Démographie du Grand Est

La démographie du Grand Est est caractérisée par une densité moyenne et une population qui décroît depuis la création de la région.

Dynamique (2018)
Démographie du Grand Est

Population	5 550 389 hab.
Évolution de la population	+0,2 % (2018)[1]
Taux de natalité	10,8 ‰[2]
Taux de mortalité	9,2 ‰[3]
Flux migratoires (2018)
Solde migratoire	−0,2 %

Avec ses 5 550 389 habitants en 2018, la région française du Grand Est se situe en 6^e position sur le plan national.

En cinq ans, de 2013 à 2018, sa population a diminué de près de 2 050 unités, c'est-à-dire de plus ou moins 410 personnes par an. Mais cette variation est différenciée selon les dix départements que comporte la région.

La densité de population du Grand Est, 96,6 habitants par kilomètre carré en 2018, est inférieure à celle de la France entière qui est de 103,7 hab./km² pour la même année.

Évolution démographique de la région Grand Est

Évolution démographique du territoire
1968	1975	1982	1990	1999	2008	2013	2018
4 966 173	5 185 039	5 231 931	5 278 005	5 386 939	5 521 516	5 552 435	5 550 389

Les données proposées sont établies à périmètre géographique identique, dans la géographie en vigueur au 1^er janvier 2021.
(Source : Insee[4].)

Population par divisions administratives

Départements

La région Grand Est comporte dix départements.

Département	Population (2018)	Variation (2018/2013)	Superficie (km²)	Densité (hab./km²)
Bas-Rhin	1 133 552		4 755	238,4
Moselle	1 043 524		6 216	167,9
Haut-Rhin	764 981		3 525	217
Meurthe-et-Moselle	733 469		5 246	139,8
Marne	567 462		8 169,1	69,5
Vosges	366 112		5 874	62,3
Aube	310 020		6 004	51,6
Ardennes	271 845		5 229	52
Meuse	185 355		6 211	29,8
Haute-Marne	174 069		6 211	28
Grand Est	5 550 389	-	57 433,4	96,6
Source : Insee[5]

Une région métropolisée

La métropolisation du Grand Est autour de grandes aires urbaines dont la dynamique est pilotée par diverses formes d'établissements publics de coopération intercommunale.

Les agglomérations de Metz, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg dépassent toutes les 200 000 habitants structurent le territoire et sont situées au centre de vastes aires d'attraction dépassant les 250 000 habitants. Reims, située à l'extrême-ouest fait partie du bassin parisien[6]. Les quatre autres, villes de l'Europe rhénane situées de part et d'autre du massif des Vosges, font partie de la mégalopole européenne.

Population des métropoles du Grand Est par unités urbaines (France, 2018) :

Strasbourg (31,39 %)
Metz (14,30 %)
Nancy (18,95 %)
Mulhouse (16,37 %)
Reims (18,99 %)

Ville intra-muros	Unité urbaine (2018)	Aire d'attraction (2018)
Strasbourg	473 638 hab.	846 450 hab.
Metz	215 729 hab.	354 618 hab.
Nancy	285 930 hab.	367 851 hab.
Mulhouse	247 065 hab.	409 981 hab.
Reims	286 565 hab.	510 496 hab.
Source : Insee[5]

Sur le plan strictement administratif, voici la liste des communes de plus de 20 000 habitants avec leur population 2018 :

Strasbourg (67) : 284 677 hab.
Reims (51) : 182 211 hab.
Metz (57) : 116 581 hab.
Mulhouse (68) : 108 942 hab.
Nancy (54) : 104 885 hab.
Colmar (68) : 68 703 hab.
Troyes (10) : 61 996 hab.
Charleville-Mézières (08) : 46 391 hab.
Châlons-en-Champagne (51) : 44 246 hab.
Thionville (57) : 40 477 hab.
Haguenau (67) : 34 789 hab.
Schiltigheim (67) : 33 069 hab.
Épinal (88) : 32 223 hab.
Vandœuvre-lès-Nancy (54) : 30 009 hab.
Illkirch-Graffenstaden (67) : 26 830 hab.
Saint-Dizier (52) : 23 382 hab.
Épernay (51) : 22 330 hab.
Chaumont (52) : 21 990 hab.
Montigny-lès-Metz (57) : 21 749 hab.
Forbach (57) : 21 652 hab.
Sarreguemines (57) : 20 820 hab.
Saint-Dié-des-Vosges (88) : 19 724 hab.

Structures des variations de population

Soldes naturels et migratoires sur la période 1968-2018

La variation moyenne annuelle est décroissante depuis les années 1970, passant de 0,6 à −0,0 %.

Le solde naturel annuel qui est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une même année, a baissé, passant de 0,7 à 0,2 %. La baisse du taux de natalité, qui passe de 17,7 à 10,8 ‰, n'est en fait pas compensée par une baisse du taux de mortalité, qui parallèlement passe de 10,5 à 9,2 ‰[4].

Le flux migratoire est négatif sur la période de 1968 à 2018, traduisant une perte d'attractivité de la région. Il passe de −0,1 à −0,2 %[4].

Variation de la population par périodes
	1968 à 1975	1975 à 1982	1982 à 1990	1990 à 1999	1999 à 2008	2008 à 2013	2013 à 2018
Variation annuelle moyenne de la population en %	0,6	0,1	0,1	0,2	0,3	0,1	-0,0
- due au solde naturel en %	0,7	0,5	0,5	0,4	0,3	0,3	0,2
- due au solde apparent des entrées sorties en %	-0,1	-0,3	-0,4	-0,1	-0,1	-0,2	-0,2
Taux de natalité en ‰	17,7	14,7	14,3	12,7	12,1	11,6	10,8
Taux de mortalité en ‰	10,5	10	9,5	8,9	8,7	8,7	9,2
Source : Insee[4]

Mouvements naturels sur la période 2014-2019

En 2014, 62 328 naissances ont été dénombrées contre 48 965 décès. Le nombre annuel des naissances a diminué depuis cette date, passant à 54 843 en 2019, indépendamment à une augmentation, mais relativement faible, du nombre de décès, avec 53 323 en 2019. Le solde naturel est ainsi positif et diminue, passant de 13 363 à 1 520[4].

Naissances

Décès

Une répartition inégale de la population

Densité de population.

La population est essentiellement concentrée à l'est. La région est à cheval entre le bassin parisien à l'ouest et l'Europe rhénane à l'est, ces deux zones étant séparées par la diagonale du vide ou (diagonale des faibles densités) qui la traverse. Cette dernière, qui traverse la France de la Meuse aux Landes, atteint dans la région ses plus faibles densités de population dans la Meuse (29,8 hab./km²) et en Haute-Marne (28 hab./km²). À l'inverse, les départements du Haut-Rhin (217 hab./km²) et du Bas-Rhin (238,4 hab./km²), situés en bordure du Rhin, font partie des départements les plus densément peuplés de France. Cette densité de population est encore plus forte en plaine d'Alsace, ces deux départements étant couverts par des massifs montagneux à l'ouest et au sud.

En 2018, la densité de la région était de 96,6 hab./km²[4].

Évolution de la densité de population de la région

1968

86.5

1975

90.3

1982

91.1

1990

91.9

1999

93.8

2008

96.1

2013

96.7

2018

96.6

Répartition par sexes et tranches d'âges

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,6 %[4], soit en dessous de la moyenne nationale (35,5 %[7]). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,4 % la même année[4], alors qu'il est de 25,9 % au niveau national[7].

En 2018, la région comptait 2 706 275 hommes pour 2 844 114 femmes[4], soit un taux de 48,76 % d'hommes, légèrement supérieur au taux national (48,37 %).

Les pyramides des âges de la région et de la France s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la région Grand Est en 2018 en pourcentage[4]
Hommes	Classe d’âge	Femmes
0,6	90 ou +	1,6
6,8	75-89 ans	9,6
16,7	60-74 ans	17,4
20,9	45-59 ans	20,3
18,7	30-44 ans	18
18,4	15-29 ans	16,7
18	0-14 ans	16,3

Pyramide des âges de la France entière en 2018 en pourcentage[7]
Hommes	Classe d’âge	Femmes
0,7	90 ou +	1,8
6,8	75-89 ans	9,3
16,2	60-74 ans	17
20,2	45-59 ans	19,7
18,9	30-44 ans	18,4
18,3	15-29 ans	16,8
19	0-14 ans	17

Répartition par catégories socioprofessionnelles

La catégorie socioprofessionnelle des ouvriers est surreprésentée par rapport au niveau national. Avec 14,7 %[4], elle est 2,6 points au-dessus du taux national (12,1 %[7]). La population de la région est âgée.

Population de 15 ans ou plus par sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle
Catégorie socioprofessionnelle	2013		2018		Détails de l'année 2018
	Nb	%	Nb	%	Hommes	Femmes	Part en % de la population âgée de
	Nb	%	Nb	%	Hommes	Femmes	15 à 24 ans	25 à 54 ans	55 ans ou +
Ensemble	4 567 903	100	4 599 609	100	2 218 466	2 381 143	100	100	100
Agriculteurs exploitants	38 438	0,8	35 912	0,8	26 350	9 562	0,1	1,1	0,7
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise	130 185	2,8	132 814	2,9	93 348	39 466	0,6	4,6	1,8
Cadres et professions intellectuelles supérieures	312 549	6,8	332 029	7,2	198 246	133 782	1,6	12,2	3,6
Professions intermédiaires	616 149	13,5	632 496	13,8	296 299	336 196	7,8	23,2	5,1
Employés	767 905	16,8	752 125	16,4	183 390	568 735	15,2	25,3	6,6
Ouvriers	728 772	16	677 274	14,7	538 863	138 411	13,5	23,1	5,7
Retraités	1 210 692	26,5	1 256 345	27,3	586 615	669 730	0	0,3	67,7
Autres personnes sans activité professionnelle	763 213	16,7	780 614	17	295 355	485 260	61,2	10,3	8,9
Source : Insee[4]

Notes et références

Notes

Références

Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 (−0,2 personnes) divisée par la population au 1^er janvier 2018.
Le taux de natalité est le rapport du nombre de naissances vivantes l'année à la population totale moyenne de l'année.
Le taux de mortalité est le rapport du nombre de décès, au cours d'une année, à la population moyenne de l'année.
« Dossier complet - Région du Grand Est (44) », sur insee.fr, 30 juin 2021 (consulté le 28 juillet 2021)
« Fichiers par départements des populations légales en 2018 », sur insee.fr, 28 décembre 2020 (consulté le 12 août 2021)
Agence d'urbanisme de la région de Reims
« Dossier complet - France entière », sur insee.fr, 30 juin 2021 (consulté le 29 juillet 2021)

Articles connexes

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[1] Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 (−0,2 personnes) divisée par la population au 1^er janvier 2018.

[2] Le taux de natalité est le rapport du nombre de naissances vivantes l'année à la population totale moyenne de l'année.

[3] Le taux de mortalité est le rapport du nombre de décès, au cours d'une année, à la population moyenne de l'année.

[Insee-REG-44-4] « Dossier complet - Région du Grand Est (44) », sur insee.fr, 30 juin 2021 (consulté le 28 juillet 2021)

[Bases-5] « Fichiers par départements des populations légales en 2018 », sur insee.fr, 28 décembre 2020 (consulté le 12 août 2021)

[6] Agence d'urbanisme de la région de Reims

[Insee-FE-7] « Dossier complet - France entière », sur insee.fr, 30 juin 2021 (consulté le 29 juillet 2021)