Démineurs

Démineurs (The Hurt Locker) est un film américain réalisé par Kathryn Bigelow, sorti en 2009. Le , à Los Angeles, il obtient six Oscars dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. Kathryn Bigelow est ainsi devenue la première femme à remporter l'Oscar de la meilleure réalisation.

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Démineurs
Titre original The Hurt Locker
Réalisation Kathryn Bigelow
Scénario Mark Boal
Acteurs principaux
Sociétés de production First Light Production
Kingsgate Films
Pays d’origine États-Unis
Genre Film de guerre
Durée 131 minutes (2 h 11)
Sortie 2009


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Pendant la guerre d'Irak, l'équipe américaine de déminage, commandée par le sergent James, a pour mission de désamorcer les nombreux engins explosifs improvisés du secteur ; cela au péril de leurs vies, mais aussi celles des soldats américains chargés de leur protection et des civils irakiens. Le sergent de 1re classe Will James, un homme cynique et désabusé, semble prendre des risques inconsidérés. Mal perçu au départ par ses coéquipiers, ceux-ci vont à la longue apprécier son professionnalisme au combat et ses qualités humaines. Cependant, des tensions subsistent.

Fiche technique

Distribution

  • Jeremy Renner (VF : Jérôme Pauwels) : le sergent première classe William James
  • Anthony Mackie (VF : Sidney Kotto) : le sergent J. T. Sanborn
  • Brian Geraghty (VF : Patrick Mancini) : le spécialiste Owen Eldridge
  • Guy Pearce (VF : Philippe Valmont) : le sergent Matt Thompson
  • Ralph Fiennes (VF : Pascal Germain) : le leader de l'équipe de mercenaires
  • David Morse (VF : Patrick Béthune) : le colonel Reed
  • Evangeline Lilly (VF : Vanina Pradier) : Connie James
  • Christian Camargo (VF : Pierre-François Pistorio) : le lieutenant-colonel John Cambridge
  • Christopher Sayegh (V. F. : Gabriel Bismuth-Bienaimé) : Beckham
  • Nabil Koni : le professeur Nabil
  • Sam Spruell (VF : Jérôme Rebbot) : Charlie
  • Sam Redford : Jimmy
  • Feisal Sadoun : Feisal
  • Barrie Rice : Chris
  • Justin Campbell : le sergent Carter
  • Malcolm Barrett : le sergent Foster
  • Suhail Al-Dabbach (en) : l'homme en costume noir
  • Imad Dadudi : le capitaine de police irakien des Nations unies
  • Erin Gann : l'officier aux affaires mortuaires
  • Kristoffer Winter : le soldat à l'intersection
  • J.J. Kandel : le garde de Camp Liberty Market
  • Ryan Tramont : le garde de Liberty Gate
  • Michael Desante : le traducteur irakien
  • Hasan Darwich : le marchand de DVD
  • Wasfi Amour : l'insurgé dans les escaliers
  • Nibras Quassem : la femme de Nabil
  • Ben Thomas : le secouriste militaire américain
  • Nader Tarawneh : le sniper insurgé
  • Anas 'Tipsy' Wellman : soldat des Nations unies
  • Omar Mario : le boucher
  • Fleming Campbell : un soldat

Analyse

La plupart des scènes de ce film sont tournées en pellicule 16 mm ; l'objectif étant d'obtenir un grain argentique sur l'image, de manière à rendre cette dernière plus crue et brute. La ville de Bagdad en paraît d'autant plus rouillée et fatiguée par la guerre. L'image granuleuse et sa colorimétrie, proche du terrain, de la terre et du corps, évoque Mars, dieu de la guerre. De plus, le spectateur est en immersion par le biais de nombreux mouvements de caméra et de changements de mise au point. Les scènes du film évoquent ainsi un reportage de journal télévisé pendant la guerre d'Irak[1],[2]. Au tout début du film apparaît la phrase « La guerre est une addiction », dans la version originale « Le rush de la bataille [crée] une dépendance puissante et presque léthale, car la guerre est une drogue. », qui selon les commentateurs, situe le vrai sujet du film[3],[4].

Le sergent James a une épouse et un fils aux États-Unis, mais il reste toujours partant pour passer sa tenue protectrice d'artificier démineur, avec plastron, collet et casque, afin de désactiver les mines qui ont été repérées, sans se soucier des demandes de son subalterne, le sergent Sanborn. Alors qu'il essaie en vain de neutraliser les bombes placées sur le corps d'un kamikaze qui, en bon père de famille, a demandé de l'aide, il n'y parvient pas et manque d'être tué dans l'explosion inévitable qui s'ensuit. À la question posée, lui demandant pourquoi il prend toujours le risque de se faire tuer en négligeant les ordres, il répond "Je ne sais pas".

Autour du film

La réalisatrice Kathryn Bigelow à la 82e cérémonie des Oscars, le .
  • « The Hurt Locker » désigne en anglais un endroit métaphorique où l'on se trouve lorsque l'on a échoué à une épreuve[5],[6].
  • En , un expert en déminage de l'armée américaine, le sergent-chef Jeffrey Sarver, attaque Boal en justice pour obtenir des dommages et intérêts, revendiquant des droits sur le titre du film, sur la phrase "war is a drug" et arguant que c'est sa vie de démineur qui a inspiré le film. Boal explique alors que des dizaines de professionnels du déminage ont été interviewés pour concevoir le scénario, que le titre original renvoie à un terme déjà utilisé dans le milieu du déminage au moment de la guerre du Viet-Nam et qu'il est normal que des démineurs s'identifient au héros du film[7],[4]. Le soldat perd son procès l'année suivante[8].
  • Le film a été tourné en partie en Jordanie, à Amman, où la sécurité de l'équipe de tournage fut assurée par l'armée jordanienne, et le tournage s'est déroulé au cours du Ramadan, ce qui obligeait les non-musulmans de l'équipe à manger à l'intérieur de leurs chambres, avec des rideaux fermés, par respect pour les pratiquants et selon la loi jordanienne[9].
  • Les soldats sont équipés de l'Army Combat Uniform (ACU) ARPAT UCP mais possèdent encore des effets d'anciennes tenue de l'armée américaine (OTV Woodland et couvre casque en Woodland également pour le Sergent James). L'action devrait donc se dérouler en 2005, néanmoins le film prend place en 2004. D'autres erreurs peuvent être notées, comme une remarque concernant YouTube qui a été fondé en 2005 ou le jeu vidéo Gears of War qui date de 2006. De plus le sergent James écoute dans sa chambre le morceau Fear de l'album Rio Grande Blood de Ministry qui est sorti en 2006 aussi.

Notes et références

  1. « Test Blu-Ray : Démineurs », sur hdnumerique.com, (consulté le )
  2. Patrick-Pierre Garcia, « Démineurs (Tournage HD et Super 16 mm) », sur lesnumeriques.com, (consulté le )
  3. (en) Michael Hastings et ContributorAuthor, « The Hurt Locker , and What it Means to be Addicted to War », sur HuffPost, (consulté le )
  4. (en-US) Walter Owen, « The Hurt Locker: So Right About Men, So Wrong About Addiction », sur Vanity Fair (consulté le )
  5. (en) Entrée « hurt locker », sur The Online Slang Dictionary.
  6. (en) Entrée « hurt locker », sur Urban Dictionary.
  7. « Army bomb expert claims 'Hurt Locker' based on him - USATODAY.com », sur usatoday30.usatoday.com (consulté le )
  8. « Iraq War Vet Ordered to Pay $187,000 in Failed Lawsuit Against 'Hurt Locker' Producers (Exclusive) | Hollywood Reporter », sur www.hollywoodreporter.com (consulté le )
  9. (en) « Trivia for The Hurt Locker », sur l'Internet Movie Database.

Liens externes

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