Cuy-Saint-Fiacre

Cuy-Saint-Fiacre est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Pour les articles homonymes, voir Cuy et Saint-Fiacre.

Cuy-Saint-Fiacre
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes des 4 rivières
Maire
Mandat
Sabine Dieutre
2020-2026
Code postal 76220
Code commune 76208
Démographie
Gentilé Cuy-Saint-Fiacrais, Cuy-Saint-Fiacraises
Population
municipale
663 hab. (2018 )
Densité 69 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 30′ 48″ nord, 1° 41′ 55″ est
Altitude Min. 93 m
Max. 160 m
Superficie 9,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Gournay-en-Bray
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gournay-en-Bray
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Cuy-Saint-Fiacre
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Cuy-Saint-Fiacre
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Cuy-Saint-Fiacre
Géolocalisation sur la carte : France
Cuy-Saint-Fiacre

    Géographie

    Située dans le pays de Bray, Cuy-Saint-Fiacre est entourée des villages de Molagnies (la rivière de l'Epte marque la frontière entre les deux villages), Dampierre-en-Bray, Elbeuf-en-Bray et de la ville de Gournay-en-Bray.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 784 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Songeons », sur la commune de Songeons, mise en service en 1951[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10 °C et la hauteur de précipitations de 821,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, dans le département de l'Oise, mise en service en 1944 et à 30 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Cuy-Saint-Fiacre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gournay-en-Bray, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (68,3 %), terres arables (21,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), zones urbanisées (2,7 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Qui en 1202, Cui vers 1240[21].

    Nom de domaine gallo-romain en -acum, contenant peut-être le nom d'homme gaulois Coius[21].

    La commune est ainsi nommée, à cause de l'ancien prieuré bénédictin de Saint-Fiacre qui existait encore au XVIIIe siècle sur son territoire[22].

    Histoire

    Au milieu du XIIe siècle, il y avait à Cuy un plein fief de haubert dont le chef manage était assis au hameau du Quesnoy et dépendait de la châtellenie de Gournay. Ce hameau existe encore aujourd'hui. L'église paroissiale date de la même période.

    Les seigneurs de ce fief furent :

    • Raoul de Belleville, au milieu du XIIe siècle ;
    • Hugues de Belleville, fils du précédent ;
    • Guillaume de Cuy, en 1202 ;
    • Hugues de Mainemare, en 1220 ;
    • Philippe de Harcourt, en 1391 ;
    • Jeanne de Monsures, en 1417 ;
    • Le chapitre de Notre-Dame de Paris en 1434 ;
    • Jacques de Buisy, en 1466 ;
    • Jean des Courtils, fils en secondes noces de Jeanne de Canny, veuve du précédent, en 1481.

    Le fief du Quesnoy demeura dans la famille des Courtils jusqu'en 1655, année de la mort de la dernière héritière, Louise des Courtils[23].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1793 1813 Georges Richebourg    
        Charles Xavier Foulon    
      1921 Labonde    
    avant 1981   Roger Rebours DVG  
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Charles Rouault    
    mars 2008 juillet 2020[24] Nadine Lamulle   Vice-présidente de la CC du Bray-Normand (2014 → 2016)
    Présidente du SIVOS des Bruyères (1995 → 2018[25] )
    juillet 2020[26] En cours
    (au 10 août 2020)
    Sabine Dieutre    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].

    En 2018, la commune comptait 663 habitants[Note 7], en augmentation de 3,43 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    282267327362382362377381387
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    426410456472482433416423407
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    365388400340383344404354359
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    373381352436535531623656664
    2018 - - - - - - - -
    663--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Martin et cimetière

    Lieux et monuments

    De nombreuses promenades par les chemins de campagne permettent de découvrir d'autres monuments tels que la chapelle du Beuvreuil, la ferme du Quesnoy et le moulin à eau.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Songeons - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Cuy-Saint-Fiacre et Songeons », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Songeons - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Cuy-Saint-Fiacre et Tillé », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gournay-en-Bray », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. François de Beaurepaire - 1979 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, page 65.
    22. Guerrin Christian. Les compléments toponymiques dans les noms de communes de Seine-Maritime. Nouvelle revue d'onomastique, page 319.
    23. J. E. Decorde, Essai historique et archéologique sur le canton de Gournay (1861, Paris), p.66 et suivantes.
    24. Sébastien Aliome, « Municipales 2020. À Cuy-Saint-Fiacre, Nadine Lamulle ne sera pas tête de liste en mars prochain : Pour Nadine Lamulle, maire de Cuy-Saint-Fiacre depuis 2008, une page va se tourner. L'édile a en effet décidé de ne pas être tête de liste aux prochaines élections municipales », L’Éclaireur - La Dépêche, (lire en ligne, consulté le ).
    25. Sébastien Aliome, « Maire de Cuy-Saint-Fiacre, Nadine Lamulle cède ses fonctions de présidente du Sivos des Bruyères : La présidente du SIVOS des Bruyères qui regroupe les écoles de Cuy-Saint-Fiacre, Brémontier-Merval et Elbeuf-en-Bray, a décidé de démissionner. Elle nous explique pourquoi », L'Éclaireur - La Dépêche, (lire en ligne, consulté le ).
    26. « Municipales 2020. Sabine Dieutre succède à Nadine Lamulle à la mairie de Cuy-Saint-Fiacre : Pour son premier mandat, la jeune maire de 36 ans sera épaulée par trois adjoints », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Vendredi 3 juillet 2020, la maire sortante Nadine Lamulle a cédé son écharpe à Sabine Dieutre, âgée de 36 ans, qui prend les rênes de la commune pour les six prochaines années. « Je souhaitais obtenir un poste d’adjointe, a rappelé la première magistrate. Mais la tête de liste n’est pas passée et j’avais le plus grand nombre de voix. Après avoir consulté les colistiers et les membres de la seconde liste, l’unanimité s'est faite sur mon nom pour la fonction de maire ».
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    31. « Croix de Cuy-Saint-Fiacre », notice no PA00100614, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. Registre communal de l'état civil de Cuy-Saint-Fiacre, 1850-1853 3E 00999, vue 23. Beaucoup de sources situent sa naissance à Gournay-en-Bray.
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