Démographie de la Russie

La population de la Russie s'établissait à 146,78 millions d'habitants au 1er janvier 2019 sur la base des derniers chiffres officiels[9],[7], en incluant la population de la Crimée dont le statut est contesté. La partie européenne de la Russie concentre 78% de la population totale sur 25 % du territoire. En 2002 le taux d’urbanisation s’établissait à 74 %.

Démographie de la Russie
Dynamique (2019[1])
Population 146 780 700 hab.
(avec la Crimée)
Accroissement naturel  - 0,07 %
Indice de fécondité 1,58 enfant par [2]
Taux de natalité 11 [3]
Taux de mortalité 13,5 [4]
Taux de mortalité infantile 6,8 [5]
Âges
Espérance de vie à la naissance 71 ans[6]
Structure par âge 0-14 ans : 17,12 %
15-64 ans : 68,6 %
65 ans et plus : 14,28 %
Sex-ratio (2017[7])
À la naissance 106 /100
Flux migratoires (2017[7])
Solde migratoire 1,7 
Composition linguistique (2010[7])
Russe (officiel) 85,7 %
Tatar 3,2 %
Tchétchène %
Autres 10,1 %
Composition ethnique (2010[7])
Russes 77,7 %
Tatars 3,7 %
Ukrainiens 1,4 %
Bachkirs 1,1 %
Tchouvaches %
Tchétchènes %
Autres 14,1 %
Composition religieuse (2015[8])
Orthodoxisme 78,3 %
Autres chrétiens 1,1 %
Islam 6,2 %
Sans religion 14 %
Autres 0,4 %

La population a atteint un sommet historique de 148 689 000 en 1991, juste avant la dislocation de l'URSS ; il s'ensuit un déclin démographique prononcé avec une diminution de sa population d'environ 0,5 % par an, par la combinaison d'une baisse de la natalité et d'une augmentation de la mortalité. Cette baisse démographique ralentit depuis le milieu des années 2000 avec entre 2009 et 2016 une légère augmentation de la population du pays, notamment du fait de l'immigration et d'une hausse de la natalité.

En 2013, la Russie connaît un accroissement naturel positif pour la première fois depuis 1992[10]. En 2015, avec un taux de fécondité de 1,78 enfant par femme, la Russie avait le taux plus élevé de tous les anciens pays du bloc de l'Est devant le Kosovo. Tandis qu'avec un taux natalité de 13,3 naissances pour 1 000 habitants elle avait le troisième taux le plus élevé d'Europe supplantant ainsi la Biélorussie, l'Islande, le Monténégro et la France et était dépassée seulement par l'Irlande et le Kosovo. Cependant, la faiblesse du nombre de naissances entre 1990 et 2005 entraînera à terme une chute de la natalité (à cause du faible nombre de femmes en âge de procréer) dans les prochaines années, comme le montre la pyramide des âges en Russie, étroite à la base.

La population se stabilise à partir de 2017 et baisse à nouveau à partir de 2019.

La Russie a une forte diversité ethnique, avec environ 160 différentes nationalités sur son sol. Selon le recensement de 2002, les Russes constituent 80 % de la population totale, tandis que six autres nationalités ont une population supérieure à 1 million : les Tatars (3,8 %), les Ukrainiens (2 %), les Bachkirs (1,1 %), les Tchouvaches (1,1 %), les Tchétchènes (0,9 %) et les Arméniens (0,8 %).

La densité de population de la Russie est de 8 habitants par km². Le peuplement est plus dense dans la partie européenne du pays. En 2015, quinze villes comptent plus d'un million d'habitants. Ce sont, d'ouest en est : Saint-Pétersbourg, Moscou, Rostov-sur-le-Don, Voronej, Nijni Novgorod, Volgograd, Samara, Oufa, Kazan, Perm, Iekaterinbourg, Tcheliabinsk, Omsk, Novossibirsk et Krasnoïarsk.

Démographie historique

Carte des populations ethniques dans l'atlas général de Vidal de La Blache.

Estimations sous l'Empire russe

Au début du règne de Catherine II en 1762, on estime à 19 millions le nombre de ses sujets. À sa mort en 1796, ce nombre est de 36 millions[11].

Dans un essai de 1825, Tobert Lyall estime à 50 millions d'habitants la population de l'Empire russe en 1823[12]. En 1722, ce nombre était de 14 millions, il passe à 16 millions en 1742, 20 millions en 1762, 28 millions en 1782, 36 millions en 1795, 35 millions en 1807, et 48 millions en 1818.

Recensement de 1897

La Russie impériale était au XIXe siècle, l'état le plus peuplé du monde occidental, devant les États-Unis et l'Allemagne. D'après les chiffres du recensement de 1897 concernant les nationalités de l'Empire, la population se montait à 122 666 000 habitants dont 44,32 % de Russes, 17,81 % d'Ukrainiens, 6,71 % de Polonais, 10,82 % de turcophones, 4,03 % de Juifs, 2,78 % de Finnois, 2,46 % de Lituaniens et de Lettons, 1,46 % d'Allemands[13], 1,34 % de populations caucasiennes, 1,07 % de Géorgiens, 0,93 % d'Arméniens, 0,62 % d'Iraniens, 0,28 de Mongols et 0,73 de diverses autres populations.

Avant la Seconde Guerre mondiale

Du début du XXe siècle jusqu'en 1940, le pays fut caractérisé par une mortalité élevée et d'une mortalité infantile élevée, de par la prévalence des maladies infectieuses. L'espérance de vie fut faible notamment pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), la guerre civile russe (1917-1922), la famine de 1932-1933 et la collectivisation (1930-1953).

Pendant la Première Guerre mondiale et la guerre civile, la fécondité diminua fortement, mais au milieu des années 1920, la vie des populations civiles fut alors redevenue normale ce qui a pu permettre une période de forte fécondité (couplée aux premiers programmes de santé publique soviétiques). Mais dans les années 1930, une baisse brutale de la fécondité s'amorça, tandis que la mortalité restait élevée. Selon AG. Vishnevsky, les pertes démographiques durant la période 1926-1940 s'élèveraient à 9 millions de personnes.

Après la Seconde Guerre mondiale

Évolution des principaux indicateurs démographiques (natalité, mortalité et accroissement naturel entre 1950 et 2008.

Après 1945, l'Union soviétique grâce à la diffusion des antibiotiques, connut une chute de la mortalité infantile et par conséquent, une forte augmentation de l'espérance de vie et une croissance naturelle d'environ 1 % par an, et dès 1955, la population atteint son niveau d'avant-guerre. Cependant, le déclin de la fécondité était rapide et réduisit progressivement la croissance naturelle. D'autant que la mortalité des populations actives diminua, surtout chez les hommes, ce qui tend à diminuer petit à petit l'espérance de vie malgré la baisse de la mortalité infantile. De plus, la plus grande partie de cette croissance démographique était située en Asie centrale, en Transcaucasie, en Biélorussie, en Moldavie, en Lituanie et en Estonie, mais pas en Russie où le taux de fécondité passa en dessous du niveau de la reproduction simple des générations dès 1967. Une augmentation de la fécondité se produisit en 1982, mais elle s’écroula dès 1990.

Crise démographique des années 1990 et du début du XXIe siècle

L'augmentation de la mortalité dans les années 1990 est en grande partie attribuable au vieillissement de la population puisque les précédentes générations du troisième âge ont été peu nombreuses à cause des pertes massives dans les années 1930 et 1940.

Ce pic s'explique par divers facteurs : l'alcoolisme, des équipements de santé déficients, une production de médicaments insuffisante, une dégradation du niveau de vie[14]. La Russie a connu, pendant la période de transition économique, marquée par la « thérapie de choc », un bouleversement social qui s'est traduit par quatre fois plus de morts violentes que les États-Unis à la même période[14] : en effet, elle se classait alors au deuxième rang mondial pour les homicides (15,06 pour 100 000 habitants en 2009[15]) et troisième pour les suicides (26,47 pour 100 000 habitants en 2009)[16]. L'arrivée, plus tardive qu'à l'ouest, de certaines épidémies comme le SIDA explique aussi la situation : à la fin de 2005, la Russie enregistrait près de 350 000 infections au VIH[17].

Une étude du Lancet (2009) établit une corrélation entre la brutalité de la transition (privatisations rapides et massives, augmentation corrélative du chômage) et l'augmentation de la mortalité. En effet, à partir de 1992, la Russie privatisa massivement, la thérapie de choc étant mise en œuvre de façon complète à partir de 1994 : à cette époque, plus de 50 % du secteur public (112 625 entreprises d'État) avaient été privatisés[18].

Dans un contexte de privatisations hâtives et d'inflation persistante, la transition s'est d'abord traduite par une quasi-division par deux du produit intérieur brut, ce qui a fait naître des controverses sur le rôle joué par le Fonds monétaire international (FMI) [19]. Le chômage, qui s'élevait à moins de 0,1 % de la population active au début des années 1990, avait grimpé à 0,8 % en 1992 et jusqu'à 7,5 % en 1994[18], quatre fois plus vite qu'en Biélorussie (0,5 % en 1992 et 2,1 % en 1994), qui a adopté une méthode plus graduelle de libéralisation[18]. Dans le même temps, souligne cette étude comparative entre pays post-communistes du Lancet (2009), le taux de mortalité augmenta quatre fois plus vite en Russie qu'en Biélorussie[18]. L'étude constate une corrélation entre les privatisations massives et rapides et l'augmentation du chômage, et entre celle-ci et l'augmentation des taux de mortalité[18]. Elle attribue ainsi une augmentation de plus de 18 % de la mortalité en Russie attribuable aux privatisations massives et au chômage, donnant un accès difficile aux soins, induisant une augmentation de l'alcoolisme et des comportements alcooliques dangereux[18] avec des ingestions de substances toxiques, etc. En Biélorussie, l'augmentation du taux de mortalité attribuable aux privatisations, plus progressives, aurait été de 7,7 % [18].

En 2019, le déclin de la population est qualifié de « catastrophique » par les autorités russes[20]. La Russie pourrait passer sous la barre des 100 millions d’habitants d’ici la fin du siècle[20].

Démographie générale contemporaine

La population russe atteint son apogée après l'éclatement de l'Union soviétique avec 148 millions d'habitants. À la suite de cela, la Russie voit sa population baisser continuellement pendant une quinzaine d'années. Cette baisse est d'environ 750 000 à 800 000 personnes par an au cours de la fin des années 1990 et au début des années 2000. La population russe atteint son minimum en 2008 avec 142,7 millions d'habitants. La population augmente ensuite légèrement chaque année. Á partir de 2015, elle inclut celle de la Crimée (2,3 millions d'habitants), période à partir de laquelle elle se stabilise à un peu plus de 146 millions d’habitants.

Principales séries longues

Évolution de la population totale[21]
AnnéePopulationÉvolution
2006143 049 632
2007142 805 120- 0,17 %
2008142 742 368- 0,04 %
2009142 785 344+ 0,03 %
2010142 849 472+ 0,04 %
2011142 960 908+ 0,08 %
2012143 056 383+ 0,07 %
2013143 347 097+ 0,20 %
2014143 666 931+ 0,22 %
2015146 267 288+ 1,81 %
2016146 544 710+ 0,19 %
2017146 804 372+ 0,18 %
2018146 880 400+ 0,05 %
2019146 780 700- 0,07 %
Évolution de la natalité et de la mortalité
AnnéeTaux de natalité
(pour 1 000 habitants)
Taux de mortalité
(pour 1 000 habitants)
201012,514,2
201112,613,5
201213,313,3
201313,313,0
201413,313,1
201513,313,1
201612,912,9
201711,512,4
201810,912,5
201910,112,3
20209,814,5
Évolution de la structure par âge
Structure par âge
Année0−14 ans15−64 ans+ 65 ans
1960 30,4 %63,5 %6,1 %
1970 26,2 %66,1 %7,7 %
1980 21,6 %68,1 %10,3 %
1990 22,9 %66,8 %10,3 %
2000 18,2 %69,6 %12,4 %
2010 14,9 %72,0 %13,1 %
2015 16,7 %69,8 %13,5 %
2016 17,0 %69,1 %13,9 %
2017 17,4 %68,2 %14,4 %

Répartition de la population par âge et par sexe

La pyramide des âges de la Russie en 2010

Natalité

L'accroissement naturel de la population par sujet fédéral en 2009 : en vert une augmentation, en rouge une diminution.

Le taux de natalité en Russie a augmenté depuis 1999, date de son plus faible taux de natalité avec 8,27 naissances pour 1 000 habitants, pour arriver en 2013 à un taux de 13,3 naissances pour 1 000 habitants[22]. Dans son discours au Conseil de la fédération, en mai 2006[réf. nécessaire], le président Vladimir Poutine a confirmé la mise en place d'une politique nataliste. Cette politique permettrait notamment aux mères de bénéficier d'une « prime de maternité » conséquente (1 250 000 roubles, soit 17 350 €, pour la naissance d'un second enfant et 1 300 000 roubles (18 825 €) pour le troisième). De plus, depuis février 2006, des « certificats de naissance » ont été introduits dans les maternités : remplis lors de la naissance d'un enfant, ils permettent à la mère de toucher sa « prime de maternité », et à la sage-femme de bénéficier d'une « prime d'assistance » de 10 000 roubles (294 ) pour chaque enfant né dans son service.

Depuis 2006, une stabilisation puis une remontée du taux de natalité s'observe, résultat tant de l'amélioration du niveau de vie (le PIB, divisé par deux entre 1990 et 1998, a retrouvé son niveau de 1990 en 2006) que des politiques natalistes du gouvernement et de la structure des âges du pays, les enfants nés avant le déclin démographique de 1990 étant maintenant en âge de procréer.

En 2009, la population russe a augmenté pour la première fois depuis 1995, sous l'effet conjugué d'un accroissement de la natalité et d'une baisse de la mortalité[23].

Fécondité

Le taux de fécondité en Russie de 1990 à 2008

Le taux de fécondité de la Russie qui était en moyenne supérieur à 2 à l’époque soviétique s’est effondré dans les années 1990 après la dissolution de l’URSS en passant par son plus bas historique de 1,16 en 1999. Il est remonté par la suite, mais reste nettement en dessous de 2.

En 2013, 8 des sujets fédéraux de la Russie avaient des taux de fécondité au-dessus de 2,1 enfants par femme (le minimum requis pour assurer le remplacement de la population). Ces sujets fédéraux sont :

Parmi ces sujets fédéraux, quatre ont une majorité ethnique russe : la République de l'Altaï (56,6 %), la Nénétsie (66,1 %), la Bouriatie (66,1 %) et l'oblast de Kourgan (92,5 %).

Chez 12 autres sujets fédéraux en 2008, l'ISF (Indice synthétique de fécondité) était suffisamment élevé pour assurer un remplacement de population dans les zones rurales, mais pas dans les zones urbaines. Ces sujets fédéraux sont les suivants: République de Bouriatie avec un taux de 1,71 en milieu urbain et 2,29 dans les zones rurales, République de Sakha (1,71 / 2,54), la Tchoukotka (1,71 / 2,73), la Nénétsie (1,76 / 2,87), la Taïmyrie (1,38 / 3,94), l'Iamalie (1,56 / 2,70), la Khakassie (1,49 / 2,35), république des Komis (1,27 / 2,23), Karatchaïévo-Tcherkessie (1,45 / 2,10), l'oblast de Tioumen (1,59 / 2,2), Koriakie (1,27 / 2,34) et l'oblast d'Irkoutsk (1,59 / 2,39). Parmi ces sujets fédéraux, tous sauf deux ont une majorité de Russes ethniques (les exceptions étant la République de Sakha et la Karatchaïévo-Tcherkessie).

Dans la plupart des sujets fédéraux de la Sibérie et l'Extrême-Orient russe, les taux de fécondité sont élevés, mais pas assez pour assurer le remplacement de la population. Par exemple, le kraï de Transbaïkalie avaient un indice synthétique de fécondité de 1,82, ce qui est supérieur à la moyenne nationale, mais moins que les 2,1 nécessaires au remplacement de la population. Dans cette région les zones rurales ont tout autant une plus forte fécondité par rapport aux zones urbaines. La différence est évidente dans l'oblast de Tioumen avec un ratio de 1,59 / 2,20, l'oblast autonome juif (1,50 / 1,86), Oudmourtie (1,40 / 2,21), Kabardino-Balkarie (1,28 / 1,82), l'oblast de l'Amour (1,37 / 1,85), Kraï de Perm (1,40 / 2,15), Kraï de Khabarovsk (1,35 / 1,84), et l'oblast de Kaliningrad (1,32 / 1,74).

Les âges médians sont fortement corrélés avec les taux de fécondité et les groupes ethniques. Par exemple, en 2002, dans le groupe ethnique des Ingouches ayant l'âge médian le plus bas, les femmes de 35 ans ou plus avaient, en moyenne, 4,05 enfants. Dans le groupe ethnique des Juifs ayant l'âge médian le plus élevé, les femmes de 35 ans ou plus n'avaient en moyenne que 1,37 enfant. Ainsi les Juifs ont à la fois l'âge médian le plus élevé et le plus faible taux de fécondité, ce qui est une conséquence de l'émigration juive.

Évolution du taux de fécondité en Russie
Année1960196119621963196419651966196719681969
2,522,452,362,272,182,132,102,041,991,97
Année1970197119721973197419751976197719781979
1,992,032,042,012,001,981,971,951,921,90
Année1980198119821983198419851986198719881989
1,891,912,042,112,062,052,182,232,122,01
Année1990199119921993199419951996199719981999
1,891,731,551,391,391,351,281,231,241,16
Année2000200120022003200420052006200720082009
1,201,221,291,321,341,291,311,421,501,54
Année2010201120122013201420152016201720182019
1,571,581,691,711,751,781,761,621,581,51
Taux de fécondité des districts fédéraux de Russie entre 1990 et 2015 par ordre décroissant de population
1990 1995 2000 2005 2010 2015
District Central 1,64 1,18 1,07 1,16 1,37 1,58
Volga 1,97 1,37 1,23 1,28 1,58 1,82
Sibérie 2,03 1,40 1,26 1,37 1,70 1,90
District Sud 2,18 1,60 1,33 1,28 1,51 1,74
District Nord-Ouest 1,67 1,16 1,08 1,20 1,44 1,66
Oural 1,88 1,31 1,22 1,36 1,71 1,97
Caucase du Nord 1,64 1,99 1,98
Extrême-Orient 2,07 1,42 1,26 1,42 1,63 1,89
Crimée 1,82

Avortement

Évolution entre 1990 et 2015 du nombre d’avortements pour 1 000 naissances en Russie, en France et dans l'Union européenne

Dans les années 1980 seulement entre 8 et 10 % des femmes mariées en âge de procréer russe utilisaient des méthodes de contraception hormonale et intra-utérine, à rapporter aux 20 à 40 % des pays développés. Cela a conduit à des taux d'avortement plus élevés en Russie : dans les années 1980, la Russie comptait 120 avortements pour 1 000 femmes en âge de procréer, contre seulement 20  dans les pays occidentaux. Cependant, après la dislocation de l'Union soviétique, de nombreux changements ont eu lieu, telles que la dé-monopolisation du marché pour les médicaments contraceptifs et la libéralisation des médias, qui conduisirent à une conversion rapide vers des pratiques plus efficaces de contrôle de la grossesse. Le taux d'avortement a décru dans la première moitié des années 1990 pour la première fois dans l'histoire de la Russie, même en dépit de taux de fécondité alors en baisse. Le nombre des avortements baisse fortement et atteint 848 000 en 2015. Il était supérieur à 4 millions en 1990, et est passé en dessous du million entre 2013 (1 012 000) et 2014 (930 000)[24].

En 2014, selon les données publiées dans le rapport annuel sur la santé publique en Russie et l'annuaire démographique de Russie[25],[26], le taux d'avortement pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans était de 25,9 et celui d'avortement pour 1 000 naissances de 48,1 ; ces taux se rapprochent du niveau d'une partie des pays de l'Europe occidentale.

En 2004, la proportion de femmes en âge de procréer utilisant des méthodes de contraception hormonale ou intra-utérine, a été d'environ 46 % (29 % avec l'intra-utérine, 17 % avec l'hormonal). Malgré de nets progrès dans la planification familiale, le nombre d'enfants souhaités au moment voulu pour une grande partie de familles de Russie n'a pas été encore atteint. Selon une étude de 2004, les grossesses en cours ont été qualifiées de « souhaitée et opportune » par 58 % des répondants, tandis que 23 % les ont décrits comme « désirée, mais intempestive », et 19 % ont dit qu'elles étaient « indésirables ». La part des grossesses inattendues reste nettement plus faible dans les pays développés, tels que les Pays-Bas, dont le pourcentage de grossesses non-désirées il y a 20 ans était déjà deux fois plus faible que dans la Russie d'aujourd'hui.

Mortalité

L'espérance de vie des hommes et des femmes en Russie depuis 1950

En 2011 55,6 % des décès en Russie, soit 1 069 970 morts ont été causés par des maladies cardiovasculaires. La deuxième cause de mortalité avec 15 % des décès sont les cancers avec 289 459 morts. Les causes externes de décès, comme les suicides (1,6 %), les accidents de la route (1,3 %), les meurtres (1,1 %), les intoxications accidentelles avec de l'alcool (1,1 %) et les noyades accidentelles (0,5 %), ont couté 187 861 vies au total, ce qui représente 9,9 % des décès. Les autres causes principales de décès sont les maladies du système digestif (4,5 %), les maladies respiratoires (3,8 %), les maladies infectieuses et parasitaires (1,7 %), et la tuberculose (1,0 %). Le taux de mortalité infantile en 2011 était de 7,3 pour 1 000 décès, en baisse par rapport au taux de 7,5 pour 1000 en 2010.

En 2010, l'espérance de vie moyenne en Russie était de 63,03 années pour les hommes et de 74,87 années pour les femmes. L'espérance de vie moyenne russe est de 68,98 années à la naissance, soit 9 ans de moins que la moyenne de l'Union européenne, ou des États-Unis. Les principaux facteurs ayant contribué à cette faible espérance de vie est la proportion élevée chez les hommes en âge de travailler d'accidents, d'intoxication alcoolique, de crimes violents, et de maladies cardiaques. Par ailleurs, les maladies infectieuses sont également impliquées à ce constat, telles que le VIH et la tuberculose, qui sont devenues plus répandues en Russie depuis les années 1990 en raison de la détérioration du système de santé. Entre 1,1 et 1,4 million de personnes , soit presque 1 % des 148 millions de Russes, seraient infectées par le VIH en Russie, dont une partie sans le savoir.

Récemment cependant, l'espérance de vie en Russie a recommencé à augmenter. Entre 2005-2010, l'espérance de vie masculine en Russie a augmenté de quatre années, augmentant l'espérance de vie globale de 3 ans à 68,67.

Prise en compte de la Crimée dans les statistiques démographiques

En 2014, à la suite de la crise ukrainienne, lors de la crise de Crimée et à la suite d’un référendum non reconnu par l’Ukraine et la presque-totalité des pays de la communauté internationale, la république de Crimée et la ville de Sébastopol sont rattachées à la fédération de Russie.

Sur le plan statistique, cette situation est à l'origine d'une rupture de série en 2014, où l'augmentation de population de la fédération de Russie est pour sa plus grande part liée à la prise en compte de la population de la Crimée, évaluée lors d'un recensement fait en 2014 par les autorités russes, à 2 284 769 habitants[27] ; elle était de 2 401 200 lors du recensement de 2001[28]. Entre 2014 et le 3e trimestre 2016, les flux de migrations sortantes de Crimée, principalement vers l'Ukraine, ont été estimés à 150 000 départs, et c'est également ce chiffre qui est retenu pour les migrations entrantes, en provenance principalement de la Russie et d'autres pays de la CEI[29]. Cette rupture concerne non seulement le chiffre global de la population, mais également d'autres séries, dont il convient d'apprécier les évolutions positives ou négatives avec précaution (ex. : en 2014, 23 664 personnes séropositives au VIH résidant en Crimée sont entrées dans les statistiques russes[30], soit 2,6 % du total).

Dans les 146 880 432 habitants de la Fédération de Russie décomptés au 1er janvier 2018 par le service fédéral des statistiques russe[31], 1 913 731 résident dans la république de Crimée et 436 670 dans la ville fédérale de Sébastopol[31].

Composition ethnique et culturelle

Groupes ethniques

Les deux plus grandes minorités ethniques, à l'exception des Russes, par régions, d'après le recensement de 2010.

La fédération de Russie est un état pluri-ethnique avec environ 170 groupes ethniques. Les principaux groupes ethniques sont les Russes et les Tatars. Près de 1,6 % de la population est d'origine étrangère.

Le groupe ethnique le plus nombreux sont les Russes, selon le recensement de 2002, ils seraient 115,9 millions soit 79,8 % de la population totale, puis viennent les Tatars avec 5,6 millions d'habitants, soit 3,8 % de la population, puis les Ukrainiens avec 2,9 millions d'habitants soit 2 % de la population, les Bachkirs avec 1,7 million d'habitants soit 1,2 % de la population, les cinquième - Tchouvaches avec 1,6 million d'habitants soit 1,1 % de la population, les Tchétchènes avec 1,4 million d'habitants soit 0,9 % de la population et les Arméniens 1,1 million d'habitants soit 0,8 % de la population.

Depuis 1989, il y a eu des changements importants dans la composition ethnique de la Russie de par les différences de fécondité, et de migrations. La part des Russes est passée de 81,5 % à 79,8 % depuis cette date.

Le nombre de citoyens de Russie s'élevait à 142,4 millions de personnes soit 98 % de la population. Le reste est partagé entre 1 million de citoyens de pays étrangers et de 0,4 million de personnes apatrides.

Liste des dix plus grands groupes ethniques en 2010

Groupe ethnique Recensement 2002 Recensement 2010 Religion principale
Population % Population %
Russes 115 889 10780,6 % 111 016 89680,9 % Christianisme orthodoxe
Tatars 5 554 6013,9 % 5 310 6493,9 % Islam sunnite
Ukrainiens 2 942 9612,0 % 1 927 8881,4 % Christianisme orthodoxe
Bachkirs 1 673 3891,16 % 1 584 5541,15 % Islam sunnite
Tchouvaches 1 637 0941,14 % 1 435 8721,05 % Christianisme orthodoxe
Tchétchènes 1 360 2530,95 % 1 431 3601,04 % Islam sunnite
Arméniens 1 132 0330,79 % 1 184 4350,86 % Christianisme
Avars 814 4730,57 % 912 0900,66 % Islam sunnite
Mordves 843 3500,59 % 744 2370,54 % Christianisme orthodoxe
Kazakhs 653 9620,46 % 647 7320,47 % Islam sunnite

Liste détaillée (en 2002)


Langues

Le russe était la langue officielle de l'Empire russe jusqu'en 1917. Au cours de la période soviétique, la politique envers les langues des différents groupes ethniques a fluctué dans la pratique. L’État a contribué à l’élaboration des alphabets et de la grammaire de langues qui manquaient précédemment de forme écrite. Bien que chacune des républiques constitutives eût sa propre langue officielle, le rôle unificateur et un statut supérieur étaient réservés au russe.

Le russe a perdu son statut dans la plupart des nouvelles républiques à la suite de la dissolution de 1991 de l’Union soviétique. En Russie, cependant, le statut dominant de la langue russe persiste : aujourd’hui, 97 % des élèves des écoles publiques de la Russie reçoivent leur éducation uniquement ou principalement en langue russe, même si la Russie est composée d'environ 80 % populations de souches Russes.

98 % de la population (2015) âgée de 15 ans et plus, est en mesure de s'exprimer en Russe, couramment, ou à des degrés divers.

Bien que la Constitution de la fédération de Russie reconnaisse le russe comme seule langue officielle, les républiques et les districts autonomes peuvent déclarer une ou plusieurs autres langues officielles. Il y a plus de 100 langues parlées en Russie, dont beaucoup sont en danger d’extinction.

Religion

La religion la plus répandue en Russie est le christianisme orthodoxe, représenté par l'Église orthodoxe russe. Depuis la fin du régime soviétique, environ 114 millions de personnes se considèrent comme des chrétiens orthodoxes de l'Église orthodoxe russe, ce qui représente près de 80 % de la population. Toutefois, la grande majorité des orthodoxes sont peu pratiquants et ne vont pas à l'église régulièrement. La religion orthodoxe est alors vue comme un symbole de l'héritage de la culture russe. L’archevêque Vsevolod Tchapline a publié selon les données de l'église orthodoxe en 2014, une augmentation de la fréquentation de la messe parmi les croyants, notamment des jeunes ménages. Au début des années 2000 le taux de fréquentation des églises était de 57 % contre de 79 % en 2013.

La deuxième religion du pays est l'islam avec environ 10 millions de croyants (soit environ 7 % de la population) selon le recensement ethnique et religieux de 2012. La majorité des musulmans vit dans la région Volga-Oural et le Ciscaucasie, même si Moscou, Saint-Pétersbourg et la Sibérie occidentale ont également des petites communautés musulmanes. Tout comme le judaïsme, l'islam a connu une baisse d'adhérents (bien que moins importante) due principalement à la forte campagne d'évangélisation lancée par le Kremlin depuis les années 1990 mais aussi de par l'augmentation des mariages mixtes, une proportion non négligeable d'athéisme parmi ces minorités et d'avant tout en conséquence du déclin démographique qui n'a pas épargné des minorités ethniques à majorité musulmanes telles que les Tatars, les Bachkirs, les Kabardes.

En termes d'accroissement démographique seule une région à majorité musulmane connaît un renouvellement des générations (taux de fécondité supérieur à 2,10 enfants par femme.) la Tchétchénie avec un taux de fécondité de 3,38 en 2009, qui s'explique en raison du phénomène de baby boom qui a touché la région depuis la fin de la Guerre de Tchétchénie en comparaison ou le taux de fécondité n'était que de 2,32 enfants par femme en 1992.

Le bouddhisme est traditionnellement présent pour les régions de la Bouriatie, de la République de Touva et de la Kalmoukie, sa croissance reste assez élevée compte tenu de la démographie élevée de ces trois régions en comparaison de la tendance nationale, au cours de l'année 2009 le taux de fécondité enregistré était respectivement de 2,80 pour la république de Touva, 1,96 pour la Kalmoukie et de 1,69 pour la Bouriatie. Elle est par ailleurs selon le dernier recensement ethnique et religieux de 2010 la deuxième religion la plus pratiquée par la population slave se considérant ethniquement russe, après le christianisme, tout particulièrement dans les milieux urbains.

Les pratiques païennes et panthéistes sont avant tout pratiquées en Sibérie, en Extrême-Orient, en Yakoutie et Tchoukotka. Il y a aussi de petits groupes païens et panthéistes dans les régions de l'Oural.

Les autres branches du christianisme qui sont présentes en Russie comprennent le catholicisme romain (environ 1,6 % de la population), les baptistes, les pentecôtistes, les luthériens et les autres églises protestantes (totalisant ensemble environ 1,5 % de la population) et les Vieux Croyants. Il y a aussi encore une certaine présence du judaïsme.

La répartition des religions dans le pays est essentiellement fondée sur les différents peuplements ethniques. Les Slaves sont en grande majorité chrétiens orthodoxes et les peuples turcophones sont majoritairement musulmans, bien que plusieurs groupes turcs en Russie ne le soient pas.

Migration

Immigration et émigration en Russie en 1998 et 2009

La Russie est le deuxième pays au monde qui accueille le plus grand nombre d'immigrés (après les États-Unis). En 2008, la Russie comptait quelque 10 millions d’immigrés[32].

La structure démographique de la Russie a progressivement changé au fil du temps. En 1970, l'Union soviétique avait la troisième plus grande population de Juifs dans le monde, estimée à 2 150 000, juste derrière celle des États-Unis et d'Israël. Depuis 2002, en raison de l'émigration des Juifs, leur nombre est tombé à 230 000. Une importante émigration des autres minorités existe aussi. Ce sont principalement les peuples européens comme les Allemands, les Tchèques, les Grecs... Les principales destinations sont les États-Unis pour les Juifs, les Biélorusses, les Tchétchènes, les Turcs meskhètes, les Ukrainiens, etc., Israël pour les Juifs, l'Allemagne pour les Allemands et les Juifs, la Pologne pour les Polonais et les Juifs, le Canada pour les Finlandais et les Ukrainiens, la Finlande pour Finlandais, la France pour les Juifs, les Arméniens et les Roms et le Royaume-Uni.

Dans le même temps, la Russie connaît un flux important d'immigration. En moyenne, 300 000 immigrés légaux entrent dans le pays chaque année, dont environ la moitié sont des Russes ethniques des autres républiques de l'ancienne Union soviétique. En outre, il y aurait quelque 10 millions de clandestins de l'ex-État soviétique en Russie. Il y a ainsi un afflux significatif de Géorgiens, d'Arméniens, d'Azéris, de Tadjiks et d'Ukrainiens dans les grandes villes de Russie. Cette immigration est parfois perçue de façon très défavorable par des Russes et donne même lieu à des sentiments xénophobes. Des Chinois immigrent aussi dans l'Extrême-Orient et dans le sud de la Sibérie.

Population étrangère en Russie[33]
Pays d'origine 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Ukraine 93.400 92.000 110.200 122.300 192.700 306.000 345.800 346.200
Ouzbékistan 131.100 86.400 103.100 115.300 127.500 138.400 141.100 149.100
Tadjikistan 87.100 64.400 75.700 82.900 91.800 100.300 110.200 126.300
Arménie 59.400 73.000 90.000 102.300 115.000 116.100 114.800 107.300
Azerbaïdjan 67.900 53.000 62.800 67.200 77.300 85.500 90.000 93.700
Kazakhstan 28.100 16.300 42.200 65.500 79.400 85.700 93.200 92.400
Moldavie 33.900 28.200 36.300 41.200 51.600 60.100 62.400 63.700
Biélorussie 27.700 6.100 9.800 14.000 17.700 20.200 24.900 28.700
Kirghizistan 44.600 4.400 14.000 22.400 30.800 34.200 30.700 27.800
Géorgie 12.100 12.100 15.600 17.100 18.700 19.300 18.800 20.000
Viêt Nam 11.100 8.800 10.200 10.700 11.500 12.100 12.100 12.900
Chine 28.400 7.600 8.500 8.000 8.900 8.500 8.600 8.900
Turkménistan 5.600 3.800 4.100 4.400 5.000 4.600 4.600 5.000
Turquie 5.400 3.400 3.800 4.200 4.400 4.400 4.300 4.400
Lituanie 2.600 4.200 4.600 4.900 4.000 4.400 4.300 4.000
Autres pays 48.800 26.700 30.100 33.400 36.200 39.200 39.000 40.400
Total 687.000 490.300 621.000 715.800 872.600 1.039.000 1.104.700 1.130.800
Population née à l'extérieur de la Russie[33]
Pays de naissance 2010
Ukraine 2.942.000
Kazakhstan 2.481.900
Ouzbékistan 1.111.700
Azerbaïdjan 743.900
Biélorussie 740.900
Kirghizistan 573.300
Arménie 511.200
Tadjikistan 452.200
Géorgie 436.400
Moldavie 285.300
Turkménistan 180.000
Allemagne 137.700
Lettonie 86.700
Lituanie 68.900
Estonie 57.000
Autres pays 385.800
Total né hors de la Russie 11.194.700
Acquisition de la nationalité russe par pays d'origine[33],[34]
Pays d'origine 2014 2015 2016 2017
Ukraine 22.167 67.400 100.696 85.119
Kazakhstan 28.350 32.070 37.837 40.718
Tadjikistan 13.743 16.758 23.012 29.039
Arménie 17.894 18.653 22.264 25.144
Ouzbékistan 20.385 22.557 23.216 23.334
Moldavie 9.953 14.086 17.397 15.473
Azerbaïdjan 7.513 7.177 9.885 10.394
Kirghizistan 9.037 9.041 9.316 8.777
Biélorussie 3.346 3.257 3.582 4.092
Géorgie 2.347 2.239 2.623 2.535
Turkménistan 817 950 774 729
Turquie 252 292 500 475
Afghanistan 173 272 300 441
Syrie 145 271 334 386
Viêt Nam 240 265 287 331
Autres pays 2.216 2.091 2.260 2.212
Total 138.578 197.379 254.283 249.199

Population active

La main-d'œuvre russe subit des changements considérables. Même si bien éduquée et qualifiée, elle est en grande partie mal assortie aux besoins en rapide évolution de l'économie russe. Le taux de chômage en Russie a été de 8,1 % en 2009. Le chômage est plus élevé chez les femmes et les populations jeunes. À la suite de l'éclatement de l'Union soviétique et la dislocation économique qu'elle engendre, le niveau de vie a chuté dramatiquement. Cependant, depuis la crise économique de 1998, le niveau de vie est revenu à un niveau comparable. À partir de 2007 environ 15 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, contre 40 % en 1999. Le salaire annuel moyen en Russie était de 7,680 $ (environ 13,800 $ PPP) en mai 2008, en hausse de 455 $ par an depuis août 1999.

Urbanité et ruralité

Selon le recensement de 2002, 74 % des Russes sont urbains et 26 % vivent en milieu rural, ce ratio est identique à celui de 1989. Mais ce ratio ne prend pas en compte le phénomène de métropolisation qui touche la Russie. Un tiers des habitants de la Russie sont concentrés dans les villes de plus d'un million d'habitants: Moscou, Saint-Pétersbourg, Novossibirsk, Iekaterinbourg, Nijni Novgorod, Samara, Kazan, Tcheliabinsk, Rostov-sur-le-Don, Oufa, Volgograd et Perm. De plus, plus de 60 % de la population russe est concentrée dans trois districts fédéraux : celui Central (26 %), celui de Volga (22 %) et celui du Sud (16 %).

Notes et références

  1. (ru) « Показатели::Федеральная служба государственной статистики », sur www.gks.ru (consulté le ).
  2. L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour une année donnée est la somme des taux de fécondité par âge observés cette année. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés cette année-là. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de l'année considérée.
  3. Le taux de natalité est le rapport du nombre de naissances vivantes l'année à la population totale moyenne de l'année.
  4. Le taux de mortalité est le rapport du nombre de décès, au cours d'une année, à la population moyenne de l'année.
  5. Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
  6. L'espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de l'année considérée. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de l'année considérée.
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  8. (en) « ZA6770 — table », sur zacat.gesis.org.
  9. (ru) « ПРЕДВАРИТЕЛЬНАЯ ОЦЕНКА ЧИСЛЕННОСТИ ПОСТОЯННОГО НАСЕЛЕНИЯ » (consulté le ).
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  12. Robert Lyall, Essai historique sur le système de colonisation militaire de la Russie, libraires du Palais Royal, , 108 p. (lire en ligne).
  13. Il existait plusieurs populations d'origine allemande en Russie : les Germano-Baltes, les Allemands de la Volga, les Allemands de Bessarabie, etc.
  14. Jean Radvanyi, La nouvelle Russie, Paris, Collection U, Armand Colin, 2004, 3e édition mise à jour, (ISBN 2-200-26687-1), p. 61.
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  17. "L’épidémie de SIDA dans le monde", dans le Rapport sur l’épidémie mondiale de SIDA 2006, page 9 et page 37, [lire en ligne], consulté le=23-12-2008
  18. David Stuckler, Lawrence King, Martin McKee, « Mass privatisation and the post-communist mortality crisis: a cross-national analysis », The Lancet, 2009; 373: 399–407 (Published Online); January 15, 2009; DOI:10.1016/S0140-6736(09)60005-2. Compte-rendu dans Financial Times: Andrew Jack, Soviet sell-offs led to deaths, says study, 15 janvier 2009.
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  20. « Bonjour l'Europe - En Russie, le déclin «catastrophique» de la population », sur RFI, (consulté le ).
  21. (ru) « ЕСТЕСТВЕННОЕ ДВИЖЕНИЕ НАСЕЛЕНИЯ В РАЗРЕЗЕ СУБЪЕКТОВ РОССИЙСКОЙ ФЕДЕРАЦИИ за январь-декабрь 2012 года », sur www.gks.ru.
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Annexes

Bibliographie

  • Alain Blum, « Démographie en Russie et en Europe centrale », Études, vol. Tome 412, no 3, (ISSN 0014-1941, lire en ligne, consulté le )
  • Eugenij Michajlovic Andreev, Leonid Darskij et Tatiana Kharkova, « L'histoire de la population de l'URSS, 1920-1959 », Annales de démographie historique, vol. 1992, no 1, , p. 61–150 (ISSN 0066-2062, DOI 10.3406/adh.1992.1816, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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