Condat-sur-Vienne

Condat-sur-Vienne (Condat, en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Condat.

Condat-sur-Vienne

L'église.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté urbaine Limoges Métropole
Maire
Mandat
Émilie Rabeteau
2020-2026
Code postal 87920
Code commune 87048
Démographie
Gentilé Condatois
Population
municipale
5 139 hab. (2018 )
Densité 332 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 47′ 38″ nord, 1° 13′ 57″ est
Altitude Min. 210 m
Max. 351 m
Superficie 15,47 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Limoges
(banlieue)
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Condat-sur-Vienne
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Condat-sur-Vienne
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Condat-sur-Vienne
Géolocalisation sur la carte : France
Condat-sur-Vienne
Géolocalisation sur la carte : France
Condat-sur-Vienne

    Ses habitants sont appelés les Condatois[1].

    Commune initialement rurale, elle devient progressivement banlieue résidentielle de Limoges, à travers la construction ou l'extension de nombreux lotissements (la Sapinière, les Hauts-de-Condat, etc.) qui partant de Limoges et de Isle, s'étendent jusqu'à Chambon, sur les hauteurs de Solignac.

    L'agriculture condatoise repose en grande partie sur l'élevage à viande (vaches limousines, agneau baronné du Limousin), à l'instar de la majeure partie du Limousin.

    Géographie

    C'est une ville de l'agglomération de Limoges, sur la Vienne. Elle est également bordée par la Briance (qui tire son nom de ses eaux aurifères).

    Communes limitrophes

    Condat-sur-Vienne est limitrophe de cinq autres communes.

    Carte de la commune de Condat-sur-Vienne et de ses proches communes.
    Communes limitrophes de Condat-sur-Vienne[2]
    Isle Limoges
    Solignac
    Bosmie-l'Aiguille Jourgnac

    Voies de communication et transports

    Cette ville est desservie par la ligne STCL 36.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 034 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,4 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Condat-sur-Vienne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Limoges, une agglomération intra-départementale regroupant 10 communes[17] et 187 364 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (31 %), zones agricoles hétérogènes (25,3 %), zones urbanisées (20 %), forêts (14 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,7 %), mines, décharges et chantiers (2,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), terres arables (1,8 %), eaux continentales[Note 6] (1,1 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    "Condat" tire ses origines du mot latin d'origine gauloise "Condate" désignant la confluence de deux cours d'eau. En effet, la commune se situe à la confluence de la Briance et de la Vienne).

    Le mot "condate" dérive de l'indo-européen *kom, « avec », et *da, « fluide », « rivière » . On le retrouve dans le nom du Danube, du Dniestr ou du Don.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[23]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1848 1851 Alfred Fournier    
             
    octobre 1947 novembre 1954 Jean Coquillaud    
    novembre 1954 mars 1983 Adrien Dugény PS  
    mars 1983 mars 2001 Jean-Claude Guillaumie PS Chef d'entreprise
    Conseiller régional du Limousin (? → 2004)
    10e vice-président du conseil régional du Limousin [Quand ?]
    mars 2001 juin 2020 Bruno Genest PS puis DVG Cadre supérieur
    1er vice-président de Limoges Métropole (2014 → 2020 )
    juin 2020 En cours Emilie Rabeteau[24] PS ingénieure Energie Climat PNR Périgord Limousin
    vice-présidente de Limoges Métropole (2020 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

    En 2018, la commune comptait 5 139 habitants[Note 7], en augmentation de 5,33 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6037097617838179959901 0111 058
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0371 0391 0411 1051 1851 1761 3071 2261 236
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2671 2121 2251 1381 1741 1401 1181 1691 211
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 1981 4582 1083 5094 0904 2494 4314 6925 088
    2018 - - - - - - - -
    5 139--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Le château
    • Pont au-dessus de la Vienne[29] constitué de quatre arches et construit en 1832
    • Église Saint-Martin[30]
    • La croix du Méchant

    Personnalités liées à la commune

    • Paulin Talabot[31] (1799-1885), né à Limoges, mort à Paris. Polytechnicien (promotion 1819), corps des ponts et chaussées. Il a contribué au développement du chemin de fer en France, en particulier dans le Sud-Est. On peut lire dans les archives de l'école polytechnique : « Une compagnie financière le choisit pour améliorer le canal Beaucaire - Aigues-Mortes (1829-34). Au cours de voyages en Angleterre, il se lie avec Stephenson et pressent comme lui l'importance du chemin de fer. Constructeur des premières lignes dans le Sud-Est de la France, il étudie la jonction de la Méditerranée à la mer Rouge (1844-1847), forme la Compagnie Lyon-Méditerranée et s'emploie par des fusions à former la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, dont il devient le directeur général (1862-82). En Algérie, il réalise des projets de chemins de fer et de transports maritimes, et d'exploitations minières. Il participa également au développement des chemins de fer italiens et autrichiens. » Bienfaiteur de la commune, une plaque lui rend hommage dans l'église de Condat qui lui doit son inauguration à la fin du XIXe siècle. Il repose dans une chapelle qui jouxte l'église.
    • Guillaume Dupuytren (1777-1835), anatomiste et chirurgien, né à Pierre-Buffière (à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Limoges), il passa son enfance jusqu'à l'âge de douze ans à Condat. Il vécut au « Château », au lieu-dit Chez Le Rat.
    • Charles Giroux (1861-19..), graveur d'interprétation et aquafortiste, né à Limoges il est le fils de Pierre Giroux, né à Condat.
    Espace Confluence - salle des fêtes de Condat.
    • Pierre Parot (1894-?), créateur de vitraux et pédagogue, naquit à Poulouzat, village de la commune de Condat. Ses œuvres illuminent de très nombreuses églises, cathédrales, monuments historiques ou publics en France et à l'étranger. Quelques-uns de ses vitraux sont exposés à l'espace Confluences, à Condat. D'autres sont visibles à Limoges au Sacré-Cœur, à la gare des Bénédictins et à la Maison du Peuple.
    • Robert Job (1907-1995), résistant et militaire français et une des personnalités principales de l'Œuvre de secours aux enfants (OSE), il dirigea en 1942 la maison d'enfants de Poulouzat à Condat.

    Jumelages

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le ).
    2. Carte IGN sur Géoportail
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station météofrance Limoges-Bellegarde - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Condat-sur-Vienne et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Unité urbaine 2020 de Limoges », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    18. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    19. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    20. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. « Les maires de la commune » (consulté le ).
    24. Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « Mérimée : », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).
    30. « Mérimée : église paroissiale Saint-Martin », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).
    31. Biographie de Paulin Talabot
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