Démographie de l'Allemagne

La démographie de l'Allemagne est l'ensemble des données et études concernant la population de l'Allemagne à toutes les époques. Ces données sont notamment calculées par Destatis (Statistisches Bundesamt — Institut statistique fédéral[14]).

Démographie de l’Allemagne
Dynamique
Population 83 186 719 hab.
(2019)[1]
Évolution de la population −0,17 % (2018)[2],[3]
Indice de fécondité 1,46 enfant par [4]
(2018)[5]
Taux de natalité 8,6  (2018)[6],[7]
Taux de mortalité 11,8  (2018)[8],[9]
Taux de mortalité infantile 3,4  (2018)[10]
Âges
Espérance de vie à la naissance 80,9 ans (2018)[11]
Hommes : 78,6 ans
Femmes : 83,4 ans
Âge médian 47,4 ans (2018)[12]
Hommes : 46,2 ans
Femmes : 48,5 ans
Structure par âge 0-14 ans : 12,83 %
15-64 ans : 64,81 %
65 ans et plus : 22,36 %
Sex-ratio (2018)
Population totale 96 /100
À la naissance 105 /100
Par tranche d'âge 0-14 ans : 105 /100
15-24 ans : 104 /100
25-54 ans : 102 /100
55-64 ans : 99 /100
65 ans et + : 79 /100
Flux migratoires (2018)
Taux de migration 1,5 
Composition linguistique
Allemand  
Composition ethnique
Allemands 91,5 %
Turcs 2,4 %
Autres 6,1 %
Composition religieuse
Sans religion 38,8[13] %
Église catholique 27,2[13] %
Église évangélique 24,9[13] %
Islam 5,2[13] %
Église orthodoxe 1,9[13] %
Autres Églises chrétiennes 1,1[13] %
Autres religions 0,9[13] %
Carte de l'Allemagne.

Au 31 décembre 2020, l'Allemagne comptait environ 83 200 000 d'habitants, soit une stabilisation de la population sur un an. C'est le solde migratoire positif de 200 000 personnes qui est, comme depuis 1972, le principal facteur de la dynamique démographique[15]. Ce niveau de population est un record dans l'histoire du pays malgré un solde naturel qui continue d'être négatif, et ce malgré un sensible rebond de la natalité[16]. Le pays est caractérisé depuis des décennies par un taux de fécondité très bas et une dénatalité chronique ; néanmoins la période 2016 - 2019 confirme une tendance à la remontée de la fécondité observée depuis 2014, le pays semblant avoir enclenché une dynamique ascendante[17]. Ce regain de natalité est surtout dû aux mères étrangères qui avaient, en 2016, une fécondité de 2,28 enfants par femme, contre 1,46 pour les mères de nationalité allemande[18].

Répartition de la population

La population est répartie de façon très diversifiée. La ville de Berlin comptait en mai 2011 3 471 756 habitants. Dans les régions industrielles, le long du Rhin et dans la Ruhr, les villes se touchent sans délimitations distinctes. Ici vivent plus de 29 millions de personnes en 2006. Dans ces régions, de grandes concentrations urbaines se sont formées comme Essen, Cologne, Düsseldorf, Dortmund, Francfort ou Mannheim. À côté de ces régions fortement peuplées, s’en trouvent d’autres très faiblement peuplées comme les paysages de landes et de marais dans les plaines du Nord, la région de l’Eifel, des Alpes bavaroises, le petit Palatinat, la Marche de Brandebourg et la Mecklembourg-Poméranie-Occidentale.

L'Ouest de l'Allemagne est beaucoup plus peuplé que les cinq nouveaux Länder de l’Est. En Rhénanie-du-Nord-Westphalie vit plus d'un cinquième de la population sur 10 % de la superficie du pays.

Presque un habitant sur trois vit dans une des 85 villes de plus de 100 000 habitants, soit environ 26 000 000 d'individus. Mais la majorité vit dans les villages et les petites villes : plus de sept millions vivent dans des communes qui ne dépassent pas 2 000. 46 000 000 vivent dans des communes comprises entre 54 000 et 100 000 habitants.

La population a commencé à diminuer en 1972. Depuis 1990, elle a eu tendance à remonter légèrement dans les anciens Länder de l'ouest, sous l'effet d'une importante immigration. Avec moins de neuf naissances pour mille habitants depuis 2001, l’Allemagne se situe parmi les pays au taux de natalité le plus faible.

En 2011, les autorités ont procédé au premier recensement depuis la réunification qui a établi une population d'un peu plus de 80 millions d'habitants[19].

Répartition de la population allemande en 2011 selon les Länder
Land Chef-lieu Superficie
(km2)
Population
(mai 2011)
Densité
(hab/km2)
Bade-WurtembergStuttgart35 75210 486 660300
BavièreMunich70 55212 397 614177
Berlin8923 292 3653 806
BrandebourgPotsdam29 4792 455 78087
BrêmeBrême404650 8631 641
Hambourg7551 706 6962 309
HesseWiesbaden21 1155 971 816289
MecklembourgSchwerin23 1801 609 98274
Basse-SaxeHanovre47 6247 777 992168
Rhénanie-du-Nord-WestphalieDüsseldorf34 08517 538 251530
Rhénanie-PalatinatMayence19 8533 989 808204
SarreSarrebruck2 569999 623409
SaxeDresde18 4164 056 799232
Saxe-AnhaltMagdebourg20 4462 287 040121
Schleswig-HolsteinKiel15 7993 800 119179
ThuringeErfurt16 1722 188 589144
357 09380 219 695225

Villes avec plus de 100 000 habitants

90 % de la population vit en ville. Cependant, il n'existe pas de métropole écrasant l'espace allemand comme le font Paris et Londres pour leur territoire national. Il y a 81 villes avec plus de 100 000 habitants en Allemagne. Voici une liste de ces villes, classée par nombre d'habitants :

#VilleAire urbaineCommune
1 Ruhr (Essen, Dortmund, Duisbourg) 5 302 179 -
2 Berlin 4 971 331 3 439 132
3 Hambourg 3 134 620 1 755 333
4 Stuttgart 2 663 660 600 068
5 Munich 2 531 706 1 326 806
6 Francfort 2 517 561 667 330
7 Cologne 1 873 580 1 000 660
8 Düsseldorf 1 525 029 584 217
9 Bielefeld 1 297 876 323 615
10 Hanovre 1 294 447 519 619
11 Nuremberg 1 288 797 503 638
12 Brême 1 249 291 547 360

Évolution démographique de la population de l'Allemagne

Année Population
1618(env. 20 000 000)
1648(env. 12 000 000)
170019 608 000
172520 109 000
175020 616 000
177521 145 000
180021 715 000
182526 514 000
185035 397 000
187542 537 000
Année Population
190056 356 200
191367 000 000
192563 363 000
193968 500 000
195068 377 000
197578 697 000
200080 600 000
201180 200 000
202083 200 000

NB : ces chiffres, qui représentent quatre siècles d'évolution de la population allemande, sont à mettre en perspective avec les importantes modifications territoriales qu'a connues le territoire allemand au cours de son histoire.

Population en Allemagne de l'Ouest puis dans l'Allemagne réunifiée

AnnéeSituationPopulation totaleÉtrangers
1970 Allemagne de l'Ouest56 174 8002 600 600
1975 Allemagne de l'Ouest61 644 6004 089 600
1989 Allemagne de l'Ouest62 679 0004 845 900
2019 Allemagne83 166 71111 228 300

Population en Allemagne depuis la réunification

Population totale par nationalité (en milliers)[20]
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Allemands 74 171 74 208 74 305 74 361 74 421 74 475 74 521 75 638 74 729 74 827
Etrangers 5 582 6 067 6 670 6 977 7 118 7 343 7 492 7 419 7 308 7 336
Total 79 753 80 275 80 975 81 338 81 539 81 818 82 013 82 057 82 037 82 163
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Allemands 74 992 75 122 75 189 75 190 75 213 75 149 75 059 74 962 74 816 74 671
Etrangers 7 268 7 318 7 348 7 342 7 288 7 289 7 256 7 255 7 186 7 131
Total 82 260 82 440 82 537 82 532 82 501 82 438 82 315 82 217 82 002 81 802
2010 2011* 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Allemands 74 553 73 986 73 880 73 752 73 658 73 524 73 302 73 113 72 930 72 783
Etrangers 7 199 6 342 6 644 7 015 7 540 8 652 9 220 9 679 10 089 10 404
Total 81 752 80 328 80 524 80 767 81 198 82 176 82 522 82 792 83 019 83 187
* Changement de série à partir de 2011 (population basée sur le seul recensement de 2011)

Mouvement naturel de la population

Graphique des naissances et des décès de 1946 à 2006. Les naissances (en bleu) montrent nettement deux périodes de décrochage. La première spectaculaire (de 1968 à 1975) témoigne de l'effondrement de la fécondité. La seconde, après 1997, résulte du tarissement du nombre de femmes en âge d'avoir des enfants, avec maintien d'une très faible fécondité (passage à la deuxième génération de très basse fécondité). Entre les deux, une baisse assez importante se produit de 1990 à 1995, liée à l'absorption de l'ancienne Allemagne de l'Est qui s'aligne rapidement sur la très basse fécondité ouest-allemande.

Après la Première Guerre mondiale, la natalité diminue très rapidement. Le taux de natalité augmentera par la suite, passant de 14,7 naissances pour 1 000 en 1933 à 20,4 en 1939.

Après la Seconde Guerre mondiale, la natalité baisse à nouveau et le baby-boom a lieu à partir de 1952 bien après l'ensemble des pays occidentaux et se termine vite, 17 ans plus tard, vers 1969.

Il faut apporter une précision importante concernant la population allemande après la Première Guerre mondiale : en plus de la terrible saignée qu'ont représentée quatre ans de combat dans les tranchées, les Allemands ont été particulièrement touchés par l'épidémie de grippe espagnole qui a ravagé toute l'Europe, spécialement l'Europe Centrale. En effet, en plus de la guerre, l'Europe Centrale a subi le blocus particulièrement hermétique imposé par la France et la Grande-Bretagne. En particulier, l'Allemagne ne pouvait plus importer de produits alimentaires, ce qui a affecté la population, surtout les personnes âgées et les enfants, qui sont morts en grand nombre en 1918 et en 1919. L'agriculture allemande, déjà insuffisante avant 1914, était bien incapable de nourrir la population puisqu'en plus, des millions de paysans combattaient dans les tranchées. Donc pour les Allemands, les années 1918 et 1919 ont été terribles, d'où les rancœurs exploitées habilement par les nazis entre les deux guerres.

La république fédérale d'Allemagne est l'un des premiers pays au monde à avoir été touché par l'effondrement démographique contemporain, c'est le premier pays d'Europe à connaître une chute massive de la fécondité de sa population. Dès 1970 en effet, le taux de fécondité de 2,03 enfants par femme (contre 2,21 en 1969) passe sous la barre des 2,10 enfants par femme, généralement considéré comme nécessaire pour assurer le simple remplacement des générations. Dans les décennies suivantes, la chute s'est aggravée et la dénatalité est devenue chronique et structurelle. Parallèlement, le chiffre des naissances a diminué dans la même mesure. Dès 1975, le taux de fécondité est à 1,48 enfant par femme. À la fin des années 1990, l'Allemagne doit faire face à une nouvelle glissade de sa natalité. De plus, de 900 000 naissances en 1990, on tombe pour la première fois sous les 700 000 en 2005, et ce malgré une immigration importante tout au long de la période.

En 2000, l'Allemagne passe à la 3e place des pays européens en nombre de naissances totales après avoir été dépassée par la France et à la 4e place en 2004 après avoir été dépassée par le Royaume-Uni.

En 2005, une nouvelle chute est due au faible nombre de mères susceptibles de procréer, car les femmes de 20 à 40 ans sont désormais nées dans la première phase de la dénatalité (1965-1985) et sont donc beaucoup moins nombreuses.

Durant les neuf premiers mois de 2009, le nombre des naissances est passé de 517 500 à 491 600 par rapport à la même période de l'année 2008, ce qui représente une chute de 25 900 naissances ou plus ou moins 5 % (chiffres provisoires obtenus d'après les registres). La dénatalité semblait ainsi se poursuivre en Allemagne avec la même sévérité, et ce malgré les mesures natalistes de 2007[21],[22].

Depuis 2014, le nombre de naissances augmente de nouveau. En 2016, les autorités ont enregistré un peu moins de 800 000 naissances[23]. En 2016, 100 000 bébés de plus sont nés par rapport à 2010.

Dans un rapport du 27 juillet 2017, l'office officiel des statistiques Destatis confirme un arrêt de la dénatalité en Allemagne, sans parler d'une reprise significative de la fécondité, cette étude met en lumière un arrêt de la dénatalité y compris chez les femmes diplômées. Le déclin inexorable des naissances selon ce rapport était moins évident que par le passé[24]. Le taux de fécondité est remonté à 1,59 en 2016 contre 1,39 en 2010[25].

Avantages économiques du vieillissement durant la deuxième moitié des années 2000 et la première moitié des années 2010

Le vieillissement de la population et son léger recul au début du XXIe siècle a été un avantage durant la deuxième moitié des années 2000 et la première moitié des années 2010 par rapport à d'autres pays européens, et notamment la France. En effet ayant proportionnellement moins de jeunes et une population en âge de travailler (entre 15 et 64 ans) ayant reculé de 1,7 million de personnes, ceci peut expliquer en partie le faible chômage dans la population active car il y a moins de personnes à intégrer sur le marché du travail. Cela représente aussi un coût réduit pour les entreprises et les ménages notamment pour le logement, l'Allemagne n'ayant pas eu de bulle immobilière, ce qui a permis une modération salariale et une meilleure compétitivité pour les entreprises allemandes[26].

Cet argument est utilisé par certains économistes pour expliquer le faible taux de chômage en Allemagne, un facteur qui serait plus déterminant que les dites réformes sociale ou du travail réalisées à partir de la fin des années 1990 par Gerhard Schröder (agenda 2010).

Historique du solde naturel

Historique du solde naturel
annéesolde naturel année solde naturel année solde naturel année solde naturel année solde naturel année solde naturel année solde naturel
1950 368 372 1960 384 893 1970 72 073 1980 -86 582 1990 -15 770 2000 -71 798 2010 -180 821
1951 353 683 1961 463 205 1971 47 773 1981 -92 336 1991 -81 226 2001 -94 066 2011 -189 643
1952 337 445 1962 437 720 1972 -64 032 1982 -82 557 1992 -76 329 2002 -122 436 2012 -196 038
1953 304 375 1963 460 525 1973 -147 019 1983 -113 099 1993 -98 823 2003 -147 225 2013 -211 756
1954 334 452 1964 486 985 1974 -151 073 1984 -105 007 1994 -115 058 2004 -112 649 2014 -153 407[27]
1955 317 470 1965 417 504 1975 -207 339 1985 -115 846 1995 -119 367 2005 -144 432 2015 -187 609
1956 325 058 1966 406 319 1976 -168 539 1986 -77 194 1996 -86 830 2006 -148 903 2016 -118 405
1957 325 360 1967 357 859 1977 -125 659 1987 -33 322 1997 -48 216 2007 -142 293 2017 -147 286
1958 357 452 1968 238 447 1978 -146 931 1988 -7 634 1998 -67 348 2008 -161 925 2018 -167 354
1959 408 520 1969 154 274 1979 -127 257 1989 -22 982 1999 -75 586 2009 -189 418 2019 -161 430
Total 3 432 187 Total 3 807 731 Total -1 018 003 Total -736 559 Total - 784 553 Total - 1 335 145 Total -1 546 395

Depuis 1972 le solde naturel est négatif.

Historique des naissances et des décès

Historique des naissances et des décès
Année Naissances Taux de natalité Taux de fécondité Décès Taux de mortalité
1950 1 116 701 16,0 2,10 748 329 11,0
1955 1 113 408 15,8 2,18 795 938 11,3
1960 1 261 614 17,3 2,37 876 721 12,0
1965 1 325 386 17,4 2,50 907 882 11,9
1970 1 047 737 13,4 2,03 975 664 12,4
1975 782 310 9,9 1,48 989 649 12,5
1980 865 789 11,0 1,56 952 371 12,1
1985 813 803 10,4 1,37 929 649 11,9
1990 905 675 11,4 1,45 921 445 11,6
1995 765 221 9,3 1,25 884 588 10,8
2000 766 999 9,3 1,38 838 797 10,2
2005 685 795 8,3 1,34 830 227 10,1
2010[28] 677 947 8,3 1,39 858 768 10,5
2015 737 630 9,0 1,50 925 239 11,3
2020 773 144 9,3 1,53 985 572 11,8

Évolution de la natalité dans les Länder

Évolution de la natalité dans les Länder (naissances en milliers)
Land 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2011 Population au

(en milliers)
Bade-Wurtemberg 100 98 97 94 92 93 88 823 10 786
Bavière 114 112 111 107 105 107 103 668 12 596
Berlin 29 29 29 29 30 31 33 075 3 502
Brandebourg 18 18 18 18 18 19 18 279 2 496
Brême 5 6 5 5 6 6 5 388 661
Hambourg 15 16 16 16 16 17 17 125 1 799
Hesse 55 54 54 53 51 53 51 479 6 092
Mecklembourg 13 13 13 12 13 13 12 638 1 635
Basse-Saxe 73 71 70 67 65 65 61 280 7 914
Rhénanie-du-Nord-Westphalie 163 160 158 153 150 151 143 097 17 842
Rhénanie-Palatinat 35 34 33 33 32 33 31 081 3 999
Sarre 8 8 8 7 7 7 7 088 1 013
Saxe 32 32 33 33 33 34 34 423 4 137
Saxe-Anhalt 18 17 17 17 17 17 16 837 2 313
Schleswig-Holstein 25 24 24 23 23 23 21 331 2 838
Thuringe 17 17 17 17 16 17 17 073 2 221
Allemagne[29],[30]. 719 707 706 686 674 685 662 685 80 327 900[31]

Risques économiques et macro-économiques d'une implosion démographique allemande

Sans remontée significative de la natalité ou d'une immigration de personnes qualifiées, les entreprises allemandes auront au fil des années de plus en plus de mal à remplacer la classe dite des baby boomers par des jeunes gens en nombre suffisant, notamment dans l'industrie. Cela risque d'handicaper fortement le potentiel de croissance du pays et de rendre de moins en moins soutenable le poids de la dette. Une population de plus en plus vieillissante où la proportion des actifs diminue handicape en théorie la création de richesse et met en danger le système des retraites.

Il existe également un risque sur la dette de l'État allemand. Le pays arrive depuis les années 2010 à emprunter à des taux très avantageux pour financer son économie, il est probable qu'à l'avenir l'État allemand devienne du fait de sa démographie un emprunteur moins sûr aux yeux des créanciers[32].

Politique familiale depuis 2007

Une politique familiale devenue explicitement nataliste et moderniste depuis 2007

La nouvelle politique familiale de Ursula von der Leyen est un changement de paradigme puisqu'elle incite les femmes à une reprise rapide de leur activité professionnelle et tend à l'extension de la prise en charge des enfants par des structures extérieure à la famille[33]. Une modernisation qui s'adapte au changement sociétal en essayant notamment de ne pas obliger les mères à devoir interrompre leur activité professionnelle après la naissance d'un enfant. Cette nouvelle politique porte en exemple le modèle du couple biactif. Les entreprises également inquiètes du vieillissement et du déclin démographique soutiennent en majorité l'augmentation des structures d'accueil pour la prise en charge des enfants en âge préscolaire[34]. Début 2018, la ministre de la famille Franziska Giffey envisage de rendre l'école maternelle obligatoire dès 3 ans afin de développer encore la prise en charge par l'état de la garde des enfants. Ce serait en partie la remontée de la fécondité depuis 2014-2016 qui encourageraient les autorités à aller plus loin dans les structures d'accueils pour les enfants en bas âge[35].

Inflexions récentes de la politique familiale

Une des raisons de cette faible fécondité réside dans la difficulté pour les femmes à concilier vie familiale et vie professionnelle. L'habitude voulait que les mères restent à la maison et n'aient pas recours à une aide extérieure sous peine d'être traitée de « mère corbeau »[36]. Pendant longtemps, la RFA a été réticente à toute politique incitative qui lui rappelait fâcheusement l'époque nazie ou communiste de la RDA. La coalition CDU-SPD a pris une série de mesures, sous la houlette de la ministre de la famille, des personnes âgées, des femmes et de la jeunesse, Ursula von der Leyen qui bouleverse la politique familiale.

En 2007, un salaire parental a été créé. Il vient s'ajouter aux allocations familiales. Le parent qui arrête son travail pendant un an touche une allocation représentant 67 % du salaire perdu, avec un plafond de 1 800 euros et un minimum de 300 euros[37]. La ministre a décidé la construction de 500 000 places de crèches d'ici à 2013 pour les enfants de 1 à 3 ans. À ce moment-là, seuls 5 % à 9 % des besoins des Länder de l'Ouest sont couverts. L'aménagement du temps de travail, indispensable au développement de toute politique familiale, commence à entrer dans les négociations collectives.

Entre 1998 et 2014, le nombre de salariés en crèche a progressé de 65 %, dû notamment à une augmentation significative du nombre de crèches dans le pays[38]. L'introduction de l'Elternzeit permet à un des deux parents de rester à la maison pour s'occuper des enfants pendant une période déterminée en conservant une partie de son revenu.

Concilier vie professionnelle et familiale est devenu plus facile en Allemagne[39].

Immigration

Immigration : un moyen d'inflexion de tendance

Après la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne est devenue statistiquement un pays d'immigration. Depuis 1945, c'est le pays qui en Europe a accueilli le plus d'étrangers[40]. Le l'Allemagne signa un accord de recrutement de main d'œuvre avec la Turquie, auparavant d'autres accords bilatéraux furent signés, avec l'Italie en 1955, et en 1960 avec l'Espagne et la Grèce[41]. Beaucoup de ces « travailleurs invités » (Gastarbeiter) contribuèrent au miracle économique allemand. En 1973, et les années suivantes, le pays autorisa le regroupement familial notamment pour les turcs. Désormais, au-delà du besoin de main d'œuvre, l'immigration permet à l'Allemagne d'éviter un dépeuplement important tout en atténuant le vieillissement de la population. Malgré la chute de la natalité, le solde migratoire a permis à la population allemande de continuer à progresser. C'est durant les années 1990 que l'immigration a été la plus élevée grâce notamment à l'arrivée de 3 millions d'aussielder, 203 000 en 1988, 400 000 en 1990, 231 000 en 1992, encore 100 000 en 1999, leur nombre d'arrivées n'était plus que de 36 000 en 2005 et de 4 000 en 2008[42].

L'immigration s'est ensuite tarie durant les années 2000, elle a repris pendant la décennie 2010[43].

En mai 2011, les citoyens de huit pays d'Europe centrale et de l'Est (Pologne, République tchèque, Hongrie, Slovaquie, Slovénie, Lettonie, Lituanie, Estonie) ont vu les restrictions à l'accès au marché du travail en Allemagne tomber, ce qui a amené une intensification des flux migratoires jusqu'en 2015. 2016 marque une baisse de ces flux en provenance de ces pays, due sans doute à la baisse du nombre d'immigrés potentiel liée au recul démographique dans ces états d'Europe centrale.

Touchés de plein fouet par la crise de la zone euro depuis 2010, les citoyens des pays du Sud de l'Europe (Espagne, Italie, Grèce, Portugal) ont été plus nombreux à se rendre en Allemagne pour y trouver du travail[44]. Comme pour les pays d'Europe centrale, 2016 marque le début d'une baisse significative des arrivées des citoyens de ces pays en Allemagne.

Le gouvernement allemand, avec l'appui de la chancelière Angela Merkel, a pris des mesures en 2012 et 2013 pour attirer les travailleurs hors UE, en permettant une meilleure reconnaissance des diplômes, en allégeant les lourdeurs administratives et en ouvrant désormais un certain nombre de métiers à cette main d'œuvre[45].

L'immigration intra-européenne ne semble pas être considéré comme une solution viable, la plupart des pays membres de l'UE subissant eux aussi un vieillissement et un déclin démographique[46],[47].

Tableau récapitulant les taux de fécondité en 2016 des pays d'émigration potentielle géographiquement proche[48]
Pays Taux de fécondité Année
Estonie1,602016
Lituanie1,692016
Lettonie1,742016
Portugal1,362016
Espagne1,342016
Croatie1,392016
Bulgarie1,542016
République tchèque1,632016
Hongrie1,532016
Italie1,342016
Grèce1,382016
Slovaquie1,482016
Slovénie1,582016
Roumanie1,642016
Pologne1,392016

Les taux de fécondité de ces pays, potentiels réservoirs de migrants est compris entre 1,3 et 1,8 enfants par femme. Donc en dessous du seuil de renouvellement. Au fil des années, le potentiel d'immigrés originaires de ces pays devrait continuer de baisser.

Tableau récapitulant l'évolution de la population totale des pays d'émigration potentiel géographiquement proche[49]
Population Totale 1990 2000 2010 2019
Pologne38 038 40338 263 303 38 022 869 37 972 812
Roumanie23 211 39522 455 485 20 294 683 19 414 458
République tchèque10 362 10210 278 098 10 462 088 10 649 800
Bulgarie8 767 3088 190 876 7 421 766 7 000 039
Hongrie10 374 82310 221 644 10 014 324 9 772 756
Slovaquie5 287 6635 398 657 5 390 410 5 450 021
Slovénie1 996 3771 987 755 2 046 976 2 080 908
Estonie1 570 5991 401 250 1 333 290 1 324 820
Lituanie3 693 7083 512 074 3 141 976 2 794 184
Lettonie2 668 1402 381 715 2 120 504 1 919 968
Croatie4 772 7564 497 735 4 302 847 4 076 246
Italie56 694 36056 923 524 59 190 143 60 359 546
Portugal9 995 99510 249 022 10 573 479 10 276 517
Espagne38 853 22740 470 182 46 486 619 46 937 060
Grèce10 120 89210 775 627 11 119 289 10 724 599

Immigration et historique du solde migratoire de 1950 à aujourd'hui

[réf. nécessaire]
AnnéeSolde migratoire
1950 17 992
1955 -9 056
1960 176 442
1965 302 234
1970 547 085
1975 -223 902
1980 296 791
1985 55 559
1990 681 872
1995 397 935
2000 167 120
2005 78 953
2010 127 677
2015 1 139 403
2020 220 251

Population issue de l'immigration

L'institut fédéral de statistique, Statistisches Bundesamt, définit les personnes issues de l'immigration comme toute personne ayant immigré après 1949 dans le territoire de l'actuelle République fédérale, ainsi que les personnes nées étrangères en Allemagne et les personnes nées allemandes en Allemagne dont au moins un parent a immigré en Allemagne ou est né étranger en Allemagne.

En Allemagne, c'est le concept de « Migrationshintergrund » qui prévaut dans les statistiques. La population est ainsi, en quelque sorte, comptabilisée entre population de "pure souche allemande" et population mélangée et d'origine étrangère.

Cependant, dans cette population issue des flux migratoires, il faut noter que les gens issus du rapatriement des populations allemandes installées depuis des générations en Europe de l'Est et en particulier en Russie sont comptabilisés dans la population « issue des flux migratoires », avec Migrationshintergrund. Le nombre de ces « Aussiedler » ou « Spätaussiedler » s'élèverait à au moins 3,3 millions de personnes. Les Allemands de Russie (Russlanddeutsche) forment la grande majorité de ce groupe. Cette population est venue en Russie, appelée par Catherine de Russie pour développer les terres de la Volga et d'Ukraine. Cette minorité ethnique, à laquelle les tsars avaient accordé la liberté de culte et d'autres privilèges, en particulier financiers, s'intégra peu et se mélangea encore moins à la population russe. Persécutés sous Staline, déportés vers l'Asie centrale et la Sibérie par myriades en 1941, ces « Allemands de Russie » se sont précipités en grand nombre vers leur lointaine mère patrie dans les années 1990, dès la chute du rideau de fer[50].

En 2016, les personnes ayant des origines étrangères forment 22,5 % de la population. Ce taux cache de fortes disparités selon la classe d'âge. Ainsi, la proportion d'individus ayant des origines étrangères s'élève à 38,1 % chez les moins de 5 ans et à 37,2 % chez les 5 à 10 ans, alors qu'il est de seulement de 4,8 % chez les plus de 95 ans et de 7,1 % chez les 85 à 95 ans. Cette différence de taux s'explique par les différentes vagues migratoires, par le taux de natalité plus élevé des mères étrangères et par l'accroissement du nombre de naissances issus d'unions mixtes, et considérées comme issues de l'immigration selon la définition allemandes.

Population de l'Allemagne issue de l'immigration[51]
Origine Population (2015) % (2015) Population (2016) % (2016)
Personnes non issues de l'immigration 64 286 000 78,97 63 848 000 77,50
Personnes issues de l'immigration 17 118 000 21,03 18 576 000 22,50
     Personnes de nationalité allemande nées en Allemagne 4 323 000 5,31 4 471 000 5,4
     Personnes de nationalité allemande nées à l'étranger 5 023 000 6,17 5 144 000 6,2
     Personnes de nationalité étrangère nées en Allemagne 1 342 000 1,65 1 367 000 1,7
     Personnes de nationalité étrangère nées à l'étranger 6 430 000 7,90 7 594 000 9,2
Total 81 404 000 100,00 Total 82 425 000
Population par origine[51]
Origine Population (2015) % (2015) Population (2016[52]) % (2016)
Population non issue de l'immigration 64 286 000 78,97 63 848 000 77,50
Population issue de l'immigration 17 118 000 21,03 18 576 000 22,50
Population issue de l'immigration par origine
Europe 9 033 000 11,05 9 772 000 11,86
     Union européenne 5 984 000 7,35 6 598 000 8
           Pologne 1 702 000 2,09 1 868 000 2,27
           Italie 776 000 0,95 861 000 1,04
           Roumanie 657 000 0,81 788 000 0,96
           Grèce 412 000 0,51 443 000 0,54
           Croatie 407 000 0,50 441 000 0,54
           Autriche 292 000 0,36 280 000 0,34
           Bulgarie 169 000 0,21 238 000 0,29
           Espagne 195 000 0,24 209 000 0,25
           Pays-Bas 211 000 0,26 206 000 0,25
           Portugal 174 000 0,21 188 000 0,23
           France 163 000 0,20 168 000 0,20
           Royaume-Uni 128 000 0,16 136 000 0,16
     Hors Union européenne 3 008 000 3,70 3 174 000 3,85
           Russie 1 222 000 1,50 1 223 000 1,48
           Kosovo 323 000 0,40 356 000 0,43
           Serbie 281 000 0,35 288 000 0,35
           Ukraine 250 000 0,31 272 000 0,33
           Bosnie-Herzégovine 248 000 0,30 248 000 0,30
Afrique 631 000 0,78 744 000 0,90
           Maroc 171 000 0,21 191 000 0,23
           Égypte, Algérie, Libye et Tunisie 135 000 0,17 158 000 0,19
Asie 5 730 000[53] 7,04[53] 6 217 000 7,54
           Turquie 2 851 000 3,50 2 797 000 3,39
           Kazakhstan 946 000 1,16 969 000 1,18
           Syrie 172 000 0,21 521 000 0,63
           Afghanistan 156 000 0,19 231 000 0,28
           Irak 145 000 0,18 206 000 0,25
           Viêt Nam 176 000 0,22 167 000 0,20
           Iran 153 000 0,19 164 000 0,20
           Chine 140 000 0,17 157 000 0,19
           Inde 102 000 0,13 115 000 0,14
           Pakistan 94 000 0,12 94 000 0,11
Amériques 379 000 0,47 421 000 0,51
           États-Unis 137 000 0,17 154 000 0,19
Australie et Océanie 40 000 0,05
Autres, non déclaré ou plusieurs 1 386 000 1,70 1 381 000 1,68
Total population 81 404 000 100,00 82 425 000 100,00

Population étrangère

Répartition par nationalité
Pays
origine
Population étrangère en Allemagne
2011 2014 2015 2016[54] 2017[55] 2018 2019[56] 2020[57]
Total étrangers 6.930.896 8.152.968 9.107.893 10.039.080 10.623.740 10.915.455 11.228.300 11.432.460
Turquie 1.607.160 1.527.118 1.506.113 1.492.580 1.483.515 1.476.410 1.472.390 1.461.910
Pologne 468.481 674.152 740.962 783.085 866.855 860.145 862.535 866.690
Syrie 32.878 118.196 366.556 637.845 698.950 745.645 789.465 818.460
Roumanie 159.222 355.343 452.718 533.660 622.780 696.275 748.225 799.180
Italie 520.159 574.530 596.127 611.450 643.065 643.530 646.460 648.360
Croatie 223.014 263.347 297.895 332.605 367.900 395.665 414.890 426.845
Bulgarie 93.889 183.263 226.926 263.320 310.415 337.015 360.170 388.700
Grèce 283.684 328.564 339.931 348.475 362.245 363.205 363.650 364.285
Afghanistan 56.563 75.385 131.454 253.485 251.640 257.110 263.420 271.805
Russie 195.310 221.413 230.994 245.380 249.205 254.325 260.395 263.300
Irak 82.438 88.731 136.399 227.195 237.365 247.800 255.050 259.500
Kosovo 136.937 184.662 208.613 202.905 208.505 218.150 232.075 242.855
Serbie 197.984 220.908 230.427 223.100 225.535 231.230 237.755 242.620
Hongrie 82.760 156.812 178.221 192.340 207.025 212.360 211.740 211.460
Bosnie-Herzégovine 153.470 163.519 167.975 172.560 180.950 190.495 203.265 211.335
Autriche 175.926 179.772 181.756 183.625 191.305 187.370 186.725 186.910
Espagne 110.193 146.846 155.918 163.560 178.010 176.020 177.755 181.645
Inde 53.386 76.093 86.324 97.865 108.965 124.095 143.725 150.840
Pays-Bas 137.664 144.741 147.322 149.160 154.630 151.260 151.145 150.530
République populaire de Chine 86.435 110.284 119.590 129.150 136.460 143.135 149.195 145.610
Ukraine 123.300 127.942 133.774 136.340 138.045 141.350 143.545 145.515
France 110.938 123.281 126.739 130.915 149.025 140.900 140.290 140.590
Portugal 115.530 130.882 133.929 136.080 146.810 138.890 138.410 138.555
Iran 53.920 63.064 72.531 97.710 102.760 114.125 121.835 123.400
Macédoine du Nord 67.147 83.854 95.976 95.570 99.435 106.555 115.210 121.115
États-Unis 101.643 108.845 111.529 114.145 117.730 119.645 121.645 117.450
Viêt Nam 83.830 84.455 87.214 89.965 92.485 96.105 99.725 103.620
Inconnus, imprécis 43.647 43.384 61.221 77.415 78.620 82.615 87.025 91.490
Royaume-Uni 98.406 103.756 105.965 107.005 116.465 106.155 93.365 91.375
Maroc 63.037 67.891 72.129 75.855 75.620 76.200 78.250 79.275
Érythrée 66.665 71.540 74.115 75.735
Nigeria 19.898 29.071 37.404 50.440 56.420 66.045 73.515 75.495
Pakistan 31.842 46.569 61.720 73.790 73.000 73.975 75.495 75.355
Albanie 10.293 23.938 69.532 51.550 48.705 55.495 65.895 73.905
Tchéquie 38.060 49.985 53.908 56.085 59.975 60.695 61.290 61.965
Slovaquie 30.241 46.168 50.889 53.440 57.225 58.235 59.760 59.900
Thaïlande 57.078 58.827 58.784 58.765 58.820 59.130 59.125 59.070
Lituanie 27.751 39.001 43.057 46.745 53.115 56.155 57.990 58.730
Brésil 33.865 38.253 38.650 39.705 42.580 46.030 49.280 49.500
Somalie 38.675 42.445 45.305 47.495
Kazakhstan 49.499 46.633 46.344 46.540 46.650 46.740 47.250 46.980
Suisse 33.722 39.385 39.780 40.465 40.765 40.150 40.755 41.195
Liban 35.029 35.041 37.160 41.445 41.375 41.000 41.310 41.090
Lettonie 18.263 27.752 30.157 32.320 38.290 38.510 39.555 40.480
Ghana 22.063 26.751 29.590 32.870 33.900 35.305 37.465 39.270
Tunisie 23.610 28.291 30.696 32.900 34.140 35.560 37.230 38.405
Égypte 12.711 19.786 22.979 26.915 29.600 32.505 35.855 37.430
Corée du Sud 24.679 28.463 30.243 32.215 34.420 36.230 38.165 36.325
Japon 31.403 34.388 35.004 35.755 36.600 37.490 38.305 35.565
Belgique 23.125 25.700 26.613 27.395 29.825 29.010 29.280 29.610
Philippines 19.370 20.589 21.007 21.895 22.950 24.650 26.925 28.985
Slovénie 20.832 25.613 27.222 27.830 29.295 28.740 28.550 28.355
Géorgie 13.835 19.142 22.030 24.055 24.685 25.575 27.065 27.315
Azerbaïdjan 14.393 16.770 18.766 23.635 25.325 26.270 26.980 27.225
Moldavie 11.872 12.330 14.815 16.945 17.245 20.375 23.995 26.905
Arménie 10.963 16.269 19.222 25.170 26.830 27.275 26.815 26.765
Cameroun 15.346 18.301 19.800 21.610 22.320 24.220 26.255 26.635
Apatrides 13.445 14.649 18.608 22.365 24.650 25.995 26.390 26.445
Sri Lanka 26.218 25.788 25.759 25.865 25.900 25.805 25.945 25.825
Monténégro 15.212 18.977 22.773 21.065 21.410 22.280 23.435 24.455
Biélorussie 19.065 20.351 21.151 21.965 22.385 22.980 23.610 24.250
Luxembourg 12.708 15.596 16.848 18.150 19.440 20.335 21.305 23.080
Suède 17.347 18.546 19.305 19.890 23.990 21.965 22.170 22.495
Danemark 19.211 20.495 20.828 21.165 24.910 22.215 21.720 21.720
Indonésie 12.260 15.881 16.738 17.705 18.610 19.785 21.270 21.650
Colombie 16.060 17.730 20.045 20.705
Éthiopie 10.228 11.927 14.510 18.425 19.075 19.765 20.195 20.465
Algérie 13.350 16.388 20.505 21.320 19.845 18.575 18.385 19.160
Guinée 14.375 16.605 17.945 18.440
Mexique 15.815 17.070 18.015 17.755
Irlande 10.595 12.431 13.108 13.785 17.560 16.065 16.765 17.405
Gambie 16.455 15.725 15.535 15.730
Finlande 13.182 14.019 14.580 15.045 17.465 15.655 15.340 14.945
Libye 14.805 14.780 15.295 14.900
Israël 10.788 12.177 12.835 13.330 13.795 14.100 14.310 13.890
Australie 9.968 11.358 11.295 13.115 13.525 13.875 14.280 13.600
Jordanie 7.872 9.283 10.041 10.755 11.520 12.080 12.915 13.340
Pérou 9.810 10.230 10.725 10.960
Chili 6.253 6.615 6.976 7.455 7.950 8.415 8.945 9.335
Ouzbékistan 8.655 8.815 9.210 9.325
Kirghizistan 8.575 8.835 9.115 9.050
République démocratique du Congo 10.253 9.608 9.299 9.005 8.975 8.880 8.775 8.660
Afrique du Sud 4.861 5.120 5.308 5.655 6.090 6.610 7.180 7.485
Estonie 4.840 6.023 6.286 6.540 7.255 7.130 7.195 7.300
Norvège 5.279 6.398 6.536 6.685 6.755 6.385 6.600 6.620
République dominicaine 6.440 6.475 6.490 6.460
Angola 5.350 5.325 5.485 5.465
Chypre 998 1.723 1.998 2.230 2.590 2.615 2.675 2.690
Source : statista.com, partenaire du Handelsblatt et Destatis
Population née à l'étranger par pays de naissance[58]
2014 2018
Population Totale née à l'étranger 10.465.000 13.172.000
Pologne 1.207.000 1.664.000
Turquie 1.318.000 1.270.000
Russie 963.000 1.100.000
Kazakhstan 731.000 931.000
Roumanie 462.000 707.000
Syrie 55.000 641.000
Italie 418.000 498.000
Grèce 222.000 278.000
Bosnie-Herzégovine 148.000 270.000
Ukraine 211.000 267.000
Croatie 209.000 264.000
Bulgarie 97.000 242.000
Serbie 182.000 218.000
Autriche 188.000 203.000
Irak 88.000 199.000
Hongrie 135.000 198.000
Afghanistan 91.000 186.000
Iran 100.000 162.000
Espagne 97.000 140.000
Chine 88.000 140.000
République tchèque 94.000 135.000
France 115.000 134.000
Pays-Bas 134.000 127.000
Maroc 76.000 125.000
Macédoine du Nord 74.000 124.000
États-Unis 84.000 118.000
Inde 64.000 116.000
Portugal 104.000 106.000
Viêt Nam 101.000 106.000
Royaume-Uni 95.000 102.000
Liban 55.000 81.000
Suisse 35.000 71.000
Pakistan 47.000 68.000
Thaïlande 62.000 68.000
Inconnus 715.000 65.000
Brésil 39.000 63.000
Algérie 41.000 59.000
Moldavie 25.000 53.000
Lituanie 33.000 51.000
Slovaquie 36.000 47.000
Philippines 35.000 46.000
Sri Lanka 38.000 45.000
Nigeria 23.000 41.000
Lettonie 22.000 39.000
Slovénie 27.000 35.000
Biélorussie 23.000 35.000
Ghana 23.000 35.000
Japon 26.000 34.000
Belgique 25.000 33.000
Corée du Sud 27.000 32.000

Source : https://stats.oecd.org/viewhtml.aspx?datasetcode=MIG&lang=en, le tableau ne contient pas les pays de naissance de moins de 30 000 personnes.

Le tableau suivant reprend l'évolution de certains groupes d'âge de la population étrangère de l'Allemagne.

Évolution du nombre des étrangers par groupe d'âge
Au 31/12 Étrangers Moins de 5 ans De 5 à 10 ans De 10 à 15 ans De 15 à 20 ans De 20 à 25 ans De 25 à 35 ans De 35 à 45 ans De 45 à 55 ans De 55 à 65 ans De 65 à 75 ans De 75 à 85 ans De 85 à 95 ans 95 ans et +
2012 7.213.708 146.742 177.839 269.813 391.886 562.269 1.518.499 1.574.111 1.095.527 764.182 508.272 170.432 31.653 2.483
2013 7.633.628 175.553 194.280 250.016 404.838 608.966 1.617.303 1.656.829 1.181.711 776.291 537.725 191.864 34.969 3.283
2014 8.152.968 217.047 224.012 243.983 429.386 663.313 1.738.862 1.746.237 1.276.068 794.210 563.761 213.765 38.556 3.768
2015 9.107.893 294.964 293.925 286.827 493.773 787.609 1.973.669 1.886.345 1.390.474 827.481 588.262 237.103 42.865 4.596
2016 10.039.080 405.980 375.630 342.440 549.610 893.500 2.186.490 2.003.890 1.500.745 867.230 604.570 256.765 46.870 5.355

Naturalisation des étrangers

Le 1er janvier 2000 un nouveau code de la nationalité est entré en vigueur, il donne notamment la possibilité d'obtenir la nationalité allemande au bout de 8 ans de présence dans la République fédérale incluant aussi d'autres conditions[59].

Naturalisations[60]
AnnéeNaturalisations en milliers
2000186,7
2005117,2
2010101,6
2015107,2
2020 109.9
Acquisition de la nationalité allemande par pays d'origine des individus[61]
2015 2016 2017 2018
Total 110 128 112 843 115 421 116 750
Turquie 19 707 16 280 14 973 16 700
Royaume-Uni 594 2 702 6 851 6 250
Pologne 5 984 6 663 6 639 6 245
Russie 4 539 4 833 4 725 4 930
Roumanie 3 027 3 842 4 258 4 345
Irak 3 450 3 555 3 480 4 080
Italie 3 408 3 585 4 241 4 050
Kosovo 3 829 3 969 3 913 3 845
Grèce 3 058 3 444 3 423 3 230
Ukraine 4 917 4 621 3 397 3 190
Iran 2 535 2 661 2 687 3 080
Kazakhstan 2 838 2 886 3 244 2 980
Syrie 2 028 2 263 2 479 2 880
Afghanistan 2 571 2 484 2 403 2 555
Serbie 1 945 2 599 1 949 2 480
Maroc 2 551 2 448 2 389 2 365
Croatie 3 328 2 988 2 896 2 360
Viêt Nam 1 935 2 200 2 031 2 240
Bosnie-Herzégovine 1 722 1 974 2 093 1 885
Bulgarie 1 662 1 720 1 760 1 855
Inde 1 352 1 554 1 621 1 765
Liban 1 485 1 524 1 296 1 395
Pakistan 1 392 1 474 1 187 1 320
Thaïlande 1 185 1 302 1 299 1 200
Tunisie 1 036 1 128 1 125 1 180
Brésil 1 082 1 028 1 169 1 170
Espagne 762 928 1 121 1 145
Hongrie 844 1 024 1 082 1 115
Nigeria 1 106 1 050 957 1 050

Vers quel avenir démographique ?

Bien que le vieillissement de la population soit une certitude, les scénarios d'une baisse importante de celle-ci semble moins certains que par le passé. Beaucoup de projections réalisées par le passé se sont avérées fausses et la baisse annoncée de la population n'a pas eu lieu. La dernière projection réalisée en 2019 par l'office allemand des statistiques Destatis permet de visualiser une certaine tendance pour l'avenir[62].

Voici une première projection réalisée par Destatis selon les paramètres suivants.

  • Espérance de vie : 84,4 ans pour les hommes et 88,1 ans pour les femmes.
  • Taux de fécondité : 1,55 enfants par femme.
  • Solde migratoire : + 147 000 personnes par an.

Les chiffres de la population sont exprimés en millions.

2020 2030 2040 2050 2060
Population totale Population totale Population totale Population totale Population totale
83,4 83,1 80,7 77,6 74,4
moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans
15,3 15,6 14,6 13,4 13,3
20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans
51,8 48,4 44,8 43,2 40,0
plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans
16,2 19 21,4 21 21

Voici une deuxième projection réalisée par Destatis selon les paramètres suivants.

  • Espérance de vie : 84,4 ans pour les hommes et 88,1 ans pour les femmes.
  • Taux de fécondité : 1,55 enfants par femme.
  • Solde migratoire : + 221 000 personnes par an.

Les chiffres de la population sont exprimés en millions.

2020 2030 2040 2050 2060
Population totale Population totale Population totale Population totale Population totale
83,4 83,3 82,1 80,2 78,2
moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans
15,3 15,7 14,9 14,1 14,1
20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans
51,8 48,6 45,8 45,0 42,7
plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans
16,2 19 21,4 21,1 21,4
  • Espérance de vie : 84,4 ans pour les hommes et 88,1 ans pour les femmes.
  • Taux de fécondité : 1,55 enfants par femme.
  • Solde migratoire : + 311 000 personnes par an.

Les chiffres de la population sont exprimés en millions.

2020 2030 2040 2050 2060
Population totale Population totale Population totale Population totale Population totale
83,4 84,3 84,2 83,6 83,0
moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans moins de 20 ans
15,4 16,2 15,6 15,1 15,4
20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans 20 à 67 ans
51,8 49,2 47,3 47,4 46,0
plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans plus de 67 ans
16,2 19 21,4 21,1 21,6

Dans les trois projections, nous pouvons constater une baisse du nombre des individus âgés de moins de 20 ans et de 20 à 67 ans, dans ces trois scénarios, ce sont les plus de 67 ans qui voient leur nombre augmenter. Le vieillissement de la population semble inévitable, le niveau de population totale du pays avec un taux de fécondité de 1,55 enfants par femme dépendra surtout de l'immigration.

Voici deux autres variantes ne détaillant pas la population par classes d'âge, mais affichant seulement le résultat de la population totale. Si ces deux taux de fécondité plus élevés que le précédent auront sans doute pour effet de rajeunir la population, ils n'ont paradoxalement pas un effet si déterminant sur la population totale, l'immigration semble un facteur plus déterminant.

  • Espérance de vie : 82,5 ans pour les hommes et 86,4 ans pour les femmes.
  • Taux de fécondité : 1,70 enfants par femme.
  • Solde migratoire : + 147 000 personnes par an.

Les chiffres de la population totale sont exprimés en millions.

2020 2030 2040 2050 2060
Population totale Population totale Population totale Population totale Population totale
83,4 83,2 81,1 78,3 75,7
  • Espérance de vie : 84,4 ans pour les hommes et 88,1 ans pour les femmes.
  • Taux de fécondité : 2,10 enfants par femme.
  • Solde migratoire : nul

Les chiffres de la population totale sont exprimés en millions.

2020 2030 2040 2050 2060
Population totale Population totale Population totale Population totale Population totale
82,9 82,7 80,6 78,0 76,6

Débats et controverses sur la démographie allemande

Thilo Sarrazin est un économiste et historien de l'économie, membre du parti politique SPD, qui a écrit un essai en 2010 traitant de la démographie allemande. Cette œuvre ayant pour titre L'Allemagne disparaît (Deutschland schafft sich ab) s'est vendue à plus de deux millions d'exemplaires outre-Rhin[63]. Selon l'auteur, la baisse de la population allemande, couplée à un fort vieillissement, conduit inexorablement son pays au déclin. L'immigration musulmane qu'il juge majoritaire dans le pays est pour lui un danger pour la nation allemande et le style de vie allemand. À la suite de la parution de son livre, il a démissionné du SPD. Thilo Sarrazin élabore une théorie notamment « sur l'hérédité de l'intelligence », il met en corrélation la baisse de la population germanique « de souche » et le recul de l'Allemagne dans le classement PISA « Programme international pour le suivi des acquis des élèves » qui calcule le niveau de performance des élèves dans chaque pays. À la basse fécondité générale allemande, s'ajoute un effondrement plus prononcé chez les classes sociales les plus éduqués, qui conduit selon lui l'Allemagne vers un déclin inévitable dans la recherche, l'éducation, et la compétitivité[64].

Emmanuel Todd, anthropologue, essayiste et démographe français, compare la démographie de l'Allemagne et du Japon, en soulignant que l'archipel nippon, qui rencontre un problème de natalité similaire, a fait le choix du déclin en acceptant de voir sa population vieillir et décliner ; à l'inverse les élites allemandes ont décidé de se battre contre ce phénomène et, selon lui, l'Allemagne va largement dépasser la France en nombre d'immigrés sur son territoire dans l'avenir. Il pense également que les dirigeants germaniques ont laissé se développer l'austérité en Europe du Sud pour pouvoir mieux attirer une immigration choisie. Son analyse est que la France n'a pas compris qu'elle n'est plus un pays d'immigration et que l'Allemagne qui l'a déjà dépassée va continuer à accroître cette différence. Selon sa réflexion, l'idée française selon laquelle l'Allemagne voudrait se racheter de son passé Nazi en ouvrant ses portes aux demandeurs d'asile n'a rien à voir avec la réalité de l'Allemagne d'aujourd'hui, qui cherche simplement à équilibrer sa démographie et recherche de la force de travail. Il reste réservé sur la capacité de la société allemande à accueillir des centaines de milliers de réfugiés musulmans. Selon lui, la société allemande sera confrontée à l'avenir avec des problèmes associés aux différences de structures familiales de ces nouveaux arrivants, ce qui souligne certaines difficultés que la république fédérale a rencontré dans le passé pour intégrer les Turcs[65].

Conclusion sur l'histoire de la démographie allemande depuis 1949

Depuis sa création en 1949, la république fédérale a connu un baby boom de 1952 à 1969 ce qui a permis une hausse significative de la population jusqu'en 1972, l'immigration turque, yougoslave, espagnole, grecque et italienne a également été un facteur de la hausse du nombre d'habitants. À partir de 1973, la république fédérale organisa le regroupement familial de ses travailleurs étrangers, ce qui a permis de maintenir un solde migratoire positif compensant un solde naturel devenu négatif.

Dans les années 1980, la république fédérale vit son solde naturel rester négatif, et son solde migratoire rester positif grâce à l'immigration de Turcs fuyant le coup d'État militaire, de Grecs venant se réfugier en RFA pour fuir la dictature militaire, et d'aussielder (à partir de 1987).

Dans les années 1990, malgré la réunification qui offrit à l'Allemagne 15 millions d'habitants supplémentaires, il se dessina une nouvelle baisse de la fécondité, le solde naturel toujours négatif fut plus que compensé par l'arrivée des aussielders et des Spätaussiedler en provenance de l'ex Union soviétique et des réfugiés de la première guerre de Yougoslavie, la république connut une hausse significative du nombre d'habitants.

Dans les années 2000, la population baissa entre 2003 et 2009 de 800 000 habitants en raison d'une natalité continuant à se dégrader et d'un solde migratoire certes positif mais trop faible pour compenser.

Durant les années 2010, l'immigration reprit fortement, de 2011 à 2014 les immigrés d'Europe centrale et du sud de l'Europe permirent à l'Allemagne de gagner de nouveau des habitants alors que le nombre de naissances ne fut jamais aussi bas. En 2015, un solde migratoire record dû en grande partie à l'arrivée de réfugiés du Moyen-Orient (syriens, irakiens, et afghans pour la plupart) projeta la population à un niveau encore jamais atteint. 2016 marquera un arrêt de la dénatalité et une hausse de la fécondité, le solde migratoire étant encore très élevé.

Malgré une dénatalité chronique depuis 45 ans, l'Allemagne, du fait de l'immigration et de la réunification, est passée de 51 millions d'habitants en 1950 à 83 millions en 2018. L'allongement de l'espérance de vie tout au long de cette période et la chute de la fécondité a contribué au vieillissement de la population, l'immigration a permis à la population de continuer à croitre en faisant plus que compenser l'excès des décès sur les naissances.

Références

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  4. L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2018 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2018. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2018. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2018.
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  11. L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
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Voir aussi

Bibliographie

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  • J. Schmid, avec le concours de L. Chalard, « L’Allemagne encore divisée… démographiquement », Population & Avenir no 678, mai-juin 2006
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  • Guillaume Duval, Made in Germany « Le modèle allemand au-delà des mythes » (ISBN 978-2-02-109779-5)
  • Serge Gouazé, Anne Salles, Cécile Prat-Erkert, Les Enjeux démographiques en France et en Allemagne (ISBN 978-2-7574-0181-1)
  • Hans Stark Nele, Katharina Wissmann, L'Allemagne change ! (ISBN 978-2-7574-1135-3)

Filmographie sur l'immigration

Articles connexes

Liens externes

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