Concile de Reims

Plusieurs conciles se sont tenus à Reims, notamment en 625, 813, 923, 991, 1049, 1092, 1094, 1105, 1115, 1119, 1131, 1148, 1157, 1235, 1287, 1301, 1564 et 1584.

Le concile de 991, à gauche Gerbert d'Aurillac et le roi Hugues Capet, en face Arnoul de France.

Liste des conciles de Reims

Concile de 625

  • 625[1] : il comprenait quarante et un évêques dépendant du roi Clotaire II[2] et travailla à l'édiction de vingt-cinq canons, dont : no 7, l'asile en l'église[3] ; no 14, défense de consulter les augures païens ; no 17 : défense de poursuivre des personnes libres pour les réduire en servitude[4] ; no 25 : les évêques doivent être issus de la ville où ils vont siéger, et être élus par les habitants de la ville avec l'approbation des autres évêques de la province[5].

Concile royal de 991

Conciles provinciaux de 993, 995 et 1015

  • 993 : présidé par Gerbert archevêque de Reims, Gerbert d'Aurillac, futur Sylvestre II. Concile des évêques de la province de Reims, contre ceux qui ont pillé les biens de l’Église de Reims ou maltraité ses gens[7].
  • 995 : suite du concile de Mouzon. Le légat Léon reproche aux évêques qui ont déposé Arnoul, de l'avoir fait sans le consentement du pape. Gerbert est déposé à son tour, Arnoul est rétabli, puis le légat lève les sanctions contre ceux qui ont déposé Arnoul[7].
  • 1015 : les seuls actes restant de ce concile sont ceux confirmant les privilèges de l'abbaye de Mouzon[7].

Concile de 1049

  • Les 3, 4 et [8],[9]: à Reims, le concile est tenu par le pape Léon IX pour remédier à plusieurs abus dans le cadre de la réforme de l'Église (simonie, nicolaïsme...) et qui faisait la suite de ceux de Rome et de Pavie. Le pape venait à l'initiative de l'abbé Hérimar de l'Abbaye Saint-Remi de Reims, pour consacrer la nouvelle église. Henri Ier avait convoqué le banc et l'arrière-banc de son domaine et il ne vint que Frotland, évêque de Senlis, et Gui de Châtillon, archevêque de Reims qui les accueillait. Le concile se tenait avec vingt évêques, cinquante abbés et de nombreux clercs, parmi eux : l'archevêque de Trêves : Eberhard (1047-1066) ; celui du Lyon : Halinard (1046-1052), et celui de Besançon : Hugues Ier de Salins (1031-1066) ; l'évêque de Porto nouvellement nommé : Jean[10] Sesmando[11] . Le concile prit des sanctions canoniques contre Guillaume le Conquérant à la suite de son mariage avec sa cousine Mathilde de Flandres[12]. Ainsi que contre des gens d'église : furent excommuniés l'archevêque de Sens : Gilduin de Joigny (1032-1049), et celui de Saint-Jacques en Galicie ; l'évêque d'Iria-Flavia à Compostelle : Cresconius II (1037-1048), pour avoir affirmé que son siège était apostolique ; cette excommunication revenait à nier la présence du corps de l'apôtre à Compostelle)[13], les évêques de Beauvais : Drogon ; d'Amiens : Foulques d'Amiens (1036-1058) pour son absence, l'abbé de l'abbaye Saint-Médard de Soissons. Furent déposés les évêques de Langres : Hugues de Breteuil (1031-1049), après un exposé par le cardinal Pierre, bibliothécaire et chancelier de l'Église romaine, dont les détails furent édifiants : simonie, homicide, adultères, sodomie, extorsion de fonds, torture, violence, et tyrannie. Cet évêque venait la veille d'accuser l'abbé de l'abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Pothières, des mêmes méfaits , ainsi que de ne pas payer le cens dû à saint Pierre, à qui appartenait son monastère, accusation d’ailleurs véridique ; de continuer à célébrer les saints mystères alors qu’il était ipso facto excommunié. Ces trois principaux forfaits valurent sa déposition immédiate[14]. Il fut à sa demande défendu par les archevêques de Besançon : Hugues Ier de Salins, qui était son voisin, et de Lyon : Halinard, qui était son métropolitain, et fut auparavant son diocésain, tout en le restant pour l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon. Il paraît qu'il reconnu avoir vendu des ordinations. Parmi les accusations, celles d'un clerc, à l'origine laïc et marié, père de famille, parti à l'armée pour le service du roi, l'évêque aurait fait enlever sa femme, puis après lui avoir fait violence, l'aurait fait enfermer dans un cloître. Un autre religieux, l'accusa de l'avoir emprisonné, torturé, et obligé de lui verser dix livres deniers[15]. Il en fut de même pour l'évêque de Nantes : Budic pour népotisme et sodomie. Douze canons furent promulgués contre l'usure, contre le port des armes par les clercs, l'accès aux charges ecclésiastiques sans élection préalable, la protection des pauvres[16]...
  • Consécration de la basilique Saint-Remi de Reims, alors église abbatiale de l'abbaye Saint-Remi de Reims par le pape Léon IX[17].

Concile de 1092

Concile royal de 1094

Concile de 1115

Concile de 1119

  •  : le concile se réunit pour tenter de résoudre la querelle des Investitures. Il est présidé par le pape Calixte II qui avait près de lui quinze archevêques, deux cents évêques et environ autant d'abbés ; il s'ouvre le 20 octobre et dure jusqu'au 30 du même mois. Louis le Gros y assiste et y porte plainte contre Henri Ier d'Angleterre, qui a envahi la Normandie. Le concile édicte plusieurs décrets contre la simonie, les investitures données par des laïques, et l'incontinence des clercs. Un des canons défend de ne rien exiger pour le baptême, les saintes huiles, la sépulture ou l'onction des malades. La trêve de Dieu est de nouveau proclamée, mais le concile échoue dans sa tentative de conclure la paix entre le pape et l'empereur.

Concile de 1128

Concile de 1131

  •  : excommunication d'Anaclet II par Innocent II. Interdiction des tournois, trêve de Dieu. Autour du roi Louis VI et du pape se trouvaient là treize archevêques et deux-cent soixante trois évêques.

Concile provincial de 1134

  • 1134 : jugement de Liétard évêque de Cambrai, présidé par Renaud II archevêque avec Bernard de Clairvaux et cinquante évêques.

Concile de 1148

Concile provincial de 1157

Concile de 1164

  • 1164 : concile tenu par le pape Alexandre III ; on s'y occupe des secours à donner à la Terre sainte.

Articles connexes

Bibliographie

  • [Alletz 1758] Pons Augustin Alletz, Dictionnaire portatif des conciles, Paris, , 762 p., sur books.google.fr (lire en ligne).
  • [Chéruel 1855] Adolphe Chéruel, Dictionnaire historique des institutions, mœurs et coutumes de la France, L. Hachette et Cie, , sur books.google.fr (lire en ligne).
  • [Migne 1847] Abbé Migne, Dictionnaire universel et complet des conciles, t. 2 (conciles de Reims : p. 482-530), 1424 p., sur books.google.fr (lire en ligne).
Les deux tomes font partie de l'Encyclopédie théologique en 50 volumes.
  • [Pontal 1995] Odette Pontal, Les conciles de la France capétienne jusqu'en 1215, Paris, éd. du Cerf, coll. « Histoire », .

Références

  1. Migne 1847, p. 482-485.
  2. Migne 1847, p. 482.
  3. Migne 1847, p. 483.
  4. Migne 1847, p. 484.
  5. Migne 1847, p. 485.
  6. Migne 1847, p. 491-498.
  7. Migne 1847, p. 498.
  8. Migne 1847, p. 498-500.
  9. Le moine Anselme, de l'abbaye Saint-Remi de Reims en tint un témoignage.
  10. Remy Ceillier, Rondet, Histoire générale des auteurs sacrés..., chez Barois, 1757, chap/XXI, p. 355
  11. (en) Diocese of Porto sur www.gcatholic.org
  12. Quarante générations de Français face au sacré, Alain Derville PU Septentrion, 2006, page 235.
  13. Adeline Rucquoi, « Charlemagne à Compostelle », Cahiers d’études, de recherche et d'histoires Compostellanes, , p. 8 (ISSN 0994-8597, lire en ligne [sur academia.edu]).
  14. Alain Rauwel, La Rumeur au Moyen Âge..., chapitre : La rumeur dans le psychodrame grégorien autour d'Hugues de Breteuil, Presses Universitaires de Rennes, 2011, p. 223-229/352.p.
  15. H. Sudendorf, Berengarius Turonensis oder eine Sammlung ihn betreffender Briefe, Hambourg et Gotha, 1850, p. 234-235; reproduit par G. Drioux, Un diocèse de France à la veille de la réforme grégorienne, p. 33-34
  16. l’Itinerarium Anselmi (P.L., 142, 1415-1440), Cf. Mansi, xdc, 738-741; Hefele-Leclercq, Histoire des conciles, iv, 2, p. 1011-1028; S. Giet, Le concile de Reims de 1049, dans: Les Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, 75 (I960), p. 31-36; VItinerarium Anselmi, nouvelle édition, par H.-J. Hourlier dans La Champagne bénédictine, Reims 1981, p. 200-261.
  17. Père Anselme (1625-1694), Pat lat, t.142, p. 1421-1423.
  • Portail du catholicisme
  • Portail de Reims
  • Portail du Moyen Âge
  • Portail de la Renaissance
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.