Déclaration de Great Barrington

La déclaration de Great Barrington est un document rédigé au think tank libertarien American Institute for Economic Research (en) de Great Barrington (Massachusetts), et signé le par Martin Kulldorff (en) (professeur de médecine à l'université Harvard), Sunetra Gupta (professeure et épidémiologiste à l'université d'Oxford) et Jay Bhattacharya (en) (professeur à l'École médicale de l'université Stanford). Il recommande une approche alternative contre la pandémie de Covid-19. Au lieu du confinement, décrit comme responsable d'effets physiques et mentaux négatifs, les auteurs recommandent la « protection focalisée » des personnes vulnérables, âgées et infirmes, et de permettre aux jeunes et à ceux avec un risque de décès beaucoup plus faible de vivre leurs vies normalement jusqu'à ce que la société atteigne l'immunité grégaire[1],[2],[3].

La déclaration a été parrainée par l'American Institute for Economic Research (AIER), un groupe de réflexion libertaire basé à Great Barrington dans le Massachusetts.

Dans son reportage sur la déclaration, Ahmed Nafeez, journaliste du Byline Times a décrit l'AIER comme une "institution intégrée dans un réseau financé par Koch qui nie la science du climat tout en investissant dans les industries polluantes des combustibles fossiles"[4]. Le Byline Times a rapporté que l'organisation gère un fonds d'investissement de 284 millions de dollars et a investi ses actifs dans plusieurs entreprises de combustibles fossiles, notamment Chevron et ExxonMobil, le géant du tabac Philip Morris International, Microsoft, Alphabet Inc. et de nombreuses autres entreprises[4],[5]. Ses revenus de 2018 dépassaient 2,2 millions de dollars américains[6] et comprenaient un don de 68 100 dollars américains de la Fondation Charles Koch. Le réseau de chapitres locaux  dit "Société Bastiat"  de l'AIER s'associe au Réseau Atlas, à l'Institut Ayn Rand, à l'Institut Cato, à l'Institut Charles Koch et à d'autres groupes de réflexion financés par Koch[5]. Parmi les recherches controversées financées par l'AIER dans le passé, on peut citer une étude affirmant que les ateliers de fortunes qui approvisionnent les multinationales sont bénéfiques pour ceux qui y travaillent[7],[8]. Les déclarations et les publications de l'AIER minimisent constamment les risques du changement climatique, avec des titres qui considèrent comme non sérieux les activistes environnementaux ou encourageant les Brésiliens à couper la forêt tropicale"[4][,[9].

Références

  1. (en) Lenzer, Jeanne, « Covid-19: Group of UK and US experts argues for "focused protection" instead of lockdowns », British Medical Journal, (DOI 10.1136/bmj.m3908)
  2. « Serrer la vis ou laisser faire, le dilemme de l’immunité collective », sur Le Temps, (consulté le )
  3. (en) « AIER Hosts Top Epidemiologists, Authors of the Great Barrington Declaration », sur American Institute for Economic Research, (consulté le )
  4. (en) « Climate Science Denial Network Behind Great Barrington Declaration – Byline Times », sur Byline Times, (consulté le ).
  5. (en) « Koch-Funded PR Agency Aided Great Barrington Declaration Sponsor – Byline Times », sur Byline Times, (consulté le ).
  6. (en) « ‘Great Barrington Declaration' and AIER feeling heat on both sides of the Atlantic », sur The Berkshire Edge, (consulté le ).
  7. (en) Trish Greenhalgh, Martin McKee et Michelle Kelly-Irving, « The pursuit of herd immunity is a folly – so who's funding this bad science? », The Guardian, (lire en ligne , consulté le ).
  8. (en) Ron McKay, « Spotlight: With scientists at loggerheads on how to deal with Covid-19, what chance do the rest of us have? », The Herald, (lire en ligne , consulté le ).
  9. (en) « ‘Great Barrington Declaration' and AIER feeling heat on both sides of the Atlantic », sur The Berkshire Edge, (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

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