Critiques de Wikipédia

Les critiques de Wikipédia sont les différentes mises en cause, controverses ou attaques à l’encontre de l’encyclopédie collaborative Wikipédia. Souvent portées par des journalistes, mais parfois aussi par des spécialistes des différents thèmes abordés, les critiques sont parfois d’ordre général (par exemple l’anonymat des contributeurs et contributrices, les risques liés à la diffamation ou à la violation des droits d’auteur, l’utilisation scolaire comme source secondaire par copier-coller...) mais peuvent également être plus spécifiques en questionnant la pratique encyclopédique (par exemple la relation entre Wikipédia et d’autres encyclopédies, les critères de sélection des sources ou leur neutralité, ou encore les questions liées à la propriété intellectuelle des textes et images et à la liberté de panorama). Si certaines critiques concernent l’ensemble des projets Wikipedia à l’échelle internationale, d’autres sont spécifiques à certaines versions linguistiques, comme le francocentrisme de la version francophone. Les thèmes qui sont l’objet des polémiques dans l’espace public et médiatique, suscitent aussi d’abondants et parfois véhéments échanges dans les pages de discussion « wikipédiennes ».

Articles et études sur Wikipédia

Encyclopædia Britannica et Wikipédia

Le magazine scientifique Nature a publié le un article[1] montrant les résultats d'une étude portant sur 50 articles du domaine scientifique issus de Wikipedia (version anglaise), et les 50 mêmes de l’Encyclopædia Britannica ayant approximativement la même longueur. Tous ces articles ont été soumis à des experts dans leurs domaines pour y révéler des erreurs, approximations ou tout autre défaut. Sur les 50, seuls 42 ont été vraiment traités :

– les articles de l’Encyclopædia Britannica comportent 123 erreurs, soit un taux de 2,93 erreurs par article ;
– ceux de Wikipédia comportaient 162 erreurs, soit un taux de 3,86 erreurs par article.

Par rapport à l'encyclopédie de référence dans le monde anglophone, il y a donc près de 32 pour cent d'erreurs en plus sur Wikipédia. L'étude n'a touché qu'à des articles scientifiques, donc moins sujets à controverse que certains touchant l'histoire, la politique ou la religion. De plus, 42 articles ne peuvent être représentatifs des plus de 850 000 articles que comptait à l'époque la version anglaise de Wikipédia.

Mais l’Encyclopædia Britannica a publié en mars 2006 une réfutation de l'étude[2], elle a réfuté 64 des 123 erreurs et/ou omissions. La conclusion de l’Encyclopædia Britannica est la suivante : « Presque tout dans cette enquête, depuis les critères pour identifier des inexactitudes jusqu'à la discordance entre le texte d'un article et son titre, était erroné et fallacieux »[3].

Cette accusation a immédiatement fait l'objet d'une réponse du magazine scientifique[4] qui la rejette en affirmant que cette comparaison était juste et explique pourquoi il refuse de retirer l'article. L'examen des articles de Wikipédia et des articles de Britannica se faisant dans les mêmes conditions, les analyses auraient donc été impartiales envers les deux encyclopédies.

Selon le docteur en sciences de l'information et de la communication Gilles Sahut, « cette première controverse est révélatrice d’une remise en question de la hiérarchie traditionnelle des sources de savoir. Elle témoigne des perturbations induites par l’irruption de Wikipédia dans le monde de l’édition savante à partir du milieu des années 2000[5] ».

Wikipédia décrite par la revue Pour la Science

Pour la Science publie, dans son numéro d'octobre 2007, un article de quatre pages sur Wikipédia s'intitulant : « Peut-on se fier à Wikipédia ? » (Anaïg Mahé)[6].

Après un récapitulatif sur son histoire et sur ce qu'est Wikipédia (y compris les rôles des « types » des personnes contributrices), l'article aborde :

  • la popularité de Wikipédia et ses raisons (notamment grâce à Google) ;
  • les critiques portées à son encontre (pas de validation, anonymat des personnes contributrices) ;
  • les études réalisées sur sa fiabilité (Nature notamment, mais aussi les « tests-vandalismes ») ;
  • les recommandations de certaines institutions sur son usage ;
  • les limites de Wikipédia (très bonne qualité sur des articles scientifiques, pauvreté dans les sciences humaines et surreprésentation de certains sujets). De plus, Wikipédia (comme les autres encyclopédies) ne peut qu'être un point de départ dans une recherche et non une finalité ;
  • les défauts de Wikipédia par rapport aux encyclopédies traditionnelles (style assez plat et parfois piètres analyses).

L'article termine sur Citizendium avec une question sur la pérennité de cette version « validée » de Wikipédia. Et la nécessité que le lectorat ait un esprit critique sur ce qu'il lit et la responsabilité des personnes contributrices à Wikipédia.

La principale critique formulée à l'encontre de Wikipédia reste l'absence de validation des informations par des autorités reconnues, du fait de l'anonymat des personnes contributrices.

Controverses liées à Wikipédia

Larry Sanger et le respect de l'expertise

Larry Sanger fut le rédacteur en chef du projet Nupédia.

Il est considéré comme le cofondateur de Wikipédia, bien que son rôle précis fasse l’objet d’une controverse avec Jimmy Wales. Il démissionna de ses fonctions au sein de Nupédia et de Wikipédia en mars 2002.

En raison du travail accompli lors de la création de cette tentative d'encyclopédie, la publication d’un article de Larry Sanger très critique envers Wikipédia eut un fort retentissement : dans ce texte paru en décembre 2004, « Why Wikipedia must jettison its anti-elitism »[7] (Pourquoi Wikipédia doit se débarrasser de son anti-élitisme), Larry Sanger développe les objections suivantes :

  • Le manque de crédibilité de Wikipédia, en particulier pour les bibliothécaires, les membres du corps professoral, et les universitaires en raison de l’absence d’un système de validation. Cette perception négative couperait Wikipédia d’une participation accrue du milieu universitaire.
  • La présence envahissante de trolls et de personnes désagréables, en lien avec les habitudes agressives prises dans les forums non modérés sur Usenet. La tolérance excessive envers ces comportements asociaux entraînerait une ambiance de travail jugée insupportable par des personnes compétentes et de bonne volonté, qui ont préféré cesser de contribuer à Wikipédia.
  • L’anti-élitisme, ou le manque de respect pour l'expertise.

En lien avec les points précédents, les wikipédiens feraient preuve d’irrévérence et d’impolitesse envers les experts reconnus d’un domaine.

En cas de controverse avec un contradicteur déraisonnable, les experts n’auraient pas le soutien automatique de la communauté. Ce comportement anti-élitiste expliquerait l’absence de collaboration organisée avec le milieu universitaire pour vérifier le contenu de Wikipédia.

Larry Sanger préconiserait, au contraire, une attitude plus stricte envers les éléments perturbateurs pour attirer davantage d’experts, une politique de respect de l’expertise, et la validation des articles publiés par des experts.

Larry Sanger continuerait à développer ces idées dans le cadre du projet Citizendium, lancé le [8],[9].

Ce site serait dans un premier temps un simple miroir du contenu de Wikipédia (« a progressive fork », sous forme de wiki au contenu ouvert et libre. En revanche, les éditeurs devraient répondre à certains critères de compétence ; ils ne pourraient pas être anonymes, et leurs modifications devraient être approuvées par des experts.

Tout en présentant ce projet comme concurrent et meilleur que Wikipédia, Larry Sanger soulignerait que Citizendium ne serait pas une encyclopédie mais un espace de travail expérimental.

John Seigenthaler et la diffamation

John Seigenthaler est un journaliste, écrivain et figure de la vie politique américaine. Il fut l'adjoint administratif de Robert Francis Kennedy.

John Seigenthaler.

Par l'intermédiaire de l'un de ses amis, il aurait découvert, en septembre 2005, que la version anglophone de Wikipédia le présenterait comme « étant soupçonné » d'être directement impliqué dans les assassinats du président John Fitzgerald Kennedy et de son frère Robert :

« John Seigenthaler Sr. was the assistant to Attorney General Robert Kennedy in the early 1960's. For a brief time, he was thought to have been directly involved in the Kennedy assassinations of both John, and his brother, Bobby. Nothing was ever proven »

qui pourrait-être traduit par :

« John Seigenthaler Senior était l'assistant du procureur général des États-Unis Robert Kennedy au début des années 1960. Pendant un court moment, il a été soupçonné d'être directement impliqué, aussi bien dans l'assassinat de John Kennedy que dans celui de son frère Bobby. Rien n'a jamais été prouvé ».

Il aurait également été écrit que Seigenthaler serait parti en Union soviétique en 1971, et qu'il serait ensuite revenu aux États-Unis, en 1984.

Ce texte diffamatoire est resté en ligne du 26 mai au , avant d'être supprimé, comme son historique en témoigne.

Cette durée particulièrement longue (132 jours) aurait induit un risque élevé de diffusion d'une information erronée. Elle fut ainsi reproduite par les sites Reference.com[10] et Answers.com[11].

Brian Chase, le vandale responsable de cette désinformation, se serait dénoncé.

Il aurait expliqué avoir simplement voulu mystifier un de ses collègues, sans avoir conscience des conséquences de son acte. Après avoir écrit une lettre d'excuse, et s'être entretenu avec Seigenthaler au téléphone, ce dernier aurait décidé de ne pas poursuivre.

Seigenthaler a publié un article intitulé A false Wikipedia 'biography'[12] dans le journal USA Today pour décrire cette mésaventure.

Il y écrit notamment : « I am interested in letting many people know that Wikipedia is a flawed and irresponsible research tool » (que l'on peut traduire par « Je souhaite faire savoir à beaucoup de gens que Wikipédia est un outil de recherche défectueux et irresponsable »).

Cette affaire aurait provoqué une vive controverse dans les différents médias, qui se seraient montrés très critiques sur le manque de fiabilité des informations contenues dans Wikipédia, et sur la facilité d'insérer des données erronées ou malveillantes.

Bertrand Meyer et la désinformation

Bertrand Meyer est le créateur du langage de programmation orienté objet Eiffel, professeur à l'École polytechnique fédérale de Zurich.

Début janvier 2006, il aurait été contacté par Christian Kirsch, éditeur sur Internet, qui lui aurait appris que la notice bibliographique le concernant dans la Wikipédia germanophone, annonçait son décès le .

Selon Bertrand Meyer, la traduction en anglais de ce texte serait la suivante : « According to the latest reports, Bertrand Meyer died on 24.12.2005 in Zurich. On 23.12.2005, exam results were published; links between that publication and his death couldn’t be confirmed » (« Selon les dernières nouvelles, Bertrand Meyer est décédé le à Zurich. Le , des résultats d'examens étaient publiés ; les relations entre cette publication et sa mort ne peuvent être confirmées. »)

Dès qu'ils en furent avertis, les administrateurs de Wikipédia auraient effacé cette information erronée, y compris l'historique associé, mais Christian Kirsch publie un article[13] qui rend publique cette affaire. Ce texte attire l'attention des médias, avec des articles dans le Spiegel[14], dans le Tages-Anzeiger (un des principaux quotidiens de Zurich), et dans plusieurs journaux et radios suisses, allemands et autrichiens. Les journalistes ont fait un parallèle entre cette affaire et celle dont fut victime John Seigenthaler.

Toutefois, le préjudice étant sensiblement moins grave, Bertrand Meyer aurait réagi avec beaucoup d'humour[réf. nécessaire]. Il a décrit cette mésaventure dans un texte intitulé : Défense et illustration de Wikipédia[15].

Suspicion sur l'influence de Jimmy Wales

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Jimmy Wales en 2010.

Jimmy Wales, cofondateur de Wikipédia, est parfois présenté comme une sorte de gourou[réf. nécessaire], autour duquel se construirait le culte de sa personnalité. Ce phénomène irait à l'encontre des principes concernant l'enrichissement et la régulation du contenu de l'encyclopédie, par la collaboration des personnes contributrices, toute notion d'individualisme étant bannie. En pratique, Jimmy Wales exerce essentiellement dans les relations publiques, ce qui le conduit à se mettre personnellement en avant, et ceci contraste avec l'anonymat des « wikipédiens ».

Affaire Essjay

L'affaire Essjay désigne une série d'évènements relatifs à un administrateur renommé de Wikipédia en anglais, lequel était aussi bureaucrate, arbitre (en) et médiateur, tout en étant un employé de Wikia[16].

En février 2007, Essjay a été accusé d'avoir fait de fausses déclarations relativement à ses titres académiques et à ses compétences professionnelles, tant sur sa page utilisateur qu'à un journaliste, Stacy Schiff, lors d'une entrevue pour le compte du New Yorker[17],[18],[19]. Il a également utilisé ses prétendus titres lors de conflits portant sur le contenu de la Wikipédia en anglais. La controverse a mis en lumière son imposture, l'incidence de sa tromperie sur la perception de la Wikipédia en anglais (notamment sur les politiques et la crédibilité) et la qualité des décisions prises lors de sa promotion, de son appui et de son emploi.

Critiques à l'égard de Wikipédia

Audience et critiques croissantes

Le World Wide Web autour de Wikipédia.

Le statut de Wikipédia comme la première référence sur le web[réf. nécessaire] et la première source de connaissance dans le monde[réf. nécessaire] est un sujet de critiques et de controverse. L’audience grandissante de Wikipédia a conduit un grand nombre de personnes à formuler des avis critiques sur la fiabilité des informations présentées dans cette encyclopédie[20].

Parmi les nombreuses critiques adressées à Wikipédia, qui peuvent donner prétextes à controverses, les plus notoires sont les suivantes :

  • le fait que Wikipédia serait une communauté politique avant d'être une communauté scientifique, critique formulée par Larry Sanger, cofondateur, et par Andrea Forte et Amy Bruckman, chercheurs au Georgia Institute of Technology[21].
  • le projet politique qui serait caché derrière Wikipédia, ultralibéral[22] ou gauchiste selon les interlocuteurs[réf. souhaitée] ;
  • depuis peu[Quand ?] ou d'une manière récurrente, le projet éducatif prôné par certains autres interlocuteurs dogmatiques, qui prédisent une marche vers l'excellence, dans la mesure où les règles de rédaction des articles seront finalement celles utilisées par les ouvrages scientifiques ou de vulgarisation reconnus, à la condition, cependant, que ces règles de rédaction soient clairement transmises aux personnes contributrices et aussi à la condition que le temps investi dans le contrôle soit « rattrapé » par les outils d'analyse et de diffusion rapides[réf. nécessaire] ;
  • a contrario, étant donné son mode de fonctionnement fondé sur une certaine régulation collective, à améliorer la qualité des articles ; ces modifications d'articles peuvent conduire à une diminution de la qualité[réf. nécessaire] ;
  • la non-appartenance aux encyclopédies, car un grand nombre d'articles se présentent sous forme de compilations brutes d'informations, sans l'effort de synthèse qui caractérise habituellement les textes publiés dans ce type d'ouvrages[réf. nécessaire] ;
  • le contenu de Wikipédia étroitement lié aux centres d'intérêt de ses rédactrices et rédacteurs et personnes contributrices, mais qui présente des lacunes dans le panorama des connaissances[réf. souhaitée] ;
  • la circularité des sources d'information, car il est courant que des articles de Wikipédia servent de sources à d'autres articles ; ceci serait particulièrement vrai lorsque les textes seraient traduits d'autres langues, car ils pourraient alors faire référence à leurs propres versions linguistiques[réf. nécessaire] ;
  • le contrôle exercé par des groupes de pression ou des groupes d'intérêt sur certains articles[23]. Marc Foglia considère que là réside le principal danger de Wikipédia: « le principal danger auquel se trouve confrontée Wikipédia en tant que nouveau média de la connaissance démocratique est celui du verrouillage de certains articles par de petits groupes actifs et intolérants »[24].
    Certains groupes pharmaceutiques exploitent Wikipédia pour vanter les effets de leurs médicaments et dénigrer la concurrence[25]. Les cibles sont principalement les articles sur la version anglaise de Wikipédia, puisque c'est là qu'est le plus gros enjeu[25].
  • Certaines personnes contributrices s'érigeraient en « gardiens du temple » et ne supporteraient pas qu'une modification ou une opinion contraire à la leur soit exprimée sur « leur » article[réf. souhaitée].
  • Lié au point précédent, mais cette fois avec les meilleures intentions du monde (la « bonne foi » que chaque personnes contributrice se doit d'accorder à l'autre), le manque de compétences reconnues aux contributeurs et administrateurs, qui serait répandu[réf. souhaitée].
  • La capacité de Wikipédia à diffuser et propager des informations qui seraient inexactes, au moins par simple facilité de rédaction[réf. souhaitée].
  • Le fort pouvoir attribué aux administrateurs et administratrices[réf. souhaitée].
  • Le côté anti-promotion et anti-conflit d'intérêt de Wikipedia limite les articles sur les entreprises[26]. Les entreprises tombent facilement dans le piège de la publicité et se voient supprimer leurs contributions, alors que le fond hors publicité peut être pertinent. Le problème de conflit d'intérêt limite également les articles sur les entreprises[26]. Il est conseillé à une personne travaillant pour une entreprise "A" d'éviter de contribuer à l'article portant sur l'entreprise "A".

Critiques dans la presse

La version néerlandaise de Wikipedia a déjà été critiquée à plusieurs reprises dans la presse belge informatique[27] et générale[28].

L'Agence France-Presse interdit à ses journalistes « d’utiliser Wikipédia comme source de documentation, encore moins d’en reproduire des passages ». Elle précise dans son guide de l'usage des réseaux sociaux[29] que « le mode de rédaction participative de cette encyclopédie en ligne ne répond pas à nos critères de fiabilité[30] ».

Anonymat des personnes contributrices

N'hésitez pas à améliorer ces pages : le slogan non officiel de Wikipédia.

Wikipédia adopte un régime wiki qui permet non seulement aux usagers de participer à sa rédaction, mais aussi de surveiller son contenu. Evelyne Broudoux, Maître de conférences en Sciences de l'information et de la communication à l' Institut national des techniques de la documentation, emploie le terme autoritativité pour désigner « l’attitude consistant à produire et à rendre public des textes, à s’auto-éditer ou à publier sur le web, sans passer par l’assentiment d’institutions de référence référées à l’ordre imprimé».[réf. souhaitée] Néanmoins, l'anonymat de la majorité des personnes contributrices est une des principales critiques adressées au principe de fonctionnement de Wikipédia. Ainsi, Guillaume Lecointre, professeur au Muséum national d'histoire naturelle à Paris, écrit[31] à propos de Wikipédia : « L'identification du signataire fait partie de l'information scientifique, puisqu'elle permet de retourner aux sources pour toute vérification et recoupement », et « Il vaut mieux un mauvais texte signé, plutôt qu'un texte moyen non signé. Les ultralibéraux et les « anarchistes » autoproclamés des encyclopédies libres récusent que des intellectuels puissent avoir pour tâche de délivrer gratuitement de la connaissance. Connaissance pour laquelle ils ont un haut degré d'expertise. Cela s'appelle les chercheurs payés par l'État. »

Le manque apparent de responsabilité des auteurs et de références bibliographiques comparés à d’autres encyclopédies paraît favorisé par l'anonymat de la majorité des personnes contributrices. À la suite de la découverte sur Wikipédia de l'article le concernant, le journaliste Daniel Schneidermann exprime[32] ainsi sa réaction : « D’abord, ça fait drôle. Ensuite, ça glace un peu. Ça glace, parce que ce texte est anonyme. Je ne sais pas qui a écrit ça. Je ne sais pas qui a choisi, dans les mille actes publics qui composent ma carrière, cette poignée de faits et de mots, plutôt qu’une autre » et « Mais chacune de vos phrases, monsieur (ou madame) le (la) biographe anonyme, en apparence purement informative, est pourtant un éditorial masqué. Chacun de vos choix (longueur, brièveté, ou absence de tel ou tel épisode) est… un choix, justement. Raconter, c’est choisir un récit, parmi mille possibles. »

Absence de filtrage des éditeurs et de comité de validation

Le sociologue Dominique Cardon emploie le terme de « vigilance participative » afin d’expliquer que les internautes vérifient, corrigent et argumentent leurs productions. Contrairement au processus existant dans l’édition traditionnelle, la vérification et la validation de l’information se fait ici a posteriori, de manière collaborative et continuée. Ainsi, contrairement à la règle en vigueur dans les revues scientifiques, il n’existe pas de comité de lecture et de referees[33] L'absence de filtrage exercé par les éditeurs en fonction de leurs compétences, et plus généralement de comité de validation[34] garantissant la qualité des articles, est considérée comme portant atteinte à la fiabilité des informations présentées dans Wikipédia, car ces informations ne sont pas soumises à une démarche de validation scientifique, mais à une régulation collective. Cette critique est résumée par la formule de l'écrivain Pierre Assouline : « Wikipédia est la seule encyclopédie au monde où n'importe qui peut écrire n'importe quoi »[35].

Par exemple, pendant près de dix mois, un article sur une mystérieuse île nommée Porchesia attira la curiosité de nombreux lecteurs, jusqu'au jour où un administrateur découvrit que l'île en question n'avait jamais existé, et supprima par conséquent ce texte. L'article est toutefois lisible sur le site Answers.com[36].

D’une façon plus générale, l’ouverture à tous du contenu de Wikipédia présente des risques liés à la véracité de ce contenu qui n'est pas systématiquement vérifié, de la distinction classique entre producteurs et consommateurs d'informations, et à l'absence de médiateur entre les deux. Ainsi, le journaliste Daniel Schneidermann questionne[37] à propos des articles de Wikipédia : « Qui donc travaille dans l'ombre à la rédaction des versions définitives ? Quelle autorité supérieure arbitrera ? Mystères. Dans l'impossible rôle d'organe de référence, le successeur du Monde s'appellera peut-être Wikipédia. Mais il n'est pas certain que la démocratie gagne au change. »

L’absence de filtrage a priori et le filtrage non garanti a posteriori induit également le risque de voir des sectes ou des extrémistes utiliser Wikipédia pour faire de la propagande, ou bien des génies autoproclamés diffuser des informations farfelues. Daniel Schneidermann s'inquiète[37] à ce sujet : « Mais cette séduction ne dissipe pas les inquiétudes que suscite l’émergence possible d’un nouvel organe de référence parfaitement anonyme, et donc vulnérable à toutes les manipulations. Qui aura le temps et l’énergie nécessaires pour actualiser, jour après jour, Wikipédia ? Les plus impliqués, les plus militants, les mieux organisés. » Priedhorsky et coll. ont montré qu'un millième des éditeurs (0,1 %) étaient responsables de la moitié de la valeur de Wikipédia[38], mesurée en termes de mots lus par les visiteurs[39].

Concernant le risque de voir se propager des informations erronées ou tendancieuses, cette interrogation se pose notamment à l'égard des élèves et des étudiants à la recherche de connaissances sur le Web. Le site Le Café pédagogique[40], consacré à l'actualité pédagogique sur Internet, déconseille[41] aux enseignants l'utilisation de Wikipédia après la lecture de l'article consacré au maréchal Pétain (dans sa version de l'époque[42]). Les termes employés sont les suivants : « Les outils de type Wiki peuvent permettre le travail collaboratif et supporter des démarches pédagogiques de qualité. Il n'en est pas de même pour la Wikipédia en français qui sert trop souvent des intérêts éthiquement inconciliables avec l'École de la République », et « Le problème, c'est que Wikipédia n'est malheureusement plus un outil recommandable pour les enseignants. Le projet, fort sympathique au départ, sert des intérêts qui suscitent des interrogations. […] Tant que la clarté ne sera pas faite sur le fonctionnement de Wikipédia et le ménage dans ses articles, nous déconseillons aux enseignants de l'utiliser avec les élèves ».

Neutralité de point de vue et recherche du consensus

Illustration humoristique sur le thème "Wikipédia et la science", sous-thème : la question du dilemme de la neutralité et de "l'ignorant" (le wikipédien moyen) face aux experts "sachants"... (que peut faire le wikipédien face à deux experts qui défendent chacun une thèse contraire ; thème traité lors de la Journée d’étude  : « Wikipédia, objet scientifique non identifié », organisée par le « Projet exploratoire » WEUSC ; 5 juin 2013 à l’Institut des sciences de la communication du CNRS (ISCC, Paris))

Le principe de neutralité de point de vue revendiqué par Wikipédia (« décrire le débat plutôt que d’y participer »[43]) peut être considéré comme une illusion ou un préjugé politique ou culturel. Mais son application incomplète est aussi critiquée. Ainsi, un biais systémique observé de façon récurrente est le caractère trop franco-centré de la Wikipédia en français.

Pour les sujets polémiques, le principe de neutralité de point de vue conduit à rechercher le consensus des éditeurs après un débat raisonné, plutôt que de l’éviter en employant des arguments d'autorité. Cette démarche risque de viser à atteindre le consensus social plutôt que la vérité, et de favoriser le relativisme[44], quitte à tolérer des discours infondés sur des sujets relevant de la science, ou du prosélytisme pour des sectes par exemple. C'est notamment la position du sociologue Gérald Bronner pour qui Wikipédia « met en pratique une définition qu'on pourrait dire polyphonique de la vérité » et qui considère que cette façon de faire conduit « à une forme de relativisme »[45].

Une erreur est de croire que la neutralité est un critère incontournable ou premier de Wikipédia, puisque c'est la pertinence qui est décrite comme telle dans les pages Wikipédia :

« Un autre principe fondateur est qu'un article doit être pertinent, et donc que les points de vue présentés doivent être pertinents. »

Ainsi la pertinence est-elle première par rapport à la neutralité (qui peut même apparaître marginale), c'est-à-dire le savoir des experts, par opposition aux points de vue divers des non-experts :

« Par exemple dans un article d'histoire, c'est l'avis des historiens, à la compétence reconnue sur le sujet, qui doit être exposé. La neutralité vient après : lorsque les historiens débattent de certains points, Wikipédia ne doit pas prendre parti pour l'un ou l'autre point. Les avis des associations de victimes, des gouvernements, des partis politiques… n'auront par exemple qu'une pertinence tout à fait marginale dans ce type d'article. »

Levrel observe, dans la revue Réseaux, que les articles portant à controverses mènent soit à « une situation d’impasse où les termes des échanges se détériorent, soit sur des contenus réduits à des faits auparavant rendus publics par un travail de médiation journalistique ». La déperdition d'information est attestée par le fait que les pages dirigeant vers l'article-phare permettent « de rendre compte d’une disparité dans les constructions d’articles cousins »[46].

Sébastien Blondeel remarque dans son livre consacré à l'encyclopédie : « Wikipédia présente tous les points de vue pertinents sur un sujet, sans en favoriser aucun, sans opter pour un compromis, sans verser dans le relativisme ni se soumettre à la dictature de la majorité »[47]. Un autre commentateur écrit au contraire que les des personnes contributrices se contrôlant mutuellement, Wikipédia favorise les points de vue dominants ou promus par des minorités actives, ce qui a pour effet l'absence de points de vue critiques dans des articles sur la religion[48].

Vandalisme

Le vandalisme est pratiqué par un très grand nombre de personnes contributrices qui exploitent la nature ouverte de Wikipédia pour en dégrader le contenu, le plus souvent de façon anonyme. Les actes de vandalisme semblent perçus comme un jeu par une partie de leurs auteurs. Plus rarement des modifications intempestives sont utilisées pour tester la réactivité des personnes contributrices. Par exemple, le , lors de l'émission en direct le Grand Journal sur Canal+, la journaliste Ariane Massenet insérait des erreurs dans l'article consacré à Elvis Presley. Ou comme en juillet 2007 où des étudiants de Science-Po Paris mettent Wikipédia à l'épreuve[49]. Pierre Barthélémy journaliste scientifique français travaillant pour Le Monde, à l’heure où, en France, Le Monde se proclame désormais « en guerre » contre les sites de désinformation[50], insère des erreurs dans l'article Léophanès créé par lui pour tester la véracité et la fiabilité des entrées sur Wikipedia et la manière dont les erreurs sont corrigées ainsi que pour prouver que certains vandalismes complexes peuvent subsister et que le problème des sources bibliographiques est que certains livres-sources sont rares et difficiles à vérifier rapidement[51],[52],[53].

Pour le chercheur Boris Beaude cependant « les exemples à charge de Wikipédia » sont très peu variés, ce qui tendrait à démontrer que le vandalisme est très bien géré par la communauté des personnes contributrices[54].

Mais le qualificatif de vandalisme porté contre certaines contributions peut parfois n'avoir rien à voir avec une véritable volonté de dégrader le contenu de Wikipédia. Ainsi, le chercheur Antonio Casilli nous décrit un cas où, par suite d'une controverse où chacune des deux parties avait des arguments valables, l'une des deux finit par imposer son point de vue, tandis que l'autre était qualifiée de vandale[55]. Les deux parties ne pouvant pas être satisfaites en même temps, c'est celle qui avait le plus de soutiens, le plus de capital social, et qui avait aussi le mieux intégré les règles de Wikipédia, qui finit par l'emporter.

Ce point de vue est étayé par le fait que beaucoup d'articles donnant lieu à des réversions (des retours à des versions précédentes, généralement considérés comme un signe de vandalisme), sont des articles sérieux traitant par exemple d'histoire (les incas, la renaissance italienne...)[56]. On peut donc penser que, plutôt que de vandalisme, ces réversions étaient plus dus à une controverse entre les personnes contributrices.

Il est tout de même nécessaire de remarquer que, contrairement à ce que certains peuvent croire, le fait de manifester violemment son désaccord avec le contenu d'un article en le modifiant obstinément et en lançant des commentaires acerbes sur les pages de discussion n'est pas considéré par Wikipédia comme du vandalisme, mais plutôt comme une guerre d'édition.

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. (en) Jim Giles, « Internet encyclopaedias go head to head », Nature, vol. 438, , p. 900-901 (DOI 10.1038/438900a, lire en ligne) — Article du magazine scientifique Nature comparant la fiabilité d'une sélection d'articles scientifiques de l'Encyclopædia Britannica et de Wikipédia
  2. « Fatally Flawed - Refuting the recent study on encyclopedic accuracy by the journal Nature ».
  3. Version originale : Almost everything about the journal’s investigation, from the criteria for identifying inaccuracies to the discrepancy between the article text and its headline, was wrong and misleading.
  4. [PDF] Encyclopædia Britannica and Nature: a response, communiqué de presse de Nature, [lire en ligne].
  5. Gilles Sahut, « Évaluer Wikipédia : de l’expertise du produit éditorial à l’analyse des règles et pratiques citationnelles », in Communication au séminaire doctoral Doc@Com, Laboratoire d'Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales (Lerass), Toulouse, , p. 3/15
  6. Anaïg Mahé, « Peut-on se fier à Wikipédia ? », Pour la Science, no 360, (résumé).
  7. (en) Larry Sanger, Why Wikipedia Must Jettison Its Anti-Elitism, Kuro5hin, , consulté le .
  8. Sur l'annonce du projet Citizendium : site de Science et Avenir, De Wikipédia à Citizendium: les experts convoqués, (page consultée le ), http://sciences.nouvelobs.com/sci_20061008.OBS4965.html
  9. Vincent Hermann, Citizendium : vers un Wikipedia contrôlé par des experts, PC Impact, (page consultée le ), http://www.pcinpact.com/actu/news/31454-wikipedia-citizendium-sanger.htm
  10. Reference.com.
  11. Answers.com.
  12. (en) John Seigenthaler, A false Wikipedia 'biography', USA Today, , consultée le .
  13. Christian Kirsch (signant “ck”), Wikipedia schrieb Bertrand Meyer tot Wikipédia présente Bertrand Meyer comme mort »), 3 janvier 2006, http://www.heise.de/newsticker/meldung/67895.
  14. Holger Dambeck: BÖSER SCHERZ AUF WIKIPEDIA - Professor wird totgeschrieben (“Mauvaise plaisanterie sur Wikipedia - Un professeur est présenté comme mort”), Spiegel Online, 3 janvier 2006, http://www.spiegel.de/netzwelt/netzkultur/0,1518,393270,00.html.
  15. Meyer Bertrand, Defense and Illustration of Wikipedia, ETH Zurich / Eiffel Software, 6-7 janvier 2006, http://se.ethz.ch/~meyer/publications/wikipedia/wikipedia.pdf
  16. Voir (en) Page utilisateur d'Essjay (en).
  17. (en) Stacey Schiff, « Know it all: Can Wikipedia conquer expertise? », The New Yorker,
  18. (en) Noam Cohen, « After False Claim, Wikipedia to Check Degrees », The New York Times,
  19. (en) Seth Finkelstein, « Read me first », The Guardian,
  20. Voir l'article en page 2 du journal Le Monde daté du 17 mars 2008 intitulé «Faut-il brûler Wikipédia». Article en page 8 du journal Le Parisien daté du 9 mai 2008 intitulé « Wikipédia: qui se cache derrière 
  21. La motivation sur Wikipédia est voisine de celle qui existe au sein de communautés scientifiques, mais reste assez paradoxale, dans la mesure où l’encyclopédie collaborative ne permet pas de fonder directement sur l’activité d’un auteur individuel des prétentions à la légitimité. "« There is controversy over whether one should make a name for oneself. Many members of the Wikipedia community suscribe to a populist, egalitarian view of knowledge production. This stands in contrast to our comparison case, the scientific community. » "Why Do People Write for Wikipedia ? Incentives to Contribute to Open-Content Publishing" et discussion dans Marc Foglia, Wikipédia, média de la connaissance démocratique ? FYP, 2008.
  22. Fabien Trécourt, « Wikipédia, projet inspiré par une philosophie ultralibérale », Lyon Capitale, Lyon, (lire en ligne, consulté le )
  23. "Wikipédia, le savoir transfiguré" émission avec David Monniaux et Marc Foglia sur www.rechercheencours.fr.
  24. Cf. l'article de Marc Foglia paru en avril 2009, dans la revue Études. Et voir aussi le paragraphe Études et Wikipédia.
  25. Mikkel Borch-Jacobsen, « L'industrie pharmaceutique manipule Wikipédia », sur rue89.nouvelobs.com, (consulté le )
  26. « Wikipedia NL: aléatoire, rancune et une sous-exposition chronique des entreprises flamandes », sur datanews.levif.be, (consulté le )
    « De même, un article récent sur la Banque Belfius a été supprimé, parce que les modérateurs le trouvaient 'trop commercial à leur goût' et parce qu'il allait à l'encontre d'une directive stipulant que quelqu'un qui travaille pour une entreprise, ne peut être suffisamment objectif pour écrire un article sur celle-ci.(...) Seul quelqu'un sans réseau, complètement indépendant du secteur bancaire, est autorisé à écrire quelque chose sur Belfius. Qui donc va consacrer du temps à faire cela? Et où cette personne va-t-elle puiser ses informations? En tant que collaborateur de Belfius, je ne vais quand même pas écrire un article sur AG Insurance?" »
  27. Wikipedia NL: aléatoire, rancune et une sous-exposition chronique des entreprises flamande
  28. (nl) Trollen en politieke activisten op Wikipedia (« Trolls et militants politiques sur Wikipédia »)
  29. Règles d'utilisation des réseaux sociaux pour recueillir de l’information, sur afp.com
  30. Thierry Noisette, « L'AFP interdit à ses journalistes Wikipédia comme source de documentation », sur zdnet.fr, .
  31. « Charlie ramène sa science » Guillaume Lecointre et Antonio Fischetti. Éd. Vuibert - Charlie Hebdo ; (ISBN 2-7117-7159-8) - L'article intitulé « Encyclopédies libres : après le fast-food, la fast-science », initialement publié dans le journal Charlie Hebdo (n° 650 du 1er décembre 2004) présente Wikipédia comme un projet ultralibéral, et critique l'anonymat des personnes contributrices, le manque de rigueur des contributions et la mise en œuvre du principe de neutralité de point de vue.
  32. Daniel Schneidermann, Ciel, j’ai ma notice dans Wikipédia ! Quelques mots à mon biographe anonyme, Big Bang Blog, 19 février 2006 (page consultée le 15 octobre 2006), https://web.archive.org/web/20070202115403/http://www.bigbangblog.net/article.php3?id_article=298
    Page du blog de Daniel Schneidermann sur l'article que Wikipédia lui consacre.
  33. Gilles Sahut, « Construire une encyclopédie avec un wiki ? Regards rétrospectifs sur la politique éditoriale de Wikipédia », I2D –Information, données & documents,
  34. Rui Nibau, À propos de Wikipédia, , page consultée le .
    Cet article, publié sur le site Framasoft, présente une série de critiques de Wikipédia et propose un système d’édition inspiré du développement des logiciels libres.
  35. Pierre Assouline, « Wikipédia, l'erreur à haut débit », dans L'Histoire (ISSN 0182-2411), no 318, mars 2007.
    L'auteur critique notamment le fait que, dans leurs versions de l'époque, la biographie de l'article consacré à Alexandre Soljenitsyne était composée pour un tiers de ses relations avec le franquisme, et que la bibliographie de l'article relatif à l'affaire Dreyfus présentait comme un ouvrage fondamental un livre affirmant que Dreyfus était coupable.
  36. (en) Lire l'article sur Porchesia, encore indexé par Answers.com
  37. Daniel Schneidermann, « Wikipédia, ses espoirs, ses menaces », dans Libération (ISSN 0335-1793), 14 octobre 2005.
    Dans cet article, Daniel Schneidermann exprime ses craintes devant les possibles dérives de Wikipédia.
  38. Étude menée sur la version anglophone de l'encyclopédie.
  39. Reid Priedhorsky, Jilin Chen, Shyong (Tony) K. Lam, Katherine Panciera, Loren Terveen, et John Riedl. 2007. Creating, destroying, and restoring value in wikipedia. In Proceedings of the 2007 international ACM conference on Supporting group work (GROUP '07). ACM, New York, NY, USA, 259-268. DOI=10.1145/1316624.1316663 http://doi.acm.org/10.1145/1316624.1316663
  40. Le Café pédagogique.
  41. François Jarraud, « Wikipédia tente de pénétrer le milieu éducatif »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Le café pédagogique, (consulté le )
    Article déconseillant aux enseignants l'utilisation de Wikipédia.
  42. « Philippe Pétain », sur fr.wikipedia.org,
  43. Francis Pisani, Les deux principes de bases de Wikipedia, Transnets, 14 février 2005 (page consultée le 3 novembre 2006)
  44. Florent Latrive, Laurent Mauriac, « Le détracteur : Ellisllk (France) », dans Libération (ISSN 0335-1793), 27 février 2006.
    Article présentant une interview d'un ancien wikipédien très critique sur la mise en œuvre de la notion de neutralité de point de vue, et sur la tendance au relativisme de Wikipédia.
  45. Gérald Bronner, La Démocratie des crédules, PUF, 2013, p. 294-295.
  46. Julien Levrel « Wikipedia, un dispositif médiatique de publics participants », Réseaux 4/2006 (no 138), p. 185-218.
  47. Sébastien Blondeel, Wikipédia, comprendre et participer, Eyrolles, 2006, p. 103.
  48. Marc Foglia, Wikipédia, média de la connaissance démocratique ?, FYP Éditions, 2008, pp. 185-186
  49. Frédérique Roussel, « Wikipédia se trompe à tous vents », page archivée sur Archive.is, Libération, (consulté le ).
  50. « Léophane, la notice canular qui révèle les failles de Wikipédia », Arrêt sur images, (consulté le ).
  51. Pierre Barthélémy, « Pourquoi et comment j'ai créé un canular sur Wikipédia », sur Le Monde Blog,
  52. Grégor Brandy, « Un canular sur Wikipédia suffit à montrer la faiblesse de l'encyclopédie », sur Slate,
  53. « Un journaliste bloqué sur Wikipédia : le canular, cette idée moisie », sur Rue89,
  54. Boris Beaude, « Wikipédia, une ville mondiale ? »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Les Cafés Géographiques, (consulté le ).
  55. Antonio Casilli, « Wiki prof de raison », sur OWNI, (consulté le ).
  56. Antonio Casilli, « Wikipédia (toujours) prof de raison », sur OWNI, (consulté le ).
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