Alphabet cyrillique

L’alphabet cyrillique (en bulgare et macédonien : кирилица ; en russe : кириллица ; en ukrainien : кирилиця ; en biélorusse : кірыліца ; en ruthène/rusyn : кырилиця ; en serbe : ћирилица et ćirilica) est un alphabet bicaméral de trente lettres, créé vers la fin du IXe siècle dans l'Empire bulgare, dans l'actuelle Bulgarie ou dans l'actuelle Macédoine du Nord[1], par des disciples du frère Cyrille ou peut-être Clément d'Ohrid (premier évêque de l'Église orthodoxe bulgare), à partir de l'alphabet grec dans sa graphie onciale et de l'alphabet glagolitique.

Cyrillique

Exemple d’écriture en alphabet cyrillique
Caractéristiques
Type Alphabet
Langue(s) Notamment plusieurs langues slaves, et de nombreuses langues de pays issus de l’ancienne URSS.

Langues slaves (russe, ukrainien, biélorusse, bulgare, macédonien, serbe, monténégrin, ruthène).

Langues turques (kazakh, ouzbek [anciennement], tatar, kirghize, bachkir, tchouvache).

Langues ouraliennes (komi, mari, sami).

Langues mongoles (mongol, bouriate, kalmouk).

Langues iraniennes (kurde, ossète, tadjik).

Langue romane (moldave).

Langue sino-tibétaine (doungane).

Langues caucasiennes (tchétchène, tsez, adyguéen, etc.)

Direction Gauche à droite
Historique
Époque Variantes archaïques dès 940
Système(s) parent(s) Protosinaïtique

 Phénicien
  Grec
   Glagolitique
    Cyrillique

Système(s) apparenté(s) Latin, copte et arménien
Codage
Unicode U+0400 à U+04FF
U+0500 à U+052F
U+1C80 à U+1C8F
U+2DE0 à U+2DFF
U+A640 à U+A69F
ISO 15924 Cyrl

La valeur phonétique des lettres empruntées correspond, mutatis mutandis, à celle qu’elles avaient dans le grec de l’époque. Par exemple, le Β bêta (prononcé [b] en grec classique, mais [v] en grec médiéval et moderne) est devenu le В (v) cyrillique ; il a donc fallu créer une lettre de façon à obtenir un graphème pour le phonème [b], en l’occurrence une modification du ve, soit Б.

Depuis l’entrée de la Bulgarie dans l’Union européenne le , le cyrillique en est devenu le troisième alphabet officiel après le latin et le grec.

Usages de l'alphabet cyrillique

Distribution de l'alphabet cyrillique
  • Pays où il est utilisé en tant qu'écriture principale
  • Pays où il est utilisé avec une autre écriture officielle
  • Pays où il n'a pas de statut officiel

L'alphabet cyrillique est principalement utilisé pour écrire plusieurs langues slaves (plus spécifiquement, les langues des peuples slaves orthodoxes, les peuples slaves catholiques (polonais, tchèques, slovaques, slovènes, croates, etc.) ayant adopté l'usage de l'alphabet latin) :

Il sert également à écrire de nombreuses langues non slaves ou non indo-européennes parlées sur le territoire de la Russie, comme l'oudmourte, le khanty, le nénètse ou l'ossète, ainsi que le mongol ou même le doungane, un dialecte du mandarin. Pour ces langues, il est souvent complété par des signes diacritiques ou des caractères spéciaux, destinés à noter des phonèmes qui n'existent pas en russe[2]. L'alphabet cyrillique est également utilisé pour écrire des langues turcophones d'anciens pays de l'URSS, comme le kazakh au Kazakhstan ou l'ouzbek en Ouzbékistan.

Jusqu'en 1857, une variété d'alphabet cyrillique[3] a également servi à transcrire le roumain ; son emploi a perduré ponctuellement jusqu'en 1918 en Bessarabie. En outre, de 1940 à 1989 (et jusqu'à nos jours en Transnistrie) les pouvoirs soviétique et post-soviétique ont imposé, pour le roumain parlé en URSS (sous le nom de « moldave »), l'usage de l'alphabet cyrillique russe moderne (légèrement adapté), translittéré en lettres latines en Moldavie.

Dans cet article, ne seront traités que les aspects de l'alphabet cyrillique servant à écrire le russe. En effet, dans les autres langues l'utilisant, les lettres peuvent avoir une tout autre valeur. Par exemple, en bulgare ъ (dit ер голям (èr goliam)) se prononce comme le ă roumain et le щ se prononce cht.

Origine

Bible présentée dans l'église du village de Koumanovo (Bulgarie).[réf. souhaitée]

Le fait que Constantin Cyrille, dit le Philosophe, ait créé l'alphabet et les premières traductions en vieux-slave est incontestable. Mais une des questions les plus intéressantes, restée sans réponse univoque encore actuellement, porte sur la création au cours d'une période relativement brève de deux alphabets slaves, à savoir l'alphabet cyrillique et l'alphabet glagolitique. Les avis ne s'accordent pas tous pour affirmer lequel des deux a été créé par Constantin Cyrille.

Selon l'hypothèse la plus répandue sur la création des deux alphabets, le cyrillique ferait son apparition, chronologiquement, après le glagolitique. D'un point de vue acoustique et graphique, le cyrillique est issu de l'onciale grecque. Ce serait Clément d'Ohrid, un des disciples de Constantin (Cyrille), qui l'aurait créé, lui donnant le nom de son professeur. La plupart des scientifiques attribuent l'alphabet glagolitique à Constantin (Cyrille). Il correspond à la composition phonétique de l'ancien slave et possède une graphie originale ; certains chercheurs indiquent que le dessin des lettres suit les règles de la section dorée (les rapports du petit et du grand côté à l'ensemble sont identiques). Si, entre l'alphabet glagolitique et l'alphabet cyrillique, il existe une certaine continuité, ils n'en comportent pas moins des différences significatives. L'alphabet cyrillique remplace rapidement l'alphabet glagolitique, d'abord en Bulgarie orientale, notamment dans la capitale de l'époque, Preslav. À l’école d'Ohrid, l'alphabet glagolitique est plus largement répandu et employé plus longtemps. Dans quelques monastères au bord de la mer Adriatique, en Croatie, le glagolitique a été utilisé en cryptographie jusqu'au XIXe siècle.

Selon la seconde hypothèse, Constantin (Cyrille) serait l'auteur des deux alphabets, ce qui signifierait qu'il aurait traduit les principaux livres liturgiques deux fois. En 855, il aurait créé l'alphabet cyrillique dérivé de l'écriture grecque en l'adaptant au langage slave, pour traduire ensuite les livres liturgiques pour les besoins des slaves de la région du fleuve de Brégalnica (Macédoine du nord-ouest). Plus tard, en 862-863, il aurait créé l'alphabet glagolitique, recopiant les livres déjà traduits afin de donner à sa mission en Grande-Moravie une expression chrétienne universelle.

De nos jours, l'alphabet cyrillique est employé non seulement par les Bulgares, mais également par les Serbes, les Monténégrins, les Macédoniens, les Russes, les Ukrainiens, les Biélorusses aussi bien que par beaucoup d'autres peuples non-slaves de l'ex-URSS, ainsi que par les Mongols : environ deux cents millions de personnes en tout.

L'œuvre de Cyrille et Méthode a été continuée par leurs disciples Clément, Naum, Anguélari (ru), Gorazd et Sava, qui, à leur arrivée en Bulgarie, ont reçu le soutien du roi de Bulgarie Boris Ier. Chacun des cinq étudiants a sa propre fête religieuse. Le on célèbre les deux saints, Cyrille et Méthode[4]. Saints Cyrille et Méthode ont été proclamés copatrons de l'Europe en par saint Jean-Paul II.

Les ecclésiastiques vivant surtout dans la région de l'Adriatique du nord ont continué à utiliser l'écriture glagolitique jusqu'à la fin du XVIIe siècle, après quoi elle n'a été maintenue que dans la liturgie ; le dernier document en glagolitique date de la fin du XIXe siècle.

L'alphabet cyrillique doit, plus ou moins directement, plusieurs de ses caractéristiques innovantes par rapport au modèle grec, voire certaines de ses lettres, au glagolitique.

Dans la religion orthodoxe, le 24 mai, jour de l’alphabet slave et des Saints-Frères Cyrille et Méthode, est une fête qui n'a que peu d'analogues : jour de l'écriture, de l'éducation et de la culture. C'est la fête de l'éveil spirituel, de l'aspiration au perfectionnement à travers la science et la culture. Les lettres créées par Cyrille et Méthode, leurs traductions des livres liturgiques en vieux-slave, la défense du droit de chaque peuple à glorifier Dieu dans sa propre langue, ont une importance historique pour tous les peuples slaves. Leur œuvre est humanitaire et démocratique, commune à tous les Slaves et au service de la grande idée humaine d'égalité de tous dans le domaine spirituel.

Lettres

Alphabet originel

Ce tableau présente :

  • les éventuelles variantes d'une lettre indiquées entre parenthèses sont utilisés dans les cas où l'informatique ne permet pas un rendu fidèle ;
  • les valeurs numériques des lettres cyrilliques diffèrent de celles de leurs équivalents glagolitiques ;
  • la prononciation est donnée selon l'alphabet phonétique international ; les valeurs entre parenthèses sont des notations utilisées par les slavistes ;
  • le nom est indiqué en transcription latine, puis entre parenthèses en vieux slave et en slavon d'église.
LettreÉcritureValeur
numérique
PrononciationNomRemarques
А, а1/a/az (азъ)La forme de la lettre a évolué tardivement vers celle du a latin
Б, б/b/buky (букы, буки)Son tracé est une déformation de la lettre В.
В, в2/v/vědě (вѣдѣ, вѣди)Cette lettre provient du β (bêta) grec majuscule (Β)[5].
Г, г3/g/glagoli (глаголи)Cette lettre provient du γ (gamma) grec majuscule (Γ).
Д, д4/d/dobro (добро)Cette lettre provient du δ (delta) grec majuscule (Δ).
Є, є (Е, е)5/ɛ/êst (ѥстъ, есть)Cette lettre peut être prononcée mouillée.
Ж, ж/ʒ/živěte (живѣте)
Ѕ, ѕ, Ꙃ, ꙃ6/dz/zelo (ѕѣло, ѕѣлѡ)Variante de la suivante.
З, з, Ꙁ, ꙁ7/z/zemlâ (земля)
И, и8/i/iže (иже)nommé également « i–huitaine » ; Cette lettre provient du η (êta) grec majuscule (Η) que les Grecs prononcent "i" aujourd'hui.
І, і, Ї, ї10/i/i ou ižei (ижеи)nommé « i–dizaine ».
К, к20/k/kako (како, какѡ)
Л, л30/l/lûdiê (людиѥ, люди)Cette lettre provient du λ (lambda) grec majuscule (Λ).
М, м40/m/myslite (мыслите, мыслѣте)
Н, н50/n/naš´ (нашь, нашъ)Originellement la barre était penchée vers la droite (comme dans N).
О, о70/o/on (онъ)Le tracé de cette lettre peut s'approcher d'un losange.
П, п80/p/pokoi (покои, покой)Cette lettre provient du π (pi) grec majuscule (Π).
Р, р100/r/r´ci (рьци, рцы)Cette lettre provient du ρ (rhô) grec majuscule (Ρ).
С, с200/s/slovo (слово)provient du sigma lunaire (ϲ).
Т, т300/t/tverdo (тврьдо, твердо) 
Ѹ, ѹ, У, у(400)/u/uk (укъ)Cette lettre provient du digraphe o + u
Ф, ф500/f/frt (фрътъ, фертъ)Cette lettre provient du φ (phi) grec majuscule (Φ).
Х, х600/x/hěr (хѣръ)Cette lettre provient du χ (chi) grec majuscule (Χ).
Ѡ, ѡ800/oː/o (о)Cette lettre fut tardivement nommée « Oméga » (Омега). Il existe la ligature Ѿ, ѿ ot
Ц, ц900/t͡s/ci (ци, цы)Cette lettre provient du ץ hébreu final.
Ч, ч90/t͡ʃ/črv (чрьвь, червь)Cette lettre provient du צ hébreu.
Ш, ш/ʃ/ša (ша)Cette lettre provient du ש (shin) hébreu.
Щ, щ/ʃt/šta (ща)À l'origine, la barre inférieure était au centre, formé d’un ш (ša) superposé au т (tverdo). Prononciation variable en slavon d'église.
Ъ, ъ/u̯/êr (ѥръ, еръ)jer ou yer ; actuel signe dur très rare en russe contemporain, courant en bulgare où il a valeur d'une voyelle (notée â), disparu des autres alphabets cyrilliques.
Ы, ы/ɨ/êry (ѥры, еры)ligature cyrillique de ъ et і ; transcription habituelle : y, en russe contemporain
Ь, ь/i̯/êr´ (ѥрь, ерь)actuel signe mou marquant la palatalisation.
Ѣ, ѣ/æː/, /ieː/ât´ (ıать ou ять)jat' ou yat'. Cette lettre est disparue de tous les alphabets cyrilliques contemporains. Elle fut supprimée du russe en 1917, et du bulgare en 1945.
Ю, ю/ju/û (ю)Cette lettre provient de l'ancienne ligature іоу (iou).
Ꙗ, ꙗ, (ІА, ıa)/ja/a yodisé (А йотированное)En slavon d'église, cette lettre était confondue avec la lettre Ѧ, absente du cyrillique.
Ѥ, ѥ/jɛ/é yodisé (Е йотированное)après une voyelle ou л, н, р
Ѧ, ѧ, Я, я(900)/ɛ̃/petit ious (юс малый)
Ѫ, ѫ/õ/grand ious (юс большой)
Ѩ, ѩ/jɛ̃/юс малый йотированный
Ѭ, ѭ/jõ/grand ious yodisé (юс большой йотированный)
Ѯ, ѯ60/ks/ksi (кси)Cette lettre provient du ξ grec.
Ѱ, ѱ700/ps/psi (пси)Cette lettre provient du ψ (psi) grec.
Ѳ, ѳ9/f/fita (фита)Cette lettre n'était utilisée que pour la traduction du grec. Cette lettre provient du θ (thêta) grec.
Ѵ, ѵ400ijitsa (ижица)Cette lettre fut supprimée du russe en 1917. Elle provient de l'υ (upsilon) grec.

Alphabet cyrillique contemporain russe

L'alphabet cyrillique utilisé pour le russe compte 33 lettres depuis 1917. Avant cette date, l'alphabet dit « prérévolutionnaire » en comprenait quatre de plus. Celles-ci sont repérées dans le tableau par un fond grisé.

Cette écriture étant bicamérale, chaque lettre connaît deux variantes, capitale et minuscule. Le tableau suivant détaille l'alphabet actuel ; il se lit comme suit :

  • capitale et minuscule
  • nom de la lettre telle que prononcée lorsqu'on l'épelle ; on a adopté ici une transcription et non une translittération afin de rendre explicite le nom en question
  • translittération : le premier signe indiqué suit la norme ISO 9 de 1995 ; les suivants, si les usages divergent, proviennent d'autres systèmes fréquemment utilisés
  • prononciation phonétique selon l'API
  • prononciation imagée, orthographiée selon les usages français.
CapitaleMinusculeMinuscule
italique
NomTranslittérationPrononciation
(API)
Prononciation
(français)
Аааaa[a]a
Бббbeb[b]b
Вввvev[v]v
Гггgeg[g]g dur
Дддded[d]d
Еееie[ʲe]
Ёёёioio[ʲo]io
Жжжžej[ʐ]j
Зззzez[z]z
Иииii[i]i
Йййi kratkoié
и краткое
ï[j]ï
Іііi s totchkoï
и с точкой
ì[i]i
Кккkak[k]k
Лллell[ɫ]l
Мммemm[m]m
Нннenn[n]n
Оооoo[o]o
Пппpep[p]p
Рррerr[r]r roulé
Сссess[s]s dur
Тттtet[t]t
Уууouou[u]ou
Фффeff[f]f
Хххkhakh[x]rh
Цццtsets[t͡s]ts
Чччčetch[t͡ɕ]tch
Шшшšach[ʂ]ch
Щщщščachtch[ɕ:]chtch
Ъъъtvjordyj znak
твёрдый знак
" (signe dur)− (vélarisation)muet
Ыыыy
(jery, еры)
y[ɨ]i tendu
Ьььmiagkiï znak
мягкий знак
(signe mou)+ (palatalisation)y (mouillure)
Ѣѣѣyat’
ять
ě[ʲɛ]
Эээè oborotnoje
э оборотное
è[ɛ]è
Юююjuyou[ʲu]iou
Яяяjaia[ʲa]ia
Ѳѳѳf̀ita
Ѳита
[f] ~ [fʲ]
Ѵѵѵižica
ижица
[i]i

Alphabet cyrillique contemporain bulgare

Le système bulgare officiel de translittération a été conçu en 1995 pour la Commission bulgare pour les toponymes antarctiques[6], et entériné par la Loi bulgare sur la translittération de 2009[7].

Autres langues

Pour une description des alphabets actuels issus du cyrillique, voir Position des lettres du cyrillique dans les alphabets (ru).

L'alphabet cyrillique se retrouve ainsi sous des déclinaisons plus ou moins anciennes : l'alphabet roumain remontant vraisemblablement au Moyen Âge, et l'alphabet cyrillique serbe inventé à partir du russe au XIXe siècle, lui-même tiré de l'alphabet bulgare.

Graphie manuscrite et cursive

La graphie manuscrite cursive des lettres cyrilliques diffère autant de la graphie imprimée que nos lettres latines. De plus, dans certaines éditions, l'italique imprimée minuscule suit le tracé des lettres cursives (ce qui, typographiquement, montre la différence entre des obliques et des italiques). Certaines cursives ne sont cependant pas identiques selon qu'elles sont manuscrites ou imprimées (ces lettres sont repérées par la couleur bleue) :

Légende
Rangée 1 : caractères d'imprimerie en romaine ; rangée 2 : caractères d'imprimerie en italique ; rangée 3 : caractères manuscrits cursifs.

Serbe et macédonien

Enfin, en serbe et en macédonien, les italiques cursives des minuscules бгдпт ont encore un autre œil, parfois plus proche encore de la graphie manuscrite :

Graphie serbe. La dernière lettre, ш minuscule, peut être marquée d'un trait souscrit.

Codage informatique

De nombreux codages ont été inventés pour gérer l'alphabet cyrillique.

Unicode

En Unicode 6.0, les différentes variantes de l'alphabet cyrillique sont représentées par quatre blocs:

Les caractères de la plage U+0400–U+045F sont simplement une transposition de la table ISO/CEI 8859-5. La plage U+0460-U+0489 correspond aux caractères historiques. La U+048A-U+052F contient les caractères spécifiques aux différentes langues se basant sur l'alphabet cyrillique.

L'Unicode n'inclut globalement pas les caractères cyrilliques accentués, à quelques exceptions près :

  • les combinaisons considérées comme des lettres à part entière des alphabets : Й, Ў, Ё, Ї, Ѓ, Ќ ;
  • les deux combinaisons requises pour différencier les homonymes en bulgare et en macédonien : Ѐ, Ѝ ;
  • quelques combinaisons de slavon d'église : Ѷ, Ѿ, Ѽ.

L'Unicode 5.1, publié le , introduit des changements majeurs, parmi lesquelles l'ajout des blocs Cyrillic Extended-A et Cyrillic Extended-B, et l'amélioration du support du cyrillique ancien, de l'abkhaze, de l'aléoute, du tchouvache, du kurde, et des langues mordves[8].

Cependant, quelques langues comme le slavon d'église ne sont pas encore entièrement prises en charge.

Cursives en Unicode

Les cursives imprimées ne sont pas distinguées des non-cursives en Unicode, elles sont donc dans les systèmes informatiques distinguées par la famille de fonte utilisée.

Par exemple le style (au sens des feuilles de style en cascade et du HTML) permettant de les afficher peut être :

style="font-family:FreeSerif,Georgia,'Times New Roman','Nimbus Roman No9 L','Century Schoolbook L','Trebuchet MS','URW Bookman L','URW Chancery L','URW Palladio L',Teams,serif"

Ceci donne sur la table des caractères cyrilliques :

Également disponible sous forme d'image png.
абвгдеёжзийклмнопрстуфхцчшщъыьэюя
абвгдеёжзийклмнопрстуфхцчшщъыьэюя

Codes

Notes et références

  1. L'attribution de la paternité de l'alphabet cyrillique à la Bulgarie ou à la Macédoine du Nord est une question empreinte de nationalisme.
  2. Voir Diacritiques de l'alphabet cyrillique.
  3. А а, Ъ ъ (= ӑ), Б б, Β β, Ґ γ, Δ δ, Є є, ζ ʝ, С с, І ι, К к, Λ λ, М м, Ν н, О о, П п, Р р, Т m, Υ υ, Ф ф, Х х, Џ џ (= ҭ), Ч ч, Ш ш, Щ щ (= şt), Ђ ђ (= î, â), Ξ ξ (= x), Ζ z : Denis Deletant, Slavonic letters in Moldova, Wallachia & Transylvania from the tenth to the seventeenth centuries, Ed. Enciclopedică, Bucharest 1991.
  4. « Saints Cyrille et Méthode », sur nominis.cef.fr (consulté le )
  5. Si le β grec se prononçait sans doute originellement [b], il a pris la prononciation [v] dès l'époque byzantine.
  6. (en) Toponymic Guidelines for Antarctica, Antarctic Place-names Commission of Bulgaria, Sofia, 1995.
  7. (bg) Journal officiel, No. 19, 13 mars 2009.
  8. « IOS Universal Multiple-Octet Coded Character Set » [PDF] (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Ivan G. Iliev / Иван Г. Илиев, Short History of the Cyrillic Alphabet / Кратка история на кирилската азбука, Пловдив / Plovdiv, (ISBN 978-619-7016-02-4, présentation en ligne)

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de l’écriture
  • Portail de la Russie
  • Portail du haut Moyen Âge
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.