Défense de la langue française

Défense de la langue française (DLF) est une association française dont l'objectif est la défense et le rayonnement de la langue française au niveau national et international. DLF a reçu l'agrément des associations de défense de la langue française[1].

Pour les articles homonymes, voir DLF.

Son siège social est à Paris.

Historique

Fondée en 1958, entre autres par Paul Camus[2], Maurice Rat et d'autres[Qui ?], elle est la continuation et l'extension du « Cercle de presse Richelieu » créé en 1952 par le même Paul Camus, avec Georges Duhamel, Jules Romains et Jean Cocteau en vue d'enrayer la dégradation de la langue dans la presse[3].

L’Académie française lui décerne le prix de la langue-française en 1964.

L'association réunit aujourd'hui plus de 3 000 membres[réf. nécessaire], en France et hors de France. Indépendante de tout courant de pensée religieux, philosophique ou politique[réf. nécessaire], elle fonctionne de ce fait essentiellement à l'aide des cotisations de ses membres. Cela lui permet ainsi d'avoir des liens avec les organismes publics concernés par la langue française, en particulier, l'Académie française, dont est membre le président de l'association, et également avec la Délégation générale à la langue française et aux langues de France[4].

L'association adhère en 1994 au regroupement Droit de comprendre, duquel sont également membres Avenir de la langue française, l'Association pour la sauvegarde et l'expansion de la langue française, l'Association des écrivains cheminots et l'Alliance Champlain.

Présidents

Depuis sa fondation, l'association a été présidée par un académicien. Se succéderont ainsi à sa tête Léon Bérard (1958-?), Maurice Genevoix (?), Jean Mistler (?), Jean Dutourd (1989-2009), Angelo Rinaldi (2009-2011), Philippe Beaussant (2011-2016), Xavier Darcos (depuis 2016)[5].

Missions

L'association s'est donné pour missions la défense et le rayonnement de la langue française sur le plan national et international, et la défense du droit des citoyens français de pouvoir s'exprimer dans leur langue maternelle dans tous les actes de leur vie quotidienne comme la loi le prévoit. Elle publie une revue trimestrielle du même nom.

Elle soutient l'usage de certains néologismes contre les anglicismes :

  • « courriel » pour « e-mail »
  • « coentreprise » pour « joint venture »
  • « hameçonnage » pour « phishing »
  • « fin de semaine » ou « reposailles » pour « week-end ».

Activités

Elle participe à l'attribution du Prix de la Carpette anglaise.

Les principales activités de Défense de la langue française sont la publication de sa revue, mais également ses concours de la langue française tels que le Prix Richelieu, Le Plumier d'or, destiné aux élèves de 4e des collèges, organisé avec le soutien de la Marine nationale ; La Plume d'or, pour les étudiants des Alliances françaises dans le monde entier, avec le soutien du Sénat ; et La Rapière d'or, destinée à tous les lecteurs de la revue.

Divers

En , l'association a décerné le prix Richelieu à Éric Zemmour pour la qualité de son expression et son engagement en faveur de la langue française, malgré sa condamnation, le mois précédent, pour provocation à la haine raciale par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. En signe de protestation, le président de l'association, Angelo Rinaldi, a remis sa démission[6]. Il a été remplacé par Philippe Beaussant, membre de l'Académie française.

La Plume d'or

Concours existant depuis 2000 et organisé par l'association à destination des étudiants des Alliances françaises dans le monde entier. Il bénéficie du soutien du Sénat.

Le Sénat.

L'épreuve, d'une durée totale de deux heures, a lieu pendant la semaine de la francophonie, dans les locaux de chaque Alliance française, sous la surveillance d'un professeur, et sous la responsabilité du directeur de l'Alliance.

Le sujet du concours est rédigé par le Comité des concours de Paris et comprend deux parties :

  • les questions éliminatoires, notées sur 70 et corrigées localement par un ou plusieurs professeurs de l'Alliance locale, désignés par le Directeur,
  • l'expression écrite, notée sur 30 et corrigée par le comité du concours à Paris.

Les deux notes obtenues sont ensuite additionnées afin d'obtenir un total sur 100 points.

D'autre part, le lauréat du concours est invité à se rendre au Sénat, principal mécène du concours, pour recevoir son prix : il passe une semaine à Paris, au mois de mars de l'année suivante lors de la semaine de la francophonie[7],[8],[9],[10]. Les 100 lauréats suivants reçoivent un diplôme d'Honneur ou d'Encouragement et une récompense, remise par l'Alliance française, l'ayant reçu du Service culturel de l'Ambassade de France la plus proche.

Notes et références

  1. Arrêté du 14 mai 2010 portant renouvellement de l'agrément d'associations de défense de la langue française.
  2. Paul Camus (1897-1984) Ingénieur des Arts et Manufactures, journaliste à l'ORTF, secrétaire général fondateur de DLF (1958-1982). Grand-Prix du Rayonnement de la Langue française de l'Académie Française (1966).
  3. (en) Zsuzsanna Fagyal, Douglas Kibbee, Frederic Jenkins, French: A Linguistic Introduction, Cambridge University Press, 2006, 337 pages, p. 177 : « In the early 1950s the Association française de normalisation (AFNOR) was founded, as well as the Cercle de Presse Richelieu, which would become Défense de la langue française »
  4. Revue n° 238, datée du 4e trimestre 2010.
  5. Dominique Hoppe, Natacha Polony lauréate 2016 du Prix Richelieu, blog sous Le Huffington Post, 1er avril 2016.
  6. Angelo Rinaldi proteste contre la remise d'un prix à Eric Zemmour, Libération, 7 mars 2011.
  7. Mélanie Volland, PLUME D'OR - Les littéraires francophones mis à l'honneur, Le Petit Journal (web), mercredi 08 avril 2015.
  8. La Plume d'or.
  9. Jacky Deromedi, Lettre, mars 2015.
  10. Semaine de la francophonie à Kaduna organisée par l’Alliance française, mars 2012.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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