Démographie de la Grèce

La Grèce a une population recensée de 10 815 197 habitants en 2011[13]. Les estimations de 2018 sont de 10 738 000 selon l'office grec de la statistique[14]

Démographie de la Grèce
Dynamique
Population 10 761 523 hab.
(2018)[1]
Évolution de la population −0,07 % (2018)[2],[3]
Indice de fécondité 1,44 enfant par [4]
(2018)[5]
Taux de natalité 8,3  (2018)[6],[7]
Taux de mortalité 11,4  (2018)[8],[9]
Taux de mortalité infantile 4,5  (2018)[10]
Âges
Espérance de vie à la naissance 80,8 ans (2018)[11]
Hommes : 78,2 ans
Femmes : 83,6 ans
Âge médian 44,9 ans (2018)[12]
Hommes : 43,8 ans
Femmes : 45,9 ans
Structure par âge 0-14 ans : 13,72 %
15-64 ans : 65,14 %
65 ans et plus : 21,14 %
Sex-ratio (2018)
Population totale 95 /100
À la naissance 106 /100
Par tranche d'âge 0-14 ans : 106 /100
15-24 ans : 104 /100
25-54 ans : 99 /100
55-64 ans : 96 /100
65 ans et + : 78 /100
Flux migratoires (2018)
Taux de migration 2,3 
Composition linguistique (2018)
Grec (officiel) 99 %
Autres %
Composition ethnique (2011)
Grecs 91,6 %
Albanais 4,4 %
Autres %
Composition religieuse (2015)
Église de Grèce (officiel) 81 %−90 %
Islam %
Aucune 4 %−15 %
Autres %

La Grèce présentait un accroissement de 42 500 (0,38 %) habitants entre 2010 et 2011, dont 2 500 dus au solde naturel, le reste provenant de l'immigration. Le taux de fécondité est l'un des plus bas d'Europe (1,28), et le pays serait l'objet d'une dépopulation rapide si une immigration soutenue ne générait un accroissement fort sensible depuis la fin des années 1980.

Toutefois depuis 5 ans, la population baisse (données Eurostat )[15]. Frappés par un chômage de masse, de nombreux jeunes grecs quittent le pays[16],[17].

Évolution de la population

De 1812 à 1951

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Année Superficie
en km2
Population
1812 940 000
1840 47 516 850 000
1853 47 516 1 040 000
1870 50 211 1 460 000
1889 63 606 2 190 000
1907 63 211 2 630 000
1920 127 000 5 020 000
1940 127 000 7 340 000
1951 131 957 7 606 215

Lors de son indépendance en 1830, le pays comptait moins d'un million d'habitants, répartis sur un territoire nettement moins important que celui d'aujourd'hui. Tout au long du XIXe siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale, la taille de la Grèce s'accrut considérablement, ce qui provoqua en partie la hausse de son nombre d'habitants. Les données démographiques suivantes doivent donc être mentionnées avec les superficies correspondantes.

De 1960 à 2015

Évolution démographique
Source : Eurostat[18],[19]
Année Population

(au 1er janvier)

Naissances Taux de natalité (‰) Taux de fécondité

(enfants par femme)

Décès Taux de mortalité (‰) Taux de variation naturelle (‰) Solde migratoire Croissance démographique (‰)
1960 8 300 399 157 239 18,9 60 563 7,3 11,6 −34 025 7,5
1965 8 525 024 151 565 17,7 67 269 7,9 9,9 −33 678 5,9
1970 8 780 514 144 986 16,5 74 009 8,4 8,1 −46 393 2,8
1975 8 986 153 142 295 15,7 80 077 8,9 6,9 58 557 13,4
1980 9 584 184 148 147 15,4 87 282 9,1 6,3 55 777 12,1
1985 9 919 500 116 495 11,7 92 886 9,4 2,4 5 991 3,0
1990 10 120 892 102 251 10,0 1,39 94 152 9,2 0,8 143 700 14,9
1995 10 535 973 101 495 9,6 1,28 100 158 9,5 0,1 51 022 5,0
2000 10 775 627 103 267 9,6 1,25 105 219 9,7 - 0,2 62 314 5,6
2005 10 969 912 107 545 9,8 1,34 105 091 9,6 0,2 32 350 3,2
2010 11 119 289 114 766 10,3 1,48 109 084 9,8 0,5 −1 579 0,4
2015 10 858 018 91 847 8,5 1,33 121 212 11,2 - 2,7 −44 905 - 6,9

Entre 1950 et 1975, les taux de natalité et de fécondité étaient suffisants pour alimenter une croissance régulière de la population ainsi qu'un flux assez important d'émigration, principalement à destination de l'Europe occidentale, des deux Amériques et de l'Australie. Mais dès 1975, la fécondité des femmes grecques se mit à baisser et atteignit le seuil de non-renouvellement en 1982, suivant avec un léger retard un mouvement de fond atteignant progressivement tous les pays européens. Rappelons que ce seuil fut atteint en Allemagne d'abord, dès 1970, en France en 1975, en Italie en 1977 et en Espagne en 1981. Depuis lors, la fécondité de la Grèce a connu une plongée quasi linéaire et continue, pendant deux décennies pour atteindre un plus bas de 1,25 en 2001. Le nombre de naissances a donc beaucoup chuté lors des années 1980 et 1990, si bien que dès 1996, on pouvait observer certaines années un solde naturel négatif de la population grecque. Les années 2003-2005 semblent montrer une très légère reprise de la fécondité, mais il est trop tôt pour savoir si elle sera durable. Quant à l'immigration, importante depuis 1975 et surtout dans les années 1990, elle semble n'avoir aucun effet sur la tendance de fond.

Projection démographique

Projections démographiques (année de référence 2015)[20],[21]
Année Population
2020 10 560 467
2030 9 944 658
2040 9 419 973
2050 8 918 545
2060 8 294 677
2070 7 685 925
2080 7 264 686

Nationalité grecque

Le code de la nationalité est fondé essentiellement sur le droit du sang : est Grec quelqu'un né au moins d'un parent grec ou d’un grand-parent grec né en Grèce. Pour les non-Grecs d’origine, l’obtention de la nationalité grecque est, comme celle de la plupart des pays de l’Union européenne, longue, coûteuse et soumise à une série de conditions. Toutefois, le droit du sol existe aussi : à une exception près, liée au traité de Lausanne (1923) (voir plus bas), le code grec de la nationalité, à l’instar du code français par exemple, ne reconnaît pas l’origine ethnique des citoyens, et les minorités linguistiques telles que les Arvanites ou les Valaques sont considérées comme membres de droit de l’« helleniki ethniki koinonia », la nation grecque moderne.

La « loi du retour » offre aux ressortissants d’origine grecque (ομογενείς – homogeneis) de tous pays, la possibilité de s’installer en Grèce comme citoyens grecs, moyennant un examen de langue (grec moderne) et d’histoire[22]. Ainsi, les immigrés d’origine grecque provenant du pourtour de la Mer Noire (Pontiques) et d'Albanie où existe historiquement une région ethniquement grecque (l’Épire du nord), peuvent résider en Grèce, munis d'un visa de rapatriement au lieu d'un permis de séjour, et sont dispensés de l’obligation d'avoir un permis de travail. Ils bénéficient d’une procédure simplifiée d'acquisition de la nationalité. En outre, une loi votée en 1991 accorde à certains immigrés d’origine grecque un statut légal privilégié : il s’agit des exilés politiques de la guerre civile (fin des années 1940), des Grecs déchus de leur nationalité pendant la dictature (1967-74), et des Grecs émigrés qui avaient perdu leur nationalité pendant le séjour à l’étranger suite aux lois sur la nationalité en vigueur dans leurs pays d’accueil.

L’installation dans certaines régions du pays (le long des frontières et dans certaines îles) peut être interdite aux étrangers, mais pas aux immigrés d’origine grecque.

Conditions à l'acquisition de la nationalité

  • Faire la demande dans la commune de résidence, en présence du maire et de deux témoins grecs. Cependant l'étranger d'origine grecque résidant à l'étranger se contente de déposer sa demande auprès de l'autorité consulaire du lieu de résidence qui fera suivre.
  • Être adulte au moment de la demande.
  • Ne pas avoir été condamné pour une série de crimes définis par le code ou pour tout autre crime, à un an ou plus d'emprisonnement.
  • Avoir légalement résidé en Grèce pendant dix ans (délai abaissé à cinq ans pour les apatrides et les réfugiés), sur les douze années précédant la demande.
  • Avoir une connaissance suffisante du grec et, pour les étrangers qui ne sont pas ethniquement d'origine grecque, de l'histoire et de la civilisation grecques.
  • Payer une taxe se montant à 1 470 euros en 2004.

Le mariage n'entraîne pas l'acquisition de la nationalité : le conjoint étranger devra suivre la procédure standard. Toutefois aucun délai de résidence n'est imposé dans ce cas.

Nombre de naturalisations

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Aucune statistique précise n'est disponible. On a calculé que de 1980 à 1995, il y a eu annuellement plus ou moins 10 naturalisations pour mille demandes, la plupart étant des réintégrations de Grecs de la diaspora ayant perdu leur nationalité. C'est du même ordre de grandeur qu'en Italie, France ou Espagne. On dispose aussi des chiffres suivants fournis par le ministère de l'Intérieur grec :

Année 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Effectif 1 100 900 1 200 1 800 300 3 700 1 400 2 300 2 500 2 000 1 000 2 100 2 100 1 900 1 400 1 500

Migration

Évolution du flux d'immigrants

Les données suivantes d'Eurostat ne concernent que les étrangers soumis à titre de séjour et ce pour la première fois. De plus, les étrangers bénéficiant de la libre circulation des personnes (Union européenne, Espace économique européen, Suisse) ne sont pas repris dans ce tableau[23].

[Quoi ?]
Pays d'origine2016201520122009
Albanie30 95826 3429 54433 925
Géorgie1 4081 147676697
Chine1 248925177267
Russie1 0091 1751 0951 078
Ukraine893850742798
Philippines816712249927
Égypte8015342741 515
Inde638513587724
Pakistan592530220567
Bangladesh55328598217
Syrie534364272510
États-Unis514443300416
Total44 07237 46416 25245 148
Acquisition de la nationalité grecque
par pays d'origine[24]
Pays d'origine 2015 2016 2018
Total 12 837 32 819 27 857
Albanie 10 665 28 251 24 203
Ukraine 188 504 388
Russie 289 386 353
Géorgie 189 331 300
Roumanie 136 234 291
Autres pays 1370 3 113 2 322
Citoyens vivant en Grèce,
par nationalité[25]
Nationalité 2011
Grèce 8 991 369
Albanie 480 824
Bulgarie 75 915
Roumanie 46 523
Pakistan 34 177
Géorgie 27 400
Ukraine 17 006
Royaume-Uni 15 386
Chypre 14 446
Pologne 14 145
Russie 13 807
Inde 11 333
Bangladesh 11 076
Allemagne 10 778
Égypte 10 455
Moldavie 10 391
Philippines 9 804
Autres pays et apatrides 108 436
Total étrangers 911 929
Total habitants 9 903 268
Citoyens vivant en Grèce par nationalité selon le rapport Perspectives migrations internationales 2020
Nationalité 2009 2011 2013 2015 2016
Total étrangers 733.600 810.000 768.100 706.700 686.400
Albanie 413.900 485.000 471.500 436.900 369.100
Bulgarie 40.200 48.400 38.400 43.300 31.100
Roumanie 29.500 33.300 38.500 28.800 23.800
Géorgie 33.600 32.800 23.500 19.400 16.200
Pakistan 18.000 21.200 24.500 19.000 12.000
Russie 16.700 14.100 15.100 10.900 11.800
Ukraine 12.000 12.200 10.700 8.100 11.000
Turquie 5.400 5.600 0.200 2.900 10.500
Pologne 18.900 10.200 11.300 20.300 9.300
Chypre 14.200 9.900 11.200 10.400 9.000
Bangladesh 14.100 14.600 7.500 8.400 7.300
Allemagne 8.100 9.600 5.200 4.600 7.000
Inde 5.000 8.000 5.400 4.500 6.400
Royaume-Uni 7.500 7.300 9.500 12.000 5.900
Égypte 12.600 9.500 10.400 4.700 4.700
Autres pays 83.900 88.400 85.100 72.500 151.100
Habitants nés à l'étranger (εξογενείς)
par pays de naissance[25],[26]
2010 2014 2017
Total des habitants nés étrangers 828 400 727 500 648 465
Albanie 384 600 337 700 312 677
Géorgie 62 600 45 100 43 272
Russie 55 700 43 000 35 344
Bulgarie 45 700 40 900 30 956
Allemagne 29 300 25 700 26 671
Roumanie 32 400 27 200 22 150
Ukraine 13 300 10 700 16 603
Pakistan 20 100 18 000 16 492
Arménie 11 394
Pologne 10 800 16 600 10 769
Chypre 10 200 10 900 9 779
Turquie 9 500 12 500 9 425
États-Unis 8 745
Égypte 10 200 9 800 7 652
Moldavie 6 350
Syrie 7 500 8 300 6 045
Estimation de la population immigrée en Grèce[27]
Pays 2015 2017 2019
Population immigrée totale 1 242 514 1 220 395 1 211 382
Albanie 437 356 429 428 426 449
Allemagne 114 343 112 270 111 442
Géorgie 83 388 81 876 81 272
Bulgarie 72 893 71 571 71 043
Russie 54 192 53 209 52 816
Roumanie 46 193 45 355 45 020
Turquie 33 489 32 881 32 638
Égypte 28 267 27 754 27 549
Kazakhstan 26 982 26 492 26 296
Syrie 7 044 6 916 23 319
États-Unis 22 839 22 939 22 259
Chypre 21 607 21 215 21 057
Australie 20 224 19 857 19 710
Ukraine 19 457 19 104 18 962
Royaume-Uni 17 679 17 358 17 230
Pologne 15 664 15 380 15 264
Arménie 14 287 14 028 13 923
Canada 12 611 12 382 12 289
Afghanistan 6 331 6 216 11 673
Irak 3 651 3 584 9 909
Inde 10 152 9 967 9 893
Moldavie 10 049 9 866 9 792
Pakistan 31 295 30 727 8 431
Philippines 8 470 8 316 8 254
Ouzbékistan 8 208 8 059 8 083
Afrique du Sud 6 910 6 784 6 732
France 6 695 6 573 6 523
Italie 6 303 6 188 6 141
Suède 5 419 5 320 5 281
Belgique 5 124 5 031 4 992
République tchèque 4 430 4 349 4 316
Serbie 4 382 4 302 4 269
Pays-Bas 3 746 3 678 3 649
Suisse 3 698 3 630 3 602
Chine 3 396 3 334 3 308
Nigeria 2 857 2 805 2 784
Éthiopie 2 420 2 376 2 357
Iran 1 905 1 870 2 199
Autriche 2 253 2 212 2 194
Brésil 2 216 2 175 2 159
Macédoine du Nord 2 169 2 129 2 113
Maroc 2 076 2 038 2 021
Liban 2 052 2 014 1 999
Bangladesh 9 812 9 634 1 862
Soudan 1 855 1 821 1 806
Hongrie 1 728 1 696 1 683
Biélorussie 1 457 1 430 1 419
République du Congo 1 414 1 388 1 377
Palestine 1 228
Espagne 1 181 1 159 1 149
République démocratique du Congo 1 101
Qatar 1 103 1 083 1 074
Érythrée 1 055

Lien chiffres 2017 : http://www.un.org/en/development/desa/population/migration/data/estimates2/estimates17.shtml

Minorités ethniques

Principales minorités linguistiques en Grèce

Le code grec de la nationalité ne prend pas en compte l’origine ethnique des citoyens et considère, comme en France, qu’il n’existe qu’une seule et indivisible « Έλληνική εθνικί κοινωνία - helleniki ethniki koinonia » : la nation grecque moderne. Seules en sont exclues, en raison et en application du Traité de Lausanne (1923), les populations musulmanes de Thrace occidentale, considérées selon ce traité comme turques quelles que soient leurs langues et origines. Il est donc difficile de chiffrer l’effectif des minorités ethniques de Grèce, car aucun recensement linguistique n’a été fait depuis 1951. L’on admet cependant la présence dans le pays de quatorze minorités parlant cinq langues autres que le grec (albanais, arménien, roman balkanique, slave balkanique et turc) :

  1. Arméniens (20 000 personnes, éparpillés sur tout le territoire) locuteurs de l'arménien ;
  2. Aroumains (dits « Valaques », autour de 150 000 personnes en Épire et Macédoine grecque), locuteurs de l'aroumain ;
  3. Arvanites (d'origine albanaise, initialement locuteurs de l'albanais tosque et orthodoxes, nombreux en Épire et en Grèce centrale) : leur nombre est impossible à évaluer, la plupart étant passés au grec ;
  4. Avdétis (juifs passés à l’islam, entre 1 000 et 2 000 personnes, à Ioannina, Thessalonique et Alexandroúpoli), locuteurs du turc et assimilées aux Turcs par le traité de Lausanne ;
  5. Bulgares orthodoxes (autour de 10 000 personnes en Thrace orientale), locuteurs du bulgare ;
  6. Bulgares musulmans (dits « Pomaques », autour de 12 000 personnes en Macédoine orientale et en Thrace grecque), initialement locuteurs du bulgare, mais de plus en plus passent au turc en raison de l'enseignement turc conforme au traité de Lausanne qui considère comme Turcs tous les musulmans de nationalité grecque[28];
  7. Slaves orthodoxes de Macédoine (autour de 15 000 personnes en Macédoine grecque), locuteurs du macédoslave, proche du bulgare, parfois appelés « Gréco-Macédoniens » (dénomination prêtant à confusion avec les habitants d'origine hellénique de la Macédoine grecque)[29];
  8. Slaves musulmans de Macédoine (dits « Torbèches », autour de 3 000 personnes en Macédoine grecque), locuteurs du macédoslave mais assimilées aux Turcs par le traité de Lausanne[28];
  9. Moglénites (moins de 2 000 personnes) : Valaques musulmans, initialement locuteurs du mégléno-roumain mais pour la plupart passés au turc en raison de l'enseignement turc conforme au traité de Lausanne ;
  10. Romaniotes (juifs grecs, entre 2 000 et 5 000 personnes, à Athènes, Ioannina, Patras et Thessalonique), locuteurs du yévanique passés au grec ;
  11. Séfarades (juifs saloniciens, principale communauté avant la Shoah, moins de 2 000 personnes au XXIe siècle à Athènes et Thessalonique), locuteurs du ladino passés au grec ;
  12. Roms (dits « Tsiganes », 140 000 personnes, réparties sur tout le continent) ; locuteurs du Romani, les Roms sont considérés comme Grecs s'ils sont orthodoxes, et comme Turcs s'ils sont musulmans[28];
  13. Tsámides (Τσάμηδες : environ 6 000 personnes, en Épire, d'origine albanaise et musulmans) ; le terme de Tsámides désigne les albanophones musulmans devenus citoyens grecs en 1913 et leur descendance (ce qui les distingue des immigrants albanais récents, nommés simplement Albanais : Aλβανοί) ; tous sont locuteurs de l'albanais, mais le tosque domine parmi les Tsámides, tandis que le guègue domine parmi les autres albanophones ;
  14. Turcs (100 000 personnes en Thrace occidentale) locutrices du turc comme langue maternelle (mais 140 000 avec les musulmans avdétis, bulgarophones, moglénites, roms et tsámides, considérés comme « Turcs » selon le Traité de Lausanne)[28].

On constate une baisse importante du nombre des romanophones et des slavophones orthodoxes, qui délaissent leur langue pour le grec, se reconnaissent pour la plupart dans l’« helleniki ethniki koinonia », et évitent toute revendication particulière pour ne pas être accusés de « séparatisme » (d’autant qu’ils ont été instrumentalisés pendant l’Occupation, durant la Seconde Guerre mondiale, par l’Italie et la Bulgarie fascistes, alors membres de l’« Axe », puis pendant la Guerre civile grecque (1946-49) par des communistes tels Dimitri Vlahov qui leur ont promis des « régions autonomes » sur le modèle soviétique). Il est de ce fait difficile d’estimer le nombre réel des « Valaques » (probablement autour de 150 000, bien que leurs sites en revendiquent le double[30]) et des slavophones orthodoxes (Macédoniens ou Bulgares, dont le nombre atteint probablement entre 10 000 et 30 000 locuteurs, en comptant les hellénophones ayant une certaine connaissance de la langue slave macédonienne[31]).

Quoi qu’il en soit, l’estimation moyenne québécoise de 2004[31] dénombrait au moins 700 000 personnes faisant partie de minorités ethno-linguistiques en Grèce. Si on additionne les 800 000 étrangers recensés en 2001, on doit admettre qu’un million et demi d’habitants du pays sur un peu plus de 11,4 millions, soit 13 %, ne font pas partie de l’ethnie grecque « de souche » qui représente 87 %.

À ces douze minorités on peut ajouter plusieurs dizaines de milliers de Grecs « de souche hellénique », locuteurs de langues helléniques autres que le grec moderne : les Tsakones du Péloponnèse (parlant un dialecte à traits doriens), les Pontiques parlant le grec pontique (Ποντιακά, Ρωμαίικα) et des Micrasiates parlant cappadocien (Καππαδοκική γλώσσα).

Sources

  1. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  2. Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 divisée par la population au 1er janvier 2018.
  3. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  4. L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2018 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2018. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2018. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2018.
  5. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  6. Le taux de natalité 2018 est le rapport du nombre de naissances vivantes en 2018 à la population totale moyenne de 2018.
  7. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  8. Le taux de mortalité 2018 est le rapport du nombre de décès, au cours de 2018, à la population moyenne de 2018.
  9. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  10. Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
  11. L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
  12. L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.
  13. « Autorité statistique hellénique (Elstat) », sur statistics.gr.
  14. (en) « Eurostat - Tables, Graphs and Maps Interface (TGM) table », sur epp.eurostat.ec.europa.eu.
  15. Guillaume Guichard, « L'exode discret et inexorable de la jeunesse grecque », sur lefigaro.fr, .
  16. « La jeunesse grecque: l'exil d'une génération à défaut d'espoir », sur Apache, .
  17. « Évolution de la population - Bilan démographique et taux bruts au niveau national », sur appsso.eurostat.ec.europa.eu (consulté le ).
  18. « Indicateur conjoncturel de fécondité », sur ec.europa.eu (consulté le ).
  19. (en) « Population Projections Data », sur ec.europa.eu (consulté le ).
  20. « Population au 1er Janvier par âge, sexe et type de projection », sur appsso.eurostat.ec.europa.eu (consulté le ).
  21. (he) ΓΕΝΙΚΑ ΣΤΟΙΧΕΙΑ ΔΙΑΣΠΟΡΑΣ, ggae.gr.
  22. Eurostat - Permis délivrés pour la première fois par raison, durée de validité et nationalité
    1. Dans le bandeau déroulant GEO, sélectionner 'France' uniquement puis cliquer sur Mettre à jour ;
    2. Dans le bandeau déroulant 'Pays de citoyenneté', sélectionner tout puis cliquer sur Mettre à jour ;
    3. Déplacer le bandeau déroulant 'Pays de citoyenneté' sur la colonne bleue GEO du tableau.
  23. « Annexe statistique / Perspectives des migrations internationales 2020 / OECD iLibrary », sur oecd-ilibrary.org (consulté le ).
  24. http://www.statistics.gr/portal/page/portal/ESYE/BUCKET/General/nws_SAM01_EN.PDF
  25. ttps://stats.oecd.org/viewhtml.aspx?datasetcode=MIG&lang=en#
  26. (en) « World Migration », sur iom.int, .
  27. Source:
  28. LECLERC, Jacques. "Grèce" dans L’aménagement linguistique dans le monde, Québec, TLFQ, Université Laval, 13 février 2006 - consulté le 5 avril 2007
  29. Sites d'associations « Valaques » : ou
  30. « Grèce », sur www.tlfq.ulaval.ca.

Voir aussi

Articles connexes

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