Cyril Radcliffe

Cyril Radcliffe (né le à Llanychan (en) dans le Denbighshire au pays de Galles - mort le à Hampton Lucy (en) dans le Warwickshire en Angleterre), 1er vicomte Radcliffe, est un avocat britannique.

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Mission sur la partition des Indes

Radcliffe est mandaté en par le Gouvernement Attlee de Londres pour définir en cinq semaines le tracé qui fait office de frontière lors de la partition des Indes le . Deux jours après l'indépendance du Raj britannique, ce tracé nommé « Ligne Radcliffe », conçu sans tenir compte des complexités locales, donne naissance à l'Inde et au Pakistan, ce dernier étant composé de deux parties éloignées de 1 600 km, la deuxième devenant plus tard le Bengladesh. Les conséquences humaines de cette partition arbitraire sont tragiques : assassinats, lynchages, exil de 12 à 16 millions de personnes, les musulmans rejoignant le Pakistan, les sikhs et les indous l'Inde, plus d'1 million d'entre elles mourant de fatigue, de faim ou de maladie lors de ce déplacement[1].

Conscient de ses erreurs, Radcliffe écrit après être retourné précipitamment au Royaume-Uni : « il y aura 80 millions de personnes en colère qui vont me chercher, je ne voudrai pas qu'elles me retrouvent. » Avant cette mission, il ne connaît pas le sous-continent indien. Il n'y retournera plus jamais par la suite[1].

En 1951, Nehru, premier ministre de l'Inde, déclare à titre symbolique que Cyril Radcliffe est persona non grata en Inde, même si ce dernier ne retournera jamais dans ce pays. Nehru qualifie Radcliffe d'irresponsable pour avoir fixé des frontières aléatoires au Pakistan et l'Inde, alors qu'il ne connaissait pas le Monde indien, et ces frontières vont perdurer pour le reste de l'histoire. Le Pakistan, dans un souci d'apaiser les tensions avec l'Inde, adopte la même position officielle envers Radcliffe, en 1952, sans doute pour laisser entrevoir qu'une réconciliation entre les deux pays est l'objectif du Pakistan.[réf. nécessaire]

Le reste de sa vie, il recevra énormément de courriers d' Inde et du Pakistan, de victimes de la partition des Indes, et il mettra un point d'honneur à répondre à chacune d'elles.

Notes et références

  1. Deborah Ford, Reportage vidéo : Les coulisses de l'histoire : La décolonisation britannique, l'art de filer à l'anglaise, France, Arte,

Annexes

Articles connexes

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