Cotylédon

Le cotylédon (scientifiquement nommé feuille cotylédonaire) est une feuille primordiale constitutive de la graine. Le terme vient du grec, κοτυληδών, κοτυληδόνος , de κοτύλη qui désignait une mesure de capacité, c'est-à-dire une cavité, un creux, un contenant. Il est employé pour la première fois le par le naturaliste anglais John Ray dans une notice de son ouvrage Methodus plantarum nova[1].

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Cotyledon.

Pour l’article homonyme, voir Umbilicus rupestris pour l'espèce de plantes.

Schéma d'une graine d'avocat avec ses 2 cotylédons.
Les deux cotylédons d'une graine de Jacaranda mimosifolia en phase de germination.

Les graines des angiospermes monocotylédones comportent un seul cotylédon (blé, maïs) ; celles des dicotylédones en comportent deux (haricot, pois, marronnier, chanvre). Cependant, quelques rares angiospermes, comme les Idiospermum (Calycanthaceae), peuvent en avoir jusqu'à six[2].

Certaines plantes ont des graines secondairement polycotylédonés : les Gymnospermes peuvent en compter de 2 (cyprès commun) à 24 (Pinus maximartinezii)[3].

Situés dans la graine, les cotylédons sont nécessaires au développement de la jeune plantule des Spermaphytes. Ils lui fournissent en effet les métabolites nécessaires à sa croissance soit par photosynthèse (les cotylédons verdissent, devenant des préfeuilles ou éophylles notamment chez les monocotylédones), soit en utilisant les réserves nutritives (protéines, lipides, et sucres) mises en place dans la graine, fonctionnant comme des suçoirs[4].

Morphologie

La forme des cotylédons est en général très différente de celle des feuilles, et peut être extrêmement variable d'une espèce à l'autre. Toutefois les cotylédons, constituant des proto-feuilles primordiales dans l'évolution, ont une variabilité moindre que les feuilles évoluées, avec une forme simple non découpée : linéaire, ovale, elliptique, non incisée ni crénelée.

Mode de germination

Chez les plantes à germination épigée, les cotylédons, portés hors du sol assurent la photosynthèse et remplissent donc la fonction des feuilles ; leur forme est généralement notablement différente de celles des feuilles épicotylaires (hétérophyllie). Chez les plantes à germination hypogée, les cotylédons restent, dans un premier temps, dans le sol et constituent des organes de réserve nutritive de la plantule[5].

Notes et références

  1. (en) Charles E. Raven, John Ray : naturalist, Cambridge University Press, , p. 195.
  2. (en) Will Edwards et al, 2001. Idiosyncratic phenomenon of regeneration from cotyledons in the idiot fruit tree, Idiospermum australiense. Austral Ecology, (ISSN 1442-9985) 26 (3). pp. 254-258. Lire en ligne : DOI:10.1046/j.1442-9993.2001.01110.x
  3. (en) Aljos Farjon, Brian Thomas Styles, Pinus (Pinaceae). Flora Neotropica Monograph 75, The New York Botanical Garden, , p. 221-224.
  4. Gérard-Guy Aymonin, Jean-Louis Guignard & Anita Baillet, « Pourquoi les Monocotylédones ? Une introduction pour une clé », Acta Botanica Gallica: Botany Letters, vol. 151, no 2, , p. 144 (DOI 10.1080/12538078.2004.10516029).
  5. Abderrazak Marouf, Joël Reynaud, La botanique de A à Z, Dunod, , p. 69.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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