Croix de Lorraine

La croix de Lorraine, anciennement croix d’Anjou, est une croix à double traverse. Elle devient le symbole de la Lorraine et celui des ducs de Lorraine, qui résidaient au palais ducal à Nancy, lorsqu’elle est utilisée par les soldats de l’armée du duc René II de Lorraine lors de la Bataille de Nancy en 1477[1],[2]. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle est utilisée pour symboliser la France libre et la Résistance.

Pour l’article homonyme, voir La Croix de Lorraine.

La croix de Lorraine.
Drapeau officieux du Reichsland, utilisé par le Parlement d'Alsace-Lorraine à partir 1912 mais non reconnu par l'empire Allemand. Il reprend les couleurs de l’Alsace et la croix de Lorraine.

En héraldique, on l'appelle croix archiépiscopale ou croix patriarcale. Elle figure dans les blasons des archevêques et dans l'iconographie ancienne pour signaler cette fonction.

Cette croix figurait à l'origine dans la symbolique des ducs d'Anjou, devenus ducs de Lorraine à partir de 1431 (René d'Anjou 14091480). La croix de Lorraine en forme de croix patriarcale figurait également sur le drapeau du Reichsland d'Alsace-Lorraine, adopté par le Landtag d'Alsace-Lorraine le [3]. Bien que légalement adopté, ce drapeau ne fut jamais reconnu par les autorités de l'empire allemand. Le , quarante ans après l'annexion, le Reichstag avait en effet fini par doter l'Alsace-Lorraine d'une constitution et d'un Landtag (de) mais lui accordant une autonomie très restreinte, le territoire étant alors toujours contrôlé directement par l'empereur et l'état-major de l'armée impériale allemande.

Pendant la seconde guerre mondiale, la France libre et les Forces françaises de l'intérieur adoptèrent une croix de Lorraine dans cette forme pour emblème qui devient ensuite un symbole du gaullisme et des forces armées françaises.

Histoire

Croix d'Anjou sur le clocheton central de la Cathédrale Saint-Maurice d'Angers.

Une double tradition de la croix double aboutit à René d'Anjou :

Cette croix double est la forme d'un assemblage de prétendues reliques de la Vraie Croix en bois noirci. Ces reliques se trouvaient à Constantinople au début du XIIIe siècle, puis passèrent de Manuel Comnène à Germain († 1219), patriarche latin de Constantinople, puis à Thomas, évêque de Hiérapetra, en Crète. Celui-ci vendit les reliques au chevalier Jean d'Alluye, qui les vendit lui-même contre 550 livres tournois, en 1244, à l'abbaye de la Boissière en Anjou. On parlait alors de Vraie Croix. Pendant la guerre de Cent Ans au XIVe siècle, elles furent par sécurité placées aux Jacobins d'Angers. On parla à l'époque de croix d'Anjou. Ces reliques furent particulièrement vénérées par les ducs d'Anjou, depuis Louis Ier de Naples (1339 - 1384) qui le fit broder sur sa bannière. Ces reliques sont conservées depuis 1790 dans la chapelle des Incurables de l'hospice de Baugé (Maine-et-Loire) fondé par Anne de La Girouardière.

D'autre part, cette croix a remplacé très tôt la croix penchée comme emblème des rois de Hongrie et figure sur leurs premières armoiries et les monnaies hongroise à partir de Béla III (1148-1196). Par son mariage avec Marie de Hongrie, Charles II de Naples (1254-1309) fit entrer le royaume de Hongrie et son emblème dans la maison d'Anjou-Sicile et l'on voit le roi Louis Ier de Hongrie (1326-1382) porter la croix double sur ses armoiries. Louis Ier avait désigné comme successeur un cousin Charles III de Naples, qui fut assassiné. Jeanne II de Naples, la fille de Charles III, désigna comme héritier René Ier d'Anjou. Aujourd'hui cette croix figure non seulement sur les armes de Hongrie mais aussi sur celles de Slovaquie et sur le drapeau slovaque. Elle figure aussi sur les armes de la Lituanie, sur le bouclier du chevalier.

Le roi René, petit-fils de Louis Ier d'Anjou et duc de Bar par mariage, utilisa la croix d'Anjou qui passa au cou des aigles support d'armes, d'où la croix de Lorraine dans les armoiries (mais pas dans le blason) des ducs de Lorraine et son apparition en France lors de la Ligue, en tant que symbole de la famille de Guise.

Différence historique entre la croix de Lorraine et la croix patriarcale

Selon certains auteurs, historiquement, la véritable croix de Lorraine serait une croix dont les deux barres transversales sont de même longueur[réf. nécessaire]. Elle est appelée double croix ou croix de Lorraine,[4],[5],[6]. La croix patriarcale est une croix avec la barre transversale la plus élevée plus courte que l'autre. De nos jours on appelle couramment toute croix à deux traverses croix de Lorraine[5].

La croix de Lorraine est également similaire à la croix orthodoxe utilisée notamment par les chrétiens d'Europe de l'Est.[réf. nécessaire]

Symboliques

La croix de Lorraine et les Forces françaises libres

2 francs croix de Lorraine de la Réunion, 1943
Une croix de Lorraine, monument de la résistance, sur le circuit des 25 bosses, en Seine-et-Marne.

La France libre l'adopta pour emblème sur la proposition du vice-amiral Émile Muselier faite à de Gaulle, le , en présence du capitaine de corvette Thierry d'Argenlieu[7],[8],[9], « en opposition à la croix gammée »[10]. Dans son ordre général no 2 du , le vice-amiral Émile Muselier, nommé l'avant-veille au commandement des forces navales et aériennes françaises libres, créa pour les forces françaises ralliées à de Gaulle un pavillon de beaupré (carré bleu avec, au centre, la croix de Lorraine en rouge par opposition à la croix gammée) et pour les avions, une cocarde à croix de Lorraine[11],[12].

Les raisons probables de ce choix sont que l'amiral Muselier était d'origine lorraine et que les armes du 507e régiment de chars de combat que commandait le colonel de Gaulle en 1937-1939[13] comportaient une croix de Lorraine[14].

Le pavillon fut modifié après deux ou trois mois : il était trop sombre. Dans le modèle définitif, il est bleu côté guindant, rouge côté battant. Au centre, le blanc forme un losange comportant une croix de Lorraine rouge non tréflée. Ce pavillon de beaupré est arboré actuellement par les bâtiments de la Marine nationale portant le nom d'un bâtiment ayant appartenu aux Forces navales françaises libres (FNFL). Seules les goélettes Étoile et Belle Poule qui furent des voiliers écoles FNFL, portent ce pavillon de beaupré depuis l'origine[15].

L'emblème a été adopté ensuite par tous les Français libres et figurera sur de nombreux insignes[14],[16] (insigne émaillé porté par de Gaulle), notamment sur la croix de l'ordre de la Libération créé à Brazzaville le , sur la médaille de la Résistance, sur la médaille commémorative des services volontaires dans la France libre, créée par décret le . La croix de Lorraine est également présente sur des monuments et sur les timbres créés sous les gouvernements du général de Gaulle.

Les Français libres sont tellement identifiés à la croix de Lorraine que l'on ignore généralement que l'insigne des FFL terrestre (surnommé « le moustique ») ne contenait pas de croix, c'était un glaive entouré de deux ailes et d'une couronne de laurier[14]. La 2e DB arbore quant à elle une croix de Lorraine dessinée dans la carte de France. En a lieu la fusion des Forces françaises libres (FFL) avec l'armée d'Afrique mais un décret du [16] autorise les ex-FFL à continuer à porter leur insigne, ce qui les distingue de ceux qui ne combattaient avec les Alliés que depuis fin [17]. Les connaisseurs repèrent donc assez facilement les Français libres parmi les militaires de l'Armée de la libération, les croix de Lorraine ne sont en fait arborées que par les marins et aviateurs issus de la France libre.

La croix de Lorraine et la Résistance intérieure française (1940-1944)

En métropole, la croix de Lorraine comme emblème de la France libre est connue depuis 1940 à la fois par les émissions de la BBC et par des tracts parachutés, et sert à un certain nombre d'individus isolés à exprimer, par exemple par des graffitis, leur sympathie vis-à-vis des Anglais ou de la France libre. En 1941, la BBC encourage plus explicitement à utiliser ce symbole à l'occasion de manifestations patriotiques comme le 11 novembre ou le 14 juillet[17].

Avec le développement des différents mouvements de la Résistance intérieure française, la croix de Lorraine révèle la volonté de tel ou tel mouvement d'afficher son alliance avec la France libre. C'est ainsi qu'au cours de l'été 1941, le PCF manifeste sa toute récente ouverture vers les gaullistes en encourageant les inscriptions où se côtoient faucille, marteau et croix de Lorraine[18]. C'est en 1942 que Franc-Tireur, premier mouvement à reconnaître de Gaulle reçoit de la France libre des tracts Lisez Franc-Tireur avec l'emblème de la croix de Lorraine.

D'une façon générale, la croix de Lorraine apparaît ensuite comme le symbole de l'unification nationale sous l'égide de De Gaulle. Pour cette même raison, il arrive également que l'emblème soit ignoré lorsque le monopole de l'espace symbolique « résistant » est contesté au général De Gaulle. Ainsi, lors de la Libération, tandis que le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) prescrit d'utiliser pour les brassards des FFI la croix de Lorraine sur fond tricolore, le COMAC, qui privilégie la légitimité de la Résistance intérieure recommande l'emploi du simple sigle FFI[17].

Par la suite, on retrouve la croix de Lorraine, sur de nombreux monuments aux morts français de la Seconde Guerre mondiale ainsi que sur de nombreux monuments et pièces de monnaie d'époque en l'hommage de la Résistance intérieure[17].

La croix de Lorraine, emblème de De Gaulle et des mouvements gaullistes

Le fanion du général de Gaulle ornant sa voiture officielle était tricolore à croix de Lorraine, mais le Général avait refusé que la croix de Lorraine figurât sur le drapeau tricolore de la République française ainsi que sur les cachets officiels de la Ve République, qui ont conservé le motif de la Liberté assise, avec un faisceau de licteur.

Monument de Juno Beach (commune de Courseulles-sur-Mer en Normandie)

Un monument en forme de croix de Lorraine se dresse à Bouvron. Précédé par une croix de Lorraine en bois érigée en 1947 il est inauguré en 1949 en mémoire de la reddition allemande du 11 mai 1945 mettant un terme à la poche de Saint-Nazaire où combattirent les forces françaises libres, laquelle est le point final de la seconde guerre mondiale en Europe selon le général de Gaulle venu commémorer le monument en 1951[19]. Une autre croix de 18 mètres se trouve sur une des plages du débarquement de Normandie. Cette croix érigée en 1990 est placée à l'endroit où le général de Gaulle a débarqué le 14 juin 1944, entre Courseulles-sur-Mer et Graye-sur-Mer, après avoir traversé la Manche à bord du navire français La Combattante.

En 1972, la croix de Lorraine a été choisie comme motif du mémorial Charles de Gaulle à Colombey les Deux Églises (Haute-Marne, Champagne-Ardenne). Constitué le 23 mars 1971, un comité national du Mémorial du général de Gaulle est placé sous le haut-patronage de Georges Pompidou, président de la République, et réunit une trentaine de personnalités proches du Général. Il prend en charge la réalisation de la croix et lance un appel à souscription pour réaliser le projet. Plusieurs millions de personnes apportent leur participation. 67 pays étrangers[20] s'associent à l'entreprise, en particulier le Liban, qui contribue largement à la souscription et offre 1 000 cèdres du Liban qui sont plantés sur la colline lors d'une cérémonie. Les architectes retenus, Marc Nebinger et Michel Mosser, réalisent une croix en béton armé précontraint de 44,30 mètres de haut pour un poids total sans fondations de 950 tonnes, revêtue d'un parement en granit rose de Perros-Guirec et habillée de surfaces en bronze de 10 mm d'épaisseur et d'1,68 mètre de longueur.

La croix de Lorraine a été logiquement le logo de tous les grands mouvements politiques gaullistes qui se sont succédé de 1947 à 2002 : le RPF, l’UNR, l’UDR et enfin le RPR. L’UMP, qui a dilué les gaullistes du RPR dans une grande union de la droite et du centre, n'a pas repris la croix de Lorraine comme symbole. Ce logo, croix de Lorraine sur fond de bonnet phrygien, était en fait celui des gaullistes de gauche de l’Union démocratique du travail (UDT) et du Front progressiste. Ceux-ci n'avaient jamais déposé ce symbole auprès de l'INPI.

Cependant aujourd'hui encore, elle est toujours le logo de certains clubs et associations gaullistes comme l'Union des jeunes pour le progrès[21], l'Union du Peuple Français[22], le Mouvement initiative et liberté, le club Nouveau siècle, l'Union gaulliste, l'Académie du gaullisme, etc.

Symbole de la lutte contre la tuberculose

Le Jugement dernier, peinture en style orthodoxe byzantin sur les murs du monastère de Voroneţ construit en 1488 en Roumanie. On y voit en bas à gauche la croix de Lorraine.

À la suite du premier « Congrès International contre la Tuberculose » en 1902 à Paris, la croix de Lorraine est adoptée comme symbole de la lutte contre la tuberculose par l'Union internationale contre la tuberculose (UICT) en 1920. Codifiée, calibrée, lors de la sixième conférence internationale de la tuberculose qui se tient à Rome en 1928, elle y reçoit, en tant qu'emblème, une consécration officielle[23],[24].

La lutte antituberculinique ayant été efficace, ce symbolisme a périclité avec l'apparition des antibiotiques mais il a contribué avant guerre, au cours des quêtes annuelles, à populariser le signe. L'Association américaine du poumon(en) a aujourd'hui encore comme emblème une version modifiée de cette croix[25].

La Croix de Lorraine dans l'œuvre d'Émile Gallé

Manifestant son attachement à la cause du retour à la France des provinces annexées, Émile Gallé, maître de l'Art nouveau[26], présente de nombreuses œuvres mettant en scène la croix de Lorraine, dont la célèbre table le Rhin, œuvre allégorique, visible au musée de l'École de Nancy.

La croix de Lorraine est également présente dans certaines de ses signatures. Le plus souvent inséré entre le E et le G de ses initiales, cette signature était réalisée de 1877 à 1884.

Divers

Croix de Lorraine
Unicode
Code U+2628
Nom Croix de Lorraine
Bloc Symboles divers
(U+2600 à U+26FF)
Tracé
Symétrie axiale
Trait rectiligne
  • Croix-de-Lorraine est une ancienne brasserie de Bar-le-Duc.
  • Emmanuel Macron a ajouté une croix de Lorraine à l'emblème de l’Élysée[27].
  • En informatique, la croix de Lorraine «  » correspond au caractère Unicode U+2628.
  • La croix de Lorraine est également l'emblème fort du FC Metz, club historique de la ville. « Symbole de la résistance lors de la seconde Guerre Mondiale, la Croix de Lorraine a marqué l’Histoire de France mais aussi l’histoire du Club, puisqu’elle a scellé en 1945 son retour dans le Championnat de France après que le FC Metz a dû participer durant plusieurs années, contraint et forcé, au championnat allemand durant la guerre. Par la mise à l’honneur de ce symbole de résistance, le club grenat souhaite ainsi renvoyer un message fort : celui d’un club qui a toujours dû se battre, qui est profondément ancré en France et qui appartient viscéralement et fondamentalement au Championnat de France ».
    Le FC Metz est le seul club de football au monde à arborer ce symbole sur son maillot[réf. nécessaire].
  • La Croix est le symbole de la bière La Lorraine brassée en Martinique.

Bibliographie

  • Robert Brun, La Croix de Lorraine et son emploi dans l'illustration du livre au XVIe siècle, in Arts et métiers graphiques no 30, 1932, p. 11-17
  • Robert Brun, La Croix de Lorraine dans les bois gravés de la Renaissance, in Arts et métiers graphiques no 32, 1932, p. 44-46
  • Charles Chicoteau, La Croix de Lorraine, son origine, sa signification éditions du grillon de France, 1945.
  • Florence Danielle, « La Croix de Lorraine », La gazette lorraine, 41, 10-17, 2001.
  • François de Grandmaison, baron Ernest Sellière, L'héroïque épopée de la Croix de Lorraine et d'Anjou : ses origines divines, hongroises angevines, éditeur A. Roland, 1945
  • François Le Tacon, La Croix de Lorraine, Du Golgotha à la France Libre, éditions Serpenoise, 2012 (ISBN 978-2-87692-916-6).
  • Pierre Marot, « Le symbolisme de la Croix de Lorraine », Cahiers du Pays lorrain, Nancy, Berger-Levrault « Premier cahier », , p. 1-63 (lire en ligne).
  • Henri Miscault, « Origine de la Croix d'Anjou ou de Lorraine », Sur les rives de l'Othain, 10, 17-19, 1992.

Notes et références

  1. « Origines de la Croix de Lorraine », sur nancy-focus.com (consulté le )
  2. « Savez-vous dans quelle célèbre bataille à Nancy la Croix de Lorraine trouve son origine ? », sur estrepublicain.fr, (consulté le )
  3. [PDF] « Histoire du drapeau alsacien ».
  4. « La grande histoire de la croix de Lorraine », sur M.V bracelet.
  5. « Croix de Lorraine » (consulté le ).
  6. Stéphane Chavet, « Artisanat de Tranchée », (consulté le ).
  7. « Émile Muselier », Ordre de la Libération.
  8. La Seconde Guerre mondiale, « La Croix de Lorraine », charles-de-gaulle.org.
  9. Le général de Gaulle ne retiendra que le nom de Thierry d'Argenlieu dans ses Mémoires de guerre. Le texte exact (dans le tome I, L'Appel) de De Gaulle est : « Le 21 juillet [1940], j'obtins que plusieurs de nos aviateurs prissent part à un bombardement de la Ruhr et fis publier que les Français Libres avaient repris le combat. Entre-temps, tous nos éléments, suivant l'idée émise par d'Argenlieu, adoptèrent comme insigne la Croix de Lorraine. » (Charles de Gaulle, Mémoires de guerre – L'Appel (1940-1942), chap. « La France Libre », Plon, 1954 (repris par édit. Pocket (ISBN 978-2-266-09526-6), p. 99.).
  10. « Sous le signe de la Croix de Lorraine », article publié par France d'abord, journal brazzavillois dans le no 18 du mercredi , p. 11-13, reproduisant, comme indiqué en en-tête, « des extraits d'une conférence faite dernièrement à Londres par l'amiral Muselier ». L'amiral explique, paragraphes 4 à 6 de l'article, p. 11 : « Dès le début, il m'a paru nécessaire de différencier de façon apparente, les bâtiments de guerre de la France Libre et ceux restés fidèles au Gouvernement du maréchal Pétain.
    Un de mes premiers ordres — du 2 juillet, si j'ai bonne mémoire — précisa que les bâtiments des Forces Navales Françaises Libres porteraient à la poupe les couleurs nationales françaises et à la proue un pavillon carré bleu, orné d'une Croix de Lorraine rouge. Et ce fut l'origine de l'insigne du Mouvement de la France Libre.
    Pourquoi j'ai choisi la Croix de Lorraine ? Parce qu'il fallait un emblème en opposition à la Croix Gammée et parce que j'ai voulu penser à mon père qui était Lorrain. »
  11. « Dans la nuit du 2 au 3 juillet 1940, seul dans sa petite chambre du Grosvenor Hotel, à Londres, il prend d'autres décisions, sans référence à personne. Pensant à son père, un Lorrain, il rédige un statut de la Marine française libre, prescrivant d'arborer l'insigne qui deviendra légendaire : « Les bâtiments de guerre et de commerce […] porteront à la poupe le pavillon national français et à la proue un pavillon carré bleu, orné en son centre de la croix de Lorraine en rouge, par opposition à la croix gammée. » » Robert Aron, Grands Dossiers de l'histoire contemporaine, « Le Putsch de Saint-Pierre-et-Miquelon », Éditions CAL, p. 197, (repris de Librairie Académique Perrin, 1962-1964).
  12. Amiral Georges Thierry d'Argenlieu, « Les origines des FNFL », Revue de la France Libre, no 29, , p. 17-20 (lire en ligne).
  13. « Chronologie militaire de Charles de Gaulle », sur le site charles-de-gaulle.org, consulté le 7 mai 2010.
  14. Insigne des forces armées de la France Libre, sur le site du musée de l'armée des Invalides, consulté le 16/05/2014.
  15. Jean-Yves Béquignon et André Rozen, L'"Étoile" et la "Belle Poule", Institut océanographique éd, (ISBN 978-2-903581-25-1, lire en ligne)
  16. « L'insigne individuel du personnel des F.N.F.L », sur le site netmarine.net, consulté le 10 mai 2010.
  17. Bruno Leroux, article « Croix de Lorraine », dans François Marcot (dir), Dictionnaire historique de la Résistance, Robert Laffont, 2006, p. 925-927.
  18. « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  19. Selon le site officiel de la commune de Bouvron («un peu d'histoire»)
  20. « Entretien de la croix de Lorraine de Colombey les Deux Eglises », sur fondation-patrimoine.org (consulté le )
  21. http://ujpfrance.fr/
  22. Site de l'UPF
  23. (en) Madelon Finkel, Truth, Lies, and Public Health : How We Are Affected When Science and Politics Collide, Westport, Praeger, , 256 p. (ISBN 978-0-275-99128-9, LCCN 2007016345, lire en ligne), p. 106
  24. Arlette Mouret, « L'imagerie de la lutte contre la tuberculose : le timbre antituberculeux, instrument d'éducation sanitaire », Les Cahiers du Centre de Recherches Historiques, no 12 : « Polysémie de la santé. Institutions et pratiques sociales en France et au Québec 1750-1980 », (lire en ligne).
  25. Site officiel de l'ALM (American Lung Association)
  26. .mv-bracelet.com
  27. « Emmanuel Macron ajoute une croix de Lorraine à l'emblème de l'Elysée », actu.fr, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Lien externe

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