Couteau à peindre

Le couteau à peindre est utilisé en peinture comme outil pictural pour étaler la peinture épaisse sur la toile et/ou travailler l'œuvre par empâtements. On parle de peinture au couteau.

Couteau à peindre
Peinture au couteau à peindre
Différentes formes de couteaux à peindre

Selon la forme de la lame, il permet de déposer les touches de peinture à un endroit précis. Il peut remplacer la brosse ou le pinceau.La pâte doit être épaisse et dense : huile ou acrylique, pures ou additionnées de médium.

On appelle couteau de peintre ou couteau à enduire un instrument similaire, mais plus robuste, qui sert au peintre en bâtiment principalement pour les enduits.

Description

La lame émoussée du couteau à peindre est en acier extrêmement flexible dont l'extrémité peut être de différentes formes : courte ou allongée, pointue ou arrondie, rectangulaire, trapèze ou triangulaire. Cette lame peut être symétrique ou asymétrique.

Le couteau à peindre se caractérise par un manche fin « coudé » tel une truelle, ce qui facilite l'étalement de la peinture sur la toile sans que la main vienne frotter contre le support. Il se distingue ainsi du couteau à palette dont la lame plus large est dans le prolongement du manche et est plus adaptée pour mélanger les couleurs sur la palette.

Peintres au couteau

On nomme souvent Courbet comme le pionnier de la peinture au couteau. Or il semblerait que cette technique remonte à Titien, comme le rapporte Vasari dans Le Vite[1]. À sa suite, d’autres  souvent en fin de carrière  ont aimé triturer la pâte à l’aide du couteau à peindre : Franz Hals, Rembrandt, Fragonard, les Impressionnistes, ainsi que des artistes contemporains tels que Nicolas de Staël, Jean-Michel Coulon[2], Paul-Émile Borduas ou Jean-Paul Riopelle.

Bibliographie

  • Jean Schipman, L'art de peindre au couteau, Paris, H. Laurent, éditeur, , 63 p.
    Librairie Renouard. Ouvrage accompagné de 3 planches en couleur et 2 planches en noir

Notes

  1. Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, traduction française et édition commentée sous la direction d'André Chastel, Paris, Berger-Levrault, collection Arts, 12 volumes (1981-1989). Mazenod (2007).
  2. Lydia Harambourg, Jean-Michel Coulon, (Gourcuff-Gradenigo, 2018)
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