à mérite égal, des ingénieurs Émile Gobbe et Émile Fourcault. Le centre culturel de Dampremy ne porte que le nom de Fourcault.
    • Angelo Galvan (1920-1988), sauveteur lors de la catastrophe du Bois du Cazier.
    • Lodoïs Tavernier, Ingénieur des mines, le vrai Père de la CECA (cf le livre "L'idée de la CECA de par sa nécessité: Un père de l'Europe oublié" aux éditions Avant-propos), ce qui en fait un des Pères de l'Europe qui vécut successivement aux numéros 1, 6 et 10 rue de Bruxelles de 1920 à 1925 et de 1930 à 1934.

    Notes et références

    1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 31.
    2. « communes wallonnes : noms wallons », sur lucyin.walon.org (consulté le )
    3. Jean-Jacques Jespers, Le nouveau dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 750 p. (ISBN 978-2-87386-733-1), p. 234
    4. Philippe Vandermaelen, Dictionnaire géographique de la province de Hainaut, Bruxelles, A l'établissement géographique, (lire en ligne), p. 139-140
    5. Moret, p. 11.
    6. Société du charbonnage de Sacré-Madame - Statuts -
    7. Sauf 1977 - Michel Poulain (dir.), Ville de Charleroi : Atlas géostatistique des quartiers, Charleroi, , p. 55
    8. 1977 - Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994, Histoire d'une Métropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, , 466 p. (ISBN 2-930014-42-3), p. 337
    9. Fusion de communes en Belgique
    10. Nobiliaire des Pays-Bas et du comte de Bourgogne, vol. 2, (lire en ligne), p. 775.
    11. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 217
    12. Jean-Louis Delaet et Anne-Catherine Bioul (dir.), « Les châteaux d'industriels au pays de Charleroi », dans Une nouvelle vie pour les châteaux d'industriels : Sauvegarder et réaffecter ces lieux de mémoire (Actes de la journée d'étude sur les demeures patronales industrielles organisée dans le cadre du château Mondron à Jumet (Charleroi) le ), Namur, Institut du patrimoine wallon, coll. « Les dossiers de l'IPW » (no 18), , 239 p. (ISBN 978-2-87522-162-9), p. 62-63.
    13. « Chœur gothique de l'ancienne église du XVIe siècle dédiée à Saint-Remy, partiellement détruit vers 1910 suite aux dégâts miniers, transformé depuis lors en chapelle funéraire de la famille Le Hardy de Beaulieu. » Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20 : Wallonie, Hainaut, Namur, DGATLP, , 602 p. (ISBN 2-87009-588-0, lire en ligne), p. 109
    14. Jean-Louis Delaet, Rina Margos et Chantal Lemal-Mengeot, Hôtels de Ville et Maisons communales de Charleroi, Ministère de la Région wallonne et Ville de Charleroi, coll. « Carnets du patrimoine » (no 11), , 64 p., p. 7-9
    15. Ce nom vient de Jean-Baptiste Marsaut (1833-1914), ingénieur français des mines, inventeur de lampe Marsaut, première lampe de mineur de sûreté.
    16. Le château englouti – Contes et légendes du Crawha, charleroi.be
    17. « Comité d'initiative de Dampremy », sur TéléSambre (consulté le )

    Annexes

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Redécouvrir son quartier sous un autre regard... Charleroi : Section de Dampremy, Charleroi, Espace Environnement, , 16 p. (lire en ligne)
    • Emmanuel Brutsaert (Rédacteur en chef), Gilbert Menne (Secrétaire d'édition) et Johan De Meester (Mission photographique), Histoire et patrimoine des communes de Belgique : Province du Hainaut, Bruxelles, Éditions Racine, , 608 p. (ISBN 978-2-87386-599-3), p. 149-150
    • Albert Moret, Les origines de Dampremy, , 163 p.
    • Portail de Charleroi
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