Constantin Zureik

Constantin Zureik (en arabe : قسطنطين زريق) né le à Damas et mort le à Beyrouth, est un intellectuel arabe, professeur d'université, spécialiste d'histoire arabe moderne et qui fut l'un des principaux théoriciens du nationalisme arabe moderne. Il a développé des idées politiques comme "La mission des arabes" et la "philosophie nationale" qui deviendront les principaux concepts politiques des nationalistes arabes. Il était un grand partisan d'une réforme intellectuelle de la société arabe, insistant sur le besoin de rationalisme et d'une révolution morale.

Sa vie et sa carrière universitaire


Il est né à Damas en 1909 d'une famille grecque orthodoxe et a suivi ses études primaires et secondaires dans une école orthodoxe. Il a ensuite étudié à l'université américaine de Beyrouth avant d'achever ses études à l'université de Princeton aux États-Unis où il a obtenu un doctorat en histoire en 1930.

Après avoir obtenu son doctorat, il a travaillé en tant que conférencier et diplomate. Il est ensuite nommé président de l'université de Damas en 1949.

Il est le premier intellectuel arabe à parler de la "NAKBA" (catastrophe) après avoir écrit dès l'été 1948, alors qu'il séjourne à Beyrouth, un petit livre intitulé Ma 'an al Nakba consacré à la défaite des Palestiniens arabes face aux forces armées armées sionistes (Haganah, Irgoun et Lehi) et au départ forcé de la Palestine de plus de 700 000 d'entre eux, expulsés par les autorités de l'État juif, créé à partir du 14 mai 1948 (Medinat Israël). L'original de ce livre est conservé dans les archives de la bibliothèque de l'Université américaine de Beyrouth.

En 1952, il est nommé vice-président de l'université américaine de Beyrouth, et de 1954 à 1958 il était son président temporaire.

Contribution au développement du nationalisme arabe

La première publication notable de Constantin Zureik est basée sur une conférence qu'il a tenue en 1938, elle porte le nom de La conscience arabe (al-wa`i al-`arabi). Dans ce livre édité en 1939, il parle du concept de mission arabe et explique que chaque nation a un message à apporter à la culture humaine et à la civilisation. La conscience d'avoir une mission nationale apporterait aux Arabes une fierté perdue durant l'époque coloniale, et leur ferait ainsi regagner le rôle qu'ils tenaient dans le monde.

Constantin Zureik réclamait également une "philosophie nationale", qui est une pensée politique réservée à la jeunesse arabe devant servir à former une élite intellectuelle et nationaliste, pour que le peuple soit régi par une foi nationaliste. Une telle philosophie était nécessaire, dit-il, pour le renouvellement national.

Ces deux concepts deviendront prépondérants chez les nationalistes arabes et ont influencé beaucoup d'intellectuels arabes dont Michel Aflaq et des partis comme le Baath qui a repris ce concept sous une forme différente. Dans le début des années 1950, Constantin Zureik rencontre Georges Habache, qui avait été expulsé de Lydda avec ses parents en 1948 (devenu Lod, selon la nomination nouvelle décidée par les autorités juives conquérantes) avec qui il fonde le Mouvement nationaliste arabe. Ce mouvement adopte les idées de ses deux fondateurs, qui se veut être un mouvement socialiste, nationaliste panarabe révolutionnaire et favorable à la laïcité alors que la quasi-totalité des États arabes étaient des États à statut musulman.

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