Cricqueville-en-Auge

Cricqueville-en-Auge est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 186 habitants[Note 1].

Cricqueville-en-Auge

Façade sud du château.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge
Maire
Mandat
Didier Lecœur
2020-2026
Code postal 14430
Code commune 14203
Démographie
Population
municipale
186 hab. (2018 )
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 32″ nord, 0° 03′ 43″ ouest
Altitude Min. 3 m
Max. 127 m
Superficie 6,79 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dives-sur-Mer
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cabourg
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Cricqueville-en-Auge
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Cricqueville-en-Auge
Géolocalisation sur la carte : France
Cricqueville-en-Auge
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Cricqueville-en-Auge

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Kuerkevilla et Kerkevilla au XIIIe siècle (pouillé de Lisieux, p. 52), Criqueville en 1371 (visite des forteresses)[1].

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » (ancien français vile « domaine rural, village » du gallo-roman VILLA « grand domaine rural »).

    Le premier élément Cricque- représente sans doute un appellatif toponymique d'origine scandinave, à savoir kirkja « église », devenu crique par métathèse de [r]. Il existe quelques cas pour lesquels l'élément -ville peut être précédé d'un appellatif vieux norrois, cf. Bouville (Seine-Maritime). L'hypothèse d'un nom de personne norrois *Kriki, non attesté, est donc inutile ou encore par le mot kriki > crique ne fait pas sens.

    Le déterminant complémentaire en Auge a été rajouté pour éviter la confusion avec d'autres Criqueville dans le même département[2].

    Géographie

    Lieux-dits et écarts

    Ses lieux-dits et écarts sont : Angoville-la-Véran (commune indépendante jusqu'en 1837)[3], le Lieu Durand, le Cour Brûlée, Bassebourg, la Cour de l'Épinay, le Lieu Larue, les Épines Noires, le Moulin, le Lieu de la Pierre, les Quatre Nations, Belmare, l'Épine, Montavigny, le Lieu Lambert, la Cour de la Ruette, le Pont Frémy et les Monts.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 717 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sallenelles », sur la commune de Sallenelles, mise en service en 2004[10] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 715,8 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 16 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Cricqueville-en-Auge est une commune rurale[Note 6],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dives-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (97,3 %), forêts (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1946 1959 Madeleine Lecœur SE Agricultrice
    1959 mars 2001 Raoul Lecoeur SE Agriculteur
    mars 2001 mars 2014 Jean L'Hostis SE Électromécanicien retraité
    mars 2014[24] En cours Didier Lecœur[25] SE Retraité profession juridique

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

    En 2018, la commune comptait 186 habitants[Note 8], en augmentation de 0,54 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Sous l'Ancien Régime, avant la Révolution, Criqueville-en-Auge comptait déjà 1 feux privilégiés et 12 feux taillables[28] (environ 40 habitants).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    137156170169256218225230210
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    213238223204184190205182169
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    163189179146139140142131166
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    136120124102125155186186185
    2018 - - - - - - - -
    186--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église de Cricqueville, sous le patronage de saint Germain, date du XVIe siècle. Le château de Cricqueville date de 1584. Dans la vallée de l'Ancre se trouve l'abbaye du Royal Pré[28].

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes[31].
    1. Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, 1883
    2. René Lepelley, Étymologie des noms de communes de Normandie, éditions Charles Corlet, Presses universitaires de Caen, 1996, p. 104
    3. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Angoville-la-Séran », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Sallenelles - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Cricqueville-en-Auge et Sallenelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Sallenelles - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Cricqueville-en-Auge et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. « Cricqueville-en-Auge (14430) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    25. Réélection 2020 : « Municipales à Cricqueville-en-Auge. Didier Lecoeur reconduit dans ses fonctions », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Arcisse de Caumont, Statistique monumentale de l'arrondissement de Pont-l'Évêque, 1859, page 110
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    31. Site de l'IGN.

    Liens externes

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